FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Avril 2025 Partager sur Facebook
  • Photos
  • du Cognac
    fin de parcours
    le marais poitevin
    à St Palais
  • Mardi 1 Avril 2025
  •  

    Café, pain-beurre, douche, à 7h et quelques je démarre. Il me faut une vingtaine de minutes pour aller au premier client. Il est un peu trop tôt mais la semi est blindée faut que je vire des bordels avant d'accéder à la piscine. Je sonne à 8h pétantes. La piscine sera sur un terrain de l'autre côté de la route, le client va m'ouvrir pendant que je fais le tour du pâté de maisons. C'est pas le type le plus agréable du monde mais je ne vis pas avec, je fais mon truc et je me sauve.

    Pour la suite l'accès est bien compliqué, c'est un hameau isolé du bled. Sur Maps j'avais vu que je pouvais m'approcher mais c'est beaucoup plus petit en réalité. Il me faut tourner à l'équerre entre deux maisons, ça va pas le faire du tout, je recule et je me serre au bord du chemin. On fera pas mieux. En deux tours c'est livré, ici le gars est jovial, il m'offre le café quand on a fini. Je n'ai plus qu'à reculer presque jusqu'au village de Le Gua, c'est en ligne droite, facile. Je me retourne à un T, refacile.

    Il est vite midi, je chope un bout de pain à l'entrée de Royan, je prends le temps de manger au calme. Juste avant 13h je suis dans le quartier des campings, au bout d'une longue rue à sens unique. Il y a de la place pour garer le camion, d'ici je suis à 200m de mon impasse, de l'autre côté j'en serais à au moins 500m. Le choix est vite fait. C'est une grosse réno avec un escalier Welcome, avec les rallonges de fourches je ne fais qu'un tour. Je prends le sens interdit évidemment. C'est sens interdit sauf aux vélos, le Moffett c'est un gros tricycle et voilà. Le lotissement est fermé par une barrière avec un interphone, je sonne, la cliente m'ouvre. Pfouuu les impôts locaux ici ça doit douiller, c'est pas la Haute Saône! Un chèque et je remballe les gaules. Je ressors par le front de mer, il fait grand beau mais ici c'est pas la grande bleue c'est la grosse marron.

    Je roule un peu jusqu'à la prochaine livraison, un peu plus que prévu même, je me paye une déviation juste avant mon bled, à un moment je ne sais plus où j'étais pas loin d'être coincé. Par chance en reculant l'autovireur a tourné dans l'autre sens, ça a ouvert l'angle, le coin de la maison s'est éloigné, le bol ! Livraison facile rien à dire.

    Pour aujourd'hui il me reste encore une rénovation à Vérines pas loin de La Rochelle. Là c'est du gâteau, vieux lotissement large, on se croirait sur les Champs Élysées, la circulation en moins.

    Depuis des années la route de Nantes par Marans est interdite aux 26t mais tout le monde s'en fout, je fais pareil. Je finis la journée à l'Oasis à St Jean de Beugné. L'ami Baloo est aussi dans le coin mais plus haut vers La Roche sur Yon, tant pis je bois mon Perrier citron tout seul.

     

  • Photos
  • allez tchuss !
    Saint Nazaire
    le golfe...
    ...du Morbihan
  • Mercredi 2 Avril 2025
  •  

    Ouf ! La grève à Radio France est terminée, j'ai bien du mal avec les radios publicitaires. C'est quand on ne les a pas qu'on mesure la qualité des programmes. Heureusement il reste les podcats.

    Grosse journée, je commence au plus tôt à Breuil Barret, ce nom me fait penser à l'incroyable ailier de Bordeaux et des bleus. A 8h pétantes je sonne, j'ai déjà tout descendu et même refermé la semi. Quand c'est fini j'accepte un café pour ne pas me sauver comme un voleur.

    La suite n'est pas loin, je dois déposer une réno chez le poseur du coin, le client ne pouvait pas être là. A Pouzauges la rocade est fermée, il faut passer en ville, ça ne croise pas, c'est bien chiant. Le poseur Waterair me raconte que c'est fermé à cause du vent, il y a des bouts de polystyrène qui s'envolent et ça risque de faire peur ! Ils sont un peu fous par ici non ? On balance la réno dans le fourgon de François et zou !

    Avant midi j'ai encore une réno à côté d'Angers. Il me faut zigzaguer sur des routes très étroites, bien content quand je suis sorti de l'histoire.

    Je file à Nantes chez un couple de filles, elles font modifier une vieille piscine, gros travaux. Le monteur est sur la pelle, il arrête et on pose au mieux pour lui. Un chèque et je me sauve.

    Ensuite je vais à La Bernerie, vieille maison en pleine ville. Personne, j'appelle, la cliente arrive dans les cinq minutes, suivie du commercial. La maison est en travaux, le garage est condamné, faut tout se payer à la main. Je suis bien brave, c'est pas mon boulot mais la cliente est sympa.

    J'ai une dernière rénovation vers Guérande, la maison est au bord d'une route fort passante, il n'y a pas de place j'ai le cul sur la route, je ne traîne pas. La cliente me dit que c'est l'heure de la débauche. Oh purée ils sont chauds les Bretons, l'heure de la débauche c'est sex drug and rock n' roll, ils vont tous partouzer par là ?

    Mon histoire a fort bien marché, il n'est que 17h30, j'appelle le premier client de demain matin mais il tergiverse. Pas grave, à demain matin 8h. « 8h ? Non non venez maintenant s'il vous plaît. »

    C'est pas bien loin mais il me faut presque une heure, à Vannes c'est bien le bordel, dans un rond-point je ne sais où, tout est à l'arrêt, on se croirait à Bordeaux. Le lieu-dit en Ker quelque chose est en cul de sac, j'y vais en marche arrière sur 3 ou 400m, c'était le bon choix. La maison est bien sûr la dernière tout au bout. Cela dit c'est une vieille ferme magnifiquement restaurée, chapeau !

    Je reprends demain vers Rennes, je finis mes heures à Ploërmel, il est 20h30, j'en ai ras le cake. Vite un Perrier citron.

