Ce ne sera encore pas la meilleure nuit de ma vie, je me décide quand même à sortir du plumard à presque 13h, j'avais faim et envie de prendre une bonne douche pour me reveiller. Après ça, j'ai sans succès essayé de faire une petite sieste, et ça a fait du bien quand même.

Ludo et Nathan, qui a eux deux ont même pas mon âge son de passage, enfin surtout Nathan qui charge un groupage ici rien que pour Corbas, c'est beau. Pour ma part, c'est un grand classique qui m'attend, je commence à livrer à Pusignan pour 3h bien sûr, j'ai donc grave le temps, LOL. Avant de partir, coup d'oeil à Map, ça bouchonne sans plus, à 18h je me taille. Les lundis se suivent et ne se ressemblent pas, c'est encore pénible pour sortir de Barcelone, perdu juste 5 minutes en passant à la Roca, la faute à la pluie sans doute. Il faut de l'eau ici, on va pas se plaindre, mais quand il pleut ici, c'est comme quand il neige chez nous, c'est la panique. Et quand il neige ici, le mieux, c'est de rester couché.

Mine de rien, ça a bien marché, je me ramène avec 4h25 à mon refuge de Nabrigas, j'ai une envie d'en découdre avec une salade Sodebo. 45 minutes de repos, ensuite, il faut viser juste pour passer entre 2 rafales de frigomens, plus ou moins enervés. Cette nuit, c'est zone de travaux sur zone de travaux, ils se sont donnés le mot, une revanche sur l'arrêt des travaux de l'autoroute de Castres, la vengence est terrible, certains chantiers font pas loin de 10km, abusé. malgré tout j'arrive à 2h45 à Pusignan, j'ai même le temps du café. On vide tout ou presque, je garde juste 3 palettes.

Hier soir, j'avais annoncé 4h à Hervé aux Minguettes, quand je me gare devant son portail, je regarde l'heure : 3h58, cool. J'avais laissé ses deux petites palettes au cul, en 5 minutes c'est fait. Je file au marché à Corbas juste avec une palette d'artichauds "El Viejo", et je vais me garer, il est quasi 5h, impecc !

Le marché est presque vide quand j'ouvre délicatement les rideaux. Celà signifie que je vais bientôt devoir bosser un peu. Effectivement, un message ne tarde pas à tomber sur mon téléphone SAGEM. Ma mission numéro 1 consiste à charger comme souvent ces jours-ci chez XPO à Meyzieu. Je décolle sagement à 14h00 et c'est parti mon kiki. J'ai 8m20 de plancher à prendre pour St Jean de Vedas, des produits piscines évidement, c'est la saison. De plus, mis à part se prélasser au bord d'une piscine, y a quoi à faire dans l'Hérault ? Le cariste dédié GXO est gentil, mais il faut tout lui dire, c'est bien, il est docile mais il a pas de mètre ni le compas dans l'oeil, faut vraiment être derrière. Pas question d'attendre à la machine à café.

Finalement c'est rentré sur un peu moins de 8m, parfait. Il y a du dangereux, mais en quantité limitées, pas besoin de plaques, encore mieux ! La suite est à Thoissey, oui, c'est le printemps et Thoissey, on y va qu'au printemps. C'est un super coin pour vivre j'imagine, voire même aller taquiner du poisson dans les étangs, mais en camion, c'est quand même pas simple d'y aller. Quand j'arrive les rolls sont prêts, ils fretillent, y a aussi une palette de terreau à descendre.

En chauffeur prévoyant, je checke map, l'A46 est pas bien jolie, alors que l'A6 passe nickel, merci les vacances. J'ai gagné mon temps, c'est sûr, mais c'est mal, je sais. Du coup, j'arrive sans stress à Anjou pour vider les rolls, si ça a pris 5 minutes pour vider, c'est le bout du monde. Retour à Jarcieu. Je vide tout le St jean de Vedas, à la place j'ai du Fabrègues, pareil avec du matos de piscines, et derrière un tetris pour la Catalogne, pendant que je charge je calcule surtout les horaires, muy complicados, ça va se jouer à la minute. Finalement le temps de charger, prendre le bain est tout ça faisait déjà 2h bien tassées à quai. Ce soir, il y a des copains qui squattent ici, du coup je reste là, quand je me couche mon alarme me dit : reveil dans 3h30. aïe.

Effectivement, le reveil n'avais pas menti, et c'est franchement une torture de se lever ce matin. Je m'envoie un café, et je mets les voiles à 4h05. C'est important le 05. Feu action, je me mets en mode bourrin, heureusement y a pas lourd, la moyenne est vite honorable. Toujours de longues zones de chantier et dans l'autre sens après Orange, d'un coup, plus personne, bizarre. Un camion est en panne en plein dans les travaux. 500m derrière bloqués par les gendarmes une colonne s'étand sur des kilomètres, obligés qu'ils sont d'attendre que le camion soit dépanné, la loose. Je passe Montpellier juste juste avant le merdier, c'était bien calculé mon affaire, j'arrive chez Joulié à 7h15, en avance, mais c'est mieux que les bouchons.

Le cariste est enchanté de vider ça. Il a bien regardé que j'étais prévu au planing alors qu'il y avait pas d'autres camions. J'ai bien senti qu'il m'aurait pas fait de cadeau. 7 palettes en moins en 20 minutes je taille pour chper la partie pénible de la 113, à Sète je peux à nouveau faire tourner les bielles. Hier sur l'A9 entre Sète et Agde, il y a encore eu une catastrophe, les stigmates sont encore bien visibles au sol. The show must go on, mais les images font froid dans le dos.

Les 4h15 clignotaient juste quand je suis arrivé chez le client à L'Ametlla de Merola. J'adore venir dans ce petit village typique. Le cariste arrête à 14h, il est 13h quand j'arrive, pile poil. 5 palettes de bobines de fil, le textile fait la fortune du village. Je reste 30 minutes sur place, compteurs à 0 et je file droit dans les virages qui descendent sur Barcelone capitale mondiale de la Catalogne. 3 palettes à poser à Martorelles, le cariste était écroulé de rire quand je lui ai raconté ma mésaventure de lundi. Il avait fait passer l'info, mais c'est pas arrivé à mes oreilles. 

