| Carnet de bord de Octobre 2025 | Partager sur Facebook |
Troquet sympa mais qui n'ouvre pas le matin. Je décolle à l'issue de mes 11h. Je roule jusqu'après La Capelle au grand routier d'Etroeugt un truc comme ça pour déjeuner et me doucher.
Je commence enfin à travailler à côté de Valenciennes, une réno avec une pompe à chaleur. C'est le beau père qui vient à ma rencontre. Le lotissement est en impasse, j'aurais pu approcher, pas grave.
J'ai un trou dans le programme du fait de l'annulation de la piscine avec le Square, j'appelle le client de 13h, il me raconte qu'il est ancien routier à la retraite, il sait ce que c'est, je peux venir. J'ai pas loin d'une heure de route, ça lui laisse le temps de sortir son camping-ker et rentrer ses kiens. Il a un accent ch'ti à couper au couteau, on dirait Dany Boon qui force le trait.
A 11h30 je suis donc à Billy Montagny, vieux quartier bien étroit, le client a réservé le stationnement devant chez lui avec des poubelles, cool. Quand c'est fini il tient absolument à m'accompagner pour sortir du quartier, je suis son vieux Duster. J'avoue que c'était une bonne idée, plutôt que de risquer de me coincer par là.
En sortant du pays sur un boulevard je trouve une baraque à frites typique, j'ai plus de pain, je vais me chercher un casse-dalle. A 13h30 je suis à la source Cristalline de Mérignies. On charge des rebuts de bouteilles, bizarrement il y a des bouteilles d'eau et de thé Lipton. Les palettes arrivent 4 par 4, ça file. A deux heures et demi je me taille, complet, les bouteilles vides c'est pas lourd, 5 tonnes pas plus, tip top. Je coupe par Douai histoire de ne prendre l'autoroute payante qu'à Cambrai, jusqu'à Reims quand même. Après c'est la route à camions classique, Châlons Vitry St Dizier.
J'ai coupé 15 à l'usine, je me fais une 30 du côté de St Quentin et à 20h je suis au O Chrito Cook à Fronville, ce soir il y a un monde fou, y compris non routiers, tant mieux pour lui.
Ici le patron passe à la boulangerie en venant ouvrir, on déjeune au pain frais. Je lis dans le journal que les travaux de mise à 4 voies de St Dizier devraient commencer en 2026, c'est acté semble-t-il. Eh ben c'est pas du luxe ! Depuis 25 ans que la rocade est faite, il serait temps !
Décollage à 7h. Pas le choix que de prendre un bout d'autoroute à Chaumont jusqu'à Til Châtel, ensuite je descends jusqu'à Dijon et Nuits Saint Georges. J'ai un peu honte de prendre la route des Grands Crus avec mes bouteilles de Cristalline. La vigne commence à prendre des couleurs dorées c'est sublime. Je m'arrête au pain vite fait là le long, je ne vais pas manger casse-dalle tous les jours.
Sur les coups de 9h30 je suis à Gerland, comme le vieux stade de Lyon oui, mais là c'est un bled de Côte d'Or. L'usine est paumé dans la cambrousse, bascule, je vais au bureau, pas un chat, ils doivent être en pause. Au bout d'un moment ils rappliquent, on me fait mettre en place, on vide. A deux Fen ça va super vite, en fait je passe plus de temps à nettoyer ma remorque, c'est un carnage de bouteilles éparpillées. Tu parles, deux tours de film autour des bouteilles écrasées, ça ne tient rien. Quand je revois le bois de mon plancher j'appelle l'exploit', on recharge à Dôle. J'y suis à 11h30, le Jurassien est vaillant, le gars me fait mettre à quai directement. Gros progrès ils ont réparé le quai, avant il y avait juste deux pneus de bagnole pour faire tampon, un coup avec mon ancienne semi j'avais fendu un cabochon de feux. Avec celle-ci ce n'est plus possible, et il y a de vrais tampons de quai, quel modernisme ! A midi et quelques je me sauve. Cyrille m'a demandé de livrer foulée à Oyonnax si je peux. C'est dans mes cordes, même détendues les cordes... Dôle, Lons le Saunier, Orgelet, je mange un bout en haut de la côte de Montaigu. Petite séance photos au Regardoir, la vue est magnifique et il n'y a plus de touristes ou presque à cette saison. Dans la grande descente de Jeurre j'ai du mal à doubler en mec en vélo. Je suis chargé hyper léger je peux laisser descendre mais punaise, il est frapadingue. A cette vitesse sur des boyaux de peut-être 2cm, un trompe la mort.
