Carnet de bord de Aout 2025 | Partager sur Facebook |
Je fais l'ouverture à 5h45, café pain grillé-beurre, douche, le patron m'offre un second café et zou !
L'usine n'ouvre qu'à 9h, je me présente à 8h20, le bureau est ouvert, à quai directement. Le gars me file un tire-pal électrique, on charge un genre de charbon de bois ou d'allume-feu j'en sais rien et on s'en fout, complet 9 tonnes, parfait pour grimper les côtes. A 9h et quart je me sauve.
La journée est classée rouge, je suis content de partir de bonne heure. Je passe Bordeaux sur les coups de 10h, c'est chargé mais ça roule. Dans le sens de la descente c'est une autre paire de manche, courage les stations. Pour moi ça freine juste à la bifur de Paris, mais rien. A partir de là je suis détendu, je n'ai plus que des routes en travers, il y a peut-être des Bordelais qui vont en vacances à Moulins mais c'est pas la majorité. Du coup vous allez avoir du mal à me croire mais je ne double personne sur la 10, on roule à 78-80 au régulateur adaptatif, je ne m'énerve pas, zen, je me surprends moi-même. Le premier paquet de 4h30 m'amène au début de la route de Confolens, il est presque midi, j'attaque une tomate et le reste d'un gros melon.
Finalement les Bordelais qui vont à Moulins sont une chiée et un tas ! Il y a du peuple, à Bellac c'est bien chiant, on se traîne jusqu'à La Croisière, ensuite c'est de la 4 voies tout du long, je fais mon bonhomme de chemin. Oui mais non, je suis toujours optimiste, trop. Sur le bout d'autoroute entre Montluçon et Montmarault les bagnoles sont à la queue leu-leu, je me claque derrière un kolega, on roule à 60. Il n'y a que 20 bornes, je quitte vite ce petit monde. Je pensais couper à Deux-Chaises d'ici on rentre tranquille mais il me reste une heure et demie à rouler, je pousse jusqu'à l'Euroscar. Punaise hier à 11h j'étais à Madrid, ça a bien marché mon histoire. Jean-Charles m'appelle, j'étais en chargement à Seppois ce matin, Pauline a fait charger dans un camion-remorque et mon poto a eu l'amabilité de transvaser dans sa semi. Du coup demain matin je n'ai qu'à faire une décroche-raccroche. Merci à tous. A 17h pétantes je suis à l'Euroscar, 8h30 de volant, j'arrête là, faut pas que je déconne non plus et après c'est le désert pour les restos.
Réveil 2h je vais boire un café, ici c'est ouvert h24, c'est rare. Je sirote mon petit crème on papote deux minutes avec la serveuse et j'apprends pourquoi il y a tant de kolegas ici, Echemar Marcotran et même les Bretons de Cobigo sont en compte. Ils entrent et la machine ne sort pas de ticket du coup les gars pas habitués sont surpris et appellent à la borne. Moi j'ai validé mon ticket hier soir, en route.
A cette heure il n'y a pas grand monde, ça roule, y compris dans les interminables travaux à Montceau. Bien sûr je passe par Verdun, à 3h30 du mat il n'y a pas un chat.
Un peu avant 5h je suis au dépôt. Je ne suis pas tout seul, il y a un chevreuil qui court comme un débile le long du grillage, il ne profite pas de la grille ouverte. C'est con ces bestioles il a su sauter pour entrer, il ne se dit pas : tiens si je faisais pareil. Je n'y ai pas pensé sur le coup mais l'alarme ? Il aurait dû la déclencher, bizarre. Je dételle ma calèche, fais les pleins et me glisse sous la semi de JC. J'embarquerai le chariot lundi, je préfère qu'il fasse jour pour voir si ça passe sans bouger les poteaux. Je remets l'alarme en partant, j'ai hésité.
Ce matin je rentre avec la Fiat, mais pas la pile électrique, celle au mazout. Elle a 205000 km grand-mère mais j'ai l'esprit plus tranquille avec les ¾ du plein. A 6h30 je rentre à la maison avec le pain frais. Fin de cette magnifique semaine, j'ai kiffé ma race, bon week à tous le ciel vous tienne en joie.
L'avantage avec cette météo c'est qu'on n'est pas sur la carte des feux de forêt, aucun risque. Hier on est quand même sortis, premier carrefour, du ciel bleu à gauche, on va à gauche, carrefour suivant à droite...ça a fait une balade potable entre la Suisse et le Sundgau, on a évités de passer à Seppois pour ne pas me rappeler le boulot.
A 6h30 je suis au dépôt, j'embarque le chariot après avoir bougé les supports sur la semi de JC. Faudra juste que je pense à lui remettre dans les bons trous en fin de semaine. Il est bien trop tard pour passer par Verdun sur le Doubs, je fais Seurre Beaune comme ça on ne paye que de Beaune à Châlon sud et on ne perd pas trop de temps, en 4h30 je suis à Montluçon, c'est dans la normale.
