FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juin 2015 Partager sur Facebook
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  • Lundi 1 Juin 2015
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    Incroyable, ça fait depuis le 30 Mars que ça ne m'est pas arrivé, enfin un lundi où je n'ai qu'à rouler. Voilà deux mois que je ne fais que de la bricole, le premier client à moins de 10h de route, c'est ça ? Je démarre donc peinardement à 7h30, une heure plus tard je suis au dépôt. Je trouve Sevket à la pompe à gasoil. Le pauvre a frotté une bagnole avec le Manitou en porte-à-faux. Il monte voir le chef. Je ne me moque pas, vu les coins où on va ça peut très bien m'arriver demain matin.

    Je fais mon plein et je fais un peu de micro-mécanique de haute précision. La semaine dernière j'ai tordu un anneau d'accrochage du chariot contre ces putains de quais à bascule chez Compo, même en reculant lentement il y a toujours un bout de ferraille qui dépasse et comme on n'a pas de tampons en caoutchouc à cause du chariot... La clé démonte-roue, plus un tube pour faire rallonge, plus un coup de Moffett bien placé, c'est redressé. Entre le gasoil, le boulot d'horloger, et un café avec mon ami ottoman, j'ai mes 45 de coupure. Zou.

    Juste après Moulins la RCEA est en travaux, il y a du monde, par moment ça roule au pas. En face on ne croise plus personne, la route est déviée par Vichy d'après les panneaux...pourquoi pas par Oslo ou Athènes tant qu'on y est ? En plus ce n'est pas pour des gros trucs, ce sont des petits travaux à la con genre faire une bande blanche double au milieu. Cette route devrait être en 2x2 voies depuis longtemps, la honte !

    Dans l'après-midi Sevket m'appelle, il était un peu inquiet quand même, ramener un constat quand on vient d'être embauché ça fait désordre. Au vu des photos qu'il a prises, le boss lui dit que ce n'est rien, une aile sur une voiture...l'incident est clos. Respire, mon pote, respire.

    Vers Limoges je double un ex-FDR, Jack Sélère. La station de Beaune les Mines est fermée pour travaux, on va boire un coup au relais du viaduc un peu plus bas.

    A hauteur de Limoges l'A20 est en travaux ça bouchonne un peu. Entre les ralentissements ici et à Moulins ce matin, j'ai perdu une dizaine de minutes, facilement. Je comptais descendre jusqu'à Bressols en gardant l'autoroute, ça n'ira jamais, je sors à Cahors sud et je finis mes heures à Caussade. 4h29 de conduite continue et 9h53 au total, c'est pas beau ça ?

     

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  • vers Auterive 31
    vers Argelès-Gazost 65
    ça pue...
    ouf, sauvé!
  • Mardi 2 Juin 2015
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    J'aime beaucoup ce resto mais les viennoiseries le matin sur le comptoir, faut reconnaître que c'est la honte, on n'est pas à Beauchemin quoi !

    Je suis un peu inquiet j'attaque la traversée de Toulouse à 7h et demi. Mais ma foi, ça roule super bien...dans mon sens. En face c'est la horde qui va chez Airbus, c'est chaud ! A 8h je suis à Nailloux aux portes du Lauragais. Le lotissement est récent et bien sûr je loupe la rue. Purée il n'y a rien pour faire demi-tour, finalement je trouve un croisement.

    Il y a un mot sur la porte, faut que j'aille sonner chez le voisin. Je range au mieux et je demande au voisin un conseil pour repartir. Au vu de mon camion, il me dit de ne surtout pas continuer. En deux trois manœuvres entre les voitures et les arbres je me sors de là.

    La piscine suivante est à Argelès Gazost, au-dessus de Lourdes, c'est chié loin depuis ici. Pour ne pas remonter à Toulouse je coupe par Auterive pour choper l'A64, j'aime bien cette route c'est vallonné c'est joli. J'appelle le client pour le prévenir que je serai là en début d'après-midi et surtout parce que je ne trouve pas sa rue, ni gps ni gogol. Je ne risquais pas de trouver, le lotissement est tout neuf, la rue même pas faite. Le gars vient à ma rencontre, sympa. J'apporte le kit en premier et je me rends compte que la prairie à côté est fraîchement fauchée, je coupe à travers champs pour les margelles et l'escalier. Je gagne mon temps et je suis moins secoué que sur le chemin en cours de construction.

    De là je traverse Tarbes pour aller à Vic en Bigorre. Ici non plus la rue, ou l'impasse plutôt ne figure nulle part, mais en fait elle commence entre deux piliers en briques, on dirait qu'on entre dans une propriété privée. C'est un couple de retraités, j'accepte un café quand on a fini malgré la chaleur qui plombe.

    J'ai encore une dernière rénovation pour cet après-midi à L'Isle Jourdain dans le Gers. Les gens habitent une ferme au bout d'une impasse de 2km500 ! Je fais quoi ? Il est 17h30, la nuit ne va pas tomber, j'y vais. A 300m je dois quitter l'impasse et tourner entre deux arbres...c'est impossible. J'appelle le client, dans les cinq minutes il débarque avec un pick-up Mitsubishi je crois, j'y connais rien. On pose les colis dans la benne, je lui propose de l'accompagner pour l'aider mais il refuse. Du coup je n'ai même pas descendu le chariot. Il me signe les papiers et avant qu'il se sauve je lui demande comment je fais pour repartir ? Selon lui il y a une autre ferme 500m plus loin, je pourrai envoyer la semi entre deux hangars... Pas trop le choix, je vais voir. Effectivement c'est royal. Tiens à ce sujet vous avez entendu le projet de Ségo sur les vignettes anti-pollution ? Comme si les français allaient appliquer un truc s'il n'y a pas de contraintes. Bref la place est royale, je me retourne, je dois avouer que je suis soulagé.

    Fin de journée chez Martine à Fenouillet, c'est le troquet le plus proche pour demain.

     

     

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  • Toulouse au loin
  • Mercredi 3 Juin 2015
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    Je commence à Pibrac, de l'autre côté de Blagnac-Colomiers donc après Airbus. Je démarre avant 7h pour être tranquille, je me pose un gros quart d'heure sur le parking du Carrouf' Market. Je préfère faire un sudoku que m'énerver à voir les caisseux se niquer une place dans chaque bouchon, ou me niquer une place à moi ce qui m'énerve encore plus. A 8h pétante je sonne chez une bonne dame en robe de chambre, je pense qu'elle a l'âge de la retraite mais elle m'explique qu'elle débauche fort tard le soir. Je lui pose son gros liner au bord de la piscine en échange d'un chèque et je file à Montaigut. C'est juste à côté.

    Dans la cour la voiture est immatriculée en Espagne, deux gars se parlent en espagnol. Le client a un fort accent aussi, il retape une baraque. Dans la conversation je lui demande d'où il est ? Leon. Il me demande comment je connais Leon. Chez Begey on allait chez Antibioticos avec des solvants de Solvay Tavaux. Oui autrefois les français nous étions des routiers, je parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.

    Ensuite je me rapproche de Toulouse, il est 10h et demi, le merdier est passé, ça roule. Je me fais une piscine dans la banlieue nord, facile.

    Pour 13h je suis sur la crête au dessus de la route de Montauban. Je n'aime pas beaucoup venir par là, les chemins sont étroits et les virages serrés. Coup de bol la maison est pile poil à un carrefour. La cliente me dit qu'elle me reconnaît c'est moi qui lui ai livré sa piscine il y a 10 ans, désolé je n'ai aucun souvenir... Ces gens sont super braves, on boit le café à l'ombre sur la terrasse. La chaleur est écrasante je serais bien resté là tout l'après-midi mais j'ai encore un peu de taf.

    Je descends à Castelnau d'Estrétefonds, le chemin sent bon le Cassoulet ...lol. Le chemin est bien étroit, je fais un peu d'huile mais ça va. Le pépé est cool, on range tout dans l'abri de jardin. J'accepte un verre d'eau fraîche avant de partir.