Vers 14h30 je suis donc à Oyonnax, on m'envoie à l'arrière de l'usine. Le réceptionnaire me dit que son quai est merdique, ce serait mieux de vider en latéral, pas de problème, file-moi un tire-pal, je préfère. J'ai livré Oyo, mission accomplie. La suite est demain à Albertville, ça se tenterait presque mais je vois sur Gougoule que ça ferme de bonne heure et je vais devoir traverser Annecy à la mauvaise heure et Laurence ne m'a pas envoyé de retour, inutile de s'affoler. J'abandonne l'idée. J'ai bien fait, la traversée d'Annecy est atrocement longue, des travaux, de la circulation, un enfer. Grosse compensation, la route qui longe le lac, c'est beau il n'y a rien à dire.
Sur Truckfly je trouve un resto à 3km de l'usine, garé j'ai quasi 8h de volant quand même.
Truc bizarre dans ce troquet, on se douche au camping ! C'est pas un truc chelou froid et dégueu, c'est dans un petit bâtiment à 20m derrière le resto, propre, chauffé, nickel.
A 8h pile je suis chez Tivoly, le fabricant de forets et d’en-bout de visseuse, 12 palettes en un gros quart d'heure c'est vide. J'écris à Laurence mais je connais la réponse, si elle ne m'a rien envoyé hier soir, le boulot n'est pas tombé dans la nuit. Je poireaute jusqu'à 9h et quelques et elle m'envoie à Lyon, puisque je m'appelle Léon et que j'ai un gros camion.
A 11h25 je suis à Décines à la grosse déchetterie, ils font du terreau pour Compo, là on charge du fumier de cheval, il y a tant de canassons que ça en ville ? Vu l'heure je me dis que c'est mort, pas grave j'ai à manger, mais non, le gars me dit d'ouvrir, on charge. Il apporte les palettes deux par deux, il pousse comme un bourrin mais ça file. A midi dix je me sauve avec 27 tonnes de terreau à la merde de cheval.
Plus qu'à me rentrer tranquillou par la nationale, Méximieux Bourg Lons. Je termine ce qu'il me reste dans le frigo par là le long et à 16h30 je suis au lavage à Miserey. Je pensais devoir attendre mais le jeune Quentin sort dans la minute avec son fond mouvant tout propre, direct je prends la place. Quand ça brille je rentre à Devecey Plage, les pleins la paperasse, les bricoles habituelles et je saute dans la Fiat, pas l'électrique, mais celle que j'aime, la vieille au mazout. 19h je suis à la maison, pile poil pour mettre les pieds sous la table. Bon week-end à toutes, le ciel vous tienne en joie.
A 7h et demi je pose le top fuel et je range mes affaires, décollage imminent. C'est bien le boxon pour entrer dans Besac', la rue de Vesoul est saturée, hélas il n'y a pas vraiment d'alternative, la sortie d'après est bouchée aussi. A 8h je suis quand même chez Compo, pas un camion, on me fait mettre à la première rampe. Je sais qu'il y a des ramasses à recharger, je retourne au bureau quand c'est vide. Quand le cariste a fini ces blagues pipi caca il va préparer ma commande, pendant ce temps je me claque à la rampe devant le bureau et on charge deux lots, je fais le tour du bâtiment quai 2, là on charge des pesticides. L'industrie chimique préfère dire des produits phytosanitaires, ça sonne mieux.
