FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Novembre 2025 Partager sur Facebook
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  • le bout du bout du Doubs
    les chats du péage de Montluçon
    la déviation de Roumazières 16
  • Lundi 3 Novembre 2025
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    La météo n'avait pas annoncé de pluie pour ce matin ici, mon petit camion tout propre, snif snif. Je démarre quand même. Décollage à 7h moins le quart, j'aime bien ces lundis où je n'ai qu'à rouler. Je commence demain matin dans la banlieue de Pau, faut pas trop traîner quand même. J'enquille l'autobahn jusqu'à Dôle. Premier quart d'heure par là en tête à tête avec un café et un petit bout de tarte d'hier.

    Comme d'hab le premier paquet de 4h30 m'amène à Moulins, jusque là ça va. La première perte de temps commence avant Limoges, il y a des travaux, on perd un bon quart d'heure. J'aurais peut-être dû passer par Bellac Confolens, j'ai voulu respecter l'interdiction, mauvaise idée. Entre Limoges et Angoulême la déviation de Roumazières Loubert est ouverte, ça doit être frais même Maps roule dans l'herbe. Ce bled était bien pénible, avec un radar de feu, danger ! Je ne rattrape pas le temps perdu à Limoges pour autant. Je finis ma deuxième coupure par là le long.

    Rebelote, nouveau bouchon à l'entrée d'Angoulême au niveau de la bifur de la N10, le trafic des deux nationales passe sur une seule voie. Encore des travaux qui s'éternisent, c'était déjà comme ça la dernière fois. Il me reste une heure pour arriver à Bordeaux, ça va aller pile poil. J'arrive au Pressoir avec 9h56 de volant. Le patron veut me garer dans un petit trou, sauf que l'auto-vireur de cette con de remorque refuse de se bloquer. J'ai beau le bloquer en manuel, rien n'y fait. En crabe c'est impossible de se glisser entre deux bahuts. On abandonne, le patron me gare à cheval sur le trottoir, c'est pas la meilleure place mais je suis garé. Punaise 10h07 de volant, chierie de semi !

    Je me trouve à table avec un gars dont la compagne travaille dans une agence de voyages, on parle de vacances, ça change des camions.

     

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  • le Fouga Magister d'Aire sur l'Adour
    pfoulala !
    Artix les Palmiers
    le Béarn
    chez Philippe
  • Mardi 4 Novembre 2025
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    Finalement j'ai bien dormi, faut dire que le troquet est dans une impasse, dès que le parking est plein il n'y a plus aucun passage. Je déjeune, me lave le fion et à l'issue des 11h, zou ! J'ai validé une 11, c'était pas indispensable mais c'est con de démarrer 5 minutes avant. Bien sûr Bordeaux roule déjà, il n'en faudrait pas beaucoup plus, quelle plaie cette ville ! A 6h et quart !

    Je garde l'autoroute jusqu'à Langon, c'est trop chiant sur la nationale. Ensuite j'enquille Langon Captieux Roquefort, ça file dans les bois, inutile de payer. Oui je sais c'est théoriquement interdit mais on va pas chipoter. Je reprends un petit bout d'autoroute d'Aire sur l'Adour jusqu'à Garlin, c'est à partir de là que ça se gâte. Il n'y a que quelques km mais c'est bien chiant, plus j'avance plus la route est étroite, je me retrouve devant un petit pont, c'est ultra fin. Je finis par y arriver quand même. Le village est minuscule, je me gare devant l'école, c'est à peine plus large. La maison est à 300m, je prends un petit chemin pour couper, merde, il y a une barrière. Demi-tour, je retourne sur la route et je fais le grand tour. Arrivé chez le client il me dit que la barrière n'est pas fixée, il suffit de l'enlever. Pour le deuxième tour ça va bien plus vite évidemment.

    Une quinzaine de km de route de chèvre et je suis à Artix, ici c'est plus simple, l'impasse est au bord de la nationale. J'aurais bien aimé reculer dans l'impasse mais avec cette semi qui recule en crabe c'est impossible, je reste à cheval sur le trottoir. Livraison fastoche, jeune client sympa, au poil.

    Je m'arrête au pain à Denguin, je me gare sur le parking du Sergent, resto fermé, c'est tellement triste. Je ne dérange personne, je mange un bout j'essaye de voir pour cet auto-vireur. Je fais comme les gars de chez Rabasse pour la mienne, je démonte l'électro-vanne, je frotte le contact avec de la toile émeri, je mets un peu de bombe de contact. Je recule pour faire un essai, petite lueur d'espoir, ça recule droit sur deux mètres et ça repart en travers. Ma foi j'aurai essayé.

    Je livre une piscine complète dans le bled d'à côté. Le client est en train de tailler ses arbres, il me laisse faire mon truc tranquille. Je lui demande un coup de main pour descendre l'escalier. J'ai enfilé un sweat mais il fait limite chaud en travaillant, c'est bien agréable. Je contrôle, le gars descend de son échelle, pause café, sympa finalement. Pas d'inquiétude pour repartir, les bus d'école passent sur le chemin, il y a une boucle de retournement un petit km plus loin.