    Ma dernière piscine est derrière Caussade, je ne trouve pas la bonne route, elles se ressemblent toutes. Le gps est à l'ouest. J'appelle le client qui me conseille d'aller au bled suivant pour revenir dans le bon sens. C'était la solution. La maison est un ancien moulin à eau, le coin est paradisiaque. Le client un peu moins. On sent le mec stressé, il me fait déplacer les palettes trois fois. Sa femme me semble plus apaisée. Avec cette chaleur elle porte une robe à trous-trous qui donne une furieuse envie d'y passer les doigts...ouh la, je m'égare, c'est le chaud.

    Quand c'est vide je range mon bazar et j'ai enfin des nouvelles de Laurence. Elle m'a trouvé un lot dans le 19 mais cherche un complément. Vu le boulot par ici je n'y crois guère, mais on n'est que mercredi, rien ne presse. Je me pose donc à Caussade pour la deuxième fois de la semaine, vite à la douche, on va crever.

     

     

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  • Labastide-Murat 46
  • Jeudi 4 Juin 2015
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    Je ne mets pas le réveil, à 7h j'en ai marre je vais déjeuner et me laver. J'écris ces quelques lignes, à 9h et demi la tour de contrôle m'envoie le message avec l'adresse où je charge. Comme je m'en doutais il n'y a rien à charger par ici, on roule. Grosse régalade, je monte par Cahors puis je quitte la nationale pour le causse, Labastide-Murat, Gramat, St Céré , Beaulieu sur Dordogne. Petit à petit le paysage change, la pierre des maisons aussi, c'est le panard cette route.

    A midi je trouve facilement l'usine, elle est seule dans un minuscule patelin. C'est une vieille scierie qui a fait faillite. Je dois charger des machines, un type qui est sur place me dit que les gars ne seront là qu'à 14h. C'est ce qui était prévu, j'ai le temps de manger un bout. A 2h un mec se pointe, celui que j'ai vu ce matin monte sur un Fen et l'autre qui a l'air de connaître les machines passe les élingues. En une bonne heure c'est chargé, sanglé, refermé. J'envoie un message à Laurence pour dire que c'est chargé, réponse : on roule.

    Je remonte par Brive, j'ai besoin de mettre du gasoil. L'AS24 est blindée de camions en attente, l'ordinateur de bord me donne 200km d'autonomie j'ai largement de quoi aller à Limoges. A Limoges la station est au centre routier, ça me fait chier d'aller là-bas, je tente de pousser jusqu'à la Croisière. L'ordinateur de bord ne s'avance même plus à calculer, il ne sait plus quoi me dire...il écrit : >50km. Ici aussi il y a un peu de monde mais je n'ai plus choix, je patiente. Je ne devais quand même pas être bien loin de désamorcer.

    A Montluçon les panneaux indiquent que la RCEA est coupée, je le sais j'ai vu lundi. Ils n'ont pas l'intention de me faire louper un repas à Deux-Chaises quand même ? Ces malades ! Je prends l'ancienne natio.

     

     

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  • Moulins 03
  • Vendredi 5 Juin 2015
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    Réveil 5h30, café douche et zou. Je prends la « route touristique » jusqu'à Moulins , ça roule correctement, ça secoue un peu par endroits mais ça va. Arrivé à Moulins je n'ai perdu qu'un quart d'heure par rapport à la RCEA, c'est toujours moins que d'aller tourner à Tataouïne en suivant la déviation. Je prends à droite avant le pont sur l'Allier pour prendre la N9 sur 6 ou7km pour me retrouver sur la RCEA. Et c'est le drame ! La route est coupée jusqu'à la bifur' de la N7, putain je me suis fait baiser comme un bleu ! Je jette un œil sur mon Atlas, aucune solution, il n'y a pas d'autre pont je dois remonter à Moulins et passer en ville. C'est interdit aux PL mais visiblement je ne suis pas le seul à passer par là... Arrivé au centre routier j'ai 59 min de volant. Purée t'y crois ? Une heure de guidon alors que je n'ai avancé que de 30 bornes sur la 79. Et tout ça pourquoi ? On n'a plus de ronds pour la passer en 4 voies, donc on sécurise. Pour faire une bande blanche double au milieu, la chaussée est trop étroite donc ils font une « piste cyclable » de chaque côté. Je serais curieux de savoir combien va coûter cette plaisanterie, et avec ce pognon combien on aurait fait de km de 4 voies ?

    A 10h je suis à Lons le Saunier. Je trouve un gars qui semble être le chef d'équipe. Il est sympa, rigolard même, il me dit de me mettre au milieu de la cour , d'ouvrir , il arrive. Dans les cinq minutes il se pointe avec son Fen et un mec qui porte des élingues. Il a changé du tout au tout, il râle, limite désagréable. Qu'est ce qu'il lui prend ? C'est quand il a vu mon camion ? Je sais...sa femme s'est barrée avec un chauffeur ATS, c'est pas possible. De la sciure est tombée des machines, je balaie mon plancher, je referme et j'appelle la chefferie. Je monte sur le plateau au-dessus de Lons pour faire une ramasse. J'y suis à 11h30, ils arrêtent à midi le vendredi, inutile de dire que ça ne traîne pas.

    Je trouve un joli parking à l'ombre au calme, je mange un morceau et je me rentre au dépôt. Dans la descente avant Lons un semi a traversé la route et s'est enfilé sur un chemin forestier. Visiblement il a percuté un tracteur de l'équipement ou peut être juste le bras de fauchage, gros coup de bol quoi ! Il y a sur place une ribambelle de pompiers, j'espère qu'il n'y a pas de voiture sous le camion et que c'est juste de la tôle froissée.

    Je passe chez Jeantet mais le lavage est en panne, je descends laver chez Vico. C'est la deuxième fois en deux semaines le boss va peut-être râler, je verrai bien. Le vendredi les places à quai chez nous sont chères, petit coup de bol, je vide de suite en arrivant. Cyril vient me voir, il veut me charger du bardage pour lundi, ça me fait rentrer à la maison. J'ai le temps je ne vais aux piscines que lundi à 13h30. Sauf que le lot n'est pas là, un collègue le ramène. En attendant je donne un coup de main à Micka, il doit transvaser une charpente métallique et surtout mettre des bobines dessous. Avec quelques chevrons on fait un joli truc, bon, va falloir sangler sérieusement quand même... A 17h30 Jean-Paul arrive avec mon voyage, je lui saute dessus. Micka toujours pas descendu du Fen fait la transvase, c'est sportif aujourd'hui dans la cour. En plus ici on est dans un trou sans air, il fait une chaleur à crever.

    A 18h je me casse, une heure plus tard je décroche à la maison. Vite, à la douche ! Bon weekend à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • Le résultat de la tempête
    Vas-y prends ton temps gros!
  • Lundi 8 Juin 2015
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    Après ce merveilleux week-end ensoleillé faut retourner à la mine. Je décolle à 7h pour commencer mes livraisons vers Luxeuil. Le patelin est étroit, je demande à deux personnes différentes, je finis par trouver...non pas un chantier, mais une maison individuelle. Purée c'est quoi ce binz encore ? Je sonne et une dame m'explique que son mari agriculteur monte un hangar, mais dans le bled à côté. Elle l'appelle, il doit aller faucher mais il m'attend. Punaise on ne pourrait pas avoir directement les bonnes infos dans le transport ? Il vient à ma rencontre. Son hangar est dans les champs derrière une colline. Je veux bien vider avec mon chariot même si ce n'est pas prévu, faut pas être con, mais je refuse d'emmener les fardeaux de bardage si loin. Ce sont des longueurs de 9 et 10m, c'est une galère. Il m'explique que les monteurs ont un gros Maniscopic, ils se démerderont. Mon petit yoyo est juste assez puissant, je pose les paquets dans la pâture, il me signe mon récep' et je me sauve.

