| Carnet de bord de Avril 2015 | Partager sur Facebook |
Après mes indispensables café pain-beurre douche je vais à Digoin avec une heure d'avance, le client est là, je lui pose sa réno et je me taille.
La piscine suivante est dans la Bresse profonde entre Mâcon et St Amour en gros. J'appelle la cliente elle est encore au taf. Je vide en l'attendant et je rebâche, c'est toujours ça de fait. J'ai le temps d'aller dans le pays à pied me chercher un bout de pain pour midi. Dans le bourg le bar est fermé, la boulangerie est fermé, le resto est abandonné aussi, il ne subsiste qu'un magasin multi-services avec du pain industriel. C'est ça la France profonde de 2015, plus de services , des villages dortoirs loin de l'image d'Epinal du village riant autour du clocher. La bonne dame arrive à midi moins dix, à midi et demi je me sauve.
En début d'après-m' je suis dans le pays de Gex vers Fernet Voltaire, le long de la frontière, là où il y a le CERN. Quand je pense que j'ai failli y bosser... Vu mon niveau d'études ils ont voulu me recruter. Le boson de Higgs devait s'appeler le boson de Pierre 70 mais j'ai refusé, en toute modestie. La physique des particules c'est ma grande passion mais j'ai préféré être chauffeur routier... Le lotissement est super grand et super chiant, des rues étroites, des branches basses, pénible. Quand je trouve enfin la baraque, je sonne. Le client sort : « Ah vous êtes venu quand même ? » Ouh laa ça commence mal, c'est à dire ? « J'ai appelé Waterair, je refuse de payer la rénovation. » S'en suit une longue conversation où j'essaie de lui refourguer quand même la palette sinon je vais me la trimbaler. J'argumente pendant une demi-heure, il m'offre même un café mais refuse de me donner un chèque. Bon, pas de chèque pas de piscine, moi je ne suis pas mandaté pour négocier. Quand tu passes à la caisse à Carrefour tu ne négocies pas avec la caissière ! Tel Foucault, Jean-Pierre hein, pas Michel, je lui demande si c'est son dernier mot ? Oui ! J'appelle Martine pour lui expliquer le truc elle me répond : « Oh oui c'est un casse-c..., on a déjà présenté une fois la rénovation mais sans succès. Tu t'en vas et puis c'est tout. »
La suivante est à Douvaine de l'autre côté du lac. Vu qu'il n'y a pas de ferry franco-suisse je fais le tour, Valleyry St Julien en genevois, Annemasse c'est long que ça n'en peut plus !
La nationale traverse Douvaine c'est assez large mais dès qu'on quitte la rue principale c'est chaud, je me suis déjà fait des cheveux par ici... Et ça ne loupe pas, je dois tourner à droite dans une rue avec un poteau de téléphone dans l'angle c'est plus que fin. Pour repartir je demande conseil au client, je dois retourner d'où je viens...merde ! Non j'ai de la moule, il y a un sens de circulation et je dois passer le carrefour en question tout droit. Yesss !
Je compte redescendre jusqu'à Pont d'Ain mais avant Nantua le tachy clignote : 4h15 de volant. Merde, l'autre chieur m'a perturbé j'ai géré mes coupures comme un gland. Du coup je me retrouve aux Glacières chez Marcel, où je tombe par hasard sur Jean-Jacques un collègue ATS. C'est bien comme ça finalement.