    La dernière piscine du jour se dépose chez le monteur d'Oloron Sainte Marie, on s'est appelé ce matin, il coule du béton il ne sera pas là de bonne heure. Veux pas le savoir ! Tu arrêtes tout et tu t'occupes de moi !

    Mon patron m'appelle, l'affréteur ( que je n'ai pas cité et que je ne citerai pas, on va désamorcer la connerie ) nous menace de porter plainte pour ma description d'une imprimerie à Carmaux. Sans déconner ? Il y a quand même des gens assez peu débordés de boulot pour s'occuper d'histoires de corne cul pareil. Mon boss n'y voit rien de gênant, j'ai son soutien c'est le principal. J'ai effacé le jour en question, dont acte.

    A 16h30 je suis à Herrère, Philippe m'ouvre la route jusque chez lui, sa cour est vaste il a du matos, je dépose la piscine de son client dans un hangar, contrôle, signatures. Il veut m'offrir un coup mais non, il me dit qu'il a encore du boulot, il est super sympa ce gars, je ne veux pas le retarder.

    Je descends couper à Lacq, au reflet des torches. Même s'il n'y a plus de torchères à Lacq. Je me gare à l'espagnole, en marche avant, ce sera plus facile pour sortir demain. 

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  • Mercredi 5 Novembre 2025
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    Je ne me suis pas étouffé avec le pain ce matin, la portion est minimale, la patronne surveille ma ligne, merci à elle. Une douche là dessus et zou !

    A 8h je suis à Agnos, j'ai pris la route pour ne pas avoir à reculer, garé en face de la maison, pile poil. C'est bien chiant cet auto-vireur. Client sympa, facile. Des ouvriers municipaux s'arrêtent, me demandent si j'ai besoin de quelque chose, sympas ces gars.

    La seconde piscine du matin n'est pas bien loin. J'avais vu sur Maps, le client est menuisier, grosse maison à l'entrée du pays. Il a un fourgon tout neuf, équipé d'un gros onduleur sur une batterie PL. Il peut recharger ses outils mais surtout il a une Nespresso, on boit le café dans la cour, sous un demi rayon de soleil.

    La suite est au Pays Basque. Je mange un bout vers St Jean Pied de Grouic-grouic. Oui je sais c'est Port et pas Porc. A 13h30 je suis à Ossès, je me gare dans le bled. Le chemin démarre entre deux maisons, c'est bien étroit. La maison est à 3 ou 400m après un petit pont interdit aux 3t5. Le client me demande pourquoi je ne viens pas directement avec le camion. Ouais ben non, je ne suis pas suicidaire. Je dépose la structure en passant par le terrain des voisins. Lequel voisin a une entreprise de TP, il passe sur le pont avec son 8x4. D'accord il fait comme il veut, moi c'est non. En deux tours c'est déchargé. Ici on est proche de l'Espagne, le petit camion qui livre le gaz est de la Repsol. Impossible de faire demi-tour, obligé de visiter le Pays Basque, Irissary Hélette Louhossoa pour enfin me retrouver à Cambo les Bains, jolie balade, faut avouer que c'est beau par là.

    Dernière piscine de la tournée à Ahetze sur un petit chemin. J'appelle la cliente avant d'arriver pour un éventuel conseil d'accès, elle ne me dit rien de spécial. Et bingo ! La route est fermée pour des travaux de voirie. Je vais voir les gars du chantier, le chauffeur d'un gros Case me dit qu'ils ont presque fini, il leur faut finir de poser une buse, encore un gros quart d'heure. Le temps que je fasse tout le tour du canton...je reste là en warning. L'heure de pointe arrive, j'ai dû me faire insulter dans les bagnoles, les mamans vont chercher Emma à la danse et Timéo au judo. Les gars virent pelle et tracteur, j'avance de 200m et rebelote, même boulot, j'attends encore une dizaine de minutes. Quand j'arrive à la maison j'explique mon histoire à la cliente : « oh oui ça fait des jours que c'est comme ça, un coup bloqué un coup pas bloqué, en plus ils ne sont pas sympas. » Ben au contraire, moi je suis allé discuter avec, je les ai trouvé sympas. Si tu restes dans ta bagnole à t'énerver, fatalement.

    Le temps de faire tout ça Laurence m'a envoyé un retour, direction Bordeaux. Depuis Ahetze c'est bien chiant pour reprendre l'autoroute, grosse circulation, purée que c'est chiant. Après faut dire que la météo a été super agréable, je suis en t-shirt il fait 24°, on a connu pire. Je remonte jusque chez les Portugais à Marcheprime, je recule le long d'un porte-bagnoles, l'essieu m'a l'air de tenir. Coup de bol la navette arrive à ce moment, ça tombe bien, fini le t-shirt ici il pleut, quitte d'aller au resto à pied. Au retour la pluie s'est calmée, je retourne au camion à pied, c'est bon pour ce que j'ai.

     

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  • chez Castel Frères
    l'accès à la rocade de Bdx
    la route de Confolens
  • Jeudi 6 Novembre 2025
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    Pas le choix le matin il n'y a pas de navette je vais au troquet à pince, 5h30 je fais l'ouverture, grand-crème douche, zou ! Il est bien trop tôt mais je tiens à éviter le binz à Bordeaux.