     

  • Photos
  • c'est le printemps
  • Jeudi 3 Avril 2025
  •  

    Quand je veux payer la douche la serveuse me dit qu'elle est gratuite vu que j'ai mangé là hier soir, elle n'était pas obligée c'est sympa, je ne m'éternise pas, je ne veux pas perdre le temps que j'ai gagné hier soir.

    A 8h30 la rocade de Rennes est bien chargée, Maps me fait passer par le bas, ça va pas trop mal. A 9h je suis à Janzé. C'est le monteur qui réceptionne, le client quand je l'ai appelé hier m'a raconté une légende. Il dit que je me suis trompé c'est livraison vendredi. Ah non mon brave ! Pas de livraison le vendredi en Bretagne, c'est trop loin pour des petits chauffeurs comme nous. C'est le pelliste qui me réceptionne, jeune gars sympa. Je fais mon truc, il m'ouvre le garage pour les colis. Il y avait un document de crédit à faire signer, il voyagera par la poste au lieu de faire la route en Scania et basta. Mine de rien j'ai bien fait de m'avancer hier soir, ce matin ça aurait été tendu. 

    La dernière livraison de la semaine est de l'autre côté de Laval, hier le client m'a dit qu'il n'y aurait personne avant 13h, je suis prévenu. J'ai le temps de manger et rattraper l'écriture de ce carnet. A 13h la cliente rentre du taf, en dix minutes la palette et dans son garage. Je pensais recharger de la poudre de lait comme d'hab' c'est pas loin mais Jean-Luc mon collègue scaniste est dans le coin aussi. Il est de Besac' c'est logique qu'il prenne le lait.

    A 14h30 je suis à Parigné l’Évêque dans une zone juste en face du péage, facile. Petite boutique, pas un chat, on me fait mettre à quai direct. Le mec me file un tire-pal, il apporte les palettes. Bouh c'est quoi cte merde ? Ils fabriquent des touillettes en carton, ça fait plein de chutes évidemment, ils font des bottes avec les rebuts. C'est attaché par du fil de fer, comme les vieux cartons. Sauf que ça fait plein de petits bouts, rien que de charger le plancher est recouvert. Au cul on met un big bag de touillettes qui ont je ne sais quoi et une petite bobine non conforme qui va retourner dans le circuit. En moins d'une heure je suis chargé complet pour la papeterie de Mandeure, perfect job.

    C'est à livrer demain matin, faut pas trop que je traîne quand même. Donc St Calais Orléans Montargis Sens. A Sens je prends la nouvelle déviation qui évite Subligny et Paron, on retombe direct dans la zone indus de Gron. Ah oui la nationale en direction de Troyes est interdite depuis peu, trop tard j'y vais. Mouais à ce que je vois je ne suis pas tout seul, on ne se défend jamais en accusant les autres mais voilà. A 20h15 je suis à Paisy Cosdon, d'ici on rentre tranquille sans coupure. Je dîne avec un gars on finit par parler de piscines, il me montre des photos pas de sa sœur mais de la piscine de la sœur, une Céline avec un Paso. Il me demande si je suis sûr. Barrff !

     

  • Photos
  • vas-y, balaye !
    la récap, 2580km
  • Vendredi 4 Avril 2025
  •  

    Je démarre avant l'ouverture du troquet. Comme d'hab' je m'arrête à Semoutiers pour déjeuner et me doucher. Bon me doucher pas trop, il n'y a plus d'eau chaude. Une fois que t'es à poil ma foi tu savonnes les zones stratégiques et basta. Je vais quand même le signaler à la serveuse. Je fais le bonhomme viril mais en vrai je me suis gelé les glaouis.

    Hier j'ai appelé mon vieux pote le Titi pour lui raconter que je viens livrer dans « son » usine. Depuis quelques années il fait une navette ici. Quand il a divorcé il a quitté Brame pour rentrer tous les soirs et s'occuper de ses enfants. Maintenant ils sont grands mais il a pris goût au régional, toutes les heures payées alors que chez Brame c'était V8 6x4 mais salaire plus proche de la désolation que de la convention. Bref, il m'appelle pour me dire de ne pas passer par Bart la route est fermée, faut aller tourner à l'autoroute. Idem à Audincourt, ils refont l'enrobé de la route de Mandeure.

    A 10h je suis à la papeterie, mon pote est à quai, moi je vide en latéral. Un cariste super sympa m'attaque de suite, il n'a pas de rallonges, je tire les palettes au bord avec le Moffett. On discute un peu avec le Titi mais faut qu'il s'en aille, il fait une navette 25 /70 mais il a quasi 9h de volant tous les jours. Je balaie ma calèche, le cariste va me chercher une pelle et une petite benne, sympa. Derrière je vois un LT qui est là depuis un moment, donc devant moi, j'en parle au cariste : « boh il a le temps ». Illustration de la xénophobie ordinaire.

    Je file à Seppois, j'y suis juste avant midi. Normalement je ne charge qu'à 16h mais ce week-end Fabrice a ses gamines il voudrait finir au plus tôt. Moi aussi va ! Le Dom est en place, il mange un bout vite fait, moi aussi du coup et il charge. J'ai le temps de contrôler dans les racks, presque tout, deux ou trois palettes sont trop serrées je ne vois rien, je suis déjà bien avancé. Heureusement parce que j'ai un bon tas, il nous faut poser des escaliers sur deux piles de palettes pour que ça ferme. D'habitude je râle quand j'ai trop de palettes mais je recharge à Damazan en fin de semaine donc je m'en fiche. A 15h15 c'est refermé, je me rentre. Bon week à tous, le ciel vous tienne en joie.

  • Photos
  • Faut que j'arrête de passer par là...
    dans le Lot
    la Dordogne à Souillac
  • Lundi 7 Avril 2025
  •  

    Samedi balade en Honda NT, dimanche balade en Honda NT, lundi balade en Scania S, ma vie est en rêve éveillé... A la différence près que je ne suis pas payé pour me promener en moto, c'est con et pas normal, aucun argument ne s'y oppose, faut que j'en parle à mon patron. Il va être d'accord c'est sûr.

