| Carnet de bord de Juillet 2015 | Partager sur Facebook |
Je me lève je me prépare et je lève mon gamin ensuite histoire de le laisser dormir un peu, il est en vacances le pauvre. A 8h je décolle enfin. C'est exotique ce matin, je ne descends pas dans le sud-ouest au contraire je monte par la 19.
Tout va bien jusqu'à Combeaufontaine. Ils refont les égouts dans le bled, il y a une circulation alternée assez longue sur deux ou trois cents mètres peut-être. Juste en sortant des travaux je commence à remonter la file de camions arrêtés en face, une Polo s'arrête devant moi pour tourner sur sa gauche. A moins de passer sous le Gefco, ça ne va pas faire... Elle s'arrête...et on attend... La file derrière moi s'arrête bien sûr, donc tout le monde est arrêté ! Je descends voir la dame pour lui demander de tourner plus loin. Elle ouvre sa fenêtre de 2 cm et me dit : « Mais monsieur, je travaille, moi. Je livre la pharmacie ici je dois absolument tourner à gauche. » S'ensuit un dialogue de sourds, visiblement elle ne comprend pas la situation, elle me dit que quand en face ça va passer au vert ils avanceront. Ben non puisqu'on les bloque ! Le feu a déjà fait un cycle complet orange clignotant- rouge. Un chauffeur roumain descend aussi, lui explique par geste, pas mieux. Une factrice sur le trottoir vient aussi, la folle n'en démord pas. Tout le monde vient voir, ça fait un petit attroupement... Vu le bordel des voitures commencent à faire demi-tour... Putain mais je suis où là ? C'est pas possible ! Je retourne la voir. « Bon jusque là j'ai été poli et courtois, mais vous nous faites chier. Allez faire demi-tour sur le parking de l'épicerie pour vous enfilez dans la file en face, je n'avance pas je vous laisse faire. » Elle se décide enfin. J'en ai déjà vu des tarés sur la route, mais elle, elle vaut des points.
Je coupe mes 45 vers Montargis, je me baffre une salade. A 16h je quitte la nationale Orléans Le Mans après St Calais pour m'enfiler sur les petites routes. Au bord d'une route je trouve une pauvre pancarte avec le nom du lieu-dit. Je ne m'attendais pas à y être déjà, je vais voir à pied. Je tombe sur un parisien sympa, c'est bien mon client. Je lui dis que j'en ai pour 5 min à débâcher et descendre le chariot. Quand je veux le démarrer, clic, clic, zob, plus de batterie ! Gnin ? Vendredi il démarrait au quart de tour. Je sors mes câbles et plutôt que de décrocher le tracteur je retourne chez le client pour qu'il vienne avec sa bagnole. En 2 min, ça pète. Surtout ne pas caler... Je livre la piscine, je rembarque le Manitou, maintenant je peux l'éteindre. Je fais le contrôle, le gars m'offre un café pendant que sa femme me fait le chèque. J'essaie de redémarrer le Tagazou, mon cul Paul. Merde.
Je finis mes heures à Rennes. Mon frère passe le 14 Juillet ici chez sa fiancée, à 20h ils viennent me chercher. On va dîner en ville, il y a un monde fou dans les rues, après on boit un dernier coup en terrasse, le top.