FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Novembre 2025 Partager sur Facebook
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  • le bout du bout du Doubs
    les chats du péage de Montluçon
    la déviation de Roumazières 16
  • Lundi 3 Novembre 2025
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    La météo n'avait pas annoncé de pluie pour ce matin ici, mon petit camion tout propre, snif snif. Je démarre quand même. Décollage à 7h moins le quart, j'aime bien ces lundis où je n'ai qu'à rouler. Je commence demain matin dans la banlieue de Pau, faut pas trop traîner quand même. J'enquille l'autobahn jusqu'à Dôle. Premier quart d'heure par là en tête à tête avec un café et un petit bout de tarte d'hier.

    Comme d'hab le premier paquet de 4h30 m'amène à Moulins, jusque là ça va. La première perte de temps commence avant Limoges, il y a des travaux, on perd un bon quart d'heure. J'aurais peut-être dû passer par Bellac Confolens, j'ai voulu respecter l'interdiction, mauvaise idée. Entre Limoges et Angoulême la déviation de Roumazières Loubert est ouverte, ça doit être frais même Maps roule dans l'herbe. Ce bled était bien pénible, avec un radar de feu, danger ! Je ne rattrape pas le temps perdu à Limoges pour autant. Je finis ma deuxième coupure par là le long.

    Rebelote, nouveau bouchon à l'entrée d'Angoulême au niveau de la bifur de la N10, le trafic des deux nationales passe sur une seule voie. Encore des travaux qui s'éternisent, c'était déjà comme ça la dernière fois. Il me reste une heure pour arriver à Bordeaux, ça va aller pile poil. J'arrive au Pressoir avec 9h56 de volant. Le patron veut me garer dans un petit trou, sauf que l'auto-vireur de cette con de remorque refuse de se bloquer. J'ai beau le bloquer en manuel, rien n'y fait. En crabe c'est impossible de se glisser entre deux bahuts. On abandonne, le patron me gare à cheval sur le trottoir, c'est pas la meilleure place mais je suis garé. Punaise 10h07 de volant, chierie de semi !

    Je me trouve à table avec un gars dont la compagne travaille dans une agence de voyages, on parle de vacances, ça change des camions.

     

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  • le Fouga Magister d'Aire sur l'Adour
    pfoulala !
    Artix les Palmiers
    le Béarn
    chez Philippe
  • Mardi 4 Novembre 2025
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    Finalement j'ai bien dormi, faut dire que le troquet est dans une impasse, dès que le parking est plein il n'y a plus aucun passage. Je déjeune, me lave le fion et à l'issue des 11h, zou ! J'ai validé une 11, c'était pas indispensable mais c'est con de démarrer 5 minutes avant. Bien sûr Bordeaux roule déjà, il n'en faudrait pas beaucoup plus, quelle plaie cette ville ! A 6h et quart !

    Je garde l'autoroute jusqu'à Langon, c'est trop chiant sur la nationale. Ensuite j'enquille Langon Captieux Roquefort, ça file dans les bois, inutile de payer. Oui je sais c'est théoriquement interdit mais on va pas chipoter. Je reprends un petit bout d'autoroute d'Aire sur l'Adour jusqu'à Garlin, c'est à partir de là que ça se gâte. Il n'y a que quelques km mais c'est bien chiant, plus j'avance plus la route est étroite, je me retrouve devant un petit pont, c'est ultra fin. Je finis par y arriver quand même. Le village est minuscule, je me gare devant l'école, c'est à peine plus large. La maison est à 300m, je prends un petit chemin pour couper, merde, il y a une barrière. Demi-tour, je retourne sur la route et je fais le grand tour. Arrivé chez le client il me dit que la barrière n'est pas fixée, il suffit de l'enlever. Pour le deuxième tour ça va bien plus vite évidemment.

    Une quinzaine de km de route de chèvre et je suis à Artix, ici c'est plus simple, l'impasse est au bord de la nationale. J'aurais bien aimé reculer dans l'impasse mais avec cette semi qui recule en crabe c'est impossible, je reste à cheval sur le trottoir. Livraison fastoche, jeune client sympa, au poil.