    Sur les coups de 7h je suis aux transports Boueix, je ne voyais pas ça si grand. C'est énorme même. Je bois un café, j'avale deux biscuits et je vais me présenter. Une frêle jeune fille m'enregistre, on fait les papiers et je vais charger un jeu d'Europe au premier bâtiment.

    Castel sont vraiment tout proche, au coin de la rue. Je me présente aux expés et... c'est pas là ! Moi je suis venu à l'adresse qu'on m'a donnée. Heureusement c'est pas bien loin. Cette fois je suis au bon endroit, la fille à l'accueil joue à l'ultra-débordée, elle m'envoie au quai 16. Coup de bol devant les quais c'est large, j'arrive à m'y mettre en deux fois. En fait il ne faut pas tourner, si je recule droit ça a l'air de tenir. J'attends un peu qu'on s'occupe de moi ensuite le chargement est rapide, les palettes sortent de la chaîne sur des rouleaux, tout est automatisé. Castel c'est le vin fait sans raisin mais avec de la technologie. Pour m'éviter des emmerdes je précise que le vin en bouteille plastique d'1litre 5 c'est le meilleur du monde. Voilà c'est dit. Blague à part ça va super bien à charger.

    Ce n'est pas tout à fait complet, je sors et je préviens Laurence, je patiente un peu. J'ai rendez-vous demain à 7h à St Vit, c'est compliqué de trouver un petit complément, à livrer avant en plus. A 9h30 elle me dit de rouler.

    Je me fais une remontée ventre à terre. J'aime bien cette expression. Vous voyez le fauve gracile dans la savane, tapi dans les hautes herbes, qui fond sur sa proie avec vitesse et élégance ? C'est tout moi ! Ma proie c'est Système U St Vit, je sais ça fait rêver.

    J'ai déjà rouler une heure, le compteur est revenu à zéro, je n'ai donc plus qu'une seule coupure à faire, venga ! Le gros du binz est passé, juste avant de reprendre la rocade c'est un peu pénible du fait de deux feux coup sur coup. Ensuite ça roule.

    Fatalement sur la 10 je m'agace derrière un kolega mais je ne double pas, non, sage, surtout parce que je m'arrête au gas-oil à Barbézieux.

    Je mange pendant le jeu des 1000 sur la route de Confolens, de mâcher ça m'aide à réfléchir. Je dis ça mais non, ce midi j'ai trouvé les questions difficiles, je me serais ramassé lamentablement à la place des candidats.

    Jean-Charles comme souvent remonte avec du Damazan, on s'appelle. Je finis ma seconde coupure vers Guéret, tranquille avec ça. J'arrive à Chalon à la mauvaise heure, on roule au pas tout du long entre deux ronds-points, là où il y a le radar automatique. Au moins celui-ci ne m'a pas flashé. Ah oui j'ai eu des news du coup avec la Polo Scania, 75 à l'heure ça fait 90 balles et 2 points. Je m'en veux mais c'est fait c'est fait.

    A 19h je me gare chez le José à Beauchemin, Jean-Charles est déjà là, parfaite soirée.

     

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  • chez U
    incroyable !
    Hemmerlin a des grues ???
    2480 km
  • Vendredi 7 Novembre 2025
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    Réveil 5h, JC m'offre le café, il file pendant que je vais à la douche. A bout de souffle d'avoir tant couru je rattrape ma proie à 6h30, je ne la lâche pas. Quai 26, enfin quai 25 cette put..n de remorque va où elle veut. Je bataille dix bonnes minutes, hier chez Castel c'était grand, ici c'est impossible de s'aligner droit. Mon collègue Seb sort à ce moment du bâtiment, je lui demande de surveiller, dans le noir j'y vois pas grand chose, manquerait plus que je déchire un pneu dans le séparateur en béton. Il me dit de débrancher le cordon EBS, bonne idée ! Généralement sans électronique le truc se bloque, mon cul Paul ! A force d'à force j'arrive à me ranger. Je me vide, un contrôleur arrive. Ici on n'est pas chez les chieurs de Colruyt, il compte les palettes, pas de casse, il signe ma lettre de voiture, je récupère les Europe, tchuss ! A 7h20 je m'en vais, pour rdv 7h c'est pas mal.

    Je rentre au dépôt, j'évite de me mettre à quai... J'ai posé les Eupore au cul en 3 piles. Je décroche enfin cette satanée remorque. Par le plus grand hasard Bruno le régional arrive, il me raconte qu'il a tourné avec ma semi cette semaine, c'est un plaisir de travailler avec du matériel en état dit-il. A qui le dis-tu ! Rarement j'ai été aussi content de récupérer « mon » matos. Je remets les supports de chariot dans les trous du haut pour le collègue et je vais faire les pleins. Il est quasi 9h quand j'ai tout fini.

    J'arrive à Seppois avec un petit quart d'heure de retard, c'est raisonnable. Comme d'hab' Fabrice a sorti mon fourbi, contrôle, on charge. Quand c'est fini je lui demande de me monter sur une palette, j'ai une branche cassée dans la trompe. Je pense que j'ai eu du bol de ne pas l'arracher ; La cabine S est magnifique mais ça fait haut. Ensuite je suis appelé au bureau pour valider des assistances petit camion. C'est toujours délicat de le faire pour les autres. Je demande pour qui c'est, si le gars est timoré ou si c'est genre moi éternel optimiste un peu benêt qui se dit que ça va aller.