Reste encore à vider à Vilanova I La Geltru, ça commence à être tendu mon histoire, mais les bouchons ont encore pas démarré. Banzaï ! Je croyais être prévu demain, mais en fait non, c'était pour aujourd'hui, tant mieux. Je vide en vitesse, et même avant un breton qui lui était pas au planing, il attend ici depuis bientôt 4h. J'hésite à moisir ici, mais il reste encore 33 minutes à rouler, sachant qu'il en faut 40 pour aller au Mercabarna. Je tente le coup, en roue libre ! J'avais 10h01 au péage du marché, bon, si je reste là je vais me faire égorger, alors je vais au parking des truckers, au final ça fait 10h06, mais je valide une belle 11, ça va aller et faire du bien, je suis NAZE !

Enfin, un miracle, j'ai réussi à roupiller, et pas qu'un peu. Le resultat, c'est que j'ai encore plus envie de dormir. L'argent appelle l'argent, le sommeil, appelle le sommeil. Il pleut aujourd'hui, bon, c'est pas le déluge non plus et je vais voir si la douche fonctionne quand même. Il y a un complet Pusignan à prendre et qui sera prêt tôt, suspense, pour qui sera ce magnifique voyage !?

Le verdict tombe finalement à 14h, c'est Ludo qui fera le complet, normal, il a pas dormi ici, moi je vais vite poser mes 5 dernières palettes d'emballages sur le marché, le client me redis que c'est la dernière fois, ici, c'est 8h 12h pour livrer, l'aprème c'est les chargements, mais j'ai pas trop le choix, c'est con d'être à 500m pendant 20h et de pas pouvoir livrer. Je vais vite me mettre à quai chez Rachid & Cie, pour moi ce sera du Grenoble et 2 clients au marché de Corbas, parfait. Encore une fois, je patinerai pas dans les côtes. 

J'avais 1h40 quand le chargement était fini, j'ai attendu 1h20 de plus histoire de faire une belle 3h. A 17h50 je lâche le frein, frigo sur +6°, mode bourrin activé. Une fois de plus, je confirme que c'est la bonne heure pour sortir de la Zona Franca, quasi aucun coup de frein, 45 minutes pour paser la Roca, nickel. Je fais un petit 15 minutes de coupure à Girona. Passé la frontière il y a plus de pluie et ça roule nickel, limite on se croirait un samedi soir. Quand j'arrive à Loupian, je vois plein de places libres, le dernier parking est carrement vide, je peux couper tranquille sans éteindre le frigo.

Le truc le plus important ce soir, c'est de pas oublier de sortir à Valence sud. La maison est pas loin, mais il est 1h du matin, je sais pas si c'est une bonne idée. Arrivé au marché j'ai réussi à persuader le gardien de me laisser aller me mettre à quai et venir payer après vu que de toutes façons faut que je coupe 45, il avait peur que je parte comme un voleur. Sauf que c'est lui qui ouvre le portail. J'ai 3 palettes à poser, ça va vite, j'ai le temps d'aller chez Provence Dauphiné prendre le café avec Yann et Daniel. Incroyable mais vrai, pour partir j'ai eu presque tous les feux au vert, à fond à fond. Je suis rentré à 4h15 au marché, le temps de poser mes 2 client, à 4h45 c'était plié, de toutes façons, je dors à quai au dernier, il se servira quand bon lui semblera, c'est plus mon problème. 

C'est la chaleur qui m'a réveillé ce matin en fait, j'avais zappé, mais à quai ici, on est plein EST. Du coup, le soleil tape fort dans la cabine alors qu'il fait pas une chaleur de fou non plus. La dernière palette est sortie de la remorque un peu avant la fin de la coupure et la fermeture du client, je pense que celle-ci, soit c'était pas pressé, soit ils l'avaient oubliée, je penche pour la seconde solution.

A 14h je me sauve pour aller ramasser deux gros lots pour le 64 et 66 chez XPO à Jonage. Je tombe comme à chaque fois sur le même cariste, et aujourd'hui il est en panique, j'avais remarqué un chefaillon qui le pistait, en fait c'est un directeur, il est en panique totale. C'est vrai qu'il a l'air sournois son chef, mais j'avais mon mètre ruban avec moi, il a chargé comme un pro, vas te cacher le chef. Le cariste était tellement en panique qu'il m'a même demandé ma carte ADR et voulu prendre des reserves parce qu'une palette avait un support abimé, calme toi, ça va bien se passer.

Mine de rien, une heure le tetris. Entre temps, l'A46 s'est bien chargée, d'ici, je reflechis pas 2 minutes, je rentre tranquiloubilou par Vienne et Cours et Buis, le bonheur est dans le pré, j'aime cette route. Bon, on approche de la mi mars, et c'est déjà truffé de camping cars, certains ont encore pas digéré la buche de Noel, j'ai bien failli m'en mangé un qui prenait tout le lit. Maryan m'a laissé à quai un voyage incroyable, un complet pour la prison de Lérida, une éternité que j'y ai plus été, mais c'est à vider mardi, donc à laisser à quai chez Vilardell dans la nuit de dimanche à lundi, donc, t'as compris, primeur lundi ;) Excellente ambiance ce soir, comme souvent le vendredi, même si le boulot est à marée basse j'ai l'impression. Mais avec la 3e guerre mondiale qui s'annonce, ça va bosser du côté de l'armement merci Donald Truffe. A 20h je me gare sagement à la maison, ma femme, mon chien et un boeuf bourguignon m'attendent sur le palier de la porte !

Il tombe des cordes quand je décolle ce soir, il est 19h45. Le temps de ranger toutes les affaires, jeter un oeil sur map au cas ou, et c'est parti. Map, c'est bien, mais pas un mot sur les biches, j'étais en plein en train de m'élancer du portail quand une biche a traversé, mais cette folle a changé d'idée, elle a fait 1/2 tour direct, elle a eu chaud aux plumes. Eviter les chasseurs toute l'année et se faire taper par un couillon qui mange pas de gibier, c'est bête.