    Je m'arrête au pain à Denguin, je me gare sur le parking du Sergent, resto fermé, c'est tellement triste. Je ne dérange personne, je mange un bout j'essaye de voir pour cet auto-vireur. Je fais comme les gars de chez Rabasse pour la mienne, je démonte l'électro-vanne, je frotte le contact avec de la toile émeri, je mets un peu de bombe de contact. Je recule pour faire un essai, petite lueur d'espoir, ça recule droit sur deux mètres et ça repart en travers. Ma foi j'aurai essayé.

    Je livre une piscine complète dans le bled d'à côté. Le client est en train de tailler ses arbres, il me laisse faire mon truc tranquille. Je lui demande un coup de main pour descendre l'escalier. J'ai enfilé un sweat mais il fait limite chaud en travaillant, c'est bien agréable. Je contrôle, le gars descend de son échelle, pause café, sympa finalement. Pas d'inquiétude pour repartir, les bus d'école passent sur le chemin, il y a une boucle de retournement un petit km plus loin.

    La dernière piscine du jour se dépose chez le monteur d'Oloron Sainte Marie, on s'est appelé ce matin, il coule du béton il ne sera pas là de bonne heure. Veux pas le savoir ! Tu arrêtes tout et tu t'occupes de moi !

    Mon patron m'appelle, l'affréteur ( que je n'ai pas cité et que je ne citerai pas, on va désamorcer la connerie ) nous menace de porter plainte pour ma description d'une imprimerie à Carmaux. Sans déconner ? Il y a quand même des gens assez peu débordés de boulot pour s'occuper d'histoires de corne cul pareil. Mon boss n'y voit rien de gênant, j'ai son soutien c'est le principal. J'ai effacé le jour en question, dont acte.

    A 16h30 je suis à Herrère, Philippe m'ouvre la route jusque chez lui, sa cour est vaste il a du matos, je dépose la piscine de son client dans un hangar, contrôle, signatures. Il veut m'offrir un coup mais non, il me dit qu'il a encore du boulot, il est super sympa ce gars, je ne veux pas le retarder.

    Je descends couper à Lacq, au reflet des torches. Même s'il n'y a plus de torchères à Lacq. Je me gare à l'espagnole, en marche avant, ce sera plus facile pour sortir demain. 

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  • Mercredi 5 Novembre 2025
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    Je ne me suis pas étouffé avec le pain ce matin, la portion est minimale, la patronne surveille ma ligne, merci à elle. Une douche là dessus et zou !

    A 8h je suis à Agnos, j'ai pris la route pour ne pas avoir à reculer, garé en face de la maison, pile poil. C'est bien chiant cet auto-vireur. Client sympa, facile. Des ouvriers municipaux s'arrêtent, me demandent si j'ai besoin de quelque chose, sympas ces gars.

    La seconde piscine du matin n'est pas bien loin. J'avais vu sur Maps, le client est menuisier, grosse maison à l'entrée du pays. Il a un fourgon tout neuf, équipé d'un gros onduleur sur une batterie PL. Il peut recharger ses outils mais surtout il a une Nespresso, on boit le café dans la cour, sous un demi rayon de soleil.

    La suite est au Pays Basque. Je mange un bout vers St Jean Pied de Grouic-grouic. Oui je sais c'est Port et pas Porc. A 13h30 je suis à Ossès, je me gare dans le bled. Le chemin démarre entre deux maisons, c'est bien étroit. La maison est à 3 ou 400m après un petit pont interdit aux 3t5. Le client me demande pourquoi je ne viens pas directement avec le camion. Ouais ben non, je ne suis pas suicidaire. Je dépose la structure en passant par le terrain des voisins. Lequel voisin a une entreprise de TP, il passe sur le pont avec son 8x4. D'accord il fait comme il veut, moi c'est non. En deux tours c'est déchargé. Ici on est proche de l'Espagne, le petit camion qui livre le gaz est de la Repsol. Impossible de faire demi-tour, obligé de visiter le Pays Basque, Irissary Hélette Louhossoa pour enfin me retrouver à Cambo les Bains, jolie balade, faut avouer que c'est beau par là.