Je remonte le tout au dépôt, ensuite j'ai une mission de grande confiance, déplacer un lot au tire-pal pour faire de la place sur le quai. La marche à pied c'est très bon pour ce que j'ai.
Ensuite je vais chez U en prenant mon temps, ce ne sera prêt qu'à 13h au mieux. J'ai le temps d'aller au pain et de faire un banquet. Le jeune Florian retourné chez Jeantet est là aussi, on papote un moment. A 14h30 mon téléphone sonne enfin, quai 35. Le gars qui a préparé la tournée me dit qu'il me faut attendre encore un peu, il doit scanner les palettes, ensuite il manque encore une palette de pub, qu'il ne retrouve pas... Je peux charger en attendant, dans les dix minutes il se ramène avec un pauvre box et trois merdes dedans. Deux magasins c'est chiant, tu peux pas mettre les palettes hautes ou lourdes devant, il faut faire une pyramide : grandes petites, petites du second puis grandes, c'est bien chiant, si tu ne veux pas qu'au premier coup de freins tout soit par terre. A 15h45 je m'en vais enfin. Après il n'y a pas le feu non plus, c'est un tour en grand régional, pas de stress. Cyrille m'a donné ça parce qu'il a un tour en chariot embarqué mercredi. Ça me va.
Je grimpe dans la montagne par Dôle, Lons, Orgelet, Oyonnax et je termine la journée aux Sapins au-dessus de Nantua, ensuite il n'y a plus aucun troquet qui correspond à mes critères. Voilà des années pour ne pas dire des décennies que je ne m'étais pas arrêté ici. C'est pas mal du tout.
Le troquet est fermé, je bois le café au camion et zou ! A 6h30 je suis au Super U de Pringy, pas de quai on vide au tire-pal, une cour large c'est mieux qu'un quai merdique. Je m'inquiétais pour une palette de vin, des cartons de toutes sortes empilés à l'arrache avec deux tours de film. Je l'avais claquée contre un poteau, entourée de deux bonnes palettes, rien n'a bougé. Ouf ! Faut dire que j'ai roulé cool cool.
Je vais déjeuner et me doucher au relais de Chéplukoi, un troquet où je n'étais jamais venu, merci Truckfly. Les environs d'Annemasse sont bien bouchés, j'arrive au second magasin avec une dizaine de minutes de retard, le réceptionnaire me dit que c'est normal. Bon. C'est un ancien Migros devenu U, la mise à quai est royale, un gros quart d'heure et je suis vide. Je préviens Laurence, elle me dit d'attendre, je fais donc ça. Dans la demi-heure c'est l'exploit' des départs qui m'appelle, Cyrille donc, il me fait descendre à Vaudrey, il a du boulot là-bas. Il y a des travaux sur l'A40, les PL doivent sortir après le péage de Viry, on sort à une barrière de service, les panneaux indiquent de remonter direction Genève, nan ben merci, 400m plus loin on retombe sur la nationale qui descend à Bourg. C'est assez pénible, il y a du monde, ça devait être comme ça quand il n'y avait pas d'autoroute. Oyonnax Lons, je mange un bout après la ville natale de Rouget de Lisle et à 13h15 je suis chez Profil C. Je dételle ma semi pour en prendre une qui traîne là, je dois la charger pour l'Alsace. Au bureau je ne connais personne, au bâtiment rouge idem, les deux caristes me sont inconnus. Ça encore c'est pas bien grave, s'ils sont bons... En fait c'est un gars de la production qu'ils ont balancé là, le pauvre. Je reconnais que ce zinzin qui roule en crabe c'est pas facile, d'autant qu'il n'a plus de freins, il en chie. C'est super long, en plus il ne retrouve pas un paquet de tôles. On se fait tout le parc de tôles mais mon colis est à l'autre bâtiment, on pouvait chercher... A 16h45 je décroche la semi blanche, papiers au cul, je récupère la mienne et je rentre à Devecey. C'est pas la bonne heure, c'est bien le bouz, à 18h pile je me mets à quai. On charge un lot de tisane, ça me semble énorme, il y a tant de monde que ça qui boit de la tisane ? A deux tire-pals ça va super vite, Cyrille ferme la boutique derrière moi. Je rafraîchis le plein de gas-oil et je vais couper au Moulin des Malades. Je dîne avec une gamine en benne céréalière, ça fait un mois qu'elle est chauffeuse, c'est son premier repas dans un routier, et elle tombe sur moi, pauvrette.