Avec la flotte, les retours de vacance week-end sont un peu stressants, même si dans mon sens c'est calme. Je cale la vitesse sur 81, c'est bon pour ma conso et surtout, j'ai le temps, c'est horrible d'avoir le temps. La pluie s'arrête une fois dans l'Hérault, mine de rien j'arrive au chateau de Salses et j'en profite pour roupiller 20 minutes et ça fait du bien. 

Pour ce soir, j'ai pas grand chose à faire mis à part poser mon complet pour Lérida, Cyril le recupèrera lundi soir. Ici aussi, il y a eu de gros orages, un peu partout sur la route, des coulées de boue. En moins de 30 minutes le complet est sorti, reste plus qu'à aller coincer la bulle au Mercabarna. Par miracle, je trouve une place sur le parking, je termine un peu avant 5h, je n'aurai pas besoin de berceuse !

Dormir au calme c'est parfois cool, et assez rare ces derniers temps. Mine de rien, je me suis sorti du plumard à 11h, et accompagné d'un superbe sac Provence'halles je vais prendre ma douche et à la pêche aux infos. D'emblée j'ai compris que je ferai pas le St Priest-Pusignan, ce sera pour Ludo vu qu'il aura plus d'heures que moi.

Le verdict tombe à 14h, je charge chez Rachid, je me suis annoncé pour 16h comme ça j'aurai une magnifique coupure de 11h. Quand j'y arrive tous les quai sont encore pris, mais à 17h30, c'est bon c'est chargé, ce soir j'ai la totale, ça va être tenduxxxx. Heureusement, il y a pas mal de palettes pas trop lourdes, ça sera toujours ça de gagné. Une fois chargé, je vais me prendre un café et couper 15 minutes. C'est quasi tout au vert pour sortir de Barcelone, c'est déjà ça. Mis à part quelques averses en Catalogne tout baigne, les 4h15 clignotent à St jean de Vedas, je me jette sur mon bout de refuge à Nabrigas. Un jour, je vais me faire jeter.

30 minutes de coupure, pas une de plus et on envoie la sauce. Fait exprès je me cogne un Primafrio dans les travaux après Roquemaure, c'est marqué 70, le mec est à 60, il est autant chauffeur frigo que je suis dantelière. Bon, j'ai perdu pas loin de 30 secondes, c'est dramatique. Il pleut sa race après Montélimar, Valence, autre drame, le marquage au sol est une calamité, on devrait commencer par ça avant d'aller faire la guerre aux russes. Pas de bol quand j'arrive au MIN de Grenoble, le gardien est parti en ronde. 5 palettes à vider, le transpal tout neuf a pas été chargé, c'est un tout vieux qui patine. Un peu comme moi en fait. Rebelote quand je sors, le gardien est en ronde, je suis sauvé par un maraicher qui a la carte.

La suite est à Corbas, facile, 2 clients sur le marché, pour économiser 3 minutes de volant j'ai un peu pris le sens interdit, mais on m'a pas vu. Il est 4h30 quand je repars, il me reste St Etienne, mais l'A47 est fermée pour Travaux. Je me suis inspiré de Moïse, j'ai tendu les bras en l'air, et le temps que j'arrive, c'était réouvert. Coup de bol ! Un client m'appelle à Corbas, il a pas ses artichauds, je sais pas ou ils sont, c'est un Primafrio qui les a, et si c'est celui de Roquemaure, il est pas prêt de les avoir. Du coup à 5h10 je suis au marché à St Etienne, je crois que c'est la 1ere fois que je les voit en vrai, ils savent pas que c'est moi qui les ai livré le 1er janvier et probalement qu'ils s'en tapent. Quand je repars, il me reste 16 minutes à rouler, c'est une de trop pour arriver à la Total des Coquelicots avec 9h59, il est 6h du matin, je suis contantmieux.

C'est au doux klaxon de la 304 d'Aurélien que je suis réveillé, j'ai rien dit dans la mesure ou c'est mon affreteur ces derniers temps, et qu'il faut faire bonne figure auprès des clients. Je me laisse payer le café, et je vais à la douche, mais tout seul bien sûr. J'ai RDV à 2km d'ici à 16h, pas la peine de s'exciter, je démarre un peu après 15h.

Fût un temps on était 2 ou 3 par jour à charger ici par jour pour toute l'Espagne, aujourd'hui, je crois qu'il y a plus guère qu'un par semaine, et un peu d'UK. Enfin, tout ça c'était du temps ou j'ai embauché chez Duarig, il y a 17 ans jour pour jour, j'avais oublié, c'est Stephane qui me l'a rappelé. J'étais jeune et innocent. Il y a pas trop de monde au chargement et je ne suis pas pressé, c'est pour ça que j'ai pas attendu longtemps avant de passer à quai. Il flotte sa race, mais le casque est obligatoire ici, c'est cool, j'ai jamais eu de parapluie de ma vie.

Un peu après 16h je suis chargé, demain j'attaque à Castres, ADR Frigo +22. Autant dire que vu le merdier sur St Etienne, je tente même pas de démarrer. J'ai sagement attendu que ça se décante, et c'était long à venir, un peu comme quand on est constipé. Pour le savoir j'avais programmé la première station de la 88, et je surveillais le temps de parcours, à 18h c'était correct, GO. En mode éco, chargé lourd j'ai eu tout le temps de mater le paysage, sauf qu'il faisait moche et quasi nuit. Surprise au rond point de la 102 au dessus du Puy, il y a la DREAL, ici ils craignent ni le froid, ni la pluie. J'ai pas fair de prouesses niveau temps de parcours, je me suis sagement garé au bord de la voie ferrée à Barnassac sur la 88 historique. En fait, je prends pas tout de suite l'A75 à Les Salelles, ça évite 2 grosses côtes.

La suite est nettement moins sport, les cheveaux peuvent enfin un peu respirer, et la pluie s'est calmée pour être remplacée par du léger brouillard. Je finis par arriver à Castres à 1h30, c'est parfait.