Sur les coups de 14h je suis à St Gence, c'est la banlieue nord de Limoges. C'est la campagne, la rue est étroite, j'y vais en marche arrière sur 200m, c'était le bon choix. C'est un peu compliqué, les clients ont changé d'avis pour la couleur du liner, faut que je le récupère, du coup le contre-remboursement est modifié, la cliente est compréhensive. Ceci dit c'est eux qui ont changé, pas moi.
Ensuite je vais chez Perrenot Limoges, ça roule fort sur la rocade, c'est bien bouché même. Un client de Romain s'est trompé d'une semaine, un parisien qui a une maison par là. Du coup pour recharger il a abandonné la piscine, on a un bon prix pour la ramener, j'ai de la place, tout va bien. J'en aurai probablement une autre, mais ça c'est une des miennes, à ramener aussi, je fais la voiture balai avant les vacances en quelque sorte. Ils sont super gentils chez JP, le mécano prend un Fen et m'amène la piscine sur le parking. J'ai juste un peu de place, j'en profite pour refaire le chargement, histoire de ne pas la déplacer dix fois. En une bonne demi-heure c'est refermé.
J'ai encore une livraison au sud de Limoges cette fois. La cliente me dit de rester au terrain de foot, on fait le tour en bagnole, ça passe. On sent que ça ne respire pas le pognon, petite piscine, bagnoles déglinguées mais ils sont bien gentils, je préfère dans ce sens-là. La route se termine pour moi devant la maison, après il y a une chicane entre deux petites granges, même en voiture ça doit être fin. A 100m avant il y a un joli carrefour pour me retourner, parfait.
Il ne me reste plus qu'à me rapprocher pour demain, je vais souper à la sortie de Périgueux sur la route de Bergerac. 9h05 de volant, cette semaine c'est sans importance. On mange dans la cour intérieure, sous des pins, formidable. Au café je tombe sur mon "vieux" pote Nico de chez Rosson du 47, un lecteur des carnets de bord, c'est un bon gars il n'y a pas que des branques sur les réseaux, on papote un petit moment. C'est con ça aurait été mieux de dîner ensemble mais c'est comme ça.
Café, pain-beurre, douche pour changer, je démarre à 7h et quelques, la première livraison est au bled d'à côté. La rue est en impasse, je recule sur 200m peut-être, rien de méchant. Grosse piscine, pas mal de bazar, madame fait le café quand c'est fini, au poil. Pour ressortir du village il y a une déviation, j'hésite mais je la suis. Je roule sur un chemin de chèvres un quart d'heure, ça n'avance pas, et je me retrouve en bas au rond-point de l'autoroute. Putain la loose ! Je le sais pourtant, toujours repartir comme je suis venu. Comment perdre son temps.
Le GPS du camion annonce une arrivée à midi moins le quart dans le 17. Entre Montpon et La Roche Chalais c'est la route des convois, pas de bol faut s'arrêter pour laisser passer des bateaux. Ensuite à Jonzac la route est fermée, pas de déviation claire, je paume le temps que j'avais gratté en chemin. Je trouve une boulan dans un patelin, les miches au levain ont une bonne tête.
Le commercial du coin m'appelle, la livraison est chez son voisin. Je m'enfile sur un chemin bien étroit sur 2 ou 300m, au bout il y a un hameau, pour moi ça s'arrête là. La maison est à 100m, petite piscine pas d'escalier pas de margelles, ça ne traîne pas. Le commercial papote avec le client pendant que je fais mon truc. A 12h45 je me taille. Je recule jusqu'à la route, pas le choix. Coup de bol je balance la semi à ma main, il n'y a rien de trop c'est pas les Champs Élysées mais je suis dans le bon sens pour repartir.
J'attaque ma miche sur un parking potable un peu plus loin. J'ai 3 livraisons pour cet après-midi, je commence par une piscine complète encore dans le 17. C'est le beau-fils qui me réceptionne si j'ai bien compris. Le client est chauffeur routier, il est au taf. Le gamin me fait bonne impression, pas l'ado attardé, il percute pour le rangement réfléchit où mettre les margelles. C'est rare.
Ensuite je vais vers Étauliers, où il y a un sublime routier. Papy et mamy sont bien fatigués, je dépose la rénovation sous un abri, je refuse qu'ils m'aident. Mamy est fatiguée mais n'a pas perdu la boule, elle parle clairement, écriture parfaite, tu vois tout de suite que c'est pas n'importe qui. Elle m'explique même le chemin pour rejoindre l'autoroute.