Café au camion vite fait et à 5h45 je suis chez U, j'ai un quai direct, un tire-pal direct ce qui tient du miracle, et je me vide. Un contrôleur qui passe par là tamponne ma lettre de voiture, ciao. LE Jean-Luc se met au quai d'à côté on discute cinq minutes et je vais à la douche. C'est pas royal, il n'y a qu'un crochet pour suspendre ses affaires mais c'est relativement propre, l'eau est chaude et c'est gratuit.
A 7h15 je suis chez le fabricant de chalets à Evans, je pensais qu'il n'y aurait personne mais ça bosse déjà. J'ouvre, on charge un garage. En morceaux évidemment. Café et à 8h et quelques je me sauve.
Gros soulagement le pont de Navilly est rouvert jusqu'à la fin de l'année. Punaise ce pont est du 17ème siècle, les maçons d'aujourd'hui auront pis plus longtemps à le retaper que ceux de l'époque pour le construire !
J'esquive le péage de Montmarault en sortant à Deux-Chaises puis Cosne d'Allier, c'est interdit au transit mais j'aime bien passer par là, comme avant quoi. Il est midi les gendarmes sont à la soupe. J'en fais autant les 4h30 sont écoulées là le long, le seigle que j'ai acheté ce matin à Dôle est fameux. En redémarrant l'odb me réclame l'entretien. A 14h j'appelle Arnaud chez Scania, il a de la place samedi, au poil.
Je suis obligé de faire une seconde coupure pour trois minutes, c'est ballot mais il est tôt, c'est pas grave. Juste avant 18h30 je suis au Pressoir à Cavignac, je valide une vraie première 11, celle de lundi était un peu limite.
Mon premier pain-beurre de la semaine, avec du pain frais, fin bien pour attaquer la journée. A 6h30 c'est déjà le bouz sur la rocade, ça roule mais c'est limite, quel enfer ce bled. A 7h15 je suis à Salaunes, la maison de mon client est au bout d'un chemin interdit aux 3t5. Je me gare et je vais voir à pied, 100m après la maison il y a un lotissement tout neuf, je vais m'y garer. Hier je m'étais annoncé à 7h30, j'ouvre en attendant l'heure mais je vois arriver un gars, c'est le client bien sûr, il m'a vu passer. Son garage, futur garage, n'est pas énorme mais il y a pas mal de fourbi, tout y est, jusqu'à la laine de roche d'isolation. Il me faut pas loin d'une heure pour livrer, il y a du brouillard, c'est bien désagréable, j'accepte un café quand c'est fini.
J'ai un retour depuis hier, on recharge chez Riguini, vide ici un jeudi matin j'étais certain de m'y coller. En plus j'aime bien faire ça. Ce ne sera prêt qu'à 14h, autant dire que j'y vais cool cool. Tant mieux parce que cette fois je suis vraiment dans le trafic du matin. Maps me fait zigzaguer pour éviter la rocade, il y a quand même du monde à chaque rond-point. Quel enfer ce bled ! Je l'ai déjà dit non ?
A 11h je suis à Tonneins, le cariste/chef de quai me donne un quai mais me prévient que ce n'est pas prêt. J'ai le temps de préparer ma tartine de lettres de voiture, une dizaine. A propos de tartine, j'ai largement le temps de manger, faire du ménage, les vitres...
A 13h30 ça bouge enfin, il me charge ce qu'il peut, puis il faut attendre... A 14h15 les deux dernières palettes sortent de la production. Un gros quart d'heure plus tard je m'en vais enfin. D'habitude on a du 03 et 71 à poser en passant mais là je commence dans le 21, les vacances !