    Ensuite je vais chez un marchand de matériaux dans Luxeuil. Je trouve facilement mais le magasin est abandonné, ils ont déménagé. Ce n'est pas bien loin juste deux ou trois km mais punaise, on ne pourrait pas avoir directement les bonnes infos dans le transport ?

    Ensuite je fonce chez un marchand de matériaux spinalien. Oh tonton Pierre, explique-nous ce que veut dire spinalien ? Ce sont les habitants d'Epinal, abrutis ! Là l'adresse est correcte et je n'ai qu'un fardeau à poser en un quart d'heure c'est torché. Il est tout juste 10h30 et je suis vide, cool. Je n'appelle pas la Kommandantur, je sais ce que j'ai à faire,je file chez Waterair. J'y suis à midi et demi, j'ai le temps de manger un morceau.

    Pas d'affolement, je suis seul à charger cet ap', je suis le dernier de la semaine. Il paraît que vendredi soir ici ils ont eu des orages terribles, une tornade même. Jean-Pierre me raconte que des feuilles sont entrées par la fenêtre de sa salle de bain et que son barbecue s'est envolé ! A 15h je m'en vais, je tape sur mon gps, mon premier client est à 17,7 km...énorme !

    Même en respectant la vitesse, j'y suis en un gros quart d'heure. Le client que je n'avais pas vu sur le coup est en train de tondre l'herbe d'un verger à côté. Je pose la rénovation dans le garage, deux signatures, un chèque et zou...

    Je roule encore 20 bornes dans le Sundgau, effectivement les dégâts de la tempête sont visibles, des arbres arrachés par ici des coulées de boue par là. Je livre une énorme piscine, local technique prémium, pompe à chaleur, douche solaire, la totale. Les gamins du quartier sont rentrés de l'école, c'est l'attraction, un peu comme quand le cirque vient au village. Comment ça mon nez n'est pas assez rouge pour faire l'Auguste? J'y travaille... Tiens d'ailleurs aux infos on nous parle d'un assouplissement de la loi Evin. Sur la une ce soir au resto ces crétins font l'amalgame entre le vin et l'alcool. Le vin ce n'est pas de l'alcool, c'est une culture ! Bande de cons !

    Au Pont d'Aspach je me jette un Pinot blanc derrière la cravate. Faut pas se laisser abattre.

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  • En panne dans le rond-point !
    Au calme
    Ne vous a..êtez pas ce village est une me.de
  • Mardi 9 Juin 2015
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    Je commence sur la route de St Louis. A la maison je tombe sur une dame âgée sourde comme un pot. J'arrive à lui faire comprendre ce que je fais là. Je pose la palette de rénovation et la palette de margelles, quand je veux lui faire signer les papiers elle m'explique qu'elle n'est pas la proprio, qu'elle habite à l'étage... C'est quoi ce bordel ? Selon elle la proprio dort encore. Et je fais quoi moi?J'insiste sur la sonnette. Au bout d'un moment une jeune femme, pas vilaine d'ailleurs, se décide à descendre et à me signer les papiers. La rue se termine en un genre de V, en deux manœuvres et en prenant sur l'herbe qui est sèche à cette saison, j'arrive à me retourner. Ouf je me voyais mal reculer le cul sur la grande route sans visibilité.

    La piscine suivante est le long de la frontière suisse. Le client parle très peu français et italien avec un gars qui se trouve là, les voitures sont immatriculées à Bâle, bizarre. Je pose le kit et quand je reviens avec l'escalier j'ai une vision d'horreur... Vous avez vu ce film où des agents israéliens traquent un criminel nazi ? Le salopard réussit à s'échapper , les israéliens montent un gros mensonge. Le médecin nazi est là devant moi, et il parle allemand ! C'est saisissant ! Est ce qu'il va me poignarder comme il l'a fait avec l'héroïne avec des ciseaux dans un couloir de l'hôpital ? De loin je lui dis bonjour, et il me répond en français, ouf sauvé ! Je prends mon chèque en surveillant le voisin criminel de guerre d'un œil et je file.

    Pour 13h je suis au-dessus de Sélestat dans la montagne. Le village semble très escarpé sur l'atlas Michelin, le commercial me donne un stationnement à 500m, je suis assez peu rassuré. Je monte en repérant bien les coins où je peux faire demi-tour et effectivement à 500m de la destination je trouve un petit carrefour avec un calvaire, je peux me retourner sans casser le petit Jésus dans son inconfortable position habituelle. Contrairement à lui j'ai du boulot, on ne peut pas tous se permettre de glander torse nu au bord de la route, je finis le chemin en chariot. Je croise la cliente, elle m'explique qu'elle amène ses gamins à l'école et revient de suite. Je fais mon contrôle en attendant, quand elle revient on signe les papiers, tout bien.

    Ensuite je dois monter du côté de Thionville, le gps me dit de passer par Stras' et l'autoroute. Ça va le bocal ? Je monte par le col d'Urbeis puis St Dié des Vosges, c'est joli et en plus c'est gratuit. St Dié Lunéville Nancy Metz, la route normale, et je me retrouve entre Thionville et la frontière allemande vers Saarlouis. A la sortie du bled il y a deux ou trois maisons en construction, je vais voir à pied, je ne vois qu'un gars qui traîne là. J'attrape mon téléphone et il répond ! Crois-tu qu'au lieu de me laisser chercher il serait venu me voir ? La maison est encore en construction, on range tout dans le garage. Encore un chèque et zou.

    Je redescends à Hauconcourt, la dernière fois que j'ai mangé ici c'était avec Wesden, il roulait encore en Merco bleu, c'est vous dire si ça date !

     

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  • vive la RP
    vive la RP bis
  • Mercredi 10 Juin 2015
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    Purée j'y crois pas ! Le resto n'ouvre qu'à 10h! Je vais donc aux 4 Bornes, eux ouvrent à 6h. Quand je pue un peu moins, je peux commencer la journée. Pour 8h je suis à Aumetz, comme son nom ne l'indique pas c'est assez loin de Metz. Je me gare sur le parking d'une école, je débâche et j'attends sagement 8h pour sonner à la maison. Je pose tout le commerce dans la cour pendant que la cliente emmène son grand à la maternelle à côté. Quand elle revient elle me signe les papiers, on se dit au revoir, c'est l'heure du biberon de son petit. Je fais mon contrôle tranquille, je pose l'enveloppe sur le rebord de la fenêtre et je m'éclipse discrètement.

    La suite est en région parisienne, ou disons le grand Paris. Je prends l'A4 à Etain jusqu'à Ste Ménéhould (les meusiens prononcent Sainte Menou...) . Puis Valmy et son célèbre moulin, symbole de la victoire de Kellermann sur les prussiens en 1792. La république était sauvé mais moi pas, je continue par Suippes, Reims, Soissons pour me retrouver à Ermenonville avec presque pas d'autoroute. J'ai presque une heure d'avance sur mon programme, j'appelle mon client. Il est au taf, comme toujours je me présente au nom des piscines Waterair et pas des transports Machin les gens ne connaissent pas, je lui explique que je peux me débrouiller seul, il faut juste quelqu'un pour me signer mes papiers. Il me rappelle dans les cinq minutes : « C'est bon, je vous envoie ma belle-fille. Dites-moi vous n'êtes pas des transports ATS ?

    -??? gnin ??? Comment vous le savez, c'est impossible... ?

    -Je suis le directeur de la filiale Jeantet Paris. (en rigolant) Vous êtes pro, vous me proposez de ranger les colis, vous n'êtes donc pas un parisien, vous êtes chauffeur Waterair, donc de chez ATS... » Putain je suis sur le cul, incroyable hasard, le monde est petit.

    La suite est plus au sud. A cette heure la francilienne est bien tranquille...dans mon sens. En face un camion est juste en panne sur la BAU, gros merdier derrière. Ils sont fous ces parisiens, à quoi bon freiner pour regarder un véhicule en panne ?

