| Carnet de bord de Novembre 2016 | Partager sur Facebook |
A 8h je vais déjeuner et me laver. J'occupe la matinée avec un peu de ménage, un peu de net et remercier les gens qui m'ont souhaité mon anniv'. Merci à tous c'est choupinou.
A midi retour à Casablanca ou Essaouira au choix, ils sont gentils comme tout ces gens, autant les faire travailler eux. Je demande au patron où est le tram le plus proche, au fond de la zone c'est le terminus. Au lieu de larver tout l'après-midi au camion, je vais faire un peu de tourisme. Au distributeur de billets je tombe sur un gars avec qui j'ai soupé hier soir, il a eu la même idée. Du coup on fait les touristes ensemble, quelques photos, un canon en terrasse, il fait grand beau. Tel le routier moyen je ne connais des villes que les rocades, les zones indus' et les lotissements pour moi. Pour Bordeaux, je rattrape le coup. Belle ville. En marchant vers la basilique jenesaisquoi un type en bagnole m'accoste et me sort une tirade sur Juppé : c'est un voleur, faut le mettre en tôle, patati et patata... Mais d'où tu sors toi ? Vas-y, passe ton chemin, je m'en tape de ton discours. Incroyable !
Retour au camion à 18h, je suis claqué. On va souper avec mon collègue de balade et nos voisins de parking au centre routier. Coucouche panier pas trop tard, des jours fériés bloqués comme ça, j'en redemande.
Formule mug-tartines, douche et zou. Décollage beaucoup trop tôt pour éviter les bouchons sur la rocade. A 7h40 j'attaque du côté de Branne, oui le bled avec le pont en fer, je l'ai déjà dit. Je prépare mon bazar, j'entasse les palettes sur le trottoir, à 8h pétantes je sonne. Surprise, le gars est français. Vu les prénoms et le nom j'ai cru que c'était un couple d'anglais. Faut dire que les trentenaires ont tous des prénoms du genre Jennifer, Kevin, Christopher, Kimberley, ça me trompe. Moi faut que les gens s'appellent Lucette, Raymond, Ginette, Fernand c'est plus facile à reconnaître. On dégonde le portail de Marcel et je lui dépose sa piscine sur la pelouse. Un café, un chèque, je file.
Le brouillard ne se lève pas, on est dans la purée c'est bien pénible. Jusqu'à Sauveterre une procession suit une 306 grise, ça freine à chaque virage, faut dire qu'on fait parfois des pointes à 60, des vrais petits fifous de la route. Ensuite je me retrouve tout seul, j'arrive à tenir un 80 tranquille sans être un dangereux criminel.
Le bled avant Langon je bifurque à droite sur une petite route dans les vignes. Pas trop rassuré, en passant je repère un endroit où au pire je pourrai me retourner, c'est fin. Je dépose une rénovation chez une femme d'un certain âge. Élégante malgré sa robe de chambre, on sent bien que ce n'est pas n'importe qui, on n'est pas chez les « si y en a des qui veulent ... ». Je ne vois pas bien pourquoi on lui livre une rénovation, elle n'en fera rien avant le printemps, je range tout dans le cellier comme elle dit. Ça fait plus classe que garage, remise ou pièce à bordel. Je lui demande pour repartir, elle me dit que la route fait une boucle et que ça retombe sur la grand route. Cool.
Je range mes papiers, une BM X4 s'arrête à ma hauteur. La X4 c'est la X5 du pauvre, bon à 50 000 boules le morceau ça le fait quand même. Une brave dame me demande où je vais. Explication. Elle me déconseille fortement d'aller plus loin, son mari a un petit camion et il fait le tour, c'est impossible d'aller plus loin selon elle. Eh bé ! Je la remercie mille fois, elle aurait très bien pu passer son chemin sans me calculer. Du coup je recule jusqu'au carrefour que j'ai repéré en venant, ça le fait.
Je me fais encore une piscine avant midi à Landiras, de l'autre côté de Langon quoi. RAS.