La pluie qui est tombée un bonne partie de la matinée a la bonne idée de s'arrêter quand je me décide à aller au bain et accessoirement de m'annoncer pour 10h30. Pour le moment il y a pas de camion en attente ni en cours de chargement à quai, y a juste à croiser les doigts. Dès que j'ai mes 9h je rentre, le cariste est pas un manchot, 6 cuves, 12 minutes. J'attends 3 de plus, parce que bon.

Je me dis qu'à quelques minutes près je devrais pouvoir vider Sant Boï. Coup de fil à David, on tente un terrain d'entente, moi ça m'arrangerai demain à 15h, lui à 13h. Mais si je peux arriver à 16h45 aujourd'hui, on sait jamais. Déjà, il faut arriver sans trop de perte de temps à Castelnaudary, et ça a été, c'est déjà ça. Passé le frontière, de gros nuages bien épais et un violent orage, il faut que je coupe 30, je m'arrête à l'Emporda. Le temps de la coupure l'orage passe, j'ai évité de me prendre la tête. Tout est pour le moment au vert à Barcelone, mais l'heure des premières sorties des bureaux approche. J'ai bien renvoyé un message à David pour le tenir au jus comme prévu.

Par miracle, ça bouchonne pas trop pour choper la sortie Sant Boï qui est en travaux depuis la mort de Franco, à 16h40 à quai chez SNF, le David qui me dit qu'il savait que j'allais y arriver, ça fait plaisir. A 17h c'est plié, ça a pas trainé vu qu'il finit à 17h. J'ai juste à rouler jusqu'au marché, je retrouve Ludo histoire de casser une croute sans stress.

J'ai pas grand chose à faire ce matin, alors je me décide à aller flaner et faire un peu de tourisme alimentaire à travers les divers pivillons du Mercabarna. C'est passionant. Je déconne pas, rien qu'à la manière d'exposer certains vendeurs montrent clairement leur amour pour leurs produits. Ce qui me fait surtout déprimer c'est de voir la merde qu'on trouve en supermarché.

La matinée passe vite, la journée aussi, entre sièste casse croute et douche. Ce soir je fais le taxi, je remonte Radwane, à deux ça va plus vite passer. On décolle un peu après 17h, et ce soir miracle ça roule au taquet. Le froid qui s'est aussi installé à Barcelone n'incite pas au tourisme visiblement et c'est toujours ça de pris. Ce soir ça a si bien marché qu'on est monté jusqu'à Ambrussum, j'ai pas fait le connard a aller couper les 45 sur un refuge à Nabrigas. Un bon café en duo, c'est bien aussi.

J'abandonne mon coéquipier à Corbas, j'avais 3 palettes à poser, un qui ouvre les portes, qui prépare le transpal pendant que l'autre se met à quai, ça file. Reste plus qu'à aller roupiller à Pusignan, après avoir vidé et rangé les palettes quand même. Je suis pas obligé de vider, mais au moins ça m'évitera d'être réveillé par le bruit du déchargement sur le matin. Je me couche à 3h30, déjà une heure de coupure de faite, impecc.

C'est l'effervescence chez Chazaut, il faut préparer les marchés du week-end. Je suis pas venu pour rien, je peux faire mon petit colis, c'est un avantage en nature ou un abus de bien social ? L'hiver est revenu aujourd'hui, mais qu'à celà ne tienne, dès que la coupure est bonne à  11h30 je vais livrer le magasin triangle à Venissieux, 4 palettes, nickel.

La suite est facile puisque je charge le groupage Castelbisball. Sophie m'a appelé entre temps, c'est mauvais signe : "t'as le temps de manger". Il se trouve qu'on est 2, que Ludo the first one, le chouchou n'est encore pas terminé. J'ai le temps de manger et même faire la sieste. Il est déjà 16h quand je passe à quai, les palettes arrivent au compte goutte et comme je suis gentil, je file la main avec les colis en vrac. La remorque finit par être pleine il est 18h bien passées. C'est incroyable mais il negeouille sur St Etienne ce qui n'arrange rien à la circulation bien pénible ce soiir jusqu'à bien après St Chamond.

Quand j'arrive à Jarcieu, il y a plus personne, ça sent le week-end, il reste que ceux qui ont pas les heures pour rentrer ce soir. Une fois que les pleins sont faits, je peux me casser, c'est même pas la peine de laver vu la météo. Je me rentre tranquilou bilou à ma maison préférée. A 21h30, c'est fait, une semaine de plus au compteur, reprise des hostilités dans un peu plus de 45h, bisous !

46h plus tard, retour au taf. Ce soir c'est peinard dans la mesure ou j'ai rien à faire mis à part rouler. En somme je suis un peu comme tous ces gens qui squattent l'A7 tous les dimanche de retour de week-end, ils ont que ça a faire de rouler. Ce qui nous fait un point commun. Ils sont particulièrement nombreux ce soir, et je me m'explique toujours pas ce phénomène. Ce soir je roule en mode économique et je me cale à 83, la conso est bonne car en plus je suis pas lourd du tout, sauf quand je fais des blagues. Tout ça m'amène sagement sans forcer au chateau de Salses, et au calme pour 45 minutes.

Incroyable, il pleut quand j'arrive à Perpignan, côté spanish, c'est pire. Pas sûr que ces soudaines averses suffisent à palier au cruel manque d'eau de la région, mais d'après des sources sûres, données par les amis de Mickey Trump, il n'y a pas de changement climatique, donc tutti va bene. La nuit par contre c'est truffé de mossos embusqués sur les parkings, et visiblement, ils font pas la chasse au camions, es ce qu'enfin ils se mettraient à chasser du truand ???

Il est quasi 3h quand j'arrive à Castelbisbal. Je criagnais de ne pas avoir de place à quai, mais en fait non, il y a un quai libre juste à côté de Ludo, qui ronfle déjà et plus fort qu'un Thermo King SBII de 1991. C'est pour dire.

J'ouvre un oeil un peu avant 10h, je crois que rien a bougé, pour Ludo c'est guère mieux, à la vue des colis vrac, les caristes font d'autres camions. La rue est pleine de camions en attente, on a vraiment du bol d'être en place et en coupure. Face à la mine déconfite des manutentionnaires Catalans, j'ai pitié, et surtout pas trop envie d'y passer la journée, alors j'ai été les aider à trier. C'est con, mais ça leur a donné de l'élan, et ça me fait du bien de bouger mon gros derche. 