    Je vide en plein bled à côté de Brie Comte Robert, énorme coup de cul, quand j'arrive une bagnole se barre, j'ai trois ou quatre places pour moi je suis à 50m de la maison. Je suis à nouveau vachement en avance mais le client est là. Il sort sa Harley et un scooter pour que je puisse accéder au jardin. La circulation est infernale dans ce bled, je passe plus de temps à laisser passer les bagnoles que de vider. Quand on a fini de vider le gars m'offre un café et je file.

    Demain j'ai une bonne journée je voudrais m'avancer, j'appelle mon client à Grigny mais il ne répond pas. Je me pose à la station en haut de la cuvette avant Evry et je poireaute un peu...beaucoup...passionnément... je tombe toujours sur la messagerie. A 19h je tente ma chance, je vais jusqu'à la maison du client, personne. A 19h30 j'essaie un ultime coup de fil, il répond. Pas de bol il est en déplacement, ne rentre que tardivement. Quoi qu'il en soit c'était prévu demain 8h, c'est comme ça, je n'ai rien à dire.

    Un coup Bilou 49 m'avait parlé d'un resto dans les parages, je le textote. Son resto est à 4km, banco ! Il est presque 20h les places sont chères. Je me pose sur un trottoir devant un lavage 24/24. Tous les mimil' du coin viennent laver leurs chiottes tunées avec la musique, pardon pas la musique le son, à fond. Je n'aime déjà pas beaucoup les bagnoles mais là j'ai un goût de meurtre dans la bouche... Vers 22h les blaireaux rentrent au garage, je peux me coucher.

     

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  • un Merco chez Cordier ?
    Quand tu veux tu sonnes !
  • Jeudi 11 Juin 2015
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    Les pains au chocolat me semblent industriels mais ils sont bien bons. Avec un grand crème et une douche je suis paré. Je refais les 4km dans l'autre sens, à 8h pétantes je suis chez le gars. C'est un type de mon âge, comment le décrire ? Assez désagréable, pas d'un abord facile. Chez lui il n'y a aucune présence féminine, j'en conclus que sa femme s'est barrée... Comment ça j'en sais rien ?

    L'accès à l'A6 est bien compliqué, c'est tout planté, je paume un bon quart d'heure. Je descends en direction du sud, en face de Viry jusque plus loin que l'aire de Villabé c'est tout bouché, l'horreur.

    A 10h je suis à Lorris dans le 45 pour livrer ma dernière rénovation de la semaine. Dans le carton des accessoires il n'y a qu'un seul rouleau de scotch armé, pour une grosse piscine comme ça, ça va faire juste. La cliente râle un peu, j'ai du rab au camion, je lui dis que je vais en chercher. On signe les papiers et là elle me dit que j'ai l'accent alsacien ! « Ah ben voilà, je vous suis agréable, je vous donne du scotch et vous vous me traitez d'alsacien. Si vous continuez le scotch je ne vous le donne pas ! » Petit moment de silence, je blague, je blague.

    Quand j'ai fini je vais me chercher un bout de pain dans le bled, c'est jour de marché j'y vais à pied. Il n'y a que des vieux dans le village, les commerces sont adaptés, magasin de chaussures de vieux, prêt à porter de mamy et même une boutique pet shop avec des paniers et des manteaux ridicules pour le Youki à sa mémère. Impressionnant !

    Laurence m'a envoyé mon retour hier, St Martin d'Abbat, c'est à 15 bornes. Je me présente à 11h pour rendez-vous 14h... La cour est blindée de camions. Je vais m'inscrire chez le gardien, il me dit que le rendez-vous ce n'est pas 14h mais entre 14 et 15. Nuance ! J'ai bien fait de me prendre du pain, j'ai le temps de faire un repas de communion, un peu de ménage et quand je mets les pieds sur le volant le pager sonne. Il est 14h05, quai 5, cool. Je me retrouve à quai à côté d'un gars de chez Trans Acier du 68. C'est celui qui a le Vico peinturluré, désolé j'ai oublié de prendre une photo mais vous le trouverez facilement sur FB. On a le temps de papoter, c'est long que ça n'en peut plus. Je vois bien mes palettes qui descendent sur les rouleaux mais elles ont le plus grand mal à sauter dans ma semi. Le mec en charge une, part, revient, va faire autre chose...pfouuu, faut rester zen. Comme j'ai roulé du parking au quai, je mets un peu de marteau pour faire joli et de la coupure mais surtout pas 45 minutes... Juste avant 16h je décolle enfin. Je fonce vent du cul dans la plaine. Entre Langres et Vesoul dans mes virages chéris je suis seul, même avec 28t dans la caravane c'est un régal, et je dis merde à l'abruti qui a limité le secteur à 70. Comme je le craignais je n'arrive pas à Vesoul en 4h30, je coupe mes 30 restantes juste avant Port sur Saône. Il y a quelques années je ne me serais même pas posé la question mais les temps ont changé ma bonne dame. Avec l'âge je suis devenu raisonnable, non contraint plutôt. A 21h je me pose chez ma cops.

     

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  • Belle...
    ...et Sébastien
  • Vendredi 12 Juin 2015
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    A 6h je décolle et je monte à Devecey, oui en sortant de Vesoul ça grimpe sec pour aller à Besac'. En une bonne demi-heure je suis au dépôt, mon lot n'est à vider qu'à 13h un collègue ira pour moi, le brave homme. Je me vide, je fais les pleins, je prends un peu de retard parce que le boss arrivé à 7h30 a envie de causer... Je me laisse offrir un café et je file chez Waterair.

    J'y suis à 10h pile poil. Sébastien le nouveau waterairien termine. Pas mal. C'est bien chargé, il va à Damazan donc il a plein de cadres en plus, non c'est bien. Il s'y est bien mis, rien à dire. On va voir si la machine à café fonctionne toujours et il me laisse la place. J'ai un petit chargement pépère peinard, tout bien pour un petit bonhomme comme moi. Je tamponne 2 récép' et 5 CMR....putain que ça fait du bien !

    A 13h je décroche à la maison. Bon week-end. Le ciel vous tienne en joie.

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  • Régis ex-waterairiren et sa dépanneuse à Baume les Dames
    Fait trop beau à Besac'
  • Lundi 15 Juin 2015
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    Le matin c'est bien pénible entre le rond-point de Cayenne vers chez ATS et l'entrée de Besançon, la solution en venant de chez moi c'est de prendre l'autoroute à Baume les Dames et de sortir à Besac'. Donc je décolle à 7h et je passe Besançon les doigts dans le nez. Premier arrêt à Joudes pour me prendre un bout de pain pour midi. Autrefois ici c'était un relais routier, tenu à une époque par un ancien chauffeur Buffa. Les temps changent ma pauvre dame. Avant Lons le Saunier je tombe sur un énorme cortège de caravanes tirées par des fourgonnettes, rangez vos poules ! Blague à part c'est chiant, chaque rond-point est bloqué, ce n'est pas que je finirais par perdre patience mais presque. Dans Lons ils finissent par prendre Oyonnax ou le Haut Jura j'en sais rien, merci. Bon vent ! Juste après Villemotier dans le « nouveau » rond-point (il a moins de 10 ans) ils grattent l'enrobé et il y a une circulation alternée, re- bordel ! Le feu est super bien réglé ...dans mon sens au moins 500m de bouchon, dans l'autre 3 bagnoles qui se battent en duel. Je paume à nouveau un peu de temps, tant et si bien que je me pose à l'aire de Communay à midi avec 4h32 de conduite continue. Je suis un dangereux délinquant.

    Ce week-end ma fiancée avait le rhume, je pense que je l'ai approchée de trop près.... Vers 15h je n'en peux plus, je baille, j'ai la tête dans le seau, je mouche. Je prends un Doliprane, et je m'écroule dans la couchette avec la minuterie réglée sur 15 min. A peine la tête sur l'oreiller je m'endors. Quand le téléphone sonne je suis fin bien.