Pause casse dalle là le long, à 13h30 je suis à l'entrée de Bordeaux. La cliente me demande d'attendre un peu, son mari arrive. Je commence à déballer en attendant. Quand il arrive il prend des photos de ma bâche. Il travaille là dedans et ne pensait pas qu'on puisse imprimer sur de la bâche renforcée. Nous vlà à discuter les avantages et inconvénients des bâches antivol ou non. Un chèque, un café et je file. Tiens le brouillard s'est enfin dissipé, enfin un rayon de soleil.
Il est 15h la traversée de Bordeaux est tranquille. A Carbon Blanc nous revoilà dans le brouillard, horrible ! Je trouve la maison facilement. C'est une jolie cinquantenaire toute pimpante qui m'ouvre sa porte. Pantalon moulant, bottines à talons, y a du lourd. Il y a quelques années ça a dû jouer de la mandoline sous son balcon toutes les nuits. J'imagine la vague de suicides des prétendants éconduits... Oui bon, sauf que sa maison est mitoyenne d'un côté et qu'elle n'a qu'un tout petit portail pour accéder au jardin. Bon bé vas-y mon Pierrot, pète toi l'escalier tout seul par-dessus le grillage. Dépotage des tôles et des colis dans le garage, je lui pose la palette de margelles devant le portillon, ils se débrouilleront faut pas déconner non plus.
Il est 17h, j'attaque la rocade dans l'autre sens. Pas trop la bonne heure, ça roule quand même à peu près c'est encore les vacances. J'appelle mon premier client de demain matin, il n'est pas trop chaud pour que je vienne ce soir. Merde tant pis. Je négocie quand même une arrivée chez lui à 7h30 demain matin, c'est toujours ça de gagné.
Fin de journée à Liposthey, ici c'est le contraire du Pont d'Aspach, je préfère manger au resto du fond.
Café, pain aux raisins, douche, en route. A 7h20 je suis entre Parentis en Born (to be alive aurait dit Patrick Hernandez) et Biscarrosse. Le client est déjà dans son jardin, on attaque par un café. Sympa.
La piscine suivante est à Pau, 160km. Je l'ai mise avant midi, faut pas trop que je traîne. En venant de bonne heure chez le premier j'ai un peu d'avance...vavavoum...
Je coupe au travers pour rejoindre Mont de Marsan, puis St Sever et Arzacq, j'évite ainsi l'autoroute scandaleuse. Oui c'est une obsession, je sais... A 11h je suis chez mon client palois. Il n'a qu'un kit sans escalier ça va vite mais je traîne un peu faut que je coupe 45. En repartant je rappelle Patrick à Damazan, je n'avais prévu de recharger que demain vendredi mais j'avais déjà ma petite idée. Mon gamin rentre vendredi vers 20h à la maison, pas le choix faut que je sois rentré aussi. Si ça marche bien je dois pouvoir être à l'usine vers 16h, il m'attend...
J'attrape un bout de pain à la volée, je me fais ma dernière piscine de la semaine entre Aire sur l'Adour et Nogaro. Le client m'explique qu'il était routier et qu'il a repris une exploitation de gavage de canards gras. Je lui pose quelques questions sur cette histoire de vide sanitaire des exploitations, il me dit que bien sûr c'est une fumisterie. Cet homme est passionnant mais faut que je trace.
Villeneuve de Marsan, Lubbon, Houeillès, Damazan, j'y suis à 15h58. Normalement ici ils arrêtent à 15h mais on est entre nous, pas de chichi. Après je n'abuse pas non plus, je ne viens pas à 20h, et il avait du boulot... A 4h et demi je me casse avec 13m de plancher. Trop fort.
Je me fais une remontée plus que tranquille, la fleur au fusil, je ne vide que lundi matin. Fin de journée à Mavaleix, c'est pile poil à mi-chemin entre Périgueux et Limoges. D'ici je rentre les doigts dans le nez.
Comme tous les matins, café-douche et zou ! Pause pain à Firbeix avant Limoges, bien commode pour se garer en semi les trottoirs sont larges. Ici c'est comme à Lure les trottoirs sont larges c'était pour laisser de la place aux tas de fumier devant la porte...