    Il est midi, on va manger au kebab à côté, Fabrice Joël et moi dans la 206 vintage. On ne s'éternise pas à cause de moi, j'ai une rénovation à livrer foulée à Belfort, le client ne pouvait pas être là lundi.

    A 13h45 je suis à Pérouse, vieux lotissement facile. La réno est au cul, j'ai juste à ouvrir les portes.

    14h30 je pose le camion chez JP, bon week à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • Lundi 10 Novembre 2025
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    A 9h30 décollage piste 1 du Bourogn' International Airport. J'ai le temps, pas d'autoroute, je prends par les champs Grandvillars Dannemarie Pont d'Aspach. Je commence à Reiningue, à l'entrée de Mulhouse. Je me claque au bout d'un gros arrêt de bus. Il y a très peu de passage les gens du coin doivent faire le pont, on se croirait un dimanche. Le lotissement est très étroit, je reste où je suis. La piscine est assez grosse, je dois faire 4 tours, carrément. Un chèque un café, je referme il est midi.

    Je vais me garer à l'ancien centre routier pour manger. Ça fait un bon moment que je ne suis pas venu, le parking est fermé par des glissières en béton pour obliger à se garer sur la partie payante. J'imagine que comme partout il y a une heure gratuite mais je ne tente pas, je me pose en merde un peu plus loin.

    A 13h je suis à Ensisheim, pas trop de place je me gare en long sur un genre de parking-trottoir-impasse. La cliente me dit qu'elle a fait de la place dans le garage, elle ouvre, ouhla ! Il y a juste de quoi ranger une piscine Intex, et sans ouvrir le carton. Le temps que je débâche dépende le chariot elle range son garage pour de vrai. La piscine ne sera montée qu'au printemps, elle veut tout rentrer, soit, je me fais l'escalier à la main. Tout rentre, la porte ferme, parfait.

    Je retourne au centre routier pour passer le jour férié. Nan je déconne, mercredi je reprends vers Épinal, je me rentre par la même route que ce matin. Oui je sais, rentrer à Bourogne ça fait un détour, de la bifur de Trévenans à Bourogne il doit y avoir au moins 8km. A 15h15 je repose le camion, fin de la mini-journée.

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  • dans
    les
    Vosges
  • Mercredi 12 Novembre 2025
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    A 6h30 je fais chauffer Randy pour paraphraser Baloo. Oui je me sens plus proche de Randy Mamola ou Kevin Schwantz que de Valentino Rossi, c'est eux qui m'ont fait rêver quand j'étais minot. Je monte dans les Vosges, ça roule comme un lundi, chargé quoi. A 8h et quelques je suis à Sercœur, petit lotissement mais bien large, je me gare à 100m de la maison. Je dépose tout sous un carport vachement haut, fastoche.

    Ensuite j'ai une grosse piscine à Thiaville sur Meurthe, je suis venu dans ce bled il n'y a pas longtemps. La déviation entre Épinal et Rambervillers est toujours en place, le crochet doit faire une dizaine de km, rien de méchant. La maison est au bord d'une route passante, je vais me garer dans une impasse à 200m, c'est plus prudent. Kit Locaroc margelles pompe à chaleur escalier, punaise il y en a ! Un café, un gros chèque, il est presque midi quand j'ai fini de contrôler.

    Je mange un bout je ne sais plus où et à 13h je me fais une grosse réno dans une grosse maison, énorme maison même. Le client m'explique qu'il est pressé, il fait gîte, à ce que je vois la piscine est dans un bâtiment, il veut redémarrer les locs avant les fêtes. Je dépose dans un garage, ciao.

    Gros kif jusqu'au prochain client, je passe par un petit col, c'est chouette, les couleurs d'automne sont superbes sous le soleil. Petite route qu'il faudra refaire en bécane parce que Randy dans les virages c'est bof bof.

    J'arrive un peu en avance à Russ, je vais me retourner plus loin, ça c'est fait. C'est ce qui m'inquiétait le plus dans cette vallée. Petite piscine, je monte à la maison en deux fois. Le client a une 1250 GS, on papote cinq minutes quand c'est rangé.

    La dernière piscine de la tournée est vers Saverne. Le GPS veut que j'aille tourner à Strasbourg. Nan ben t'es gentil. Avant on passait dans Molsheim, désormais c'est interdit, il y a une jolie rocade avec deux ronds-points, rocade interdite aussi. Ça va bien les conneries, Molsheim Marlenheim Wasselonne Saverne, ça roule, hopla comme on dit ici. Je m'enfile dans un lotissement tout neuf, au bout de la rue plus tard on pourra faire demi-tour, pour l'instant c'est pas fini, je recule. Je livre chez un couple de filles, il y a une ribambelle de gosses. Comment ils disent les gros cons ? « Un papa, une maman, un papa, une maman ». Je termine à 17h30, juste avant la nuit.

    Cet après-m' Laurence m'a envoyé un retour, on recharge pas loin, je finis la journée à Phalsbourg. Voilà 1000 ans que je ne suis pas venu ici, le resto existe toujours mais il y a un Norma et une boulangerie Poulaillon sur le parking, évidemment ça le réduit d'autant. Les places sont chères, moi j'ai encore le choix mais c'est vite plein. Autrefois c'était un self, froid, cher, tristouille, maintenant c'est un resto classique, j'y ai fort bien mangé pour moins de 20 balles. Par ici c'est un miracle.