    Dernière piscine de la tournée à Ahetze sur un petit chemin. J'appelle la cliente avant d'arriver pour un éventuel conseil d'accès, elle ne me dit rien de spécial. Et bingo ! La route est fermée pour des travaux de voirie. Je vais voir les gars du chantier, le chauffeur d'un gros Case me dit qu'ils ont presque fini, il leur faut finir de poser une buse, encore un gros quart d'heure. Le temps que je fasse tout le tour du canton...je reste là en warning. L'heure de pointe arrive, j'ai dû me faire insulter dans les bagnoles, les mamans vont chercher Emma à la danse et Timéo au judo. Les gars virent pelle et tracteur, j'avance de 200m et rebelote, même boulot, j'attends encore une dizaine de minutes. Quand j'arrive à la maison j'explique mon histoire à la cliente : « oh oui ça fait des jours que c'est comme ça, un coup bloqué un coup pas bloqué, en plus ils ne sont pas sympas. » Ben au contraire, moi je suis allé discuter avec, je les ai trouvé sympas. Si tu restes dans ta bagnole à t'énerver, fatalement.

    Le temps de faire tout ça Laurence m'a envoyé un retour, direction Bordeaux. Depuis Ahetze c'est bien chiant pour reprendre l'autoroute, grosse circulation, purée que c'est chiant. Après faut dire que la météo a été super agréable, je suis en t-shirt il fait 24°, on a connu pire. Je remonte jusque chez les Portugais à Marcheprime, je recule le long d'un porte-bagnoles, l'essieu m'a l'air de tenir. Coup de bol la navette arrive à ce moment, ça tombe bien, fini le t-shirt ici il pleut, quitte d'aller au resto à pied. Au retour la pluie s'est calmée, je retourne au camion à pied, c'est bon pour ce que j'ai.

     

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  • chez Castel Frères
    l'accès à la rocade de Bdx
    la route de Confolens
  • Jeudi 6 Novembre 2025
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    Pas le choix le matin il n'y a pas de navette je vais au troquet à pince, 5h30 je fais l'ouverture, grand-crème douche, zou ! Il est bien trop tôt mais je tiens à éviter le binz à Bordeaux.

    Sur les coups de 7h je suis aux transports Boueix, je ne voyais pas ça si grand. C'est énorme même. Je bois un café, j'avale deux biscuits et je vais me présenter. Une frêle jeune fille m'enregistre, on fait les papiers et je vais charger un jeu d'Europe au premier bâtiment.

    Castel sont vraiment tout proche, au coin de la rue. Je me présente aux expés et... c'est pas là ! Moi je suis venu à l'adresse qu'on m'a donnée. Heureusement c'est pas bien loin. Cette fois je suis au bon endroit, la fille à l'accueil joue à l'ultra-débordée, elle m'envoie au quai 16. Coup de bol devant les quais c'est large, j'arrive à m'y mettre en deux fois. En fait il ne faut pas tourner, si je recule droit ça a l'air de tenir. J'attends un peu qu'on s'occupe de moi ensuite le chargement est rapide, les palettes sortent de la chaîne sur des rouleaux, tout est automatisé. Castel c'est le vin fait sans raisin mais avec de la technologie. Pour m'éviter des emmerdes je précise que le vin en bouteille plastique d'1litre 5 c'est le meilleur du monde. Voilà c'est dit. Blague à part ça va super bien à charger.

    Ce n'est pas tout à fait complet, je sors et je préviens Laurence, je patiente un peu. J'ai rendez-vous demain à 7h à St Vit, c'est compliqué de trouver un petit complément, à livrer avant en plus. A 9h30 elle me dit de rouler.

    Je me fais une remontée ventre à terre. J'aime bien cette expression. Vous voyez le fauve gracile dans la savane, tapi dans les hautes herbes, qui fond sur sa proie avec vitesse et élégance ? C'est tout moi ! Ma proie c'est Système U St Vit, je sais ça fait rêver.

    J'ai déjà rouler une heure, le compteur est revenu à zéro, je n'ai donc plus qu'une seule coupure à faire, venga ! Le gros du binz est passé, juste avant de reprendre la rocade c'est un peu pénible du fait de deux feux coup sur coup. Ensuite ça roule.

    Fatalement sur la 10 je m'agace derrière un kolega mais je ne double pas, non, sage, surtout parce que je m'arrête au gas-oil à Barbézieux.

    Je mange pendant le jeu des 1000 sur la route de Confolens, de mâcher ça m'aide à réfléchir. Je dis ça mais non, ce midi j'ai trouvé les questions difficiles, je me serais ramassé lamentablement à la place des candidats.