Je me fais un peu de soucis sur la rcea, ça sonne 4h15 de volant dans les travaux, c'est long, les parkings inexistants, je me pose sur l'aire de jenesaisquoi avec 4h27, pile poil. A propos d'aire de repos, un peu plus loin l'ancienne Agip fermée depuis un moment et en cours de démolition. Ce serait pas mal qu'ils fassent un parking correct, on peut toujours rêver.
Entre Chalon et Dôle vers Navilly je croise Rockrégis, oui celui qui manque tant à FDR. Puis à Tavaux c'est Alec le toulousain qui rentre chez lui, on tchatche un peu au téléphone.
Un peu avant 4h je suis au dépôt, bricoles habituelles du vendredi, je change mes extincteurs et je récupère des Curly et du cidre. Merci les litiges et les palettes non commandées de la grande distrib'.
18h je décroche à la maison, ça fait tard non ? Je ferai mieux jeudi prochain, c'est promis. Bon weekend à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.
Le mois dernier j'ai fait un chèque - eupe, mais il n'y avait pas de toubib pour interpréter les résultats, c'est ballot. J'ai donc rdv ce matin à 7h30 à Belfort. Sauf que je charge à 9h30 à Seppois et je dois vider le Damazan avant, ça n'ira jamais. Je ne sais pas ce qui m'a pris, un trait de génie, une fulgurance, un éclair d'intelligence, j'ai trouvé la solution. Je démarre à 7h moins le quart, ma copine me suit en bagnole, je laisse le camion sur le parking juste avant le rond point de l'autoroute, je saute dans la voiture, à 7h30 on est chez le médecin. Ça m'évite de revenir à Granges. Trop fort.
Coup de bol il me prend à 7h30 pile poil. Je passe sur les remarques désagréables concernant mon poids, mon alimentation... Il s'en prend à mon intégrité annale sous prétexte de vérifier ma prostate.Hormis cette humiliation, je suis en parfaite santé. Ma meuf me repose au camion, à 9h pile je suis aux piscines. Jean-Pierre m'attendait, je lui paye un café et on va vider. Entre deux portes je tombe sur Jacques le ponte de chez Waterair qui nous chapeaute. Je lui touche deux mots au sujet de l'escalier que j'ai bousillé l'autre jour, l'affaire est toujours en souffrance, ça me semble injuste que ce soit facturer à ATS. Il est au courant, il s'en occupe. Vaut mieux s'adresser au bon dieu...
Donc, on vide, Gérald me laisse la place sous le auvent, on charge. Il fait un froid de canard là -dessous. On va boire le café quand on a fini, on est gelés.
J'ai le temps de remplir mes récep', de manger un bout, à 13h je suis à Morvillars, le bled à côté de chez Buffa. Ou Perrenot plutôt. Le gars travaille chez Peugeot Sochaux comme tout le monde ici, il a une 3008 immatriculée EG..., une 308 en EF..., une 206 à l'état neuf, une 504 sous une housse dans le garage, le vrai peugiste.
En remplissant mes papiers ce matin un nom m'a sauté aux yeux, c'est l'ancien équipier d'ambulance de mon ex femme. Je l'appelle, elle me confirme que c'est bien lui. Le monde est petit. Elle l'appelle, il me ressonne ensuite. On organise le chantier, il a une ambu qui finit à 14h30, il sera chez lui à 15h tip top. Je l'attends à l'entrée de Plancher les Mines. Ici c'est le Pays Sous-Vosgien, il neige. Affole-toi Bruno, je voudrais me casser avant que ça dégénère... A 3h il arrive, on fait le tour du bled en voiture pour voir où je peux me garer. J'arrive à me poser à 100m de sa maison. Heureusement parce qu'il se met à tomber du grésil, on dirait des billes de PVC, tout est blanc en quelques minutes. Il m'offre un café, on discute un peu. J'aime bien ce gars, avant d'être ambulancier il a roulé chez Barcos. Le camion lui manque mais pas le boulot...
