| Carnet de bord de Mars 2017 | Partager sur Facebook |
Café, douche, nickel propre d'ailleurs, en route. A 8h10 je suis chez mon premier client. Le mercredi je prends soin de ne pas venir trop tôt, les mamans gardent les gosses. Là les clients s'appellent André et Pierrette, les gamins c'est de l'histoire ancienne pour eux. Le mercredi les mamans prennent des RTT pour garder leurs mômes. Pfouuu, les RTT, encore une invention de ces fumiers de socialo-communistes. A une époque où il est de bon ton de chier sur la gauche, je n'ai vu personne renoncer à ces RTT. Étonnant non ? Bref. André m'offre un café pendant qu'on signe les papiers et je file.
Je dis je file. Mouais, mollement... La suite est dans les Vosges, tel un vrai professionnel, je monte par le col d'Oderen. Voilà bientôt 30 ans que je roule, je ne suis jamais passé par Oderen. J'en ai vu des cols mais jamais Oderen, la honte ! C'est joli en plus, la montée côté alsacien c'est pas mal avec une chapelle dans les bois, mais côté vosgien c'est magnifique, j'avoue. Pour le français moyen les Vosges c'est le petit Grégory, la misère sociale, la neige et les usines fermées. Pas du tout. Les Vosges c'est Jules Ferry, Jeanne d'Arc, ou Clémentine Delait la plus célèbre femme à barbe. Je déconne mais la descente est chouette. Je mange un bout sur un parking, avec le bruit du torrent c'est bien cool.
A 13h je suis à Vagney, le chemin est en cul de sac, j'arrive à me retourner, ça c'est fait. Pendant que je vide un gars vient me voir, je le reconnais, on s'est déjà vu à Beauchemin, je crois me souvenir qu'il roule chez Rouillon. Je n'ai pas osé lui demander, de peur de passer pour le gros con qui se fiche des autres.
La dernière piscine de la semaine est à Nancy, j'y suis à 16h. Livraison fastoche. Laurence m'a envoyé mon retour. Je pensais rouler un peu, mon cul Paul. Je recharge ici pour Dôle. Je vais finir cette encore énorme journée à Velayne, le resto à côté de chez Quil. Je me gare et un chauffeur de chez STTI de Troyes vient me voir. Ce sont eux qui livrent les couvertures de sécurité Waterair, il ne trouve pas son client et il pensait que c'était peut-être moi qui l'ai livré. Non, c'est pas moi mais je me souviens que Sevket est venu ici la semaine dernière. Je l'appelle. Oui il a bien fait ce client mais il a vidé chez un paysan, où la piscine est stockée. Il ne peut pas en dire plus à l'autre chauffeur. Je lui file l'adresse du paysan. Il est content. Il est 19h30 on va se jeter un kir ou deux pour fêter ça.