    A 7h et demi je démarre de Bourogne, aujourd'hui je ne livre rien, le premier client est à plus de dix heures de volant, c'est juste balade donc. Toutes les deux heures la pause s'impose comme ils disent, je m'arrête donc chez le José pour un café en un quart d'heure. Comme la semaine dernière à Navilly, je fais le crochet à Verdun. A St Marcel j'ai 2h46 de volant, on perd donc très exactement 11 minutes avec la fermeture du pont, c'est pas dramatique.

    Autre truc chiant il y a des vaches de travaux d'enrobé vers Montceau les Mines avec un double sens sur des km et des km, c'est limité à 50 par endroits alors qu'on pourrait passer taquet, bref ça me saoule. Du coup à se traîner je n'arrive pas à Moulins en 4h30, c'est pas bien grave non plus ce serait con de faire une infraction alors que rien ne presse.

    Je passe au gas-oil à La Croisière pour un complément, je serai tranquille avec ça. Je continue mon petit bonhomme de chemin Limoges Brive, après Brive je sors pour prendre la 20. Encore des travaux à Souillac cette fois, circulation alternée bien chiante, après ça file. J'établis mon campement du soir aux Saveurs du Causse à Cambes. Je ne connaissais pas, très bonne adresse.

     

  • Photos
  • en Aveyron
    c'est tellement beau
    le bout du monde
  • Mardi 8 Avril 2025
  •  

    Je démarre à 7h après mes habituels petit déj et douche. Grosse journée j'ai appelé hier pour venir au plus tôt, la cliente était ravie, elle doit partir au boulot ensuite. Sa maison est au 166, le lotissement est tout petit, je reste sur la route, 166 mètres en chariot ça va aller. Finalement entre hier et ce matin j'aurai 10h/ 10h10 pour venir, pas de regrets, j'aurais fait quoi ? A bout d'heures j'aurais coupé 11h au bord de la route comme un clébard ? Merci c'est pas le genre de la maison.

    La suite est de l'autre côté de Rodez, je suis dans le hameau à 9h et demi. Un vieux me regarde, bon. Je ne vois pas où est la maison, je téléphone, et je vois le vieux mettre la main à la poche. Il pouvait pas me faire signe de loin ? Les gens sont bizarres. Je lui livre sa grosse piscine, rien de particulier, en arrivant je me suis retourné pour être prêt à partir, le client me conseille de refaire demi-tour, ce sera plus facile. Il avait raison, 2km de zigzags et je me retrouve sur la route de La Primaube.

    Je m'arrête au pain à l'entrée d'Albi, c'est relativement facile pour se garer et le pain est terrible. Garé devant la vitrine je fais un gros succès auprès des vendeuses. Pas moi hein ! La pub de piscines. Il y en a une qui dit : « je m'y verrais bien avec un cocktail. » L'autre qui répond : « ah non, un verre de blanc ! » Je les laisse débattre, moi perso je suis plus blanc que cocktail mais bon...

    Je mange un bout vite fait et juste avant 13h je fais une réno à St Sulpice la Pointe. Ici pareil que ce matin la cliente m'attendait pour partir au boulot. Je fais au plus vite, même si au contact de ce genre de femmes les hommes ne sont pas pressés de partir...

    En repartant et vraiment par hasard je passe devant le célèbre cabaret « les folies fermières », un film a été tiré de cette histoire avec l'excellent Alban Ivanov.

    Encore une réno simple pas bien loin, là aussi je fais au plus vite, la palette est au cul, la route est tellement étroite que je bloque la circulation. Enfin la circulation, je bloquerais s'il passait des bagnoles disons. Ensuite encore une rénovation mais cette fois j'y passe du temps. La piscine a les tripes à l'air, le client en profite pour tout changer. J'y passe autant de temps que pour un kit complet. La maison est au bout d'une impasse, le client me demande comment je vais repartir ? Ben en reculant, pas le choix. « Mais la route est à plus d'un kilomètre ! » Bah oui. 100m avant le bout je trouve à balancer mon cul sur un bout de goudron, c'est mieux comme ça, le carrefour est super dangereux pour sortir.

    Pour cet après-midi j'ai encore une piscine complète à L'Union, c'est pas la bonne heure pour circuler à Toulouse. Il y a pas mal de travaux des rues fermées, des déviations mal branlées, bref c'est chiant. La cliente m'ouvre un portail tout neuf, je vais éviter de faire frotter les pneus, ça va se voir. Je pose au mieux sans entrer, elle me dit qu'elle a du monde pour tout passer à l'arrière de la maison. Parfait.

    Je finis la journée à Castelnau d'Estrétefonds, j'en ai bien assez ce soir. Je reste dehors sur le bout de parking gratuit. Le menu est à 17 balles, entrée plat dessert, vu la qualité c'est donné.

     

  • Photos
  • on est bien au soleil hein ?
    où est Scany ?
    Ohh on voit les Alpes (il est con ce gosse)
  • Mercredi 9 Avril 2025
  •  

    Comme la dernière fois je démarre un peu plus tôt et je vais me garer sur le parking payant, une heure gratuite, ça permet d'avoir la douche gratos.

    On est mercredi la rocade est chargée mais ça roule, même vers Airbus c'est dire. Je commence à Fonsorbes dans un quartier proche du centre, je tourne autour du pot mais il n'y a pas moyen les rues sont trop étroites, je me gare à cheval sur un trottoir, punaise j'avais pas vu c'est une ligne de bus, ils arrivent à passer, je referme le rideau au plus vite. A la maison il n'y a personne, merde, j'ai pas mon tél, je remonte au camion à pied, en revenant le client est devant sa porte. Il a plein de vieilles motos dans son garage ; Guzzi Royal Enfield Yam... Il est passionné mais j'ai du taf et mal garé. Ensuite je vais à Lherm, là c'est incroyablement facile, garé devant la porte, petit liner je le porte jusque sur la terrasse. Après j'ai une palette de margelles à poser à Eaunes, à vouloir approcher je me mets dans la misère tout seul comme un grand. Sur Maps ça me semblait facile mais les arbres ont poussé, il y a de belles branches meurtrières pour mon toit, en m'y reprenant 15 fois je m'en sors et je vais me garer à l'entrée du lotissement, ce que j'aurais dû faire dès le départ. J'en ai fini de la banlieue de Toulouse, ça suffit merci pour tout.

