| Carnet de bord de Juillet 2016 | Partager sur Facebook |
Je fais l'ouverture à 6h chez la vosgienne. Premier arrêt à Narbonne pour une baguette. Le client devant moi réclame pour sa monnaie, la vendeuse se serait trompée. Elle s'excuse en levant les bras et en me désignant : « il y a du monde, je regardais ailleurs, je suis désolée ». Eh oui ma chérie, tu es vendeuse en boulangerie, tu as 50 ans, pas de Rolex, un chapeau ridicule sur la tête, et là j'entre dans la boutique. Ta vie est bouleversée. Tu t'imagines dans mes bras, telle la princesse Fiona, on sort de la boulangerie comme on sortirait de la cathédrale de Fortfortlointain, on monte sur mon fier destrier. Ahh il vend du rêve tonton Pierre hein poulette ? Faut juste que j'enlève mon short et mes pompes de sécu !
Le gasoil crie famine, rapide passage à l'AS24 de Croix sud, et zou.
Là faut enquiller si je veux vider cet ap'. J'appelle Pauline, dans le quart d'heure j'ai un autre 06, qui n'a rien à voir d'ailleurs. Le culto' me répond, il me dit que c'est les moissons que ça va être compliqué... Je propose de me vider, c'est ok, on se rappelle.
Coupure de 45 juste avant Vienne, seule anecdote potable je croise Juju42 sur la rocade Est. A 16h30 je suis dans une grosse ferme vers Baume les Dames. Je devais me vider tout seul mais il y a là un jeune gars qui m'attaque. On vide avec le vieux Deutz qui pousse la merde dans la stabulation, une chaîne autour de la fourche à fumier et en avant. Ça va pas bien vite, les sacs un par un, je suis dans la remorque, j'attache la chaîne, il doit descendre à chaque fois pour détacher ... A un tiers de la semi son collègue arrive avec un plus gros tracteur et une fourche à deux dents, de fait ça va deux fois plus vite. Quand on a fini il m'offre une bière, tout bien. On sait en vivre en Franche Comté.
18h30 je décroche à la maison, la semaine est faite quoi !