J'ai attendu le dernier moment pour mettre en route, 15h15, comme Marignan, ça me laisse jusqu'à 6h15. Vu mon programme ça devrait tout juste coller. Dans un premier temps, rejoindre le marché, par miracle tout est au vert, mais dans l'autre sens, tout est bloqué à Cornella par un magnifique carambolage ça va durer un moment. Je suis attendu de pied ferme pour charger, je vais pas m'ennuyer cette nuit. Avant de partir, j'attends de voir l'évolution du bouchon à Cornella, et ça baisse. A 17h15, je sens bien que le gros du troupeau est passé, je me tire. Bonne pioche, ça file. Je me fais quand même 15 minutes à Girona, le reste c'est au calme à Loupian accompagné d'une magnifique salade, bientôt le printemps, faut que je rentre dans mon string.

J'attaque cette nuit par 4 palettes à St Priest, j'étais chargé au portes, j'arrivais à peine à mettre la plaque de déchargement, je me suis bien galéré pour sortir les premières palettes. La suite est à Pusignan, je suis un peu en avance, j'ouvre la boutique. Quand le premier arrive, il débarque avec un café, c'est rien, mais ça fait plaisir. En une demi heure, c'est réglé, je file au marché. On s'est bien marré au poste de garde, j'ai appris que l'un des gardiens était à deux doigts de pêter la tête à celui qui s'amuse à reveiller les chauffeurs le matin pour les faire dégager. J'ai posé mes 3 palettes chez Sanchez (chez Sanchez, c'est plus facile à écrire qu'à prononcer). Et je vais attendre les 8 palettes de St Etienne, chez un autre client dont c'est la maison mère. Là bas, c'est toujours le merdier et tout le monde s'en fout. Quand Ludo arrive je perds un temps infini tout ça parece qu'on a pas pû se mettre côte à côte, il a fallu traverser 8 fois le batiment encombré, une heure de perdue pour un truc qui aurait dû prendre 10 minutes.

Je lui refile ma palette de Venissieux et je me tire, il est 5h. Autant dire qu'arrivé au marché à St Etienne, j'étais attendu comme le messie, en principe ici, il faudrait livrer vers 3h. 11 minutes à quai, prouesse du jour et je fonce doucement car ça a givré ce matin dans le quartier pour vite me garer aux coquelicots avec 9h59, pile comme lundi passé, c'est beau, TOTAL aime ça.

Grand soleil aujourd'hui sur Andrezieux, depuis le temps que je viens dans le coin je me suis toujours demandé d'ou ça venait ce nom d'Andrezieux, et bien sûr des Romains , ça voulait dire le domain d'André, mais qui était André ? J'ai demandé à Aurélien quand il est venu pour me payer le café à midi, mais il savait pas non plus. C'est malin, maintenant je suis enervé.

A 15h15 je suis dans les clous avec la RSE, je me taille pour aller charger comme la semaine passée à SNF. Pas trop de monde, c'est parfait. Le type qui fait le contrôle de l'état de véhicule me fait valider le plan de chargement, j'avais jamais fait gaffe à ça, à la fin le cariste fait EXACTEMENT comme c'est validé. Au final quand je charge je me rends compte qu'il y a une toute petite palette au milieu d'IBC à l'avant, moi ça m'allait pas du tout mais ça avait l'air ultra compliqué pour faire modifier.

Je me tire sans trop trainer, j'irai molo sur la route et picetout. Il y a pas de neige d'annoncée sur la 88, on peut y aller. De toutes façons après Langogne j'ai suivi un Etcheto, il avançait pas avec son Mercedes turbo diesel et il a jamais fait un effort pour laisser passer. Nous sommes en 2025, faut pas déconner. Après Mende j'en ai marre je stoppe manger tranquille. Le temps change une fois en Aveyron, il y a un vent de fou, et heureusement que je suis chargé lourd parce que je faisais pas le fier sur le viaduc du Viaur, vraiment impressionant. Je finis par me radiner un poil avant minuit à l'usine à Castres, il reste une place sur le parking, elle est pour moi.

Le gardien vient taper à la porte il est 8h30. Il y a personne à la réception, ils s'emmerdent, mais moi j'ai pas fini la coupure. J'attends en priant St Christophe le saint patron de la logistique, qu'il n'y ait pas un camion qui arrive entre temps. A 8h55, c'est bon, j'ai mes 9h je rentre. Le vent est si fort qu'en ouvrant la porte du frigo, je me suis fait surprendre par une bourrasque et mon casque est parti avec, heureusement sans ma tête. Le temps de vider ça fait 15 minutes, c'est parfait.

Pour revenir sur Carcassonne, j'y suis allé molo, et une fois de l'autre côté des montagnes le vent est moins fort mais il est remplacé par la flotte. Décidement la météo dans le sud c'est pas top en ce moment, mais il faut de l'eau. Côté espagnol c'est pas mieux, voire pire. Comme j'ai presque le temps je fais un stop douchas chez Padrosa, ça faisait longtemps, un bon café la dessus, 35 minutes ça remet les compteurs à 0, je m'étais annoncé pour 15h30 à Sant Boï. La pluie est super balaise aujourd'hui, et bien sur, il y a un gros carton vers Mollet. Si je pouvais éviter de perdre ma vie, j'y vais pas dedans, et comme je connais deux ou trois poligonos dans le quartier, je coupe à travers par Martorelles. 

J'ai pas gagné de temps (ni de conso) mais j'en ai pas perdu. Ce soir ça roule vraiment mal, il a fallu que j'arrive à Rubi pour comprendre qu'au bout de la file à droite, il y avait un tchechene de chez Girteka qui roulait à 50 tranquille émile. Une chance encore qu'il était pas sur la voie du milieu. C'est avec un petit quart d'heure de retard sur mes previsions que j'arrive à St Boi, mais pas de soucy, je suis le dernier, on vide sans stress. A 17h c'est fait, je vais me garer un peu plus loin manger au calme car j'ai les crocs. Reste ensuite plus qu'à aller me tanquer jusqu'à demain au Mercabarna, i love my job.