    Jean-Charles comme souvent remonte avec du Damazan, on s'appelle. Je finis ma seconde coupure vers Guéret, tranquille avec ça. J'arrive à Chalon à la mauvaise heure, on roule au pas tout du long entre deux ronds-points, là où il y a le radar automatique. Au moins celui-ci ne m'a pas flashé. Ah oui j'ai eu des news du coup avec la Polo Scania, 75 à l'heure ça fait 90 balles et 2 points. Je m'en veux mais c'est fait c'est fait.

    A 19h je me gare chez le José à Beauchemin, Jean-Charles est déjà là, parfaite soirée.

     

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  • chez U
    incroyable !
    Hemmerlin a des grues ???
    2480 km
  • Vendredi 7 Novembre 2025
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    Réveil 5h, JC m'offre le café, il file pendant que je vais à la douche. A bout de souffle d'avoir tant couru je rattrape ma proie à 6h30, je ne la lâche pas. Quai 26, enfin quai 25 cette put..n de remorque va où elle veut. Je bataille dix bonnes minutes, hier chez Castel c'était grand, ici c'est impossible de s'aligner droit. Mon collègue Seb sort à ce moment du bâtiment, je lui demande de surveiller, dans le noir j'y vois pas grand chose, manquerait plus que je déchire un pneu dans le séparateur en béton. Il me dit de débrancher le cordon EBS, bonne idée ! Généralement sans électronique le truc se bloque, mon cul Paul ! A force d'à force j'arrive à me ranger. Je me vide, un contrôleur arrive. Ici on n'est pas chez les chieurs de Colruyt, il compte les palettes, pas de casse, il signe ma lettre de voiture, je récupère les Europe, tchuss ! A 7h20 je m'en vais, pour rdv 7h c'est pas mal.

    Je rentre au dépôt, j'évite de me mettre à quai... J'ai posé les Eupore au cul en 3 piles. Je décroche enfin cette satanée remorque. Par le plus grand hasard Bruno le régional arrive, il me raconte qu'il a tourné avec ma semi cette semaine, c'est un plaisir de travailler avec du matériel en état dit-il. A qui le dis-tu ! Rarement j'ai été aussi content de récupérer « mon » matos. Je remets les supports de chariot dans les trous du haut pour le collègue et je vais faire les pleins. Il est quasi 9h quand j'ai tout fini.

    J'arrive à Seppois avec un petit quart d'heure de retard, c'est raisonnable. Comme d'hab' Fabrice a sorti mon fourbi, contrôle, on charge. Quand c'est fini je lui demande de me monter sur une palette, j'ai une branche cassée dans la trompe. Je pense que j'ai eu du bol de ne pas l'arracher ; La cabine S est magnifique mais ça fait haut. Ensuite je suis appelé au bureau pour valider des assistances petit camion. C'est toujours délicat de le faire pour les autres. Je demande pour qui c'est, si le gars est timoré ou si c'est genre moi éternel optimiste un peu benêt qui se dit que ça va aller.

    Il est midi, on va manger au kebab à côté, Fabrice Joël et moi dans la 206 vintage. On ne s'éternise pas à cause de moi, j'ai une rénovation à livrer foulée à Belfort, le client ne pouvait pas être là lundi.

    A 13h45 je suis à Pérouse, vieux lotissement facile. La réno est au cul, j'ai juste à ouvrir les portes.

    14h30 je pose le camion chez JP, bon week à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • Lundi 10 Novembre 2025
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    A 9h30 décollage piste 1 du Bourogn' International Airport. J'ai le temps, pas d'autoroute, je prends par les champs Grandvillars Dannemarie Pont d'Aspach. Je commence à Reiningue, à l'entrée de Mulhouse. Je me claque au bout d'un gros arrêt de bus. Il y a très peu de passage les gens du coin doivent faire le pont, on se croirait un dimanche. Le lotissement est très étroit, je reste où je suis. La piscine est assez grosse, je dois faire 4 tours, carrément. Un chèque un café, je referme il est midi.

    Je vais me garer à l'ancien centre routier pour manger. Ça fait un bon moment que je ne suis pas venu, le parking est fermé par des glissières en béton pour obliger à se garer sur la partie payante. J'imagine que comme partout il y a une heure gratuite mais je ne tente pas, je me pose en merde un peu plus loin.