J'appelle le premier client, des chieurs, Doras à Chenôve. Le mec me dit de venir à 7h ou 11h30, aucun des deux ne me va. Je dis 7h mais je sais très bien que je n'y serai pas c'est impossible. Demain je ferai le neuneu et voilà.
En 4h30 je suis à l'aire des kolegas avant St Vaury, je coupe 45, fait chier. Fallait couper soit ce soir soit demain matin, je préfère tirer ce soir. A 21h02 précisément je suis à Deux-Chaises, Rémi est déjà à table, un Perrier et je vais souper avec lui.
Café douche, à 6h02 je me sauve. Je pensais bouchonner à l'entrée de Chalon jusqu'à l'autoroute mais bof, ça roule à peu près. A 9h je suis chez Doras à Chenôve, le chef de la réception me fait un sketch sur le thème : on reçoit 30 camions par jour, les rendez-vous c'est pas pour les chiens, gnin gnin gnin. Il joue au mec débordé. Il me dit de retourner au camion, ils viendront quand ils auront un moment. Je vais me tirer un café à la machine, je retourne au camion. Même pas le temps de le boire qu'il arrive ! Bah oui il n'y a personne dans la cour. Je lui demande un tire-pal, il râle mais va le chercher. Moi je m'en tape si tu bousilles les portes c'est ton problème. Il revient, deux coups de fourches et c'est vide. C'était bien la peine de me faire du théâtre.
Je contourne Dijon pour aller chez Gédimat, ici ils sont bien cool, le boulot se fait tout pareil, sans se la raconter.
Je pensais rentrer à Devecey sans coupure mais ça ne passe pas. Pas grave, je m'arrête au pain comme mercredi à Dôle et je mange un peu plus loin. A 13h je suis au dépôt, je me vide le reste de menuiserie. C'est Laurent qui est allé charger pour moi à Seppois, il rentre pile poil. La place 9, celle qui va bien était réservée, il s'y gare et décroche. Comme d'hab je mets une bonne heure pour transvaser. Ensuite je vais décrocher, faire le plein pour être tranquille lundi et je vais poser le tracteur chez Scania, on me prête une Polo, je me rentre. A 18h30 je suis à la maison, bon week', le ciel vous tienne en joie.
A 7h30 je suis à l'ouverture chez Scania, je troque la Volkswagen de Wolfsburg contre le Volkswagen d'Angers. Les plus pointilleux d'entre vous vont me dire que les Polo ne sont faites en Allemagne mais à Pampelune, faites pas chier c'est pas le moment. Je crois que je me suis fait prendre au radar, un près de chez moi en plus, inadmissible ! Je remonte au dépôt en solo pour atteler ma semi, je démarre du dépôt il est 8h, je devrais déjà être à Dijon. J'avais pas prévu la révision quand j'ai fait le programme.
A 9h30 bien tassées je suis à Beire le Châtel, heureusement la maison est facile à trouver, la rue est étroite je reste sur la départementale. Avec le client un gars se présente comme le commercial du secteur, c'est sa première piscine il voulait voir comment ça se passe. Désolé mon grand mais j'ai vraiment pas le temps de t'expliquer, il connaît l'essentiel à ce que je vois. Je me sauve au plus vite.
J'appelle le client suivant à Bourg en Bresse, je lui explique le topo, il me répond qu'il s'en fout qu'il a pris sa journée, je viens quand je veux. « Prenez le temps de manger. » Oh ben sûrement pas !
A midi et quart je suis à Bourg, une route qui tombe vers un camping je crois, je vais faire demi-tour là-bas. Kit, escalier, je fais encore au plus vite.
A 14h et quelques je suis dans le Beaujolais, pas le temps de faire les caves, le coin est chouette, il manque un peu de lumière, même pas un rayon de soleil pour faire de belles photos. J'avais pour consigne de me garer sur la place, tu parles d'une place, c'est un bout de parking en herbe avec les bennes de recyclage. Je suis à 200m de la maison, client sympa, ça va mieux.
