| Carnet de bord de Janvier 2017 | Partager sur Facebook |
Hier j'ai déblayé la neige devant mon tracteur et devant la semi pour être tranquille, ce matin il en est retombé 2 ou 3 cm, juste de quoi faire chier. Avec le froid elle est poudreuse, facile à balayer.
A 8h je suis au dépôt, le chariot démarre de justesse, il a froid aux miches. Je l'embarque et je vais au bureau. Pauline me demande un service, un affrété charge chez Tillet mais il n'a pas de poteau dans sa fosse, faudrait que j'aille lui en apporter 4. Bon, ça fait le poids d'un âne mort ces poteaux, pas envie de me les péter à la main pour traverser la cour, je vais prendre mon chariot... Et c'est le drame ! Il n'a plus de batterie. Maintenant qu'il est embarqué la batterie est inaccessible. Merde. Mes câbles, le chariot de Gérald, je me couche dans la neige gadouilleuse, putain j'y arrive pas. Le moins, ça va, mais je ne trouve pas de plus. Réfléchis Pierrot, réfléchis... J'ouvre le capot et je trouve une borne plus de dépannage sous un capuchon en caoutchouc. Ils y ont pensé bien sûr ! J'ai perdu pas mal de temps, L'exploit' a trouvé une autre solution pour les poteaux, je file.
A 11h30 je suis à Dôle pour ma première piscine, lotissement facile, tout bien. Le chariot a démarré puisque je ne l'ai pas arrêté, juste enlevé le gyrophare pour être discret. Il a tourné une heure cette fois c'est bon.
Je mange un bout du côté de Chalon, tranquille, puis un café en 15 min vers Moulins, ça roule bon train.
Vers 17h15 je suis entre Montluçon et Guéret à hauteur de Gouzon, seul au monde sur la RCEA. Le soleil descend, je l'ai en pleine gueule mais rien d'extraordinaire. D'un coup mon pare-brise explose, j'ai du verre partout, c'est quoi ce bordel ? Je vois le fourgon de la DDE... Putain je l'ai tapé de plein fouet ! Naaan ? Vu le bruit de l'impact j'ai pas rêvé ! Je me gare un peu plus loin, putain s'il y avait un gars dans le Trafic il est mort ! Je cours voir. Non il est à côté, ouf ! Il m'explique qu'ils ont ordre de ne pas rester dans les véhicules à l'arrêt. Bonne idée.
Il me dit que je saigne beaucoup. Ah ? Boh je m'en fous... Sa chef appelle les gendarmes. Ils arrivent vite. Ils me font souffler dans le zinzin, 0,0. Je leur montre le journal d'appels de mon téléphone, je n'étais pas au téléphone, je pige pas. Pas de blessés, pour eux c'est bon, on doit faire un constat amiable. Ce qu'on fait. Un des gendarmes trouve que je saigne trop, il appelle les pompiers. Entre-temps j'appelle mon boss, il organise le truc pour le remorquage du tracteur, l'antigel a coulé sur la route. Les pompiers arrivent, m'examinent, et veulent m'emmener à l'hosto. Je refuse, j'ai pas que ça à faire. Le chef prend mon crâne en photo et me la montre, la photo. Oups, ouais, ça va jamais cicatriser tout seul. Il m'emmènent à Guéret.
C'est une petite ville mais à 19h les urgences c'est la jungle. On me met un pansement et j'attends.
Un stagiaire, Édouard, ramène en solo un tracteur de Jeantet Ouest à Besançon pour faire des relais. Mon patron le dévie et il vient me chercher. A 20h30 j'ai 6 agrafes sur le crâne, on se casse.
Le boss nous a réservé deux chambres à Montluçon, pas loin de chez Merco, mon bébé est remorqué là bas. On y passe, j'attrape mon sac pour pouvoir au moins me changer.
Vraiment pas faim, dégoûté, longue douche, longue nuit sans sommeil à gamberger, les agrafes me font mal, c'est pour expier mes péchés...