C'est plutôt calme dans les allées du marché ce matin, j'ai réussi à rester au lit jusqu'à 10h ce qui relève du miracle. Que ce soit calme n'est pas forcement bon signe, avec le mauvais temps au sud de l'Espagne il y a pas énormement de marchandises qui arrivent à sortir des champs.  Heureusement, chez Sancle, il reste un bout de merguez, j'en demandait pas tant. Le programme tombe à 14h, ça serait de fastoche ce soir. 

Heureusement du reste car la météo est horrible, du vent de la pluie, on se croirait en automne, bientôt les vacances de Noel. La semi est moins pleine que d'habitude, des palettes sont arrivées en retard, dehors c'est le cahos, j'attends 17h15 pour démarrer fort de mes 21h de coupure. Easy ce soir. Pas besoin de courrir de trop, je me cale à 88, ça devrait suffire. La pluie se calme un peu à Perpignan, et la montée est plutôt tranquille, pas beaucoup de camions, et très peu de frigos, y a un malaise, c'est sûr. Ce soir, je fais ma 45 à Loupian.

Je continue à mon rythme peinardos, et sans forcer j'attaque à livrer à Pusignan, jusque là, tout va bien. L'entrée dans la nuit est pas facile et d'habitude c'est éclairé. J'ouvre le portail et je vois deux gros boutons, j'appuie des fois que ça éclaire, sauf que c'est pas le bon bouton, c'est celui qui ouvre le portail des chiens qui montent la garde et ils sont pas commodes. J'ai juste le temps de refermer et de me dire que je suis pas dans la merde. Le vendredi les 1ers arrivent pas avant 5h ici. J'ai appelé tout ce que j'avais comme numéro dans mon répertoire et c'est Nico, le chauffeur que je vois tous les lundis qui a réussi à joindre Mario, un gars qui habite pas loin. Il a rentré les chiens, et s'est barré se recoucher, le pauvre.

Du coup, j'ai paumé 45 minutes, comme quoi, on sait jamais ce qui va arriver. Je vide au plus vite, je fonce à St Priest vider 2 autres palettes et je finis pile pour 5h comme prévu à Vénissieux, ouf. J'ai plus qu'à ensuite monter me mettre en coupure à St Etienne, 6h05 c'est fini, whaow.

Le cariste a eu la bonne idée de pas rentrer comme un bourrin pour attaquer le chargement, de mon côté, j'avais posé les béquilles en arrivant, ça attenue quand même les secousses. J'aurais été moins fénéant j'aurai décroché. Enfin bref, je suis allé prendre mon café vers 11h. Il y a un sacré paquet de colis en vrac, j'ai bon coeur, je vais lui filer un coup de main. Déjà ça fait du bien de bouger un peu. La journée sera courte de toutes façons. A midi, c'est terminé, j'ai plus qu'à attendre la fin de la coupure.

La nature étant bien faite, Paulo arrive juste quand ça se termine, on se reverra lundi à Castelbisbal. 15h, c'est encore pas l'heure de pointe à St Etienne, c'est tant mieux, le gasoil crie famine j'ose même plus effleurer la pédale de droite. En descendant, je croise les copains Juju, Tophe, ils sont pas en retard pour rentrer non plus. Heureusement Jarcieu n'est plus très loin. Il tombe une petite pluie de sable, déjà que le camion était cradingue. Je fais un bon plein de gasoil, je lave sans conviction. A peine parti, ça se remet à tomber, le camion est resté propre 3km, c'est pas mal ! Je rentre par l'Ardèche sous des trombes d'eau et un vent de malade, la traversée de Tournon est au moins aussi pénible que celle de Tain. A 19h c'est la maison, vite aux abris, on remet le couvert dans 48h.

Comme d'hab, je décolle à 19h, enfin 19h10 pour être plus précis, mais ça revient au même. La grosse différence, c'est que je pars pieds au sec ce soir, avec ce qu'on s'est pris sur la tronche encore ce week-end, il y a des palmes et des écailles qui vont finir par nous pousser. Quoiq u'il en soit, ce soir je suis pas stressé. Je me cale à 82, on est pas bien comme ça ? Pas lourd la conso sera archi bonne, le tout c'est pas de trouver le temps trop long.

La route sêche n'aura pas duré bien longtemps, sur le Languedoc c'est le déluge par moments. Mais il faut de l'eau, d'autant que la chaleur va bien finir par arriver et ça sera brutal je pense. Mine de rien, sans forcer j'arrive au chateau de Salses pour 45 longues minutes de coupure.

Merci Tetris, ça a vite passé mine de rien. Il y a pas mal de trafic cette nuit, d'habitude c'est plus calme. A force de faire toujours la même chose, on finit par avoir des habitudes de vieux, j'ose pas imaginer ceux qui font les mêmes tractions chaque nuit, de quoi devenir dingo. Côté Espagnol, il pleut encore et toujours, mais ça se calme un peu à l'approche de Barcelone. A 3h j'arrive tranquille chez TSB, Paulo est déjà à quai j'ai une place juste à côté, j'ai pas mis longtemps à plonger sous la couette, car il caille ! Bien content, la conso est bonne, 22L.

Je revenais tranquillement de la douche, bon, c'est ce genre de douche ou tu sais jamais si tu vas pas en sortir plus sale qu'en y rentrant petite parenthèse. Je revenais donc tranquillement quand surprise, semet à quai juste à côté de moi ce magnifique FH12 bleu d'un traco à Isabel Alonso. Le chauffeur parle un français impeccable et me confirme que l'international avec camion à disque, c'est terminé. Au plus haut qu'il monte c'est La Jonquera et pour rien au monde il abandonnerai son FH, la carte, trop de stress, et c'est vrai qu'on se fait bien chier avec ça.