    Je mange un bout là le long et à 13h je suis à St Gaudens. La maison est au 637, j'y vais en marche avant c'est large. Petite réno fastoche, le client me déconseille d'aller plus loin, en voiture c'est difficile. Bon ben je recule, il me fait la circulation en bas sur la départementale, ça roule fort, on va éviter de tuer des gens.

    J'ai encore une rénovation plus haut dans l'arrière pays. On fait énormément de rénovations en ce moment, il paraît que c'est à cause des inondations et des tempêtes. Pour le coup ici c'est pas ça, c'est une vieille piscine, le client me raconte que c'est liner d'origine, 30 ans, il est temps de le changer.

    De là je file dans le Béarn, il me faut faire tout le tour de Pau et sa chiée de ronds-points. A 17h je suis à Arudy, petite maison de ville dans une petite rue. Je vais voir à pied, une dame en bagnole s'arrête et me déconseille d'aller plus loin. Je lui réponds que je suis épais mais à pied je devrais pouvoir faire demi-tour. Elle sourit à ma blague. Ceci dit elle avait raison, garé à 100m je reste où je suis. Le client, jeune gars bien sympa, ouvre les deux battants de la porte et on se fait tout à la main. Il est cool, j'ai le temps, tout va bien.

    A 19h30 je suis à Cauneille, il reste quelques places sur le parking, ici c'est mon Panthéon des best restos routier in the world.

     

  • Photos
  • la mairie de Peyrehorade
    pais Vasco
    le château de Bidache
    le Gers
  • Jeudi 10 Avril 2025
  •  

    Café, pain-beurre, douche pour changer, je mets en route à 7h45, c'est tôt je sais. Je commence la journée à Bidache, 14km du resto. La maison est dans une impasse, pas la peine de faire un miracle, je reste en bas. Une réno, un chèque et je me sauve.

    Là j'ai un trou dans le programme, une piscine annulée à Dax mais c'était trop tard pour modifier les rendez-vous, je ne l'ai pas chargée c'est déjà ça. Je coupe trois heures vers Labenne, c'est con de glander trois heures alors que je vais rentrer tard demain mais il n'y avait pas moyen. A Damazan c'est chargement 12h30 max, c'était impossible de serrer du 64-40-32 et recharger dans le 47 dans la matinée, pas de regrets.

    A 13h tout pile je suis à Soustons chez une jeune soixantenaire. Oui on peut être jeune et avoir 60 piges, ne riez pas ça vient vite. Fin de la parenthèse vieux con. La maison de mamy est en face d'un petit lotissement, je vais m'y garer, au calme. Je suis trop jeune pour mourir écrasé par un caisseux pressé. Le soleil commence à piquer, elle veut m'offrir un coup à boire mais je décline, c'est pas que la suite m'inquiète mais bon...

    C'est le gros bordel les Landes, des interdictions de partout, je voulais être sage pourtant, mais rien qu'à Villeneuve de Marsan tu pètes un câble. A un moment merde ! Je finis par arriver à Gondrin dans le Gers profond. Au bord de la route il y a juste une boîte aux lettres avec le numéro de la maison. En haut de la colline il y a un rideau d'arbres, ça doit être là. Je vais faire demi-tour à un km et je me serre dans l'herbe, il fait sec. Je vais voir à pied. C'est pas le nid d'aigle d'Hitler mais ça grimpe. Je tombe sur un couple de retraités Belges. Le mari se propose de ramener au camion en voiture, non merci surtout pas, la marche c'est bon pour ce que j'ai. Je livre la piscine en deux tours. Le client me dit qu'il a de la bière belge, c'est gentil mais non, j'accepte un verre d'eau gazeuse il fait chaud. Le temps de refermer je vois que ça fait plus d'une heure et demie que je suis là.

    Cette fois je suis vide, on recharge à Damazan demain matin. J'appelle Caroline la responsable du site, je m'annonce pour 6h-6h30, elle me répond que c'est prêt, je viens quand je veux. Cool. A 19h30 je suis à Damazan, je vais souper au troquet de Jean-Charles. Non c'est pas lui le proprio mais c'est lui qui m'y a amené un soir cet hiver. C'est pas un routier c'est un peu plus cher mais c'est fort bien cuisiné, je n'ai jamais été à 4 ou 5 balles près.

     

     

  • Photos
  • Tonneins de bon matin
    il est 7h50 à Puymiclan
    Le Fred au boulot
    pour Mich 2580km
  • Vendredi 11 Avril 2025
  •  

    Je déjeune au camion et à 6h et quelques je suis chez Waterair. Je me charge la file la plus à gauche, c'est 4 palettes, en rien de temps c'est chargé. Retour au bureau pour les papiers, café, je fais un brin de toilette et à 7h et quelques je me sauve avec une 15 dans ma besace. Zou !

    A l'entrée de Gontaud de Nogaret je me retrouve au cul d'une énorme grue et de deux semis avec les contre-poids et tout le fourbi, ça pinaille... J'esquive en passant dans le centre du pays comme dans le temps, je me fais engueuler par un aborigène, normal. Je l'envoie chier, normal. Après ça roule fort bien Bergerac Périgueux, je boucle une 30 avec un café sur la route de Limoges.

    Au pays de la porcelaine justement je m'arrête au gas-oil pour un petit complément, je pourrais peut-être rentrer mais dans le doute...c'est mieux pour ma santé mentale.

    Je finis ma deuxième coupure sur la RCEA avant Digoin. Le Fred m'appelle, c'est lui qui récupère mes escaliers, il va à Seppois lundi, moi j'étais en rechargement à 16h, Pauline a envoyé un pèlerin charger pour moi. En discutant on se rend compte que ce serait mieux de transvaser à Dôle, il habite par là. Allez hop !

