| Carnet de bord de Novembre 2025 | Partager sur Facebook |
Café douche, je démarre à 7h. Je m'attendais à pire au feu à Soissons, bof ça roule. J'arrive trop tôt au centre technique municipal de Crépy. Il n'y a pas bien de place sur la rue, la grille s'ouvre pour laisser sortir une balayeuse, j'entre dans la place. Il me faut attendre 8h, il y a plusieurs services dans ce truc. Moi je livre la com de com. Une femme vient à ma rencontre : « bonjour je suis madame Lamoureux. » Moi aussi, moi aussi. Tous les hommes normalement constitués tombent amoureux de cette femme. Je fais le tour de la cour, un gars pose des chevrons au sol, j'ouvre et je décharge. J'y vais mollo, pas envie de foutre une benne par terre. Quand c'est fini je dois insister auprès du même gars pour laisser les chevrons qui sont dans ma semi. Qu'est ce que tu veux que j'en fasse ? Ils m'offrent le café et je file. J'aurai mis une heure en tout, c'est correct.
On recharge à une quarantaine de km de là, je traverse de grandes plaines, des cimetières militaires, des monuments, ça a tabassé par ici.
Sur les coups de 10h je suis à Rozet St Albin, on me donne un quai de suite mais on me dit que je dois attendre un peu. Ils chargent un frigo anglais. A mon tour on me charge des cuves de fruits. Laurence m'avait annoncé 25 fûts 120x120. Mais ça ne rentre pas, ça fait plus de 15m de plancher !
En fait non les cuves sont rondes, ils les chargent en quinconce, il me reste même un bon mètre de plancher. Je dois sangler toutes les cuves, le cariste sympa passe les sangles, j'ai juste à tendre. Un peu avant midi je me taille.
On complète au sud de Troyes, deux palettes, pile poil. Il y a une sacrée trotte jusque là, et pas de route facile. Je me prends du pain à une Marie Blachère à Château Thierry je crois. Toutes ces zones commerciales sont identiques mais je crois que c'est ça. Je mange un bout en 15 vite fait.
J'ai pour consigne d'appeler le vigneron une heure avant d'arriver, je le fais quand je suis à Troyes. La petite dame me dit de rappeler quand je serai dans le village. Une fois dans le bled, c'est trop tard, je me débrouille pour monter chez eux dans les ruelles, c'est pas bien large mais ça passe tranquille. Je dépends le chariot, on charge deux palettes de Champagne. Papiers, café, j'ai vingt minutes de coupure, je reste en place pour finir.
Je reprends l'autoroute à Bar sur Aube, jusqu'à Langres sud. Petit arrêt à la pharmacie à Longeau, sirop Doliprane flacon d'eau de mer... Je pensais couper à Bomboillon mais c'est une mauvaise idée, même si c'est la pampa saônoise. Avec du Champagne je ne suis pas serein, je vais couper au dépôt, j'ai largement les heures. Je pensais prendre une bagnole pour aller manger mais ma crève ne s'arrange pas, au contraire même. Je fais les pleins, je me gare, une clémentine de Corse un Doliprane et au lit, je grelotte.