Avec Paulo on démarre tranquille à 15h30, vaut toujours mieux se garder de l'amplitude sous le coude, il va chez Rachid, moi chez Ronda. Comme d'habitude, les artichauts sont encore dans les champs du côté de Sant Boï, j'ai le temps d'aller au grossmercat acheter de l'huile d'olive. Finalement je décolle à 17h30, tournée easy, et pas de stress. Tant mieux du reste parce que c'est un peu pénible ce soir pour sortir. La pluie refait vite son apparition, la région de Gérone sera bien arrosée finalement pour cet hiver je pense. Quoi que ça veut rien dire. Les 45 sont faites à Loupian, presque au calme.

Cette nuit il y a des chantiers de partout, c'est pénible, on avance pas et surtout il y a toujours des trous de balle pour envoyer les quilles de l'autre côté de la chaussée, vaut mieux être prévoyant. A 2h30 je suis à Pusignan, les chiens sont enfermés, j'ai biien pris garde de toucher à rien. J'attaque à vider et ils débarquent un peu avant 3h avec le café, c'est beau. De là, je file faire 2 livraisons au marché à Corbas, sans stress. Il me reste encore 2 méga palettes pour Les Minguettes, je les ai tiré à l'arrière, mais j'ai pas battu de record pour aller me mettre en place. Je repars soulagé pile pour 5h, j'ai plus qu'à foncer à Andrezieux, j'ai peu être un peu trop lambinné en montant, resultat des courses, 10h01 arrivé aux coquelicots, mais on va rien dire ! Il y a une place juste à côté de Ludo, j'éspère que je l'ai reveillé en reculant !

Il faut le savoir, si tu te gares à côté d'un Aurenico, il y a des chances qu'il fasse un relais. Ils ont un boulot compliqué, il leur faut des semis à paroi, d'autres sans, avec ou sans hayon, c'est une méga oragnisation moi je peux pas comprendre, j'ai une remorque basique et je trouve déjà ça compliqué. D'un autre côté j'avais pas en tête de faire 18h de coupure, donc tout le monde se rejoint pour le café. Une bonne douche, et dès que j'ai mes 9h je me sauve pour aller charger SNF. J'avais dit RDV 15h, je suis parti à 14h55, j'étais LARGE.

Malgré tout, je croisais les doigts pour que ça aille au plus vite, et mon voeu a été exhaucé. Encore mieux, j'ai réussi à avoir un plan de chargement vraiment à ma convenance pour être sûr de pouvoir taquiner sur la 88. C'est le 3e mardi de suite que je viens ici, plus ça va, moins il y a de monde au chargement, si bien qu'en moins d'une heure c'est plié, sauf qu'aujourd'hui, j'ai une livraison de plus, à Grannollers chez Brentag. Donc, il faut que je mette toutes les chances de mon côté. Déjà, j'ai évité les sorties de bureau à St Etienne, ce qui relève du miracle. Une fois dans la pampa, j'ai juste rattrapé 2 mouligasses après Pradelles, un coup de cuiller à pot, et autre après la Pierre Plantée, facile.

Par change j'ai eu les feux verts à Mende, nickel, j'ai coupé mes 45 juste à l'embranchement avec l'A75. Ensuite c'était hyper tranquille jusqu'à Rodez et encore mieux jusqu'à Albi. Ce soir c'était tout nickel, à tel point que je suis arrivé un peu avant 23h à Castres et le parking était déjà bien plein, faudra pas que ça trainaille demain matin.

Le Sobotram qui était là, est déjà dans l'autre sens quand je vais m'inscrire, bon signe. Il y a pas d'autre camion à vider, j'ai dit au gardien, dispo à 8h, et à 8h le cariste est venu me chercher, ça se présente bien. Le temps de vider les 6 cuves, faire les papiers, ça prend 15 minutes, c'est parfait, je me sauve. Cap sur Castelnaudary, ce matin, ça file, pas de vent, pas de pluie, pas de travaux et presque pas de grumeaux, il faut faire une croix sur le calendrier. La tramontane fait son apparition dans les Corbières et du coup, il y a un beau soleil. Pour perdre le moins de temps possible, je fais un stop douche et remettre les compteurs à 0 au Village Catalan.

Bonne pioche, à part quelques touristes égarés, il y pas un chat, en 30 minutes c'est plié, je fonce à Grannollers. J'étais pas trop sûr de mon coup, il y a 3 dépôts Brenntag à Grannollers, mais l'adresse était bonne, Maryan m'a juré sur les grands dieux de la route que c'était bien ça. A 13h30 je vais à la reception, il y a juste 4 sacs de 25kg à vider, je serais venu avec 26 palettes, l'entrée aurait pris le même temps. Ici, l'accès au quai est merdique, du moins très escarpé. Il y a moyen de detruire son camion par ici.

C'est soulagé que je repars, il y a un mega bouchon après Mollet, je me sens pas d'attaque, je coupe à travers champs par Ripollet. Je sais pas si j'ai gagné du temps, mais je ne me suis pas pris la tête. Il est un peu plus de 15h quand j'arrive à Sant Boi, David est pas là, c'est son collègue qui va vider, je dois juste attendre que les camions de ramasse se tirent. Une fois vide, j'ai plus qu'à manger déjà dans un premier temps et aller tranquillement me garer au marché, super bonne journée !

Objectif glandouille aujourd'hui, il faudrait dormir, mais le téléphone arrête pas de sonner, y a des jours comme ça. J'ai pas insisté, et je suis allé voir un peu à quelle sauce j'allais être mangé aujourd'hui et j'en ai profité pour aller faire un tour au stand decrassage desinfection. Ce soir, j'ai la totale, il faut surtout pas aller à quai trop tôt et garder de l'amplitude. Je remonte en double avec Radwane qui est pieton et qui rentre à la maison ce week-end.

La semi est encore bien pleine ce soir, je me demande comment c'est possible quand on voit le peu de camions qu'il y avait au marché aujourd'hui, si maintenant plus personne ne bouffe, ça devient inquiétant. A 17h30 on se tire, mais dehors c'est encore bien rouge, je recale 15 minutes de pause avant de sortir. Ensuite, c'est tout shuss ou presque sauf vers Cornella, mais j'ai une petite feinte qui fait gratter 1 ou 2 minutes. Une fois passé La Roca, c'est tout de suite plus cool, il y a même plus personne. On remets les compteurs à 0 à Fabrègues, j'allais pas m'arrêter sur un pauvre refuge avec Radwane en plein ramadan, faut être humain quand même.