De retour au camion Martine m'appelle, mon client de 17-19h annule sa commande, problème financier. Punaise mais ses problèmes financiers datent de quand ? Ce matin ? C'est vrai qu'il y a un gros contre-remboursement mais il ne s'est pas rendu compte du problème vendredi ? Ça nous aurait éviter de charger sa piscine, maintenant je vais me la trimballer toute la semaine.
De là je m'enfile du côté de l'Arbresle, je déteste venir par là. En camion, en bécane ça doit être sympa. Le GPS voulait me faire prendre un chemin d'enfer. Je vais tourner à l'entrée de Bessenay, la route fait une chicane entre deux maisons, c'est super chaud. J'arrive quand même devant chez le client, quand il voit le camion il n'en revient pas que j'aie réussi à passer. Je ne traîne pas je bloque la circulation, je me sers sur un dégagement et on va voir avec sa bagnole par où je peux repartir. C'est vrai que j'ai fait demi-tour un peu plus bas, des gens qui promènent leurs clebs m'ont dit de ne surtout pas aller plus loin. Nous vlà partis, on fait le tour du quartier, le client me trouve une route potable. Rebelote je refais demi-tour, à croire que j'aime ça. Soulagement quand je suis de retour sur la grande route !
Puisque je ne vais plus à L'Isle d'Abeau, je descends direct dans le sud. L'itinéraire le plus rapide selon Maps c'est par le Fourvière. Est-ce-que Bessenay est sur la liste des communes autorisées ? Phil 26 possède une liste étendue de ces communes, avec une histoire de sodomie envers les autorités locales, j'ai pas tout compris et je refuse d'approfondir. On freine un peu à l'entrée du tunnel mais rien de méchant, pas de flics, parfait, ça évite les discussions. Blague à part j'ai téléchargé l'arrêté, Bessenay est sur la liste.
Aujourd'hui il n'y a rien qui va, je suis obligé de recouper 30 sinon je vais me retrouver dans la pampa. A 20h pétantes je suis au Disque Bleu ; je vais perdre un ou deux points, j'ai speedé toute la journée, j'ai mangé sur les couilles à Jules, j'en ai ma claque ce soir, j'ai mérité mon Perrier citron.
Café, mauvais croissant, douche, à 7h je démarre. Pas trop pressé je contourne Montélimar par l'A7 mais ensuite je descends par la nationale. A 9h et quelques je suis à Lunel pour une couverture solaire, client facile à trouver, j'ai livré la piscine au printemps. Client facile à trouver mais pas à accéder, on est à Lunel je vous rappelle. La piscine est toute petite donc la bâche est bien légère, tant mieux faute de place j'ai dû la poser sur le tas. Je sors l'escalier qui me saoule et je descends la couverture, après ben je remonte l'escalier...
Sur les coups de 11h je suis à Sommières, je me gare vers les stades, il y a un joli parking en terre mais la commune a eu l'idée lumineuse de mettre une barre à 2m. Je me gare là le long et j'y vais en chariot, je passe derrière les stades mais il y a un portail fermé au bout, allez va ! Fais tout le tour. Je dépose une réno dans une maison bordélico-cracra-chelou.
Il est vite midi, je mange un bout à Vendargues, pas loin de la base U, il fait grand beau je mange avec les fenêtres ouvertes, c'est bien agréable.
Juste avant 13h je suis dans un lotissement de Montpellier ouest, fastoche. Le client a un nom à rallonge, je lui demande s'il ne serait pas de Madagascar, bien sûr que oui. On parle un peu de son pays, c'est chaud là-bas.
