| Carnet de bord de Décembre 2025 | Partager sur Facebook |
Je me lève trop tôt mais ici il n'y a qu'une douche, s'il y a du monde. Un gars y va pendant que je déjeune, je suis le suivant. Démarrage à 7h.
Je croyais qu'on n'avait plus le droit passer par Meulan mais c'est la traversée des Mureaux qui est interdite depuis l'autoroute. La route interminable avec les feux est autorisée. Je quitte la N14 à l'entrée de Pontoise, c'est à dire avant le bordel. Le GPS et Maps me font contourner mon bled par le haut, bonne idée, je serai dans le bon sens pour repartir. Au fur et à mesure que j'avance l'idée me semble de moins en moins bonne. A un petit carrefour c'est interdit aux 3t5 de tous les côtés. Je pique à droite, ça doit être le mieux. Le chemin devient de plus en plus petit, les quelques voitures que je croise se serre dans les champs, je pense que j'ai dû me faire insulter dans les bagnoles. Le chemin descend en virage dans le bled, punaise si je ne me retrouve pas coincé ça tient du miracle. C'est hyper étroit mais ça passe, en bas j'arrive à tourner à droite, je suis dans ma rue. Putain le coup de stress ! Le village est bien étroit, je me serre au mieux le long du mur des clients. Un premier bus arrive à passer, un deuxième arrive, comme à l'armée le chef de bord descend et guide son collègue. J'ai bien cru qu'ils n'y arriveraient pas. Je débâche, j'essaie de faire au plus vite, c'est pas la bonne heure, ça roule dans ce bled à la con. La cour est petite, je pose comme ça vient, un café vite fait et je libère la place.
Je me fais encore bien chier pour repartir, des ponts, des interdictions, je me retrouve dans L'Isle Adam, c'est joli. Faudrait pas y venir en camion c'est tout. J'en ai marre je me laisse guider par le GPS Scania, je suis sûr de ne pas me payer de pont trop bas. Argenteuil, je passe boire le café chez les Balkany à Levallois , St Cloud je fais une bise aux Le Pen, pour enfin me retrouver sur la N118. C'est crevant de rouler par là, faut toujours être à l’affût des bagnoles des scooters. A un moment j'ai klaxonné un bus qui zigzagait, le mec sur son téléphone, tranquille. Faut vite que je rentre à Belfort, je ne suis pas fait pour être ici moi.
A 10h45 je suis enfin à Gometz la Ville, garé près du cimetière, enfin au calme. Je dépose une grosse piscine, fastoche. En venant j'ai repéré une pharmacie, ça allait mieux, je retombe malade. Putain je suis une chochotte. Je m'achète du sirop et un truc à me foutre dans le pif. Non pas de la cocaïne, de l'Humex.
Il est vite midi je mange un bout au premier parking sur la francilienne. J'aurais aimé être à 13h à Leuville sur Orge, mais il y a un pont à 3m80, obligé de prendre un bout de N20, travaux gros bouchon, c'est pas ma journée. La maison est en ville, je me gare devant un chantier, je me fais engueuler par les mecs, j'y suis j'y reste. En fait je ne gênais pas vraiment, ils ont eu peur que je m'éternise. Je pleurniche un chèque en échange de la réno, c'est le premier de la semaine qui rechigne un peu.
Je me paye un bon bouchon avant Évry, puis un autre après Évry, sans déconner ? C'est insupportable de rouler par ici. Retour au calme pour la dernière réno, petit bled, rue facile, ouf !
Je finis la journée à Champigny. Je soupe avec un gars de chez Malherbe, anciennement Grosdidier, ils ont appris la semaine dernière qu'ils doivent passer Geodis, son chef lui parle déjà de licenciements. Tu penses, une poignée de gars du Haut Jura, ça n'intéresse personne.