    A 16h je suis à Mauguio au sud de Montpellier. Le commercial du coin est présent, je livre la piscine de son cousin ou sa cousine peu importe. Ça se voit qu'il est en famille, il est habillé en crassou pour monter la piscine. Ceci dit c'est bien, voilà un commercial qui sait de quoi il parle ! Le terrain est minuscule, comme la piscine d'ailleurs, je pose les éléments au mieux. Je me laisse offrir un verre d'eau et je file. J'évite de repasser vers Vendargues, il y a un beau bordel avec les travaux de l'autoroute, je reprends à Montpellier sud. Et je finis mes heures à Poussan au 7 sur Sète, j'ai 8h52 de volant et une coupure de 11h. Trop bien. Il y a suffisamment de vent pour que les moustiques restent à la maison, je pourrai dormir sans me faire bouffer, trop bien je vous dis.

     

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  • la concurrence. Dégage !
    la Catalogne côté français
    piscine transvasée
  • Mardi 16 Juin 2015
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    Je mets en route sur les coups de 6h et demi. Hier j'ai appelé mon client du Boulou, je me suis annoncé pour 8h30, faut que je sois à l'heure. Comme il me l'a conseillé je me gare sur le parking de la nouvelle mairie du patelin. Je l'appelle et je prépare mon fourbi le temps qu'il arrive. C'est une vieille piscine qui n' a pas d'escalier comme c'était la mode à l'époque, il profite du changement de liner pour tout casser. Quand il descend de bagnole il voit : 25870 Devecey sur mon tracteur. « Ah mais je connais Devecey, c'est là que je me suis marié ! » « -Ah ben voilà, si les catalans viennent marier les jolies filles de Franche Comté, il nous reste quoi à nous ? » Vu son âge je n'ose pas lui demander ce qu'est devenu sa femme comtoise, j'ai peur de m'aventurer sur un terrain instable... Je le suis en chariot jusqu'à sa maison, on range tout dans le garage et je file avec mon chèque dans la poche.

    Petit arrêt à la Jonquera, mes femmes veulent des clopes et les bricoles habituelles. Je reprends l'autoroute et je sors à Gérone sud, à 11h je me gare à Riudarenes. A peine le temps de débâcher je vois arriver le commercial avec une Ford, ça y est on a coupé le cordon avec la France on n'achète plus de Peugeot ? Je pose tout devant la maison, ça va vite. Du coup je vais peut-être pouvoir vider à l'agence avant midi, enfin midi, le midi espagnol c'est à dire 13h30. Je fonce. Sauf que j'ai oublié un petit détail, avant le péage de la Roca ça clignote 4h15 de conduite. Pas grave, y a pas le feu.

    A 15h Tina m'ouvre le portail, je vide des rénovations et un kit pour Madrid, le client est absent pour plusieurs semaines. Pourquoi ne pas la stocker au dépôt d'Enrique à Madrid ? Le boulot a tellement baissé qu'Enrique n'a plus de dépôt, il travaille toujours pour Waterair mais depuis chez lui. Tina est bien contente de me voir, et moi donc ! Elle m'explique que le boulot revient doucement, ils ont embauché 2 commerciaux, un qui fait le nord de Barça et un qui fait le sud vers Tarragone. On est en Juin et ils ont déjà vendu plus de piscines que pour toute l'année dernière. Ca me plaît cette histoire, bizarrement je préfère livrer des piscines ici qu'en région parisienne par exemple. Je me m'éternise pas, je dois en vider encore une au-dessus de Berga. Je monte au pied de la montagne par Terrassa Manresa, le client est à plus de 100 bornes de Barcelone. Le patelin est interdit aux véhicules de plus de 5m de long ! Je me gare au terrain de tennis, je retrouve Luis le commercial qui est plus qu'inquiet. Tranquilisate. On transvase sur une remorque plateau, je mets l'escalier debout contre les tôles comme on le fait sur la côte d'azur quand on livre en petit camion. Cool Luis cool.

    Puisque que j'ai vider la prochaine à l'agence je me retrouve avec une seule piscine pour descendre à Madrid. Les panneaux lumineux de l'A2 à Lérida annonce un accident, la route est coupée. Le temps de sortir ma carte Michelin je vois les warnings des camions devant moi. Je pense qu'il y a au moins 5 km de bouchon... Coup de bol je suis à hauteur d'une sortie, j'y vais. Sauf que je ne suis pas le seul à avoir l'idée. Les boulevards sont blindés de camions. Je dois reconnaître que la police municipale est assez réactive, je vois les motards remonter les files et se disperser à chaque carrefour, ça s'améliore. Faut dire que ça fait déjà une demi-heure que je suis dans le bordel ! Je comptais rouler ce soir jusque dans le désert des Monegros, mais avec trois quarts d'heure dans le cul c'est mort. Le gros resto à Fraga fera l'affaire.

     

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  • le désert des Monegros au petit matin
    c'est la crise...
  • Mercredi 17 Juin 2015
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    Réveil 6h15, un café con leche et un napolitano con chocolate, en route. Pas de douche, ici c'est crade j'en trouverai une plus loin. A cette heure ça roule tranquille, fort même. A hauteur de Saragosse mon téléphone sonne, je n'ai pas les oreillettes, je vois que c'est Micka, je décroche. La conversation ne dure que quelques secondes, il m'explique que ma semi passe à l'atelier la semaine prochaine. Ok. Un Nissan Qashqai me double, bon. Oh les vitres sont fumées ! Oh la lunette arrière s'illumine ! Oh c'est écrit : « guardia civil trafico », oh un girophare bleu ! Oh je suis dans la merde !

    On va à la première sortie, je sors mon permis et ma carte bleue. Voilà un billet de 100 fort mal utilisé ! Le flic pinaille avec son petit boîtier, ça a l'air de ne pas marcher. Je lui dis : pas grave, si ça ne marche pas, je m'en vais et c'est tout. Ça ne les a fait rire ni l'un ni l'autre, ils se prennent au sérieux ces petits gars. Alors que s'il y en a un qui doit être grincheux c'est moi. J'ai joué j'ai perdu, voilà, rien de grave.

    A Torremocha je fais le plein à l'AS24 et je me pose pour 3 heures. Ici la douche est relativement propre, et gratuite en plus, et ils vendent du pain. Je coupe 3 heures parce que je n'ai qu'une 11 cette semaine et que je ne sais pas où je recharge. Si la remontée est brutale, je serai tranquille avec ça. Hier soir j'ai envoyé un texto à Jesus, je me suis annoncé entre 15 et 16, tout bien.

    Finalement ça passe vite 3 heures, douche, repas, ménage, carnet de bord...

    A 15h le contournement de Madrid se fait les doigts dans le nez. Je livre dans un quartier tout neuf, le gps est charrette, et Google c'est à peine mieux. La rue est coincée dans une bifurcation d'autoroutes, je passe un coup au-dessus, dessous, je tourne, reviens, je finis par trouver. Je tombe pile-poil sur Jesus qui me fait faire le tour pour que je sois dans le bon sens. Les autres waterairiens roulent en Fiesta, lui en Focus. Je lui fais remarquer qu'il a une caisse de chef et là il me montre son exploit : à l'instant en se garant il vient de taper le trottoir : le pneu et la jante neufs out ! Je le laisse changer sa roue pendant que je vide, ensuite on papote un peu. Mon espagnol est moyen mais ça suffit pour parler de boulot ou de faire des vannes aux flics...

    Je remballe mon bazar et j'envoie un message à Laurence. Elle ne répond pas je l'appelle. Elle ne sait pas quoi faire, elle avait bien un truc ici mais vu le prix et en plus ce n'est à vider à Colmar que mardi, nous on n'a pas de semi d'avance. Bref, patati et patata, je remonte, Pontarlier nous a filé un Cases de Pène, comme d'hab'.