     

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  • la gare est enclavée dans l'usine
    c'est un proto ?
    ne pleure plus, je suis revenu
  • Jeudi 13 Novembre 2025
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    Le troquet ouvre à 6h15, café pain-beurre, douche...froide ! Je fais le bonhomme, je lave les parties essentielles. Quand je redonne la clef la patronne me dit que le dépanneur est là. Une dame âgée qui doit être la mère dit de m'offrir un café. J'aurais préféré la douche gratuite, ça aurait été élégant. Je paye, pour la troisième fois la dame me dit qu'elle n'a pas compté le café. Merci, j'ai bien compris. Malgré ça je reviendrai si le cas se présente.

    A 7h30 je suis chez Sotralentz le célèbre fabricant de GRV. Je ne charge pas de cuves vides, trop léger, moi je charge de la ferraille à béton. Un camion est en place, il vide la même chose, qui vient d'Allemagne paraît-il. C'est bien un peu long, la cariste, du genre qui rigole quand elle se brûle, ne fait pas passer le temps plus vite. Quand l'Alsacien est parti je prends la place, j'enlève les toiles d'araignées sur mes sangles et mes gummis. Miss sourire me charge 9 couronnes de 3t, elle me demande de passer une sangle en ceinture devant chaque série, ça fait 7 sangles au total, c'est pas foufou non plus. Sur les coups de 9h je me sauve. Je repasse au resto enfin, sur le parking du Norma pour récupérer mon chariot. Ouais il y avait une bascule à l'entrée de l'usine. Je profite d'être arrêté pour me prendre du pain, chez Poulaillon. Je n'aime pas cette chaîne, je trouve le pain hors de prix, je fais une exception.

    Je descends par les Vosges évidemment. Je m'arrête manger vers Fougerolles, le complet bio est bien bon ma foi. Il me réconcilie avec Poulaillon. Lequel n'en a rien à foutre que je ne l'aime pas, faut être réaliste. A 14h je suis à Autechaux, chez un fabricant de ferrailles à béton. Ici on vide par le toit, je vire les sangles, j'ouvre, pareil que pour les sangles, ça fait un moment que je n'ai pas ouvert le toit. Le pontier est efficace et sympa, juste avant 15h je suis vide. J'appelle Cyrille qui ne me répond pas mais je reçois un message, faut que j'aille à la halle fret, je fais une navette de flotte. Je parlais de Poulaillon, la source de Velleminfroy appartient à cette société. Puisque ATS travaille avec Poulaillon je révise mon jugement ; finalement le pain n'est pas cher du tout, et il est délicieux. J'ai bon là ?

    A la halle les gars Bruno et Nico se font des nœuds au cerveau, ils veulent rentrer le chargement d'une semi normale dans une city. A force d'à force ça passe. Nico me file un tire-pal électrique, on charge un complet de flotte stockée chez nous. Je remonte au dépôt, je traîne un peu et je vais souper au Buffalo à Valentin avec la Fiat. Enfin avec la Fiat, elle m'a attendu dehors on est d'accord.

     

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  • 1034 km !!!
  • Vendredi 14 Novembre 2025
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    Petite semaine je n'avais pas fait trop de courses, je vais déjeuner chez Ange, avec la Fiat. A 8h pile poil je suis à la source à Velleminfroy, on me donne un quai direct. Ce bâtiment est récent mais franchement la mise à quai est bien pénible, le portail est relativement petit, pas trop de place pour s'aligner, le bout de prairie en face est ravagé. C'est ça la région parisienne, le terrain est cher. Quoi ? On me dit qu'on n'est pas en RP mais en Haute-Saône ? Je ne vois qu'une solution, l'architecte qui a dessiné ce truc sera fusillé lundi matin à l'aube. Je suis contre la peine de mort m'enfin une exception à titre d'exemple... Un cariste attaque de suite, ensuite ils se mettent à deux pour me recharger. Cette fois ce sont des bouteilles en verre, je vais éviter de benner dans un rond-point, le verre cassé c'est chiant à ramasser.

    Une petite heure de route en roulant piano piano et je suis à la halle fret. Il n'y a aucun camion, j'ouvre, et le Nico attaque à vider. Un jeune de chez nous se pointe juste après puis un Rave qui vient vider je ne sais quoi. Je ne traîne, je laisse la place.

    Je rentre au dépôt, je récupère mon chariot, je papote un peu et je me rentre par la Haute-Saône.

    A 13h30 je repose le camion à Bourogne. J'avais demandé une petite tournée, je suis gâté. Bon week à toutes et tous, je prends une semaine de vacances au soleil, on se retrouve lundi en 8 comme disent les vieux. Le ciel vous tienne en joie.

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  • en montant le Bussang
    en descendant le Bussang
  • Lundi 24 Novembre 2025
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    Alors oui je sais, partir au soleil c'est mal ; tourisme de masse, avion, pollution, Jancovici, culpabilité, tout ça tout ça, mais putain que ça fait du bien ! On a tous nos contradictions. Bref, il me faut retourner à la mine. Dans la banlieue de Mulhouse c'est, ou c'étaient, les mines de potasse, mais ce matin on ne charge pas de potasse même si la saison de saler les routes approche.