La merde blanche commence à fondre, je file. J'ai remis le compteur à zéro, roule ! La suite est au sud de Montargis à 8h demain. D'ici je dois aller à Courtenay en 4h30, on y arrivait depuis Bourogne quand on roulait fort. Dans la bosse à Vesoul, le flash claque quand je double une bagnole, on sera deux sur la photo, ça devrait passer. Je rattrape un convoi à Port sur Saône, ça ne roule plus. J'aurais mieux fait de lever le pied à Vesoul, pas grave. Le convoi s'arrête après le pays, ouf. 9 kilos jusqu'à l'autoroute, puis à fond à fond partout, j'arrive au centre routier de Courtenay avec 4h32 de volant, c'est raisonnable.
J'ai pour consigne d'appeler une demi-heure avant d'arriver. Je tombe sur une dame, on se donne rendez-vous sur la N7. J'y suis quelques minutes avant elle. Je la suis sur une petite route dans la forêt, elle s'arrête devant une maison, puis la suivante, puis une autre... Elle ne sait pas où elle habite ? La quatrième propriété a l'air d'être la bonne, on se gare. Elle m'explique que c'est la maison d'amis à elle, elle n'y est venu que deux fois, je comprends mieux son hésitation. Elle n'a pas les clés de la baraque, je trouve quand même un coin pour mettre les colis les plus fragiles à l'abri, j'aurai fait ce que j'ai pu.
Autoroute Montargis Nemours, je vide dans le bled à côté du grand péage de Fleury. Le client est à son compte dans les espaces verts, le temps que je déballe il arrive. Avec son arpèt' on dépote les tôles et les colis, à trois ça va assez vite. Un chèque et je file.
A 13h je suis au bord de la Francilienne vers Brie Comte Robert, lotissement ultra-chic. Le client est visiblement bien friqué, caddy et clubs de golf dans le garage...et il est super accessible, vachement sympa. Le monteur devait être là, je commence à vider en attendant. Pas de nouvelles du monteur, on boit un café, la conversation va bon train, on parle même de politique, je reste sur ma réserve bien sûr, mais bien sympa ce gars. Tans pis pour le monteur je ne peux plus attendre.
Ma dernière livraison est dans la banlieue de Meaux, oui chez notre ami Copé. Je connais mal le coin, il y a une rocade maintenant je ne sais pas s'il y a une sortie, tant pis je traverse le pays meldois. Bon, Copé c'est pas qu'un doigt qu'on a envie de lui foutre dans la gueule, c'est toute la main. Lotissement fastoche, livraison fastoche.
Hier Laurence m'a demandé si je pouvais recharger ce soir à Longueuil, j'ai dit oui bien sûr. Je ne pouvais pas prévoir l'histoire du monteur absent. J'ai rendez-vous à 18h chez FM, fonce tonton Pierre.
A 17h55 je me gare chez Fabienne et Martine logistics. Ouf ! C'est blindé de camions, la gardienne me donne un bip. Ça commence mal... Oui mais non, le zinzin sonne dans le quart d'heure, quai 15. Le temps d'ouvrir mes portes un Bulgare prend la place, je prends le 16 épicétou. Sur le quai un Fabrice se pointe, oui tous les caristes s'appellent Fabrice c'est plus simple, il me demande pour où je charge, je lui explique ne pas être au bon quai, il renonce à faire déplacer le Bulgare. Trop compliqué. A 19h15 je me casse.
Je roule jusqu'après Soissons, le relais de Ciry Salsogne. J'aurais pu pousser un peu plus loin mais j'ai rendez-vous demain à 9h à ITM, c'est mort de toute façon.
Quand les 9h sont écoulées je décolle tel le pouilleux de base. Je comptais m'arrêter à Perthes mais le parking est blindé, du camion au large, je passe mon chemin. Un mal pour un bien finalement puisqu'à Chaumont je me gare à côté du camion de Cuicui, enfin, à côté non, j'ai honte je laisse un peu de place. Il est au bar, je vous rassure il a le plus beau camion du monde mais il n'a pas pris la grosse tête. On passe un bon moment devant nos cafés pain-beurre. Encore une tournée de cafés et je vais à la douche. Je me suis lavé le fion tellement vite qu'il n'est pas parti quand je sors, on immortalise la croisure avec une photo. Putain quand même son Fache il vaut des points...