    Je calcule et recalcule, ça va être hyper fin cette histoire. La contournement de Madrid est un peu plus chargé qu'à l'aller mais ça va encore. J'ai coupé 15 en vidant, oui je sais c'est mal, je recoupe 30 au km 200. Je suis quand même frappé par le peu de camions de l'Est que je voie sur cette route, c'est la nationale qui relie les deux plus grandes villes du pays et franchement j'ai vu en tout et pour tout un Waberer's , un ou deux polonais et c'est tout ! Elles sont où les hordes qu'on voit sur l'A9 en France ? Les files de lithuaniens et de roumains ? Ils restent sur la côte Est, Barcelone Valencia ? Et qu'on ne me dise pas qu'ils sont dans les camions espagnols, ceux que je croisent sont conduits par des pépères en chemisette à carreaux et lunettes de soleil, tous des José Luis Ramon ou Miguel. Je me perds en conjectures, hypothèses et théories fumeuses tant et si bien que le temps passe vite, les patelins défilent Medinaceli Calatayud La Almunia de Doña Godina (j'adore ce nom) et je me retrouve à Saragosse comme qui rigole. Ouais mais qui rigole moins au vu de mon amplitude qui fond comme tachy numérique au soleil. La traversée de Saragosse c'est une 2x50 voies ça ne bouchonne jamais heureusement, je me pose au grand troquet d'Alfajarin avec 15h05 d'amplitude le temps de me garer. Merde ! Il est 21h45 j'ai trouvé de la place c'est déjà pas mal. A la soupe.

     

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  • ça doit un moment qu'il ne s'est pas arrêté!
  • Jeudi 18 Juin 2015
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    Autant les sanitaires du resto sont dég' autant ceux de la station sont propres, c'est le contraire de la logique mais bon. Je m'enfile un café et un napolitano puis une douche à 2€50 à la station et je file après mes 9h02 de coupure. Après Lérida je laisse la N2 pour la Phil26autovia c'est à dire la C25, autrefois c'était une route ordinaire à 2 voies hyper pénible maintenant c'est de la 4 voies tout du long et ça t'amène tranquillou à Gérone sud en évitant Barcelone. Je m'arrête niafer un croissant et un café après Vic en 45 min, à cette station le menu est à 8€ c'est con c'est pas encore l'heure de la soupe. A 13h15 je suis au chargement à Cases de Pène.

    Le temps de descendre mon chariot un quai se libère, je m'y mets. Une heure plus tard je me taille. C'est pas beau ?

    Tout à mon enthousiasme d'être en Espagne j'ai oublié de me plaindre, je suis toujours malade. Je pensais que ça passerait tout seul, j'aurais pu me trouver una farmacia mais bon, je remonte par la nationale jusqu'à Narbonne où je trouve de quoi me purger le pif.

    45' du côté de Tavel et je finis mes heures au Disque Bleu à Loriol, je visais Valence...bon ça va je suis dans les clous, j'ai 9h52 de volant c'est bien pour un petit gars comme moi.

     

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  • Avec Cuicui
    Alec, congg
  • Vendredi 19 Juin 2015
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    Vu que j'ai fini mes heures de bonne heure, bé faut redémarrer de bonne heure, réveil 4h. La remontée sportive continue, pas le choix je dois vider impérativement ce matin. Un petit coup de gasoil sur la rocade de Lyon en passant, chargé et en roulant comme ça le Merco aime bien le mazout... Je me pose à Villemotier 46 min pour déjeuner et me doucher.

    Au dessus de Lons le Saunier je tombe dans un rond-point sur Cuicui et son magnifique Scania. Il me voit, fait un tour du rond-point et on se gare 5 minutes pour tchatcher un peu.

    A 11h moins le quart je suis à Pontarlier, on me vide de suite. Punaise depuis mercredi 16h30 que j'ai quitté Madrid et Jesus je n'ai fait que rouler, pause légale, rouler, pause légale... Ma foi, je suis vide pour midi, mission accomplie. J'appelle la tour de contrôle pour savoir s'il y a une bricole à ramasser mais tout est cadré. Je rentre.

    Quand j'arrive chez Jeantet en tout début d'après-midi pour laver je vois un sudiste se garer. Je le laisse faire sa manœuvre tranquillement, ces gars du Sud ils n'ont pas un permis comme nous, je me méfie... Je lave pendant qu'il charge un petit lot et on va boire un café. Lui il s'en fout il habite à côté...mais moi, je ne suis pas d'ici, je file.

    De retour au dépôt je fais mon plein je pose mon chariot et je vais déposer ma semi chez Volvo. Pourquoi chez Volvo alors que c'est RVI qui a la concession Fruehauf ? Bah j'en sais rien et Micka non plus, le chef étant en vacances je n'ai pas de réponse à ma question. Donc je vais décrocher à St Vit ils vont me changer les portes sous garantie. Les miennes gondolent mais sur celle de Gérald c'est pire il remet des rivets sans arrêt.

    Retour au dépôt en solo. Micka m'a chargé une semi chez Waterair ce matin, c'est la vieille verte de Bruno Ladret qui nous sert, comme à lui à l'époque d'ailleurs, de mulet. Trop content, je vais me faire une semaine en Manitou ! Le rêve !

    A 18h30 je décroche dans mon bled, bon week' à tous. Le ciel vous tienne en joie.

     

     

     

     

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  • Montmédy
    c'est quoi cette douane?
    il fait trop beau
  • Lundi 22 Juin 2015
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    Il y a deux semaines quand j'ai reçu le programme ça me semblait bien, j'ai validé tel quel. Jeudi dernier quand j'étais en Espagne Ludivine m'a appelé : « ça ne va pas ton programme, tu t'es trompé, c'est férié en Belgique le mardi 23. » Merde, bon déjà c'est pas moi c'est le logiciel Waterair qui pédale dans la semoule. Pas grave, j'ai tout repris. Une bonne heure plus tard Ludivine m'a rappelé : « tu vas rire (ou pas) ce n'est pas la Belgique qui est fériée, c'est le Lux. » J'ai donc re-repris le programme... Tout ça pour dire que j'ai une tournée à la con cette semaine, je quitte la maison à 8h. Vu la pauvre journée que j'ai, c'est largement bien assez tôt.

    A 11h je suis à l'entrée de Metz. J'appelle le client comme indiqué dans les consignes. Il s'excuse de ne pas être présent, c'est sa femme qui me réceptionnera...mais pas avant midi. J'ai bien fait de ne pas m'affoler ce matin. Charmante, elle m'appelle pour s'excuser, elle est infirmière et sa tournée n'est pas finie, pas avant midi et demi. A l'heure dite elle rapplique, j'ai eu largement le temps de débâcher et refermer. Je pose la rénovation dans le garage, je prends mon chèque et je me taille.

    A 14h30 je suis à Verdun, pas dans une tranchée sous les obus et le gaz moutarde, mais chez un chauffeur routier qui tourne chez Maximo. C'est de la grande distrib' mais par correspondance, genre Agrigel je crois. Le gars est bien sympa, on parle boulot bien sûr, il m'explique qu'il roule en semi et ravitaille les dépôts. Quand on a fini il m'offre un café, cool. Il est 16h et j'ai déjà presque fini la journée. Je n'ai plus qu'à rouler pour me replacer pour demain vers Namur. Je monte par Montmédy, je passe la frontière je ne sais où à une petite douane paumée, il tombe des cordes c'est lugubre. Fin de journée non loin de l'autoroute Bruxelles/Luxembourg au relais St Christophe, bonne adresse.

     

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  • Namur
  • Mardi 23 Juin 2015
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    La douche est à 2€50 mais c'est nickel propre grand parfait. Il pleut toujours, il fait moche. On dit qu'il faut faire tourner le Webasto de temps en temps même en été, eh ben c'est fait ! Il a tourné toute la nuit je pense. Je commence à Eghezée au nord de Namur, le gps m'emmène devant la maison. La cliente a dû emmener ses nains à l'école, elle rentre quand j'arrive. Elle parle comme Coluche quand il imitait les belges, elle me demande : « Vous êtes français ? Vous avez bien l'accent. » lol. La pluie a enfin cessé mais je lui range les colis qui craignent dans le garage.

