| Carnet de bord de Octobre 2025 | Partager sur Facebook |
Est-ce que la vie vaut d'être vécue ? Ce matin je suis au fond du trou, le monde part en quenouille, tout va mal et Nico part en zonzon. Un homme si honnête, tout fout le camp. Heureusement il y a du pain-beurre au comptoir, une douche là-dessus et je file.
A 7h30 je suis dans un lotissement facile, il y a la salle des fêtes juste au bout de la rue, je profite du parking pour descendre la réno de ce client et la prochaine, j'ai de la place aux portes. Un coup de fourches, un chèque et je me taille. C'est le client suivant qui m'inquiète un peu. Je saute dans le 82 pour me retrouver à St Projet, je pensais passer par Caylus mais le GPS me fait tirer tout droit, j'hésitais, allez ! Jusqu'au bled ça va, mais les rues sont bien étroites, ça passe ric-rac. La maison est au bord d'une placette, garé. La mamy est bien sympa, elle m'offre le café, ça me fait sécher un peu, il drache bien ce matin. Cette fois je prends la direction du 47, là je ne suis pas le GPS, il voulait me faire couper au travers, vu les routes c'est trop risqué, je vais tourner à Caussade. A vu de nez ça rallonge d'une douzaine de km, faut pas tenter le diable. C'est après Cahors que ça se complique, la grande route est fermée, il y a une déviation, puis une déviation sur la déviation. C'est un calvaire cette route.
Je mange un bout et à 13h je suis à Thézac. Dans le bled j'ai le choix, deux routes vont à mon adresse, je prends à droite... Très bonne idée, le chemin est vachement étroit je dois aller me garer au premier carrefour, il y a un semblant de place à droite, coup de bol. Cette fois il tombe des seaux d'eau, je glisse les papiers entre les colis, c'est infernal. La cliente a un appentis, elle vire sa bagnole, je pose la palette au fond, les tôles dehors, elles ne craignent rien. De retour au camion je suis bon pour changer de futal.
C'est la journée des déviations, je m'en paye deux sur 30 bornes, qui deviennent 40 au moins. J'arrive quand même à Puymirol, la maison est au sommet d'une colline, le chemin est étroit, je ne peux pas m'arrêter là au milieu, je monte. Devant la maison c'est un peu plus large. Je livre chez des retraités néerlandais, ils ont tenu un camping pas loin pendant 30 ans. Ils ont retapé une vieille maison, c'est juste sublime. Pour repartir, je bloque l'essieu et je recule en une seule fois, pas le choix sans élan je ne pourrai jamais remonter pour me reprendre. Je recule jusqu'à la route principale pour ne pas dire grande route.
Dernière livraison du jour à Lafrançaise sur les hauteurs, la pluie a enfin cessé, il y a même un demi-rayon de soleil, purée ça fait du bien.
A 19h30 je suis à Bressols, il était temps d'arriver, les places se font rares.