| Carnet de bord de Juillet 2016 | Partager sur Facebook |
Café douche et zou. Dans la demi-heure je suis au Grau du Roi, dans l'immense lotissement Port Camargue. C'est un grand truc, pas trop adapté aux semis... Dans les ronds-points tu entends tes pneus se meuler sur les rebords en béton, ça déchire ! Posé à 100m de la maison du client, je m'attendais à pire. On range tout dans le garage. Ici aussi je m'inquiète un peu pour l'escalier, la maison est mitoyenne des deux côtés, je ne dis rien, je laisse le client venir... Il m'explique qu'il va passer par chez les voisins. Oui je ne vois pas d'autre solution.
A 9h je file direction l'Aude. J'abandonne mon petit camion entre Béziers et Narbonne pour ne pas faire de détour, ma copine vient me chercher. On mange à sa maison et à 13h elle me repose au camion. Parfait .
A 14h30 je suis à Céret pas loin du Boulou. Je pose une piscine chez des retraités, sympas. L’Espagne est proche, le scooter du client y est immatriculé. Quand il vérifie la facture pour faire le chèque j'entends qu'il compte en espagnol.
J'envoie un texto à Pablo, on se donne rendez-vous à une station Galp vers Mataro. C'est au nord de Barça au bord de la mer. Il fait une chaleur à crever, j'irais bien piquer une tête. Mais non, mon destin c'est de livrer des piscines et de ne pas en profiter.
Comme prévu je suis à 17h à la station en question, le commercial m'attend. Je monte en bagnole avec lui, on va voir c'est complicado. Je découvre qu'il parle un français tout à fait correct. Il doit être chef de toute façon, les autres commerciaux ont des Fiesta sérigraphiées Waterair Iberica, lui roule en Focus Break. De suite ça impose son homme. On grimpe en ville, quand je dis on grimpe, on grimpe. Ils sont cinglés ici, ils ont goudronné un lacet, ça fait un mur ! Les bagnoles contournent l'obstacle. Bon là c'est mort il n'y a pas de solution, pas d'autre route, c'est cuit. Le client lui avait dit, il n'est pas surpris, on va vider la piscine à l'agence, ils reviendront en petit camion.
A 18h je suis à Santa Perpetua, je vide mon client 4 et le 6 en même temps du coup ! Trop fort. La piscine, des rénovations et le matos pour l'exposition, trop bien.
Je tombe par hasard sur un monteur qui doit être de Colombie si je me souviens bien. On discute un peu. Il me rappelle qu'une fois j'ai emmené son fils livrer une piscine dans les Pyrénées, le gamin garde un bon souvenir du tour en camion. En voyant sa bagnole je comprends qu'il a pris du galon, il n'est plus que monteur, il pose les liners, l'ascenseur social catalan... Blague à part, crever de faim en Amérique latine ou vivoter en Espagne, le choix est vite fait. Avant la crise j'ai souvenir qu'ils arrivaient facilement à mettre de l'argent de côté pour se payer un billet d'avion pour rentrer au pays de temps en temps.
J'appelle un nommé Phil pour des infos, je ne sais plus où est le resto où on a mangé un coup ensemble. Bien sûr il ne daigne pas me répondre, plus le temps de tourner en rond, je me pose à un resto que je connais vers l'entrée du CIM Valles. Par défaut, mais c'est correct. Je dois être honnête il me rappelle plus tard, j'ai une nouvelle adresse, on verra ça la semaine prochaine.