Cette fois je vais dans la banlieue sud de Bordeaux, la rocade est bien chargée, même en août, aucun répit. Je livre encore chez des petits vieux, ici c'est le contraire, c'est grand-père qui est le plus vaillant. Encore un chèque et je me sauve.
On n'est que début août mais pas mal de troquet sont fermés, je me tâtais pour livrer Hourtin ce soir mais ça ne sert à rien et les troquets au sud de Bordeaux sont tous fermés. Pas la peine d'y aller pour revenir là, je vais souper au Limousin à Bassens, à 18h30 les places sont déjà extrêmement chères.
Je n'avais aucun souvenir de m'être arrêté ici, les avis sont mitigés, pour moi c'est pas mal du tout. La centrale à béton démarre à 6h, c'est l'heure pour moi d'aller déjeuner et me doucher.
Hourtin est à une soixantaine de km, je me dis qu'en une heure ce sera torché. Ah mais pas du tout, il y a un milliard de ronds-point, on n'avance pas. Un peu après 8h j'arrive enfin, Hourtin plage c'est le bout du monde, je vois bien la maison des clients au bord de la route, je me dis que je vais bien trouver un rond-point pour me retourner, j'en ai passé des dizaines. Mon cul Paul ! Je m'enfile dans un lotissement, c'est une habitude chez moi, je me retourne et je vois la dune à 100m au bout de la rue. Je me gare et je vais faire un peu de tourisme, cinq minutes pas plus. C'est toujours sympa l'océan, surtout quand on habite en Franche Comté, les gens d'ici ça doit moins leur faire d'effet.
Je me gare en face de chez Papy Mamy, des chtis, donc il y a du café. Je dépose la réno, un jus et je file. Ça roule bien jusqu'à quelques km de Lège Cap Ferret, d'un coup à un rond-point la circulation s'arrête. Maps annonce 32 minutes pour faire les 5 derniers km. Un enfer de bagnoles ! J'arrive enfin dans le lotissement, large facile. Le client me demande si ça a roulé, je lui dis 32 minutes selon Maps. « Oh ça a bien roulé, moi je compte 45 minutes mini. Et je ne vous dis pas c'était la bonne heure, à midi c'est même pas la peine. » Tout est relatif donc. En voulant bien faire je manque de m'ensabler dans le jardin, je pose le reste comme ça vient, le client comprend. J'avais mis la suite pour 13h à Lanton, j'appelle le client, il veut bien que je vienne tout de suite.
En repartant je croise le bouchon, c'est impressionnant, des km de bagnoles arrêtées, purée faut aimer aller en vacances à Arcachon !
A midi moins cinq je suis à Lanton, je livre une grosse réno, le client va chercher la brouette, c'est plus facile pour l'énorme liner. Retour dans la circulation, pas longtemps, jusqu'à la bifurcation Bayonne-Arcachon ensuite ça roule. Je mange un bout vite fait avant la sortie pour Mont de Marsan.
A 15h30 je livre la dernière rénovation de la tournée vers Hagetmau, couple très gentil ,stationnement facile, du boulot tranquille. Dernier kit à Bélus, pas loin de Peyrehorade chez une fort jolie jeune femme, enceinte de 8 mois me dit-elle. Je l'oblige à porter le liner. Nan va ! Je prends soin de tout ranger, même si j'imagine qu'elle n'a pas fait le moutard toute seule.
Je prends le temps de ranger la piscine de Romain que je traîne depuis lundi. Je la claque en large contre le tablier, ça ne prend qu'un bon mètre de plancher. Deux tours de scotch pour ne pas que tout dégringole et zou. Je n'ai pas de nouvelles de l'autre piscine à reprendre, j'ai sollicité la cheftaine deux fois, en Août peut-être que les clients sont en vacances. Ils ne vont pas annuler des vacances pour que je vienne récupérer une piscine refusée à cause des bâtiments de France, ils doivent déjà bien avoir les boules.
A 19h je suis à Cauneille, le premier camion de la pile c'est Fredo 24. Tip top ! Ça fait un moment qu'on ne s'est pas vus, juste croisés et téléphonés. Parfaite soirée évidemment.
Comme tous les matins ou presque c'est café pain-beurre douche. A 7h30 je suis chez Barcos à Saint Geours, il y a quelqu'un au bureau, sont vaillants les Landais. A quai direct, comme les autres fois on charge des armoires frigos. Le gars attache ça avec grand soin, à 8h20 je me sauve.
Hier en descendant j'ai croisé pas mal de bouchons je me dis que ce matin ça va être la même limonade mais on est le matin, ça roule nickel.
