| Carnet de bord de Mars 2015 | Partager sur Facebook |
Ce resto était tombé bien bas, visiblement le nouveau tôlier est un pro, rien n'est laissé au hasard, repas, sanitaires neufs, ouverture à 4h45 pour que les gars qui montent à Paris puissent boire le jus, bref, une bien belle adresse. Donc, café pain beurre douche et je file.
Pour 8h je suis du côté de Nogent sur Seine, patelin connu pour sa centrale nucléaire. Cette fois je ne suis pas chez un couple de « garçons sensibles » mais de filles. Qui ne m'ont pas l'air franchement sensibles d'ailleurs mais bien dans leurs baskets et épanouies.
La piscine suivante est à peine plus loin de l'autre côté de Provins vers Maison Rouge en Brie. Le bled est très passant, je me gare au mieux pour ne pas faire chier. Mon client vient taper la discut' pendant que je débâche et que je descends le Tagazou. Arrivent deux types, le premier me demande si je connais la mise en danger de la vie d'autrui ? Le deuxième reste silencieux. De suite je flaire le casse-couilles. Je le prends avec le ton le plus ironique possible, mais ça s'envenime. Il me reproche d'être mal garé, et de risquer de faire écraser des enfants à la sortie de l'école. Il est 9h30 ! Mon client intervient et le prie gentiment de passer son chemin. Ensuite de m'expliquer qu'il est l'ancien maire et que le pénible est le nouveau premier adjoint, d'où quelques rivalités... Rivalités complètement connes, puisque mon client me dit qu'il en avait marre et ne s'est pas représenté aux dernières élections. Ensuite c'est un voisin qui vient trouver mon client, selon lui je suis passé avec le chariot trop près de sa voiture et que j'ai roulé sur sa bordure... Ils sont tous cons dans ce bled ? Mon client s'excuse, il est consterné ! Quand on a fini il m'offre un café. En partant je lui souhaite bon courage avec ses amis...
Sur les coups de 13h je suis à Villabé, patelin connu pour son aire d'autoroute et ses flics qui chassent le routier contrevenant le lundi matin avant 10h... Je dois déposer une rénovation, je sonne, personne. J'appelle un portable, un type me dit qu'il m'envoie sa femme. Dans le quart d'heure une fort jolie femme très typée méditerranéenne descend d'un ML AMG flambant neuf. Elle s'excuse de m'avoir oublié. Tout va bien, tout va bien. Je pose la palette à l'abri, je prends le chèque et je me sauve.
J'ai encore une rénovation à déposer mais dans le 78 cette fois, Jouars Pontchartrain. Je suis dans un hameau : calme, luxe et volupté. Des baraques terribles, des chevaux, des berlines allemandes dans la cour, bref on n'est pas aux Minguettes. Le client est bien sympa, là aussi je pose la palette dans le garage en échange d'un chèque.
Normalement j'ai fini la journée, il n'est que 16h30. C'est con mais la suivante est un impératif mercredi, dans le bled à côté. J'ai ma petite idée, je me claque sur un parking et je poireaute.
Impératif mercredi, c'est que c'est un prof ! A 18h il sera rentré ! 18h05 j'appelle, bingo, le gars est chez lui. Le lotissement est peu commode en semi, voire même carrément chiant. Pas grave à cette saison il fait encore jour à cette heure. On range la rénovation sous un escalier, tout bien. Je suis content, demain j'ai une grosse journée, c'est toujours ça de fait.
Fin de mission à La Marmite à Mantes la Jolie, content.