FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Novembre 2016 Partager sur Facebook
  • Photos
  • Brrr sur la vigne
    les dessins c'est de l'eau , pas de la gomme
  • Mercredi 2 Novembre 2016
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    Formule mug-tartines, douche et zou. Décollage beaucoup trop tôt pour éviter les bouchons sur la rocade. A 7h40 j'attaque du côté de Branne, oui le bled avec le pont en fer, je l'ai déjà dit. Je prépare mon bazar, j'entasse les palettes sur le trottoir, à 8h pétantes je sonne. Surprise, le gars est français. Vu les prénoms et le nom j'ai cru que c'était un couple d'anglais. Faut dire que les trentenaires ont tous des prénoms du genre Jennifer, Kevin, Christopher, Kimberley, ça me trompe. Moi faut que les gens s'appellent Lucette, Raymond, Ginette, Fernand c'est plus facile à reconnaître. On dégonde le portail de Marcel et je lui dépose sa piscine sur la pelouse. Un café, un chèque, je file.

    Le brouillard ne se lève pas, on est dans la purée c'est bien pénible. Jusqu'à Sauveterre une procession suit une 306 grise, ça freine à chaque virage, faut dire qu'on fait parfois des pointes à 60, des vrais petits fifous de la route. Ensuite je me retrouve tout seul, j'arrive à tenir un 80 tranquille sans être un dangereux criminel.

    Le bled avant Langon je bifurque à droite sur une petite route dans les vignes. Pas trop rassuré, en passant je repère un endroit où au pire je pourrai me retourner, c'est fin. Je dépose une rénovation chez une femme d'un certain âge. Élégante malgré sa robe de chambre, on sent bien que ce n'est pas n'importe qui, on n'est pas chez les « si y en a des qui veulent ... ». Je ne vois pas bien pourquoi on lui livre une rénovation, elle n'en fera rien avant le printemps, je range tout dans le cellier comme elle dit. Ça fait plus classe que garage, remise ou pièce à bordel. Je lui demande pour repartir, elle me dit que la route fait une boucle et que ça retombe sur la grand route. Cool.

    Je range mes papiers, une BM X4 s'arrête à ma hauteur. La X4 c'est la X5 du pauvre, bon à 50 000 boules le morceau ça le fait quand même. Une brave dame me demande où je vais. Explication. Elle me déconseille fortement d'aller plus loin, son mari a un petit camion et il fait le tour, c'est impossible d'aller plus loin selon elle. Eh bé ! Je la remercie mille fois, elle aurait très bien pu passer son chemin sans me calculer. Du coup je recule jusqu'au carrefour que j'ai repéré en venant, ça le fait.

    Je me fais encore une piscine avant midi à Landiras, de l'autre côté de Langon quoi. RAS.

    Pause casse dalle là le long, à 13h30 je suis à l'entrée de Bordeaux. La cliente me demande d'attendre un peu, son mari arrive. Je commence à déballer en attendant. Quand il arrive il prend des photos de ma bâche. Il travaille là dedans et ne pensait pas qu'on puisse imprimer sur de la bâche renforcée. Nous vlà à discuter les avantages et inconvénients des bâches antivol ou non. Un chèque, un café et je file. Tiens le brouillard s'est enfin dissipé, enfin un rayon de soleil.

    Il est 15h la traversée de Bordeaux est tranquille. A Carbon Blanc nous revoilà dans le brouillard, horrible ! Je trouve la maison facilement. C'est une jolie cinquantenaire toute pimpante qui m'ouvre sa porte. Pantalon moulant, bottines à talons, y a du lourd. Il y a quelques années ça a dû jouer de la mandoline sous son balcon toutes les nuits. J'imagine la vague de suicides des prétendants éconduits... Oui bon, sauf que sa maison est mitoyenne d'un côté et qu'elle n'a qu'un tout petit portail pour accéder au jardin. Bon bé vas-y mon Pierrot, pète toi l'escalier tout seul par-dessus le grillage. Dépotage des tôles et des colis dans le garage, je lui pose la palette de margelles devant le portillon, ils se débrouilleront faut pas déconner non plus.

    Il est 17h, j'attaque la rocade dans l'autre sens. Pas trop la bonne heure, ça roule quand même à peu près c'est encore les vacances. J'appelle mon premier client de demain matin, il n'est pas trop chaud pour que je vienne ce soir. Merde tant pis. Je négocie quand même une arrivée chez lui à 7h30 demain matin, c'est toujours ça de gagné.

    Fin de journée à Liposthey, ici c'est le contraire du Pont d'Aspach, je préfère manger au resto du fond.