A 11h20 je me présente chez Inter Rochefort sur Nenon, pour un rdv 9h nickel, tout va bien... Je me suis pris une baguette à la boul' dans le rond-point juste devant, j'ai de quoi voir venir. Bien sûr je laisse mon 06 au gardien et je poireaute. Ça tombe bien je n'ai pas écrit hier soir on avait les programmes Wat à faire. J'ai largement le temps d'écrire mon carnet et « la comédie humaine », le talent en moins.
A 13h30 Pauline m'appelle, elle s'inquiète. Elle va appeler, je lui conseille de prendre sa voix de velours. Parfois ça marche, d'autres fois même la petite voix ne fonctionne pas. Elle me ressonne dans la minute, bingo, ils vont me prendre d'ici une demi-heure. C'est une grosse demi-heure mais on m'appelle enfin, quai 69. J'ai 2h44 de coupure, je n'ose pas traîner un quart d'heure pour les 3 heures, ça ferait foutage de gueule. On vide les 60 palettes de chips, Curly et tous ces trucs pour américains. Ah non, pas américains ! C'est la honte ! Le triomphe de l'aveuglement, de mon aveuglement. J'avais bien vu que le crétin avait tout écraser sur son passage mais je pensais que quand le débat politique allait tourner technique Hillary allait le hacher menu. Après tu apprends qu'elle a donné des conférences financées par des banques... Après tout c'est la démocratie, les amerloques vont se plaindre quand on élira MLP ?
Quand c'est vide Pauline me fait rentrer à Devecey. J'y suis à 4h, je fais le plein et je me charge une grosse palette de fenêtres à déposer demain matin.
17h30 je décroche à la maison, c'est bon pour le moral.
Je décolle à 7h et demi, je coupe par les petites routes pour me retrouver à l'Isle sur le Doubs. Je connais le client pour livrer la palette de fenêtres, c'est à la sortie de Rang. J'y vais direct. Sauf que merde, c'est pas là ! C'est écrit Flageoulot sur la façade. Merde ! Ici on est sur la 83 au bord du Doubs, il y a que dalle pour faire demi-tour. Me vlà parti en direction de Clerval, plus loin ça s'élargit, je fais demi-tour sur une bande blanche, au calme. Je retraverse Rang, je ne vois aucune ZI. Putain ! Plus haut au niveau du carrefour de la route qui va à l'A36 je vois le panneau. Purée en fait c'est la zone au bord de l'autoroute, là où il y a l'usine de sangles et harnais. Un coup de fourches et c'est vide.
A 10h je suis chez Waterair. Fabrice a déjà sorti mon bazar, je vais chercher ma liste au bureau et on charge. Dans la semaine Martine m'a demandé si je pouvais rajouter un escalier Roman à poser en passant dans le 26. Boh, ça améliore la recette j'ai dit oui. On se creuse un peu ça fait quand même 3m de plancher en plus d'un côté. Tout rentre. A 11h30 j'avance pour laisser la place à Gérald. Je fais mes papiers, Fabrice prépare pour Gérald, ça fait gagner du temps, tout le monde est content.
A 13h je décroche au bled, bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.
Décollage de la maison à 8h, tranquillou. Pas de précipitation, je vide deux clients cet ap' ensuite il fera nuit... Il y a des années Olivier Buffa m'avait dit : « mais vous avez des phares sur les chariots. » Tsssss. Et comment on fait dans les chemins ? Ça vaut le coup de casser les camions ? De toute façon c'est clos, Waterair déconseille formellement les livraisons de nuit sauf urgence.
Je descends par Baume les Dames et la route du haut pour éviter Besançon. Je suis au rond-point en haut de la côte de Beure en 1h20 de volant. Sachant que je mets 1h à 1h05 pour aller au dépôt depuis chez moi, j'ai gagné mon temps. J'enquille Lons, Bourg, j'ai 4h de volant tout pile à l'entrée de Lyon. Il est midi, inutile de tenter le diable je fais ma coupure à Mionnay.
Je passe l'air de Communay avec 4h30 tout pile, j'aurais pu venir là. D'ailleurs c'est surprenant, quand je prends par Besançon puis l'A39 je mets 4h20 pour venir là. Avec le nouveau contournement de Lons l'écart est faible.