    La suivante est de l'autre côté de Namur. Je suis déjà passé des dizaines de fois en citerne sur l'autoroute mais jamais dans Namur. La ville est superbe, on roule sur les quais de la Meuse, c'est chôli beau. Je trouve la maison facilement, la route est très passante. Pas de bol avec cette connerie de jour férié la prod' était faite, la piscine est sous celle du Luxembourg, ce n'est pas l'endroit rêvé pour refaire le chargement mais tant pis. C'est une grosse piscine toutes options, je dois traverser la route je ne sais combien de fois, pas cool.

    En début d'après-midi je suis à l'agence Waterair de Charleroi, je pose des rénovations comme à Barcelone. Le soleil en moins. Ici il n'y a pas de parc expo mais une piscine, dans le show-room comme ils disent, avec un liner spécial fait de tous les liners possibles, ça donne une idée. La secrétaire est bien sympa et fort jolie ce qui ne gâte rien. Elle m'explique qu'elle a un problème avec mon client suivant, il n'a pas payé. Et comme dans n'importe quel pays, pas d'argent pas de piscine. Elle rappelle une nouvelle fois et ça s'arrange elle reçoit une confirmation de virement, je peux y aller.

    Je monte dans la banlieue sud de Bruxelles. Le patelin est hyper friqué. Des maisons de maîtres espacées de petits bois, que de la berline allemande, là c'est un autre monde. Je tombe sur une dame qui parle flamand mais une autre arrive, la cliente à ce que je comprends et elle, parle français. Elle me donne une copie du virement bancaire, je vide.

    Je suis vide pour la Belgique et je me rends compte qu'aucun ne m'a offert le moindre café, en France j'en aurais bu quatre. C'est l'habitude ici ? En Espagne aussi les gens proposent au moins un coup à boire... On n'a pas le même sens de l'hospitalité chez les latins faut croire.

    Je termine la journée au parking payant de Valenciennes, ça me fait chier de payer pour la nuit mais j'ai beau tourner dans le secteur je ne trouve pas de place et je vide demain matin ici, pas le choix.

     

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  • La Moselle au Lux
    La Moselle
  • Mercredi 24 Juin 2015
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    En passant devant le tarif du parking je me rends compte que le prix passe de 24 à 29€ au delà de 12h de présence. Bien que l'argent ne sorte pas de ma poche ça me semble exorbitant, ça m'énerve ce système, on paye pour rouler, on paye pour s'arrêter... Je me dépêche de déjeuner, de me doucher et je sors de ce bordel. Je me claque en vrac dans la zone en attendant 8h.

    Mon client n'est qu'à 5km dans Valenciennes mais en pleine ville. Je fais deux fois le tour du quartier sans trouver de solution, il y a des bagnoles garées dans chaque coin de rue. J'hésite j'y vais, j'y vais pas ? Ma rue débouche sur les rails du tramway, ça va être fin pour sortir...Et merde ! Je trouve une place sur une avenue, je finis les 400m en chariot. La maison du pépère est mitoyenne des deux côtés, ils ont dû s'amuser pour passer les éléments à l'époque. Je pose la palette de rénovation dans un minuscule garage, je prends mon chèque et je file. De retour au camion je ne vois pas de flic, personne qui râle pour le stationnement, je me casse.

    Dans un rond-point avant l'autoroute il y a devant moi une bagnole suivie d'un Capelle en plateau. Ça circule, la fille en voiture pinaille puis se décide, le Capelle regarde sur sa gauche et démarre aussi. Quand il retourne la tête devant lui (ça je l'imagine) merde, la fille en voiture est toujours là , elle pinaille...et boum. Le coup classique, tu crois que la bagnole est partie mais elle est toujours là... ça fait juste une touchette, mais ça fait un constat ! Je ne me moque surtout pas parce que c'est typiquement le truc qui peut m'arriver demain et je ne voudrais pas que vous vous foutiez de ma gueule ! Quand ils se décident à bouger pour faire leur constat plus loin, j'enquille direction le Lux.

    Entre Mons et Charleroi il y a une zone de travaux les panneaux annoncent « file possible ». Ah ben c'est plus que possible, c'est certain même. On perd une grosse demi-heure dans ce boxon.

    Je mange un petit bout en 45 min du côté d'Arlon et à 14h30 je suis à Stadtbredimus, joli patelin au bord de la Moselle. Je dois reconnaître que comme pour Namur, du Luxembourg je ne connais que l'autoroute, c'est même interdit de sortir en transit. C'est joli, les villages sont entretenus, c'est vallonné on se croirait en Suisse. Le client tout comme le pelliste parle français avec un fort accent mosellan ou allemand. Je vide donc ma dernière piscine de la semaine. Je préviens Laurence, elle m'envoie mon retour.

    Je rentre en France par la route qui longe la Moselle, Remich, Schengen un petit bout en Allemagne parce que la route est meilleure. Le coin est superbe, les bateaux de croisière se baladent sur les lacets de la Moselle, les coteaux pentus sont couverts de vigne, avec le soleil le coin est bien agréable. Côté français je bifurque direction Bouzonville Creutzwald, tout de suite c'est moins glam'. Je finis la journée à Carling entre la centrale à charbon et le complexe pétrochimique, ça fait rêver...

     

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  • Jeudi 25 Juin 2015
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    Ici les prix sont exorbitants, le menu les consos, la douche est à 2€80. C'est la proximité de l'Allemagne ? Sûrement parce que ce n'est pas pour le cadre...

    A7h45 je me présente à Creutzwald avec trois quarts d'heure d'avance, on me donne un quai de suite. Je démonte les cadres de piscines. J'aurais eu le temps hier mais dans cette remorque il n'y a pas de barre, ce que j'ignorais puisque je l'ai prise chargée. Une fille attaque juste après, en une bonne heure j'ai 33 palettes au sol. Direction le grand sud, oui d'ici le Doubs c'est cocotiers et plages de sable blanc. Je bois un café au gros troquet à Pont à Mousson, ça a changé de tôlier une fois de plus, ça me semble pas mal, faut voir. Je traîne la patte, mon lot n'est à vider que demain matin 9h30 à St Vit. Vers 11h j'appelle Cyril, soit je vais vider demain matin, je récupère ma semi et je monte à Seppois, soit je décroche celle-ci je charge la mienne en bobines pour Pont de Roide ou un truc dans le genre... Réponse, il a déjà des remorques à faire vider, il préfère que je vide moi-même. Que demande le peuple ? Je mange un morceau vers Epinal, je me fais une petite sieste à l'ombre les pieds sur le volant et je me rentre à Vesoul.

    A la radio on nous dit que les taxis font grève. De quoi ils râlent contre le dumping de Huber ? Soit disant ils ne paieraient pas de cotisations ? J'y crois pas ! C'est comme nous dans le TRM si des camionnettes des pays de l'Est venaient nous niquer le boulot, avec la bénédiction de l'Europe ultralibérale, non non c'est impossible, j'y crois pas...

    A Vesoul, au pied de la bosse sur la 19 j'accélère pour grimper, pas fort hein ! Il y a un radar discriminent au sommet, je passe devant à 50 tout fier de moi et un flic me déboîte devant avec le gyrophare, une autre mobylette derrière... Ils me garent derrière le garage Merco... Je ne comprends pas... « Bonjour monsieur, vous avez été contrôlé à 71 au lieu de 50 en bas de la côte, donc c'est soit une amende soit vous acceptez de faire les ateliers de la sécurité routière. » Ai-je bien le choix ? Donc me vlà à freiner sur un ordinateur, devoir écouter le sermon du curé sur la vitesse. Le seul truc pas mal c'est la voiture tonneau, c'est impressionnant. J'ai juste échappé à l'atelier de fauteuil roulant de l'APF. J'ai touché deux mots au gars au sujet de mon gamin, moi la vie d'un handicapé en fauteuil je vois en gros ce que c'est, merci !