    Pas pressé j'esquive le péage en coupant à travers champs par Dannemarie, à 9h30 je suis à Ensisheim. Le gars à l'entrée me fait faire le tour des bâtiments mais c'est pas ça qu'il fallait faire. Je gagne un tour gratuit. Un cariste me chope au vol, j'ouvre un côté, on charge des grosses poubelles à déchets. C'est du bon boulot mais il tombe des seaux d'eau, en plus il fait froid, la loose.

    Huit bennes et c'est complet, huit sangles et zou !

    Je sors et je me gare au premier bout de parking, je me fais chauffer un café, je suis frigorigelé. Je tape l'adresse sur le GPS pour rigoler, il veut me faire passer par Strasbourg. Ben voyons ! La route normale c'est par Le Bussang, Épinal, Nancy. Paraît-il qu'il a neigé la semaine dernière, il ne reste que quelques traces dans le col, ça me va bien comme ça.

    Je mange un bout en 30 avant Épinal, il pleut toujours. Ce sera presque partout comme ça, une ou deux timides éclaircies mais punaise Râ était bien caché aujourd'hui. J'ai mangé trop tôt à midi, il me faut recouper dans l'après-midi, c'est vraiment pas grave.

    La traversée de Reims est bien pénible, on est à l'arrêt sur la route de Soissons après la zone commerciale.

    A 18h45 je suis à Ciry Salsogne, j'ai froid, je crois que j'ai chopé la crève dans ce pays à la con.

     

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  • j'ai livré les bennes, pas la Polo
    ach, la guerre, gross malheur
    ça charge
    allez, Champagne !
  • Mardi 25 Novembre 2025
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    Café douche, je démarre à 7h. Je m'attendais à pire au feu à Soissons, bof ça roule. J'arrive trop tôt au centre technique municipal de Crépy. Il n'y a pas bien de place sur la rue, la grille s'ouvre pour laisser sortir une balayeuse, j'entre dans la place. Il me faut attendre 8h, il y a plusieurs services dans ce truc. Moi je livre la com de com. Une femme vient à ma rencontre : « bonjour je suis madame Lamoureux. » Moi aussi, moi aussi. Tous les hommes normalement constitués tombent amoureux de cette femme. Je fais le tour de la cour, un gars pose des chevrons au sol, j'ouvre et je décharge. J'y vais mollo, pas envie de foutre une benne par terre. Quand c'est fini je dois insister auprès du même gars pour laisser les chevrons qui sont dans ma semi. Qu'est ce que tu veux que j'en fasse ? Ils m'offrent le café et je file. J'aurai mis une heure en tout, c'est correct.

    On recharge à une quarantaine de km de là, je traverse de grandes plaines, des cimetières militaires, des monuments, ça a tabassé par ici.

    Sur les coups de 10h je suis à Rozet St Albin, on me donne un quai de suite mais on me dit que je dois attendre un peu. Ils chargent un frigo anglais. A mon tour on me charge des cuves de fruits. Laurence m'avait annoncé 25 fûts 120x120. Mais ça ne rentre pas, ça fait plus de 15m de plancher !

    En fait non les cuves sont rondes, ils les chargent en quinconce, il me reste même un bon mètre de plancher. Je dois sangler toutes les cuves, le cariste sympa passe les sangles, j'ai juste à tendre. Un peu avant midi je me taille.

    On complète au sud de Troyes, deux palettes, pile poil. Il y a une sacrée trotte jusque là, et pas de route facile. Je me prends du pain à une Marie Blachère à Château Thierry je crois. Toutes ces zones commerciales sont identiques mais je crois que c'est ça. Je mange un bout en 15 vite fait.

    J'ai pour consigne d'appeler le vigneron une heure avant d'arriver, je le fais quand je suis à Troyes. La petite dame me dit de rappeler quand je serai dans le village. Une fois dans le bled, c'est trop tard, je me débrouille pour monter chez eux dans les ruelles, c'est pas bien large mais ça passe tranquille. Je dépends le chariot, on charge deux palettes de Champagne. Papiers, café, j'ai vingt minutes de coupure, je reste en place pour finir.

    Je reprends l'autoroute à Bar sur Aube, jusqu'à Langres sud. Petit arrêt à la pharmacie à Longeau, sirop Doliprane flacon d'eau de mer... Je pensais couper à Bomboillon mais c'est une mauvaise idée, même si c'est la pampa saônoise. Avec du Champagne je ne suis pas serein, je vais couper au dépôt, j'ai largement les heures. Je pensais prendre une bagnole pour aller manger mais ma crève ne s'arrange pas, au contraire même. Je fais les pleins, je me gare, une clémentine de Corse un Doliprane et au lit, je grelotte.

     

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  • le bout du monde
    brrrrr...
    le Canada français
  • Mercredi 26 Novembre 2025
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    A 7h et quelques je vois de la lumière, le chef a ouvert la boutique, je me vide le Champagne et je vais à la douche.