Ensuite je retrouve Stéphane le commercial de l'ouest Hérault à Béziers. On s'était mis d'accord il y a deux semaines quand j'ai reçu le programme, l'adresse est en ville, pas dans l'hyper centre mais dans un vieux quartier résidentiel. Vraiment pas facile, la rue est trop étroite, on doit se faire l'escalier à la main, heureusement il y a des bras sur place. Bien sûr je descends l'escalier qui me fait vraiment chier cette fois, pour le recharger ensuite. On avait convenu que je me gare à 200m, de là je peux repartir sans trop de difficultés.
A 17h30 je suis à Pia, encore un quartier étroit. Je reste à 3 ou 400m de la maison. Je livre une rénovation chez une délicieuse Séverine, elle me dit qu'elle ne peut pas porter elle est tombée et s'est cassée le coccyx. Non je ne demande pas qu'elle me montre, bande de vicieux.
Demain je reprends à Cintegabelle, je me rapproche au max, à 19h45 je suis aux Cheminières à Castelnaudary, formidable adresse.
A 8h je suis dans l'ancien fief de Jospin, Cintegabelle. Le chemin est bien calme, j'ai de la place, j'en ai ras le cake de bouger cette pu...n de piscine, je refais mon chargement. Ensuite seulement je vais livrer la cliente. Pas chiante, fastoche, j'accepte un café quand j'ai fini de pointer.
Après ça je remonte à Toulouse, il est 10h le gros du trafic est passé, ça roule. Grosse frayeur en tapant l'adresse sur le GPS, la rue est interdite aux 3m50, merde il y a un pont sous le chemin de fer, j'avais pas vu. J'appelle la cliente, grand-mère a dû fumer des Gitanes maïs toute sa vie. A côté Anna Mouglalis a la voix de la fée clochette. Je lui demande pour le pont, elle ne sait pas, elle s'en fout des panneaux j'imagine. Elle me dit quand même que c'est un pont droit, et pas voûté, donc je suis dans la merde. Je dois faire le tour par l'autre côté, c'est tout interdit, à un moment il faut appliquer la doctrine Phil 26, oui celle à propos de … , je ne vous refais pas l'histoire.
J'arrive enfin du bon côté. Des gars de Colas sont en train de refaire les pointillés, je m'arrête pour ne pas pourrir leur truc et mes pneus par la même. Ils me disent de ne pas aller plus loin, il y a un pont. Ouaip je suis au courant. J'y vais quand ils me laissent y passer. 3 ou 400m plus loin je trouve un petit lotissement, en cul de sac mais la rue se termine en patatoïde, j'arrive à me retourner sans tout arracher. La maison est à 500m, ouf ! Grosse rénovation d'une énorme Valérie 12, modèle qui n'existe plus, vu la taille des terrains aujourd'hui. Mamy Boyards papier maïs n'est pas là mais elle a laissé le chèque à son conjoint. Rebelote dans l'autre sens avec les gars de la Colas, je les laisse virer leurs cônes.
Il est déjà midi, je mange un bout là le long et à 13h30 je fais ma dernière livraison à Cox. Nom de village choisit par amour de la VW sans aucun doute. Livraison chez un couple de jeunes motards, il y a plusieurs bécanes dont une 500 GPZ dans son jus, sinon c'est plutôt MT 07.
De là je retourne à Toulouse à l'agence Waterair, on recharge 3 palettes de sàv, pompes robots etc. Une secrétaire m'ouvre la porte à l'arrière et je me débrouille, elle a la bonne idée de m'offrir un café quand j'ai fini. Je préviens Laurence, réponse laconique : rien pour le moment. Bon, je m'installe, je trie et compresse des photos, je prends un peu d'avance quoi !
A 18h elle me rappelle, il n'y aura rien, roule, on verra demain. C'est vrai qu'on est payés pour la piscine et les palettes mais ce serait bien d'avoir une bricole supplémentaire.
Je sais que ma fillette est cette semaine en déplacement à leur usine d'Albi, je l'appelle et on se retrouve à l'aire de la Croix de Mille, elle a une bagnole de loc, elle s'en fout des km, même si ça va pas chier loin. Bref, on mange vite fait, c'était bien quand même. Je reprends la route, et je vais couper à Campagnac, 22h pétantes, game over.