    A la fin une journaliste me demande si elle peut me prendre en photo pour son article, fais toi plaisir ma grande ! Le flic me redonne mon permis après que j'aie soufflé dans le ballon et je lui dis cash que leur piège est bien foutu, on s'élance au pied de la côte, ils peuvent s'y mettre tous les jours ils feront fortune. «  On le sait bien, mais on le fait rarement. » M'ouais.

    Fin de mission 3 km plus loin, encore une journée où je ne me suis pas grillé de neurones pour compter mes heures.

     

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  • the best chariot in the world
    Mes belles portes
    il dort où le gars ?
  • Vendredi 26 Juin 2015
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    Gonflé par ma motivation à 7h je suis à St Vit à la réception SV2. J'explique mon cas, je voudrais vider tôt pour recharger aux piscines. Le gars pianote sur son ordi : « ok, mais c'est pour SV1 et ils ne commencent qu'à 8h, à tout à l'heure ». Putain t'y crois ? Je vois que Sylvain le waterairien de la côte d'azur est à quai, on tchatche un peu, on boit un café et il file. Il recharge à Seppois à 10h30, c'est juste bien.

    A 8h je reviens à la charge, on me donne un quai de suite, yesss. Je descends à SV1, je me vide les 33 palettes. Je tiens à remercier Daniel Prévost, il a fait mettre des tires-pal électriques tout neufs, c'est un bonheur. Comment ça ce n'est pas lui le patron de Système U ? Le contrôle est assez long, il y a plein de réf' différentes, ça me laisse le temps de remonter les cadres, m'enlever du quai embarquer le chariot et boire le café. Quand je reviens au camion j'ai un appel en absence. Cyril me demande si j'ai le temps de faire un tour de ville en bobines ? Ben non, je te l'ai proposé hier j'avais le temps, là maintenant c'est trop tard.

    Je monte au dépôt, je décroche raccroche, j'admire mes nouvelles portes... Je fais les pleins, prépare mon bazar et récupère, avec le plus grand regret du monde mon Moffett. Le mec de chez DK m'a mis un pneu neuf à l'arrière, c'est déjà ça...

    Pour 13h je suis à l'usine, ma place est prise. Un gars charge pour le Portugal, le camion est portugais et le gars parle français sans aucun accent. Putain je ne peux pas y aller moi au Portugal ? C'est pas complet mais avec deux trois piscines supplémentaires à poser en descendant, ça le ferait...On peut toujours rêver... Je fais mon contrôle en attendant, quand il a fini, je prends sa place. Chargement classique, mais bien plein quand même.

    A 16h, oui pour l'heure du goûter, je décroche à la maison. Bon week' ensoleillé à tous, à vos barbecues... Le ciel vous tienne en joie.

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  • Le camping car de Barbie
    entre Morteau et Pontarlier
    St Claude ?
  • Lundi 29 Juin 2015
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    Dans les temps anciens quand on chargeait le vendredi et qu'on avait du 90 par exemple on le vidait en passant. Désormais c'est interdit on doit respecter la semaine de livraison prévue. Donc ce matin, en bon petit soldat obéissant je reviens sur mes pas. Moi ça va je n'habite pas bien loin. 

    Je démarredonc de la maison à 7h et des boulettes. Je dépose une rénovation dans la lointaine banlieue de Belfort à Chèvremont. C'est compliqué il y a des interdictions partout. Coup de bol le Titi m'appelle , il connait bien le coin, chez Buffa il chargeait des ponts roulants en grande longueur. La baraque de mon client est juste en face de l'usine, si lui il sortait en convoi exceptionnel je dois pouvoir passer avec mon taxi ordinaire. La rue est en cul de sac, les gars qui sortent en "double extensible" avec une pièce de 20 ou 25m doivent bien se chier dessus quand même. Les gars sont braves, je me gare à l'usine. 

    De là je vais à Beaucourt, c'est tout droit. Sauf qu'il y a une déviation, c'est moins droit tout à coup. Icicle le client m'explique que c'est son abri qui est tombé dans la piscine. Il y a eu un coup de vent dans l'hiver et l'abri était mal vérouillé. L'assurance a payé, il est soulagé. 

    Ma piscine suivante est est vers Annemasse, je monte par le Haut Doubs et le Jura. Je sais que le Titi à cette heure doit être à Mandeure, je me fais payer le café en passant devant la papeterie. Après Morez la N5 est fermée jusqu'à 15h30. Pas grave je suis le fléchage par St Claude. Après la capitale de la pipe, il y a une déviation dans la déviation...tant est si bien que je reviens sur la nationale vers le col de la Faucille à presque 16h. Putain j'aurais fait une sieste à l'ombre en attendant 15h30 je serais allé aussi vite!

    J'arrive enfin à Collonges sur les hauteurs du lac. La maison est entourée d'une haie, je passe tout sauf l'escalier par un portillon. A la fin le client me dit: "vous, vous êtes un vrai français". Je ne vois pas où il veut en venir ... "ici les gens ont une mentalité de merde, vous, vous avez trouvé une solution pour me livrer". 

    Je ne raconte pas ça pour me la péter, juste que c'est rare que les gens critiquent les gens de leur coin.

    Fin de mission à Annecy au relais de Paris, je vais me désaltérer...

  • Photos
  • depuis Allevard
    dans le lyonnais
  • Mardi 30 Juin 2015
  •  

    Il y a un gonz à la douche, nan mais t'y crois ? Je ne suis pas le seul à me doucher le matin sur cette terre ? Pour sortir du parking c'est une galère de bon matin. Ils vont où tout ces gens en bagnole ? Je pensais y passer trois plombes, mais ça roule à peu près. Je commence par une rénovation au dessus d'Aix les Bains. 

    Ca grimpe sec en lacets c'est typiquement le genre de routes où en semi on se fait du souci. Je trouve le lieu-dit, 2 ou 300m plus haut je vois un carrefour je vais faire demi-tour. Ca c'est fait. La livraison c'est un détail. Le client me conseille pour repartir de suivre une route à flanc de colline, sauf que je me retrouve dans Chambéry avec une interdiction aux 7t5. tant pis je ne vais pas reculer 20 bornes. 

    La livraison suivante est à Allevard dans le 38. Le bout de la rue du lotissement est en travaux, je vois arriver un mec du chantier d'un pas décidé. Ca  est il va me faire chier sur le thème: c'est fermé gnon gnin gnin... "C'est chez moi que vous venez, ma maison est au fond de la rue." Fastoche. Je dépose une palette de margelles et j'en reprends une. C'était pas les bonnes chépakoi, toujours est-il que je vais me les trimballer toute la semaine. 

    En début d'après midi je suis à Pont de Chéruy dans un lotissement tout neuf. Je me gare sur le parking d'un collège. La cliente vient à ma rencontre et me propose de me rapprocher un peu. "Ah non! Regardez, je vais débacher le côté à l'ombre de ma remorque, si je me mets comme vous me dites je serai en plein cagnard." Bien sympa elle m'offre un coup de flotte et un café quand j'ai fini. De là je vais à Rillieux la Pape. Rien de compliqué. La cliente a un bébé, une fille qui doit avoir dans les deux mois. La pauvre a bien du mal avec cette chaleur, elle chioune. Nous on se fait une raison, on picole, mais les mimis...

    Ma dernière piscine de la journée est de l'autre côté de Lyon. Je suis presque tenté de faire le tour par le périph' et le pont Pasteur mais je suis déjà loin dans Rillieux, je coupe au travers pour me retrouver à Vaise. Le bled où je vais s'appelle Pollionnay, c'est à 20 bornes, le gps me donne 50 minutes! Il déconne ? Non c'est bien ça et quand j'en parle à la cliente elle me confirme. Pour repartir je descends par Brignais les routes sont à peine meilleures. 

    fin de journée au relais de Donzère, repas léger et bonne douche. Refaites à neuf, d'ailleurs.