FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Avril 2015 Partager sur Facebook
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  • Lundi 13 Avril 2015
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    A 6h pétantes je suis au dépôt, il faut que je refasse mon chargement sauf que tout est éteint c'est le village fantôme, il ne manque que les boules de piquants qui roulent sur le sable comme dans les westerns. Le temps que j'accroche et descende le chariot Micka se pointe, ouff ! Donc je vide tout pour recharger aussi sec, tout ça parce que je pense qu' Intermarché ne voudra jamais que je pose le terreau sur leur quai. Pas grave. A 8h pile poil je suis à Dôle, dans les 10 minutes on me donne un quai...et c'est le drame ! Vendredi quand j'ai chargé le mec ne m'a donné qu'un pauvre papier, j'ai trouvé ça bizarre, d'habitude avec le groupage de pinard on a un stère de paperasse. J'en ai parlé au gars qui m'a répondu que chez eux c'est comme ça, j'ai le récapitulatif, ça suffit... Ouais ben chez Inter ça ne suffit pas. Donc on attend. Le réceptionnaire me contrôle quand même, je vais au parc à emballages récupérer mes Europe...et je poireaute. A un moment je me dis que le fax doit venir à pied de Bordeaux. A 11h, miracle, je peux m'en aller. Putain, 3h pour vider 15 palettes !

    A 11h30 je suis devant une jardinerie de l'autre côté de Dôle. Vu l'heure je m'inquiète un peu mais non, un mec m'ouvre la grille me file un tire-pal et on vide l'autre moitié de la semi.

    Je fais une grosse ramasse sur le chemin du retour. C'est une pauvre boutique avec un quai bien foireux, il n'y a pas de tampons mais un demi-pneu de camion de chaque côté. La bonne dame qui charge me fait signe d'arrêter mais une fraction de seconde trop tard, mon cabochon de feu droit termine sa vie ici. Merde !

    Je rentre vider ça au dépôt. J'appelle mon nouveau collègue Marc pour prendre de ses nouvelles. Nouveau parce qu'ATS a racheté les transports Ladret. Ça faisait quelques mois que l'affaire était dans les tuyaux mais mon boss m'avait demandé de n'en parler à personne, personne, personne. Bruno en avait marre, le décès d'Hervé n'a pas arrangé les choses. Dans les milieux de la finance les requins appelleraient ça une OPA ou absorption acquisition amicale, ici c'est autre chose du tact et de la mesure. Il fallait un chauffeur supplémentaire j'ai fait embaucher Sevket, du coup je me retrouve avec mes deux potes waterairiens. Franchement j'y vois mon intérêt aussi, on se retrouve avec 5 contrats de permanents, (Marc, Sevket, Sébastien, Gérald et moi) on prend une place bien plus importante chez Waterair ce qui me fera tourner vraiment toute l'année. Chacun voit midi à sa porte, c'est la vie ma pauvre dame.

     

    Quand c'est vide, je repars faire une autre ramasse dans Besançon. Il y a un peu de camions, j'attends mon tour. Re-re retour au dépôt, Carlos m'attend on transvase direct mes 66 palettes dans sa caravane.

    Il est 18h, je prépare mon maillot de bain demain j'ai piscines. Un coup de gasoil et je me rentre à V'zoul.