    Cet après-midi je fais le tour par Beaune, Jean-Charles m'a raconté qu'un de ses potes à pris 90 balles sur la route de Verdun. Bé oui le pont de Navilly fermé tout le monde passe par là, les gendarmes ne sont pas aveugles.

    A 18h je retrouve le Fred à l'entrée de Dôle sur le parking des garçons qui s'aiment. C'est vrai qu'il y a de la bagnole garée et du monde dans le bois. Avec le collègue on se sert la main, pas plus, promis. En m'attendant il a ouvert et descendu son chariot. En 10 minutes montre en main il a récupéré mon chargement, mes palettes vides et les papiers de la semaine, ciao bon week.

    Je suis au dépôt un peu après 19h, la semi pleine a été décrochée à la place 9 comme prévu, c'est la bonne place pour transvaser. Purée la calèche est pleine comme un œuf encore une fois, j'étale tout et je refais comme ça me chante. J'aime bien avoir les rénovations aux portes, c'est pas que je sois une feignasse mais c'est chiant de débâcher quand il n'y a pas lieu, sans parler de la perte de temps. Comme d'hab il me faut une bonne heure, ensuite je vais au gas-oil, y compris pour le chariot qui "claire" rouge clignotant. Quand tout est fini je balance mes affaires dans la 208, juste avant 22h je suis de retour à la maison, fin de cette magnifique semaine. Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

  • Photos
  • la cause du bordel
    à Atigues
  • Lundi 14 Avril 2025
  •  

    J'ai oublié de vous raconter, la semaine dernière j'ai été victime d''un complot. Les Juifs ? Non. Les Francs-Maçons ? Non plus. Les illuminatis ? Encore moins. Non, les oiseaux ! Tous les piafs d'Aquitaine et du Limousin se sont mis d'accord pour venir chier sur mon pare-brise. Et ce matin en démarrant du dépôt, il pleuvote. Pas des masses mais assez pour laver les merdes. Heureusement parce que je suis rentré trop tard vendredi pour laver et là il est 6h15 c'est mort.

    J'oublie l'idée de passer par Verdun sur le Doubs, je garde l'A 36 jusqu'à Beaune. C'est bien parce que le pont de Navilly est fermé mais on ne gagne absolument rien, voire même on perd du temps. Après je ne roule pas à 60 sur la nationale non plus...

    Je sors à Chalon sud, je roule une dizaine de bornes et ça freine. Ah ? Je saute sur Maps, trop tard, c'est rouge dans les travaux. On est à l'arrêt, je valide une 45... Je me fais chauffer un café, j'attaque un sudoku... Jean-Charles m'appelle, un panneau lumineux avant Chalon dit que la RCEA est fermée, il faut aller tourner à Mâcon. Je sais je suis dedans... Une dépanneuse VL remonte la file puis les gendarmes. On avance par à-coups évidemment. En face je vois un Merco de chez Echemar avec le réservoir déchiré tiré par une dépanneuse, ça se précise... En fait, un bout est en double-sens pour les travaux d'enrobé, une bagnole s'est déportée et a percuté le camion par le côté si j'en crois les traces au sol. Les gars de la DDE ont déversé des sacs et des sacs d'absorbant, ils sont en train de balayer pendant que les gendarmes font une circulation alternée. Vous imaginez le bordel ? En face c'est le chaos jusqu'au rond-point de Montchanin, un truc de fous ! Moi j'y serai resté 2h10 à 2h15, je limite les dégâts je n'ai presque rien perdu en conduite, une dizaine de minutes pas plus. Si j'avais su je serais resté au lit avec maman ce matin, démarrer à 8h de Devecey ça aurait suffi. Si on savait tout dans la vie ce serait moins marrant.

    C'est bien beau tout ça mais je n'ai pas de pain ! Je m'arrête vite fait à la Marie Blachère de Montceau les Mines, cette fois je suis sauvé pour de bon.

    Du temps de midi j'appelle le premier client à Bordeaux pour lui raconter ma vie, il me remercie de l'avoir prévenu, je m'annonce pour 18h30-19h. Je mange un bout super vite fait vers Guéret, juste de quoi valider une 15 et je termine cette seconde coupure avant Limoges. Oui je suis sage, pas de Verdun, pas de Confolens, je fais tout bien dans la légalité. Qu'est ce qu'il m'arrive ? Je suis malade je le sens. Si, vers Angoulême je double un ou deux kolegas parce qu'ils abusent.

    A Bordeaux je quitte la rocade route de Bergerac, le binz est à peine plus loin. Au premier top d'Inter 18h je suis garé devant la maison, j'avais donné 17-19, je suis nickel. Le client est bien cool, il a pris la piscine prête à plonger donc il s'en fout un peu, beaucoup, passio... Il me faut une petite heure pour livrer, en repartant la mauvaise heure est passée ou presque, ça roule nickel. A 19h30 avec 9h47 de volant je suis à Marcheprime, et je marche à pim jusqu'au resto.

     

  • Photos
  • non c'est pas du souffre
    c'est eux qui font du jaune
    il fait super beau
    allez, pressons !
    bien garé
  • Mardi 15 Avril 2025
  •  

    Il y a exactement 9 minutes de marche du parking jusqu'au troquet, c'est très bon pour ce que j'ai la marche. Café douche comme tous les matins, à 7h et quart, zou ! Je commence à La Teste de Buch, lotissement facile. Livraison moins facile, il n'y a pas de portail, juste un portillon, donc on passe l'escalier par dessus le mur. Heureusement le gars est grand, pas manche, ça le fait. Pour les tôles j'utilise ma technique habituelle, les fourches serrées, la palette au bout, je les pose au plus loin, il arrive à refermer la porte, parfait. Les rues sont jaune, c'est pas du souffre, c'est le pollen des pins. Il paraît que la quantité de pollen est exceptionnelle cette année.

    Second kit dans les Landes, là je tombe sur une équipe bien cool, le client et ses potes, ça rigole, ça boit le café. Pile poil quand j'ai refermé il tombe une averse, des trombes !