Sur la rocade de Bordeaux idem, ça roule, tout est au vert. Je rattrape un kolega qui se traîne, je double. Oh merde c'est pas un c'est une file, pas de place pour me rabattre. On arrive au pont sur la Garonne, là c'est interdit de doubler. Et bingo, deux motards, giros bleus, ils me sortent avec unEspagnol. Je dis au flic que je connais le tarif c'est 90 balles. Je lui raconte que je me suis fait baiser, les camions bite à cul c'était impossible de me ranger. On papote un peu, ils sont montés en Road 6 GT, ça fait la conversation pendant qu'il fait le procès, on parle de BM. L'Espagnol lui il râle, il ne veut pas payer, mon pauvre on s'est fait niquer c'est le jeu et voilà. Quand c'est fini je signe le PV sur son téléphone et ciao. « Attendez je vous raccompagne au camion pour faire la circulation. » Il me redonne mon permis, « je ne vous ai mis que 22€, vous êtes de bonne foi et honnête ». Je pense qu'il me l'a dit loin de son collègue. Je le remercie évidemment, je fais le tour du rond-point, il me fait signe de la main. Bon, c'est pas tous des crevures. C'est con ça ne m'a même pas compté 15 minutes de coupure.
Sur la 10 ça roule, même pas besoin de doubler, à midi et demi je suis sur la route de Confolens, 4h25 de volant, au poil.
On se cadre avec Pauline, demain j'ai les mines sur l'ensemble, j'irai ramasser un complet de terreau pour faire du poids. Elle m'avait pris rdv à 15h , on avance à 13, tip top. Seconde coupure du côté de Montluçon. Je visais au moins St Eusèbe pour ce soir, j'y suis largement. Je pousse jusqu'à Chalon, il me reste 53 minutes, c'est assez pour aller chez le José. Je pense à compter précisément, de Saint Maurice en Rivière il faut 20 minutes pour arriver à Beauchemin. En passant par Verdun on paume exactement 12 minutes. Il y a de la place chez le José, le parking est quasi désert, entre le mois d'août et le pont à Navilly, le pauvre a bien du mal à faire du monde.
Il n'y a plus de pain le matin ici, obligé de manger une viennoiserie, l'horreur. Je m'arrête à la poste à Valentin, je balance mon retour camion, Waterair nous donne des enveloppes prépayées histoire que les chèques ne traînent pas trop pendant les vacances.
A 8h je suis au dépôt, je dételle, je pense à remettre les supports de chariot en bas pour que JC n'ait pas à le faire en rentrant et je vais chez Scania pour l'attestation de limiteur. Encore une belle connerie mais c'est comme ça. Je vais à la halle fret et je récupère ma semi. Je descends chez Compo. A un des innombrables feux du boulevard de Besançon je suis arrêté au rouge. A cette endroit il y a 3 files, un mec en GS 1250, une noire avec du jaune, les dernières avant les 1300, immatriculée GZ. Le gars en claquettes prend la file de gauche, remonte les bagnoles, grille le feu et tourne à gauche mais plein fer ! Qu'il se mette en danger, je m'en tamponne mais il risque de percuter un piéton un cycliste, à cette vitesse c'est impossible de freiner. Un con qui frime quoi !
Chez Compo il y a un peu de monde et effectifs réduits il n'y a qu'un cariste, on papote avec Olivier le collègue qui était venu me « dépanner » en Allemagne. A 11h j'ai 26 tonnes de terreau, parfait pour les mines.
Je reprends le boulevard évidemment et devant une ancienne station service maintenant c'est un truc de pare-brise, un fourgon de flics giros allumés, et la GS noire et jaune sur la béquille. Je suis plutôt d'un naturel anti-flic mais toi tu ne l'as pas volé.
Je vais laver chez City Car, personne, le laveur habituel est revenu, au poil. Ensuite je vais me claquer chez Autovision, sous les arbres, à l'ombre pour manger. A 13h le contrôleur ouvre sa boutique, je passe l'ensemble complet. Verdict, rien, zéro défaut. Juste il manque les bouchons un rouge un jaune au bout de mes flexibles, il me le note parce qu'il est obligé. Il me dit que je peux demander une prime à mon boss, un ensemble de cet âge c'est rare dans cet état. Purée je vais choper le melon.
Retour à Devecey Plage, je me mets à quai à côté du Dom. Pauline est sur le quai je lui raconte pour mes mines. Elle me dit que le patron vient de partir. Purée il m'a senti, c'est mort pour ma prime... Le Dom a aussi une ramasse à vider, on s'y met à 3 tires-pal avec Pierre, ça file. Quand c'est fait on transvase mon terreau dans sa remorque. Pas de gas-oil, ça ne sert à rien, je me rentre par la Haute-Saône. Je passe à Audincourt et je fais un gros nettoyage de la cabine, je vire ma couette, tout au lavage. A 19h pile je suis à Bourogne, fin de l'année scolaire. On se retrouve lundi en 15, le 25 donc. Bon week-end ou bonnes vacances c'est selon. Le ciel vous tienne en joie.