    A 13h je suis à Ensisheim, pas trop de place je me gare en long sur un genre de parking-trottoir-impasse. La cliente me dit qu'elle a fait de la place dans le garage, elle ouvre, ouhla ! Il y a juste de quoi ranger une piscine Intex, et sans ouvrir le carton. Le temps que je débâche dépende le chariot elle range son garage pour de vrai. La piscine ne sera montée qu'au printemps, elle veut tout rentrer, soit, je me fais l'escalier à la main. Tout rentre, la porte ferme, parfait.

    Je retourne au centre routier pour passer le jour férié. Nan je déconne, mercredi je reprends vers Épinal, je me rentre par la même route que ce matin. Oui je sais, rentrer à Bourogne ça fait un détour, de la bifur de Trévenans à Bourogne il doit y avoir au moins 8km. A 15h15 je repose le camion, fin de la mini-journée.

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  • dans
    les
    Vosges
  • Mercredi 12 Novembre 2025
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    A 6h30 je fais chauffer Randy pour paraphraser Baloo. Oui je me sens plus proche de Randy Mamola ou Kevin Schwantz que de Valentino Rossi, c'est eux qui m'ont fait rêver quand j'étais minot. Je monte dans les Vosges, ça roule comme un lundi, chargé quoi. A 8h et quelques je suis à Sercœur, petit lotissement mais bien large, je me gare à 100m de la maison. Je dépose tout sous un carport vachement haut, fastoche.

    Ensuite j'ai une grosse piscine à Thiaville sur Meurthe, je suis venu dans ce bled il n'y a pas longtemps. La déviation entre Épinal et Rambervillers est toujours en place, le crochet doit faire une dizaine de km, rien de méchant. La maison est au bord d'une route passante, je vais me garer dans une impasse à 200m, c'est plus prudent. Kit Locaroc margelles pompe à chaleur escalier, punaise il y en a ! Un café, un gros chèque, il est presque midi quand j'ai fini de contrôler.

    Je mange un bout je ne sais plus où et à 13h je me fais une grosse réno dans une grosse maison, énorme maison même. Le client m'explique qu'il est pressé, il fait gîte, à ce que je vois la piscine est dans un bâtiment, il veut redémarrer les locs avant les fêtes. Je dépose dans un garage, ciao.

    Gros kif jusqu'au prochain client, je passe par un petit col, c'est chouette, les couleurs d'automne sont superbes sous le soleil. Petite route qu'il faudra refaire en bécane parce que Randy dans les virages c'est bof bof.

    J'arrive un peu en avance à Russ, je vais me retourner plus loin, ça c'est fait. C'est ce qui m'inquiétait le plus dans cette vallée. Petite piscine, je monte à la maison en deux fois. Le client a une 1250 GS, on papote cinq minutes quand c'est rangé.

    La dernière piscine de la tournée est vers Saverne. Le GPS veut que j'aille tourner à Strasbourg. Nan ben t'es gentil. Avant on passait dans Molsheim, désormais c'est interdit, il y a une jolie rocade avec deux ronds-points, rocade interdite aussi. Ça va bien les conneries, Molsheim Marlenheim Wasselonne Saverne, ça roule, hopla comme on dit ici. Je m'enfile dans un lotissement tout neuf, au bout de la rue plus tard on pourra faire demi-tour, pour l'instant c'est pas fini, je recule. Je livre chez un couple de filles, il y a une ribambelle de gosses. Comment ils disent les gros cons ? « Un papa, une maman, un papa, une maman ». Je termine à 17h30, juste avant la nuit.

    Cet après-m' Laurence m'a envoyé un retour, on recharge pas loin, je finis la journée à Phalsbourg. Voilà 1000 ans que je ne suis pas venu ici, le resto existe toujours mais il y a un Norma et une boulangerie Poulaillon sur le parking, évidemment ça le réduit d'autant. Les places sont chères, moi j'ai encore le choix mais c'est vite plein. Autrefois c'était un self, froid, cher, tristouille, maintenant c'est un resto classique, j'y ai fort bien mangé pour moins de 20 balles. Par ici c'est un miracle.

     

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  • la gare est enclavée dans l'usine
    c'est un proto ?
    ne pleure plus, je suis revenu
  • Jeudi 13 Novembre 2025
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    Le troquet ouvre à 6h15, café pain-beurre, douche...froide ! Je fais le bonhomme, je lave les parties essentielles. Quand je redonne la clef la patronne me dit que le dépanneur est là. Une dame âgée qui doit être la mère dit de m'offrir un café. J'aurais préféré la douche gratuite, ça aurait été élégant. Je paye, pour la troisième fois la dame me dit qu'elle n'a pas compté le café. Merci, j'ai bien compris. Malgré ça je reviendrai si le cas se présente.