    A 13h je suis à Sabres pour une grosse réno, filtre à sable et tout et tout. Un café offert par madame et je file. Après je me fais une réno chez un gars un peu chelou, il n'a pas le profil du client habituel, classe moyenne, là on est plus proche du clochard. Il ne paye pas de mine mais il me fait un gros chèque. Les averses se succèdent, pour l'instant j'ai du bol.

    On continue avec les rénovations, petit bled, petite route, impossible de me garer, je reste au milieu du chemin, je fais donc au plus vite. Il me reste une piscine complète à Dax. Je me gare en merde sur un chemin, je vais voir à pied. Le client m'embarque en bagnole, on fait le tour du quartier. Pas le choix sa rue se termine en sens interdit sur quelques mètres, pas grave. Encore un gars super gentil, je fais une ornière devant chez lui il a tellement plu, il rebouche et me dit que c'est pas grave. J'ai encore de la moule, il retombe une énorme averse quand j'ai fini, certains diraient un pot de cocu mais non ça va bien merci. Je descends camper à Cauneille, voilà des mois que je n'étais pas venu, ça fait deux fois en deux semaines.

     

  • Photos
  • Mercredi 16 Avril 2025
  •  

    Grosse journée, faut que je prenne de l'avance, à 7h et demi je suis à Orthez, demi-tour déjà fait un peu plus loin. J'avais appelé hier, le client m'attend, un colosse d'1m90, je pose sa réno dans le garage, il tient à me payer le café. On signe les papiers sur la table de la cuisine. Je vois sur le document de crédit qu'il a 79 ans ! Incroyable, je lui en donnerais 15 de moins.

    La suite est à Artiguelouve, c'est la banlieue sud de Pau. J'avais pour consigne d'appeler impérativement le client. Il me dit que c'est impossible que je monte chez lui, il me dit de me garer dans le village et qu'il arrive. Dans les trois minutes il se pointe avec un Trafic, il a le chèque, en dix minutes l'affaire est réglée. Pour repartir il me conseille de reculer une grosse centaine de mètres. Oui mais non, c'est trop dangereux il y a un virage aveugle, on va éviter de tuer des gens. Sur Maps je vois qu'il y a un carrefour 3 ou 4km plus haut. 3 ou 400m avant le carrefour en question un chemin part à droite, c'est presque large, j'y balance le cul de la semi, en une fois je suis retourné.

    Je traverse Pau, on est en milieu de matinée, ça roule. Sur les coups d'11h je suis à Vic en Bigorre, encore une réno. Facile.

    J'ai le temps de manger un bout par là le long, en début d'après-midi, je suis dans le Gers profond. Je ne trouve l'adresse nulle part, GPS Waze Maps Mappy, nada. J'appelle la cliente, c'est une nouvelle adresse, elle me donne le nom d'un lieu-dit, je me rapproche ensuite elle me fait un radio-guidage au téléphone. La maison est isolée dans un vallon, sans aide c'est impossible à trouver. Des gens super braves, des retraités ch'tis avec un fort accent. Dans le nord on boit le café, pas de pousse non, faut pas déconner. Pour repartir je recule sur une centaine de mètres, ça patine, j'ai vu le moment où j'allais devoir dépendre le chariot mais non ça a été.

    Direction le 47, vers Damazan je croise une bagnole qui me fait des appels, c'est Jean-Pierre le plus ancien salarié de Wat Damazan, un gentil garçon qui a joué au talon, ça crée des liens.

    Je me fais une rénovation sur un chemin étroit après chez Righini, les voitures passent mais c'est juste, je ne m'éternise pas. Je livre la dernière réno de la tournée à Dolmayrac, encore un chemin étroit. C'est là que Jean-Charles m'appelle, il coupe ce soir à Damazan, ce serait pas mal si on pouvait souper ensemble. Il me reste un kit demain matin à Valence d'Agen, j'appelle la cliente elle est ok pour que je vienne ce soir. Au poil. Je livre la réno-margelles et je file à Valence d'Agen. Les routes ne sont pas des plus faciles, les voitures se serrent, j'ai dû me faire insulter une fois ou deux, pas grave j'ai pas entendu.

    A 18h30 je suis donc à Valence d'Agen. Le jeune client me demande de ne pas faire trop de traces dans la cour, elle vient d'être refaite mais avec du sable. Tu parles ! Je ne fais pas d'ornières trop profondes mais ça fait des traces. Pendant que sa femme signe les papiers il passe un coup de râteau. C'est peine perdue mon pauvre, dès que tu vas entrer en bagnole... Bref, je me sauve.

    Un peu avant 20h30 je retrouve mon compañero à Damazan, on va dîner à notre troquet désormais habituel, on mange avec un Ardéchois de chez Mazet.

     

  • Photos
  • wie in Deutschland
    celle-ci n'a jamais été terminée
  • Jeudi 17 Avril 2025
  •  

    Si c'est la faim qui fait sortir le loup du bois, c'est l'envie de pisser qui fait sortir le vieux routier de la couchette. Petit déj frugal au camion et à 6h30 je fais les 300m jusqu'à l'usine. Jean-Charles a fini, on boit le café avec Caro et je vais charger. Depuis qu'on va un peu en Allemagne j'ai mes gummis à portée de main et plus au fond du coffre. Je pose deux gommes par racks et une sangle sur le dernier, un vrai petit Allemand ! C'est surtout que j'ai le temps. Je vais à la douche, c'est pas rutilant mais propre. A 8h et quelques je me sauve, avec le cul propre. Je me fais une remontada classique, Bergerac Périgueux Limoges. J'ai l' AdBlue au plus bas, j'ai de quoi aller à Périgueux ric-rac. Sauf qu'arrivé à l'aire du Manoire il n'y a plus d' AS24 mais une Esso. Ah oui merde c'est vrai ! Ça fait des années, Alzheimer me guette. Pour ma défense faut dire que je ne suis pas fan des parkings d'autoroute. Pas grave j'en mets 20 balles avec ma carte, je me ferai rembourser et voilà. 78 centimes le litre, ça ne me semble même pas cher.

