Carnet de bord de Mai 2025 | Partager sur Facebook |
Réveil 4h30, ce matin c'est mieux je peux me doucher. Il faut entrer dans les sanitaires avec le ticket de parking, moi ça marche pô ! Je vais voir le gars à la caisse, il vient m'ouvrir avec sa carte , il m'ouvre une douche, du coup je zappe le monnayeur devant la porte.
Matin tranquille jusqu'à la Ruhr, là fatalement... A une bifurcation je ne sais plus où il y a des travaux, je remonte une file d'au moins 2km de camions arrêtés, incroyable ! C'est mal je sais...
Un peu avant 8h je suis à Wesel, ma consigne était claire : les clients sont en vacances, tu poses la palette de margelles devant la maison et tu prends une photo. Moi ça me plaît bien ce genre d'histoires, pas de perte de temps. J'attends un peu pour valider une 15. Étienne m'a trouvé un retour à 100 bornes de là mais il faut retraverser la Ruhr. La France a occupé la Ruhr comme dommage de guerre dans les années 20 mais c'est fini, on n'est plus prioritaires. Je pensais que telle la mer Rouge devant Moïse le flux de bagnoles allait s'écarter devant un Français mais non. Je le regrette mais c'est comme ça, du coup je surveille Maps, c'est bien rouge où je vais. Je dors une demi-heure au premier parking, à 9h ça passe au vert-orange par endroit. Venga !
A 10h30 je suis chez Knauf, ici c'est pas du placo mais des bobines de feuillard. Il y a un gros black au poste de garde, il parle en allemand au mec devant moi, je fais pareil, du moins j'essaye. Là il me dit : « vous êtes Français, parlez-moi en français. » J'ignorais que notre empire colonial remontait jusque là. Finalement on oublie les petits désagréments ; pillage des ressources naturelles, esclavage, spoliations, corruption des élites, notre empire a eu du bon, il simplifie les procédures au poste de garde. Il y a un peu de monde, j'ai une bonne heure d'attente. J'ai le temps de regarder un mec en Iveco, il transborde des bobines d'un bâtiment à l'autre, il fait 50 mètres en avant 50 mètres en marche arrière à chaque tour. Purée le gars qui faisait la navette de Tillet chez ATS avec ses 2km c'était un king ! Au bout d'un long moment un gars vient me chercher. Grosse frayeur, il n'y a que des bobines en fosse, avec mon plancher plat j'ai l'air con. Non, on traverse le hall et les palettes sont dans la seconde travée ! Les gummis sont en libre-service, j'en mets une chiée. Il laisse 2 piles de 2, il me dit d'avancer pour sangler et qu'il viendra prendre des photos. Punaise s'ils savaient que chez Tillet on ne sangle rien. Bref, ici c'est comme ça, je dépoussière mes jolies équerres à placo, c'est bien aussi. Dans la sortie du hall ils n'ont rien trouvé de mieux que de poser une benne pile poil dans la porte, n'importe quoi. A 13h30 je me sauve. Étienne m'appelle, on est payés en express faut livrer vendredi matin à Besançon. Bah ça va aller va ! Je prends l'autoroute direction Francfort, et, il y a des travaux dites-donc, c'est incroyable ! Vous connaissez la traversée de Lüdenscheid ? Ah c'est sympa, je vous recommande, je suis Maps, à un moment je suis le seul camion, j'ai dû chier la déviation quelque part. Un peu plus loin rebelote, là il y a carrément un feu dans les travaux et il laisse passer les véhicules un à un, j'ai cru devenir dingue. Du coup avec ce bordel j'arrive à Francfort à 17h, je sais faut être con. Eh ben ça passe à la régul tout du long. Après on freinouille par ci par là mais rien comparé à tout à l'heure. A 19h45 je suis à l'Autohof de Achern et c'est le drame. Le système croit que le parking est plein, je suis pris dans la nasse, à bout d'heures. Je me gare à l'arrache sur une route qui s'enfile dans le bois. Je vais manger au resto et je passe voir à la caisse, la pompiste me dit qu'elle ne peut rien faire ça déconne. J'ai perdu une grosse demi-heure avec cette connerie, fallait que je coupe à 20h20 il est 30, je vais m'en remettre.