| Carnet de bord de Juin 2015 | Partager sur Facebook |
Je commence sur la route de St Louis. A la maison je tombe sur une dame âgée sourde comme un pot. J'arrive à lui faire comprendre ce que je fais là. Je pose la palette de rénovation et la palette de margelles, quand je veux lui faire signer les papiers elle m'explique qu'elle n'est pas la proprio, qu'elle habite à l'étage... C'est quoi ce bordel ? Selon elle la proprio dort encore. Et je fais quoi moi?J'insiste sur la sonnette. Au bout d'un moment une jeune femme, pas vilaine d'ailleurs, se décide à descendre et à me signer les papiers. La rue se termine en un genre de V, en deux manœuvres et en prenant sur l'herbe qui est sèche à cette saison, j'arrive à me retourner. Ouf je me voyais mal reculer le cul sur la grande route sans visibilité.
La piscine suivante est le long de la frontière suisse. Le client parle très peu français et italien avec un gars qui se trouve là, les voitures sont immatriculées à Bâle, bizarre. Je pose le kit et quand je reviens avec l'escalier j'ai une vision d'horreur... Vous avez vu ce film où des agents israéliens traquent un criminel nazi ? Le salopard réussit à s'échapper , les israéliens montent un gros mensonge. Le médecin nazi est là devant moi, et il parle allemand ! C'est saisissant ! Est ce qu'il va me poignarder comme il l'a fait avec l'héroïne avec des ciseaux dans un couloir de l'hôpital ? De loin je lui dis bonjour, et il me répond en français, ouf sauvé ! Je prends mon chèque en surveillant le voisin criminel de guerre d'un œil et je file.
Pour 13h je suis au-dessus de Sélestat dans la montagne. Le village semble très escarpé sur l'atlas Michelin, le commercial me donne un stationnement à 500m, je suis assez peu rassuré. Je monte en repérant bien les coins où je peux faire demi-tour et effectivement à 500m de la destination je trouve un petit carrefour avec un calvaire, je peux me retourner sans casser le petit Jésus dans son inconfortable position habituelle. Contrairement à lui j'ai du boulot, on ne peut pas tous se permettre de glander torse nu au bord de la route, je finis le chemin en chariot. Je croise la cliente, elle m'explique qu'elle amène ses gamins à l'école et revient de suite. Je fais mon contrôle en attendant, quand elle revient on signe les papiers, tout bien.
Ensuite je dois monter du côté de Thionville, le gps me dit de passer par Stras' et l'autoroute. Ça va le bocal ? Je monte par le col d'Urbeis puis St Dié des Vosges, c'est joli et en plus c'est gratuit. St Dié Lunéville Nancy Metz, la route normale, et je me retrouve entre Thionville et la frontière allemande vers Saarlouis. A la sortie du bled il y a deux ou trois maisons en construction, je vais voir à pied, je ne vois qu'un gars qui traîne là. J'attrape mon téléphone et il répond ! Crois-tu qu'au lieu de me laisser chercher il serait venu me voir ? La maison est encore en construction, on range tout dans le garage. Encore un chèque et zou.
Je redescends à Hauconcourt, la dernière fois que j'ai mangé ici c'était avec Wesden, il roulait encore en Merco bleu, c'est vous dire si ça date !