    Après c'est le gas-oil qui crie famine, à La Souterraine il y a une queue terrible, j'ai jamais vu ça d'ailleurs, je continue jusqu'à Montmarault. En fin d'après-midi c'est Pauline qui m'appelle, elle me briffe pour demain. Demain c'est férié en Alsace j'étais en chargement aujourd'hui, elle a envoyé quelqu'un charger pour moi, faut que je transvase de bonne heure, on a besoin de la semi. De bonne heure ? 8h30 ? Ah ben ça va aller ! A Chalon je prends l'autoroute jusqu'à Seurre, sage, et je finis la journée chez le José à Beauchemin, normal.

     

  • Photos
  • on transvase à l'abri
    la photo obligatoire
    2290 km
  • Vendredi 18 Avril 2025
  •  

    Voilà une journée qui commence on ne peut plus mal, la journée voire le week-end, je ne vais pas tourner autour du pot, je vais être direct avec vous, pas de circonlocution ni de périphrase, ce matin chez le José il n'y a pas de pain! C'est horrible n'est ce pas ? Obligé de manger une viennoiserie. Cette énorme contrariété passée je vais à la douche avec mon ticket d'hier soir.

    On a rendez-vous à 8h30 à la halle fret avec Bruno, c'est lui le maître des clefs aujourd'hui. J'entre, j'ouvre, dans les cinq minutes le jeune Kevin se pointe avec mon voyage. Pour le libérer au plus vite je pose tout par terre, il a du boulot derrière. Je me vide les racks d'escaliers, c'est Sylvain qui va les reprendre tout à l'heure. Ensuite je fais le tri et je me recharge comme ça me chante. Chloé est venue avec les croissants, pause café puis je vais laver chez City Car Dépannage.

    Pas un chat, vu la météo faut être con pour laver, j'entre directement. Faut être con sauf cas d'urgence, c'est pas possible que je garde un ensemble dans cet état. La route a séché je rentre au dépôt en évitant les quelques plaques de mouillasses qui subsistent.

    Je fais les pleins, je monte mon ticket d'AdBlue à Céline, on boit le café avec Jean-Charles et je balance mes affaires dans la 208. A midi et demi je me taille, bon week-end à toutes, le ciel vous tienne en joie.

     

  • Photos
  • changement de vignoble
  • Mardi 22 Avril 2025
  •  

    Je me lève à 4h30 comme les vrais, la semaine ne fait que 4 jours faut avancer. A 6h et demi je démarre de Devecey, il pleuvote par endroits, fait chier mon petit camion tout propre.

    Un peu avant 8h j'appelle ma première cliente, il y a deux rues du même nom avec le même code postal. Maps m'envoie dans Pierre de Bresse et le GPS dans le bled d'à côté, j'ai bien fait d'appeler j'allais me planter. Il n'y a pas cent bornes non plus entre deux mais j'ai pas que ça à faire.

    J'y suis dans les cinq minutes, le chemin est bien étroit devant la maison, je vais me garer à 100m à un carrefour bien large. Le client me demande de passer entre deux bâtiments mais c'est trop petit, je laisse tout devant le garage.

    La suite c'est pas la porte à côté, dans le 17 carrément ! Je coupe au travers pour retomber à Chalon sur Saône, il y a plein d'interdictions mais faut bien que je sorte de là. Après Chalon des gars de l'équipement refont la glissière au niveau de l'accident de la semaine dernière. C'est pas des sociétés privées qui font ça d'habitude ? Je m'arrête saluer Marie Blachère à Montceau les Mines, elle me vend un joli pain de campagne. Je l'attaque sur le parking du péage de Montluçon, j'ai 4h20 de volant depuis le dépôt, autant dire que j'ai à peu près rien perdu, même en zigzagant dans le 71.

    Philippe à la log m'appelle, la cliente de ce soir s'inquiète pour l'accès. Le lotissement me semble bien facile pourtant, je la rappelle quand même pour la rassurer.

    Toujours bien sage je ne coupe pas par Confolens, je fais le tour par Limoges, un vrai bon petit soldat obéissant. Je chope un coup de moins bien après Limoges, je m'écroule dans la niche un quart d'heure, ça va nettement mieux. Cette nuit j'ai fort mal dormi, sans explication, je dormirai mieux ce soir etpicétou.

    Je m'étais annoncé pour 18h à la brave dame, j'y suis à 17h10, j'ai été pessimiste dans mes calculs. La maison est vide, j'appelle, elle arrive en dix minutes. J'ai eu le temps de descendre l'escalier et la réno. Elle m'explique que c'est la maison de ses parents mais que son père vient de mourir, la mère n'est pas remise, c'est elle qui s'occupe de tout pour sa mère. Je compatis, c'est pas marrant.

    Mon tacografo s'est remis à zéro, il me reste 1h20 à rouler. Je pensais descendre jusqu'à St Genis de Saintonge mais je pousse jusqu'au Roubisque, formidable adresse, hélas c'est pas ma route habituelle, je n'y viens jamais ou presque. Je boucle la journée avec 9h38 de volant ça suffit pour un mardi qui a un goût de lundi.

     

  • Photos
  • Sauveterre
  • Mercredi 23 Avril 2025
  •  

    Café croissant douche, je démarre à 6h et demi c'est tôt mais c'est Bordeaux. Bien sûr ça roule jusqu'à Cubzac ensuite fatalement ça freine. On est mercredi le trafic est réputé être réduit, mouais bof. Je mets une heure pour arriver à St Médard. J'aurais voulu prendre un peu d'avance mais les volets de la baraque sont fermés, rien ne bouge. Le temps de descendre la palette il est 8h moins 10, je sonne, l'heure me semble correcte. Le client est gaulé comme un pince-oreille j'ai cru qu'il allait s'écrouler sous le liner, pauvre kiki il est tout fatigué.

    La suite est à Cenon, une rue large mais pas facilement accessible. Pas facilement mais pas du tout même. J'ai fait des tours et des détours, c'est interdit de partout. A un moment je suis passé devant une 3008 de flics, ils ont roulé de gros yeux... Il pleut les gars, restez au sec. Coup de bol à 50m de mon adresse il y a une pharmacie fermée, je me claque sur le trottoir-parking sans trop gêner la circulation. Je dépose une petite piscine chez un couple de petits jeunes bien gentils. Petite angoisse, il manque la bride de l'escalier, je la note en manquant mais le gars l'avait rangée pendant que j'allais chercher le reste. Pas grave c'est mieux comme ça. Pour repartir ils me conseillent de tourner direct à droite, c'est chaud mais ensuite je tombe sur une large avenue, sauvé !