Si on compte pas de longues zones de travaux, ça a été comme des roulettes, je sors à Mions et abandonne mon passager dans un rond point, je file à Pusignan. Dans la nuit j'ai refait ma tournée, je vais faire à l'envers du coup j'ai 5 palettes à bouger en plus, mais c'est pas grave, le temps de tout faire ça a pris 45 minutes tout pile. Un petit détail quand même, je sais pas ce que j'ai foutu au rond point de Pusignan, mais j'ai pris tout droit, j'avais la tête ailleurs et je me suis retrouvé en Isère à Janneyrias. Tu fais la même route depuis des semaines, et t'arrives à te tromper, tu vaux plus que dalle Phil26. 1/2 tour rapidos, je pose une aubergine au marché à Corbas, 2 palettes d'oranges à St Priest, à 4h30 je suis au magasin Triangle à Vénissieux, j'en profite pour dormir 10 minutes avant qu'Hervé vienne taper à la porte.

A 5h je me tire, direction St Etienne, ça roule encore bien, c'est parfait. Il est un peu moins de 6h quand je tire les rideaux, presque 10h de volant mine de rien, ras le casque un suppo et au lit.

A partir de 9h, le cariste a attaqué le chargement, pile au moment ou le soleil a commencé à taper dans les carreaux. Du coup, j'ai ouvert un peu et j'étais tellement raide, que j'ai réussi à dormir à moitié. Quand j'ai fini par sortir du plumard, la remorque était pleine. Au café, j'ai appris que j'étais tout seul à descendre dimanche, le second voyage étant tombé à l'eau. Paulo dit Julot pour les intimes aimme tellement bosser qu'il passe son tour aux autres, c'est une bonne philosophie.

Je me sauve dès que j'ai mes 9h, juste avant le merdier à St Etienne. J'ai dans l'idée de passer à Jarcieu rapidos, il y a les pneus de l'essieu du milieu à la remorque à changer. On peut pas dire que ça a trainé, mais c'était pas du luxe. Un coup de gasoil, mais pas de lavage, j'avais 2 camions avant moi et un qui a campé 1h sur la piste alors qu'il est là tous les jours. Bref. Je me rentre tranquille par l'Ardèche, c'est beau et surtout c'est bien calme par la 86. Un coucou à mon fiston en passant à Tournon, c'est rigolo ! Il est pile poil l'heure de bouffer quand j'arrive à 19h. Bon week-end, même s'il a une heure de moins, bouhhh.

Une heure de moins sur un week-end de 48h, tu le sens tout de suite. Mais la semaine sera courte, c'est donc pas dramatique. Le jardin commence à ressembler à un printemps normal, on a mal à croire que le cahos règne sur cette planète, entre catastrophes naturelles et guerres, c'est pas serein tout ça. Je mets mon tachy à l'heure, il est 19h30 quand je mets les gaz, il fait grand jour.

Sur l'A7, l'heure est aux retours de week-end, c'est bien chargé dans les 2 sens.Comme tous les dimanches que j'ai le temps, je cale le régulateur sur 82. Aidé par le mistral particulièrement fort, la conso baisse rapidement, au point qu'arrivé au pont sur le Rhone après Orange, l'ordi affiche 19,3. Avec 7t dans la remorque quand même. Passé Montpellier ça va, mais le vent lui, est plus de dos, c'était trop beau. Comme d'hab je coupe mes 45 au calme au chateau de Salses.

C'est la tempête sur le Roussillon, il faut bien les 2 bras pour tenir le gouvernail. Après Figueras ça va un peu mieux. Sans forcer j'arrive à 3h15 à Castelbisball, le quai 40 me fait un large sourire, je plonge rapidos au plumard. Vers 6h, je rêve que ça bouge dans la remorque, sans doute les effets secondaires du vent, mais ça continue de plus en plus fort, au point qu'à 6h45 je suis vide, CMR signé, je fonce me recoucher au Mercabarna juste juste avant le rush du matin ouf.

Mine de rien, j'ai réussi à ronfler jusqu'à 11h, un épais soleil m'a reveillé, c'était l'étuve dans la cabine de mon camping car personnel. Un café, et je file au bain. Aujourd'hui, il règne une ambiance un peu particulière chez Ronda, Radwane change de cremerie et s'installe à son compte. Nous on a va continuer de bosser avec lui, mais la logistique ne se fera plus ici. C'est ambiance dernier jour, pizzas offertes, accolades et tout, parce que nous aussi, ils aimaient bien bosser avec nous, ce qui est fou, c'est que je sois invité alors que j'ai finalement rien à voir dans la game... On a dit, ce n'est qu'un au revoir.

J'hérite d'une bonne tournée, classique et compacte. La dernière palette est arrivée vers 17h le temps de tout caser et je suis jeté sur la route. Ce soir ça roule nickel pour partir, à ce point, c'est rare. Un petit quart d'heure à Girona avant de retrouver les bourrasques du Vallespir. Il y a quelques malheureux qui y ont laissé leurs toits. Remise des compteurs à 0 à Loupian sur un parking quasi vide. Un roumain est venu se garer à côté de moi, j'ai pas pigé ce qu'il foutait, pour reculer droit il a mis les 5 dernières minutes de ma coupure, il m'a saoulé.

Le reste c'est du fastoche, le vent finit par se calmer à Valence. Cette nuit, les DREALMENS sont en action à la grande Borne, quand je suis passé ils faisaient sortir un Chronopost, à une époque de lutte contre le dimping social, pas dit que ce soit un bon poisson. J'attaque à livrer à Pusignan et refaire 45 par la même occasion, en avance j'ai quand même le café avec l'équipe qui arrive quand je pars. Encore 2 palettes à St Priest, 2 clients au MIN à Corbas, je termine à 4h30. Pas de Venissieux, pas de route sur St Etienne, c'est le club med cette nuit, j'ai même le temps d'aller faire mon petit dej au bar.