    A 7h30 je suis chez Sotralentz le célèbre fabricant de GRV. Je ne charge pas de cuves vides, trop léger, moi je charge de la ferraille à béton. Un camion est en place, il vide la même chose, qui vient d'Allemagne paraît-il. C'est bien un peu long, la cariste, du genre qui rigole quand elle se brûle, ne fait pas passer le temps plus vite. Quand l'Alsacien est parti je prends la place, j'enlève les toiles d'araignées sur mes sangles et mes gummis. Miss sourire me charge 9 couronnes de 3t, elle me demande de passer une sangle en ceinture devant chaque série, ça fait 7 sangles au total, c'est pas foufou non plus. Sur les coups de 9h je me sauve. Je repasse au resto enfin, sur le parking du Norma pour récupérer mon chariot. Ouais il y avait une bascule à l'entrée de l'usine. Je profite d'être arrêté pour me prendre du pain, chez Poulaillon. Je n'aime pas cette chaîne, je trouve le pain hors de prix, je fais une exception.

    Je descends par les Vosges évidemment. Je m'arrête manger vers Fougerolles, le complet bio est bien bon ma foi. Il me réconcilie avec Poulaillon. Lequel n'en a rien à foutre que je ne l'aime pas, faut être réaliste. A 14h je suis à Autechaux, chez un fabricant de ferrailles à béton. Ici on vide par le toit, je vire les sangles, j'ouvre, pareil que pour les sangles, ça fait un moment que je n'ai pas ouvert le toit. Le pontier est efficace et sympa, juste avant 15h je suis vide. J'appelle Cyrille qui ne me répond pas mais je reçois un message, faut que j'aille à la halle fret, je fais une navette de flotte. Je parlais de Poulaillon, la source de Velleminfroy appartient à cette société. Puisque ATS travaille avec Poulaillon je révise mon jugement ; finalement le pain n'est pas cher du tout, et il est délicieux. J'ai bon là ?

    A la halle les gars Bruno et Nico se font des nœuds au cerveau, ils veulent rentrer le chargement d'une semi normale dans une city. A force d'à force ça passe. Nico me file un tire-pal électrique, on charge un complet de flotte stockée chez nous. Je remonte au dépôt, je traîne un peu et je vais souper au Buffalo à Valentin avec la Fiat. Enfin avec la Fiat, elle m'a attendu dehors on est d'accord.

     

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  • 1034 km !!!
  • Vendredi 14 Novembre 2025
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    Petite semaine je n'avais pas fait trop de courses, je vais déjeuner chez Ange, avec la Fiat. A 8h pile poil je suis à la source à Velleminfroy, on me donne un quai direct. Ce bâtiment est récent mais franchement la mise à quai est bien pénible, le portail est relativement petit, pas trop de place pour s'aligner, le bout de prairie en face est ravagé. C'est ça la région parisienne, le terrain est cher. Quoi ? On me dit qu'on n'est pas en RP mais en Haute-Saône ? Je ne vois qu'une solution, l'architecte qui a dessiné ce truc sera fusillé lundi matin à l'aube. Je suis contre la peine de mort m'enfin une exception à titre d'exemple... Un cariste attaque de suite, ensuite ils se mettent à deux pour me recharger. Cette fois ce sont des bouteilles en verre, je vais éviter de benner dans un rond-point, le verre cassé c'est chiant à ramasser.

    Une petite heure de route en roulant piano piano et je suis à la halle fret. Il n'y a aucun camion, j'ouvre, et le Nico attaque à vider. Un jeune de chez nous se pointe juste après puis un Rave qui vient vider je ne sais quoi. Je ne traîne, je laisse la place.

    Je rentre au dépôt, je récupère mon chariot, je papote un peu et je me rentre par la Haute-Saône.

    A 13h30 je repose le camion à Bourogne. J'avais demandé une petite tournée, je suis gâté. Bon week à toutes et tous, je prends une semaine de vacances au soleil, on se retrouve lundi en 8 comme disent les vieux. Le ciel vous tienne en joie.