    Pour ce matin j'enchaîne deux rénovations, à Artigues sous la pluie puis un peu plus loin à Beychac. Je l'avais en rajout il y a deux semaines mais pour je ne sais quelle raison elle a été retirée de la tournée. Philippe m'avait prévenu : « le client, c'est un pénible. » Effectivement, il rechigne sur tout, j'étais prévenu, je le prends à la rigolade.

    Je prends le temps de manger un bout vite fait et à 13h je suis chez des Sommaliens, des habitants de la Somme quoi. Ils ont racheté la maison pour leurs vieux jours mais l'escalier filtrant à pris feu. J'avais jamais vu ça. Feu électrique, l'escalier a fondu, pas entièrement évidemment. Tout cumulé ça leur faisait plus cher ou aussi cher qu'une piscine neuve. Ils veulent la couvrir et l'ancienne avait une forme complexe, une ovale ça coûtera moins cher. J'accepte un café et un chèque.

    Je vais enfin rouler un peu, la dernière livraison du jour est à plus de 200 bornes. A 17h30 je suis à Pey, encore un chemin étroit, je m'arrête sans me garer, je bloque la route. Je dépose la réno vite fait mais il y a un blem avec le contre-remboursement, le temps de dénouer l'affaire aucune voiture n'est passée. J'aurais bien aimé m'avancer pour demain mais personne ne me répond, les Basques sont fâchés avec le téléphone. M'en vais couper à Biaudos, vraie adresse de cuisinier. Le client de Biarritz me rappelle, je change mon fusil d'épaule, j'irai en premier demain matin. On est mercredi, j'ai de quoi m'occuper avec le programme pour dans deux semaines.

     

  • Photos
  • dire que c'était un super resto
    les stars des barbecues
  • Jeudi 24 Avril 2025
  •  

    A 7h et demi je suis à Biarritz, l'impasse des clients est toute petite, je reste sur l'avenue, je vais faire demi-tour au bout, ça c'est fait. Énorme piscine donc énorme liner, je le laisse sur la palette, je déconseille au papy d'y toucher, il met une bâche dessus et c'est bien.

    Dernière livraison de la semaine à Labenne, vieille piscine avec une échelle, le client a décaissé un côté pour mettre un escalier Paso, gros boulot. Il en profite pour changer les margelles évidemment. Il est bavard, sympa mais bavard. Il paye le café pendant qu'on fait les papiers, je profite d'un moment de calme de ses cordes vocales pour me sauver.

    Allez zou ! Je fonce à Damazan. C'est de la 4 voies jusqu'à Mont de Marsan ça file bien sûr ensuite sur la départementale je tombe sur un Portugais qui roule au pas dans les ronds-points, je n'exagère pas, il s'arrête pour lire chaque panneau, les gens le klaxonnent, incroyable ! Heureusement il s'arrête au premier parking ensuite c'est un convoi avec un bungalow, impossible à doubler mais coup de bol il prend direction Agen. Merci vieux. Je m'étais annoncé à midi à Damazan, j'y suis à 11h40, bien joué. Pas de risque de me gourer au chargement, il n'y a qu'une ligne d'escaliers ce matin. A midi et demi, j'ai refermé, papiers faits. Venga !

    Je m'arrête au pain à Tonneins évidemment, cette boulan est un palais, je ne sais que choisir à chaque fois. En plus c'est dans une ancienne station service, c'est facile pour se garer.

    Avec les deux clients de ce matin j'ai fait une 45, je mange donc en gros quart d'heure du côté de Bergerac. Un peu plus tard Pauline m'appelle, normalement j'étais en chargement demain matin 8h à Seppois, en avion c'est possible. Je pensais qu'elle m'appelait pour me dire qu'elle envoie quelqu'un pour moi mais non. Avec ces semaines à la con elle a trop de camions pas rentrés, elle ne peut pas tout pré-charger, elle me dit de faire au mieux mais d'y aller en direct. Yesss ! Ça m'arrange bien, je me voyais encore transvaser et rentrer en bagnole. C'est pas que j'aime pas la 208 ou la Fiat mais bon. Je finis ma deuxième coupure après Périgueux. J'espérais monter jusqu'au Tom Bar mais j'ai rêvé j'ai bouffé trop de conduite ce matin. Boh c'est pas grave du tout, je coupe à Deux-Chaises, d'ici il faut un gros 5h pour rentrer.

     

  • Photos
  • Seurre
    2290 km pile poil
  • Vendredi 25 Avril 2025
  •  

    Réveil 4h30, je démarre à l'issue des 9h. M'en vais déjeuner et me doucher à St Eusèbe, je sirote tranquilou un deuxième café, de retour au camion j'ai 45 de coupure. Arrivé à Chalon il y a toujours le problème du pont de Navilly, je coupe la poire en deux, je prends l'autoroute jusqu'à Beaune, je sors à Beaune centre, deux ou trois ronds-points et on tombe sur la route de Dôle par Seurre, ça file à 90 avec un ou deux bleds pas plus. Nickel.

    A 11h je suis à Seppois, Jean -Pierre est en vacances c'est Marco le PDG des escaliers qui vient me vider. J'ai le temps de finir mon bout de pain d'hier, à 13h pile poil Fabrice m' attaque. Petit chargement fastoche, encore une chiée de rénovations. Je commence lundi dans le Var, on m'a mis une assistance au Muy. J'en parle au maestro es Côte d'Azur, Sylvain, je lui balance l'adresse qui me semblait facile, il me dit de ne surtout pas y aller tout seul, il y a un pont à 3m. Oups ! Merci.

    On verra lundi, pour l'instant il est 15h quand je pose le camion à Bourogne. La Fiesta n'a pas roulé depuis des semaines, elle démarre, c'est un bonheur. Bon week à tous le ciel vous tienne en joie.