    Sur les coups de 8h je suis aux glaces Erhard, c'est à une grosse dizaine de km de Devecey mais je ne connaissais pas du tout. Pour moi Erhard c'est la boutique à Belfort sur la route de Mulhouse, mais là on change de dimension, c'est l'industrie lourde. Ils achètent la compote de pommes par lot de 20t ça donne une idée. Les réceptionnaires sont super sympas, je demande 5 minutes pour dessangler ensuite ça file, j'enroule mes sangles au fur et à mesure, sans les ranger mais n'allons pas trop vite...

    On recharge à côté de Morteau, pas envie de me taper Besac', je coupe à travers champs Baume les Dames Valdahon Morteau. Punaise mais c'est loin ! J'en vois pas le bout, en plus à partir de Valdahon il neige, la route a été déblayée mais il n'y a rien de trop, à vide avec le chariot au cul je ne fais pas trop le mariole. A 11h je suis dans une grosse scierie, oui c'est un peu le pays, avec les usines de saucisses. Aux expés le gars me donnent les papiers, CMR, et il m'envoie à l'autre bout de l'usine. On charge du lamellé-collé et du bardage, c'est pas bien lourd, aux pesons du tracteur on sera à une vingtaine de tonnes. J'ai 4 clients, entre les poids et les différences de longueur c'est bien compliqué. Le cariste enlève la neige, les bois de calage sont gelés, ça me plaît moyen. C'est chié long à charger, j'espérais être parti à midi, j'ai rêvé. A midi et demi le gars part en pause, ça pèle je me fais chauffer une soupe maison miam-miam.

    Je continue à dérouler de la sangle, à 14h c'est enfin fini, je me casse. Pontarlier Levier Mouchard arrivé à Dôle la route est bien meilleure. Je m'arrête à Navilly pour retendre mes sangles, merde un paquet à bouger pourtant je suis descendu piano piano. Mais du bois gelé sur du bois gelé, c'est une patinoire. Le Moffett ne lève pas si haut, tant pis je repasse encore une sangle, putain je ne suis pas à Bordeaux. C'est con de repartir, je termine la 45.

    C'est bien le binz à Chalon, normal, ensuite ça roule. J'ai 4h25 de volant à Bessines, il est trop tard pour manger, pas grave j'ai pas faim, une clémentine et un Doliprane, au lit. Purée le régime depuis deux jours !

     

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  • je ne suis pourtant pas en piscines
    ma vie, mon oeuvre
  • Jeudi 27 Novembre 2025
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    Oh purée ! Le premier pain-beurre de la semaine ! Avec du pain ultra-frais, limite tiède. Une douche là-dessus et zou ! A la fin des 9h quand même.

    Limoges Angoulême, j'appelle le premier charpentier, je m'annonce pour milieu de matinée, à Bordeaux comment être précis sur l'heure ? Faut avouer ça ne roule pas trop mal, j'ai quasi pas doublé de camions sur la 10, la rocade nickel ou presque, ça va. A 10h45 je suis à Arsac dans une petite zone artisanale, rue étroite, je vais bien me faire chier à décharger des longueurs. La secrétaire me montre le Fen et elle rentre au chaud. C'est pas plus mal je fais ma mamaille tranquille. Le paquet de gauche qui a glissé a poussé l'autre en face dans le poteau côté passager. C'est juste en appui. Je vide le côté chauffeur, je bouge le camion de l'autre côté de la rue, je balance une sangle par sécurité, j'enlève le poteau, je passe les fourches du chariot et je vire la sangle. Yes ! Rien de cassé, rien d'abîmé, je m'en sors bien sur le coup. Ça tient en trois lignes mais j'ai mis près de deux heures ! Ça valait le coup d'y aller mollo, pas de réserves.

    Je trouve une boulan par là, le patron me vend une tourte de seigle d'hier, moitié prix. Je prends ! Du pain comme ça se garde la semaine. Le client suivant est à Blanquefort dans la zone indus pas loin de Castel, je suis venu là il y a peu. C'est pas la cour de chez Castelrougequitache, c'est tout petit. Le gars du bureau me conseille de me vider tout seul, mais non, le cariste se démerde pas mal. Juste pour la longueur côté chauffeur, il recule entre deux bennes je recule à mon tour, il vire le fardeau et je ravance. Au poil. Tiens quand je démarre j'ai un message : défaut moteur, contactez atelier. La légendaire fiabilité Scania ? Je me prends trois minutes pour attaquer ma miche de seigle. J'appelle Scania Besançon le code défaut veut dire plusieurs trucs, faut passer chez Scania Bordeaux. Merde ! J'ai vraiment pas le temps.