Café croissant, je vais me doucher avec Christelle et à 7h zou ! Je remonte jusqu'à Clermont-Ferrand, par ici peut-être qu'un lot va tomber. Je me gare à Cournon dans la zone du resto de la gare, ici il y a une magnifique boulan où je me prends une tourte de seigle et au coin de la rue un buron, affineur de St Nectaire. Il y a du Cantal vieux c'est le paradis. J'attaque gentiment ce carnet quand je vois un Daf foncer dans mon pare-brise, il s'arrête à temps. Nico m'a vu sur Maps, on va se jeter une paire de cafés. Ça fait un petit moment qu'on ne s'était pas vus, ça fait plaisir.
J'appelle Laurence pour savoir ce qu'on fait, elle attend une réponse mais elle a deux lots, je peux prendre la direction de Roanne.
A midi je suis à Pouilly sous Charlieu, le gars du bureau part à la soupe, il me dit qu'ils reprennent à 13h30. J'attaque mon seigle.
A une heure et demie, le mec ouvre la boutique, on charge un lot d'éléments en béton, des regards et des couvercles. Il me faut ouvrir les deux côtés, j'en profite pour balancer une sangle sur les couvercles, j'ai peur que ça glisse malgré le film costaud.
Je me balade par le Pin Bouchain, à cette saison c'est magnifique, en plus il y a du soleil. Sur les coups de 15h je suis à Savigny, j'étais lundi à côté. L'usine est étroite, il y a un sens à respecter, je cherche les expés, je ne trouve pas. Je chope un cariste : « vous êtes passé devant, il faut se mettre où c'est écrit MAN au sol » Mais comment je peux deviner ? Il convient que oui, c'est pas très logique. Je refais un tour gratuit et bien sûr un camion est arrivé entre-temps, pas trop grave, il ne charge que 4 palettes, en un quart d'heure il laisse la place. Moi c'est un peu plus long, une quinzaine de conteneurs de pièces. Ici ils ont des élévateurs BYD, on commence à voir des bagnoles de cette marque, je n'avais jamais vu de Fen. Vu l'âge des trucs les Chinois ont dû faire des chariots avant les voitures.
Je remonte par la N6 j'ai le temps, je livre demain matin à Dôle en passant. Je coupe à Lux au resto de l'AS24, j'y suis de bonne heure, j'attends Jean-Charles qui remonte du sud-ouest.
La machine à café est en panne, la serveuse a fait du café filtre, elle a ordre de ne pas le faire payer, du coup j'en bois un deuxième. Je laisse évidemment quelques euros, j'ai pas été élevé chez Groscrevard. Une douche là-dessus et zou !
A 8h je suis chez Parrot à Dôle, personne, je me mets à quai direct. Je demande au cariste s'il y a un truc à ramasser, il me dit oui. J'appelle l'exploit', non non tu le laisses. J'imagine qu'on a affrété le lot. Deux minutes plus tard, contre-ordre, je ramène le lot à Devecey. Pas grave, j'étais encore à quai. Je me rentre. Je décharge les deux lots. En faisant le plein je vois que j'ai un pneu mort au milieu, coup de bol Alexis est là, il me change ça en deux coups de cuiller à pot.
Je rentre par la Haute Saône et à midi je passe manger à la maison vite fait.
Quand je suis à Grandvillars Fabrice m'appelle, il voudrait que je vienne tôt, il doit s'occuper de sa fille ce soir, je lui fais croire que je suis à Besançon, ça marche toujours. Il s'inquiète parce que j'ai un gros chargement. J'ai compté ça doit passer.
Quand j'arrive il a tout sorti, il y en a un bon tas. Avec un peu de méthode on y arrive.
A 16h je suis à Bourogne, ma Fiesta n'a plus de batterie, je m'en doutais, trois semaines c'est trop long. Mes câbles, un coup de chariot et ça claque. Faudra que je pense à changer cette batterie avant le froid. Bon week-end à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.