Je continue dans le gratuit en sortant à Chanas, à Tain je saute de l'autre côté du Rhône. A 15h pile poil je suis à Guilherand Granges. La rue du client me semblait large sur Street View, fatal error. Je me fais bien chier pour ressortir de ce faux pas, je reste sur la rue Gagarine. Il a eu du bol ce Gagarine, il était en compétition avec un autre pilote pour être le premier homme dans l'espace mais l'autre avait des origines moins modestes. Gagarine collait mieux avec l'idéal d'égalité soviétique. Donc, je pose mon MIG 1848 mp4 à cheval sur le trottoir. Avec le petit module lunaire j'apporte les palettes une à une. Non je n'ai pas de casque autonome, ici c'est l'Ardèche mais l'atmosphère est respirable, le client parle un français correct. Boh on se croirait presque en France quoi !
Je ressaute de l'autre côté de la flotte, je vais déposer un escalier Roman à Montoison, c'est avant Crest. Le jour descend déjà, je me mets prêt à repartir, la procédure hiver. Les clients ont changé d'avis, ils ne veulent plus un escalier granité mais un blanc. C'est Sébastien qui a récupéré l'autre, c'est tout bon pour moi je n'ai pas à me faire chier avec ça.
Demain je monte au-dessus d'Aubenas, j'appelle le monteur qui fait l'assistance, on verrouille l'affaire. Je n'ai plus qu'à descendre à la Tête Noire, le gérant a changé, on va aller voir ça.
Ce n'est pas une adresse de rêve mais on y mange pas mal, c'est bien sans plus et la douche est gratuite, y compris le matin. A 7h30 je suis au resto de Villeneuve de Berg, on boit le café avec Yves le monteur. La dernière fois qu'on s'est vu j'étais encore chez Buffa, ça date. Il ne se souvient plus vraiment où est le chantier, je le suis on verra bien. Le tunnel d'Aubenas est fermé, on fait tout un détour. A un rond-point il se goure, nous vlà dans le centre de Vals les Bains. Rien de grave finalement, on ressort sans trop de problèmes. Ensuite on grimpe une route de chèvres, normal par ici. On trouve un mauvais parking à un carrefour, j'arrive à manœuvrer, ouf ! Le camion est garé proprement, je suis sauvé. Je transvase la piscine sur son petit camion, en enlevant la ridelle arrière on arrive à poser l'escalier. Roulez petits bolides ! La maison n'est pas très loin, 4 ou 5 km, on a bien fait de laisser le camion où il est. La route serpente à flanc de colline, des petits ponts, c'est pittoresque. A certains endroits je me dis que ça ne passera jamais, qu'on va gratter la benne contre la roche. Pfouuu ! On livre dans un gîte, on pose tout sous un abri. C'est Yves qui va poser la piscine, la conversation avec la cliente s'éternise un peu , ils discutent de la terrasse, des abords, elle nous offre un café, ça meule par ici.
Retour au camion, la livraison suivante se fait directement chez Yves. Son client est belge, il ne veut pas laisser la piscine dehors sans surveillance. Donc je suis le pisciniste et son Vico par Aubenas, Ruoms, Vallon Pont d'Arc, c'est magnifique, je me régale. A midi moins le quart nous sommes à St Remèze, je me gare sur la seule petite place, on n'est pas loin de la maison. On vide. On entre au chaud pour signer les papiers. La femme d'Yves a fait à manger, ils insistent pour que je reste, je décline, ça me gêne, mais elle me dit que maintenant c'est fait. Bon. On passe un moment fort sympa. Après les mille mercis de rigueur, je file.
Je descends de la montagne par Pont St Esprit, puis Bagnols, Remoulins. Je ne pensais pas manger avec eux, j'ai mis un peu de travail pour faire joli mais c'est resté comme ça du coup, j'espère que les 6h ne vont pas sonner, mais non j'étais en coupure ce matin chez le premier, cool !
A 16h je suis à Gallargues, entre Nîmes et Montpellier. Ma rue est dans le centre du bled, c'est bien étroit mais il n'y a pas le choix, l'autre route possible à un pont à 2m70. La cliente n'est pas là, elle me dit de faire signer les papiers à un type qui se trouve là. Bon. Le jour descend, je suis comme les poules, faut que je me rentre.