    J'appelle le client 3, il est à Mérignac. Une vingtaine de minutes de route et je m'enfile en ville, vieux quartier résidentiel, cours Jesaipluquoi. C'est une pauvre rue, des bagnoles de chaque côté, ça circule, l'enfer ! Je me gare au mieux à gauche, j'ouvre le côté passager, et dès le premier paquet ça coince. Le colis fait 4m mais il y a 2m50 entre les maisons, pas le choix, je pose tout sur le trottoir. Seules les plaques d'isolation font 2m, j'arrive à les approcher. Il me dit qu'il veut tout rentrer à la main, j'espère qu'il a des copains... Il me faut une bonne heure pour vider et refermer, la circulation augmente, faut que je me casse. J'appelle Scania Bordeaux : « c'est le turbo, j'en ai un, venez ce soir on vous le change. » Ouhlà ! J'appelle Pauline, qui appelle Scania Besançon, le chef d'atelier dit que c'est un clapet du turbo qui est bloqué. Bloqué fermé, plus de puissance, bloqué ouvert ça roule. J'ai eu du bol. Je rappelle Bordeaux pour me décommander. Je ne le traite pas d'escrocs, il aurait fait un diag avant de changer le turbo. J'imagine... Entre nous ça m'arrange bien, faire le tour de Bordeaux à cette heure et y passer 3 heures, la tournée n'est pas finie, je préfère rouler. J'ai rdv chez Scania Bourgogne lundi à 8h, ça me va bien.

    J'appelle le dernier client, il me dit qu'il ne sera pas là, je dois poser la longueur derrière le bâtiment, c'est entendu avec le fournisseur. Parfait !

    Je finis cette journée, chargée et riche en émotions chez Salis à Serres Castet, très très bonne adresse. Voilà des mois que je n'en ai pas bu mais j'ai mérité mon kir.

     

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  • c'est pas mignon?
  • Vendredi 28 Novembre 2025
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    Le troquet ouvre à 6h, le pain frais n'arrive qu'à 6h30, pas grave je préfère du pain de la veille à un croissant. J'attends mon tour pour la douche, dix minutes pas plus et zou !

    Le fabricant de tiny house est au bout d'un petit chemin, c'est incroyable, ils se font livrer comment ? La photo sur Gougueule ne m'inspire pas du tout. Je me dégonfle. A 600m le chemin fait un coude, je peux rester là et me retourner, je n'ai qu'un fardeau, je finis en chariot. La photo des lieux doit être vieille, ce n'est plus du tout comme ça, c'est pas la Place Rouge mais on peut manœuvrer en semi. Pas grave, il ne pleut pas. Je pose le paquet à l'arrière, je prends une photo sait-on jamais, et je balance les papiers dans la boîte aux lettres. Retour au camion, je range mon fourbi, un coup de balai et je file recharger.

    Laurence m'a pris rdv à 10h chez Knauf à Lannemezan. Je m'y pointe à 9h30. Outch ! Il y a du camion au large sur le parking : Barcos Doumen Eychenne Ageneau, ils sont venus ils sont tous là... Bizarrement en 2025 il n'y a aucun kolega, juste un « Espagnol » de chez Laredo. Je vais m'enregistrer chez le gardien et je poireaute. Je me fais chauffer un café, même pas deux minutes l'écran affiche FT564ED. Nickel, tant pis pour le café. Je me claque à la place 11, j'ouvre les deux côtés, un cariste se pointe, il ne faut ouvrir que le côté passager. Boh ça m'a entraîné, je sais pas encore trop bien comment faire. Il me demande si ma casquette ATS est coquée, mais oui bien sûr ! C'est du tissu blindé made in 25. Il me dit qu'il part faire le plein. Le réservoir doit être gros... Il revient avec deux palettes, puis deux puis deux. A 11h pile poil je me sauve. Tiens le défaut moteur a disparu.

    11h c'est bien, ça me fait passer Toulouse du temps de midi, ça roule. Je finis ma première coupure au péage direction Albi, il est l'heure de la soupe. C'est un peu le binz à Rodez, comme souvent. Je complète un peu de gas-oil à Séverac, aussi pour ne pas être sur la réserve et avoir du Webasto cette nuit. Comme depuis des mois ça bouchonne bien dans les travaux de l'A75 à Issoire, je m'arrête avant pour finir ma seconde coupure mais ça ne diminue pas, ça aurait plutôt tendance à augmenter. Coupure terminée, pas le choix je me jette dans le merdier, 17 minutes paumées.

    Dans St Pourçain je gagne 3 minutes si je traverse la ville, il est plus de 20h je ne dérange personne.

    A 21h15 je suis à l'Euroscar, j'ai 10h16 de conduite, je suis vraiment un vilain, j'ai honte de moi. Ou pas.

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  • Y a de l'eau dans le Doubs
    Mich, 3150km pile poil
  • Samedi 29 Novembre 2025
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    Réveil 6h je vais déjeuner, pas de douche, je me laverai à la maison, c'est pas pour les 2 balles mais ça va plus vite. A l'issue des 9h zou !

    Il fait bien moche, il tombe un crachin bien désagréable. Assez peu de circulation, la traversée de Chalon est bien tranquille évidemment un samedi à cet'heure. Sur les coups de 9h je suis à Devecey. Le défaut moteur est revenu ce matin, mouais ça c'est encore un truc qui sert à rien et qui va coûter un bras à changer. Ma foi, je suis rentré sans être emmerdé c'est le plus important. Café croissant avec le chef bien sûr, je remballe mes affaires, et je les jette dans la Fiat. Mais quelle Fiat ! C'était la voiture de fonction de Cyrille, il est à la retraite depuis hier soir, la vieille a été vendue, maintenant on prend celle-ci. Elle est nickel, pourvu que ça dure... A 10h30 tout pile je suis à la pancarte Audincourt. Bon week à tous le ciel vous tienne en joie. Alors oui je suis rentré, et pas resté à la pancarte.