Un peu d'autoroute jusqu'à Montpellier, je finis la journée à Saussan, le parking est exigu mais il reste une place pour mon petit camion.
Depuis ici pas question de prendre direction Montpellier, le matin c'est trop pour mes petits nerfs. Je prends par Cournonterral, direct Murviel. Bon la petite route est interdite aux 3t5 m'enfin, on va pas s'arrêter aux détails. La tête de la cliente quand elle me demande par où je suis passé!Grosse affluence sur le chantier, les clients, la commerciale du coin, le monteur, le pelliste c'est rare autant de monde à la fois. La cliente fait péter le café au soleil sur la terrasse, tip top.
Je prends congé, plus par politesse pour ne pas avoir l'air de taper l'incruste que par nécessité. J'ai un trou de 3 ou 4h dans le programme. Le client suivant ne peut pas être là avant 15h mini.
Je m'arrête à Clermont l'Hérault pour m'acheter du pain et glander. Cet ap' j'ai à nouveau une assistance petit camion, avant midi j'appelle le gars. Il va faire un tour pour trouver un parking, c'est plus facile avec son petit zinzin. A 13h il me sonne, c'est bon je peux monter.
Je grimpe par Bédarrieux. La nouvelle rocade est bien commode, on traverse Bédarrieux tout droit. Il y a quelques années j'avais fait remballer un store de boutique pour ne pas l'arracher avec le porte à faux avant de la semi. Je trouve Jordan sur un parking avant Avène, le pays de la pommade pour que les filles aient la peau douce, un peu comme mon cul oui c'est ça. On transvase sur sa benne, la piscine est assez grosse, il pense devoir faire deux tours... Laisse faire tonton Pierre, l'escalier retourné sur les colis, deux sangles et roulez ! Enfin roulez, pas tout de suite... Il a loué un petit camion déglingué, quand on veut partir le bordel n'a plus de batterie. Bon, je redescends le chariot et on démarre avec mes câbles. On les prends avec nous, sait-on jamais, si ça recommence... Le hameau est à 5 ou 6 km au fond d'un vallon. On vide le tout sous un hangar puis la cliente nous offre un café qu'on accepte volontiers, ça pèle à l'ombre dans la montagne.
Mon petit gars me repose au camion. Laurence m'a envoyé mon retour, Sète. Je vais dormir devant chez le client. Naaan je déconne !
Fred, le swedish warrior sait que je suis par là , on s'est textoté dans la journée, il vient me rejoindre au Sète sur 7. Sa compagne devait nous rejoindre mais elle est souffrante, on mange donc en tête à tête. Inutile de vous dire que j'ai passé une bien agréable soirée.
Café douche et je fais le tour du bassin de Thau, 10 min de route. Je pensais me trouver dans une queue interminable de camions comme souvent dans les usines de ferraille ou d'engrais, bah non, il n'y a pas un chat. Je suis le premier, je surveille les volets du bureau. A 8h ça bouge. La fille m'envoie au fond de l'usine. Je ne vois personne, il y a des cases, je me gare sur la première et j'ouvre le côté chauffeur. Dans les 5 min arrive un cariste qui râle. Et c'est interdit d'ouvrir, et c'est interdit de faire demi-tour et patati et patata... Oh du calme mon ami, ailleurs si on n'est pas pile poil sur un emplacement on se fait incendier. Il redescend sur Terre et veut bien que j'avance, on charge côté chauffeur. Moi le côté passager j'ai une chiée de planches, des mousses, des barres, tout mon bordel pour travailler quoi. A 9h j'ai 50 big bags et les papiers signés. Zou !
Nationale jusqu'à Montpellier, comme d'hab' je prends par la zone pour éviter le péage de St Jean de Védas, je ne paie que du grand péage jusqu'à Remoulins. Bagnols, Montélimar où je recomplète un peu de gasoil pour rentrer. J'appelle le paysan, c'est prévu de livrer demain mais je tente ma chance, il veut bien que je vienne ce soir mais après la traite des vaches. Nickel.
Je me prends 3 quarts d'heure pour croûter vers Valence. J'ai le temps je monte par la 83 de Lyon à Bourg puis jusqu'au bout. Je recoupe avant d'arriver il est trop tôt, j'en profite pour écrire ces lignes.
A 6h moins le quart je suis dans la cour de la ferme, c'est celle qu'on voit à gauche avant Beaufort. Les gendarmes sont sur place, non pas pour moi, le père s'est fait bouffer des poules par un chien errant. Dans le quart d'heure un de ses fils vient me vider. Il a un Merlo, je monte dans la semi pour passer les anses, les sacs 4 par 4 ça drope. A 6h et demi je remonte au camion, Pauline m'a envoyé un message : merci de vider de bonne heure demain. Je ne vais aux piscines que lundi, je me doute bien que je vais charger des remorques demain. Elle m'envoie au bardage, normal.
Je remonte au plus près, fin de mission à Montchauvrot, oui là où un gars du 57 s'est fait tuer en traversant la 83 il y a 10 ou 20 ans. Maintenant il y a un séparateur en béton, on traverse en deux fois. Hasard, je tombe sur trois ATS, je paye ma tournée, normal, et le patron fait péter une bouteille de Beaujolais nouveau. Je ne suis pas fan mais c'est le geste qui compte.
Je retrouve mes collègues au café, ensuite je vais savonner mon petit corps. A 7h30 je suis à Vaudrey. Je charge porte 12 puis bâtiment rouge. Bien sûr quand je charge dehors il tombe des trombes d'eau, ça se calme quand je charge à l'intérieur, tout est normal. Je décroche ma caravane pour prendre un plateau nu. Sevket est là aussi, il fait de même. On boit un café faut pas se laisser abattre, pis on a le temps, deux affrétés sont arrivés pendant qu'on chargeait et on se retrouve tous au bâtiment rouge. Je vais à l'autre atelier en attendant. A mon retour on a guère progresser, les deux affrétés chargent complet. Et je mets un fardeau, et une longueur, et des bois intercalaires, et …
Juste avant midi je dépose le plateau et je reprends ma calèche.
Petit casse-croûte en chemin, à Besançon il douche toujours autant par intermittence. Dans les travaux de la future 4 voies l'eau coule sur la route, ça fait un lac de boue, j'ai pris une photo mais elle est naze.
Au dépôt je transvase mon lot dans la semi d'un collègue, José avec qui j'ai bu le café ce matin. Je fais les pleins et le chef m'appelle. Je monte le voir, on parle de l'escalier que j'ai niqué l'autre jour. Je lui explique que de haute lutte j'ai obtenu qu'il soit réparé et pas jeté. Du coup la facture est plus que raisonnable. Ouf !
A 4h et demi je décroche à la maison, bon week-end à tout le monde. Que le ciel vous tienne en joie.
C'est le débrif' de la primaire sur tous les médias ce matin. Je suis allé voter hier, ma copine et mon gamin ne sont pas venus, refusant de voter à droite. Moi j'étais un peu le gueux à la réception de l'ambassadeur, mais ça a été un tel bonheur de voir le nabot à son pupitre hier soir, j'ai eu une érection. Mission accomplie.
Je décolle à 8h, j'arrive bien en avance à Seppois. Christian de chez Jacky referme déjà, il me laisse la place. On va boire le café, normal. A la louche, je compte 15m de plancher. Faut cadrer. Fabrice me dit que non, ça va rentrer. Il rêve. Comme d'hab' on commence par les escaliers, je suis sceptique, il est confiant. Au final c'est lui qui a raison, en optimisant on arrive à tout rentrer. Bravo.
A 11h je prends la direction de Dôle. Un peu de nationale pour économiser, pause repas vers l'Isle sur le Doubs.
Je m'arrête à Carrouf' Besançon. Je me suis aperçu que je n'ai pas bouffé ma carte cadeau ATS de l'an dernier et elle sera périmée bientôt, c'est ballot. Je vais m'acheter des gants pour le taf, la carte est éclusée.
A 15h30 je suis à Tavaux, un lotissement pas bien loin de chez Solvay. Ceci dit à Tavaux tout est proche de Solvay, si t'enlèves l'usine, y a plus rien. J'apporte le kit en premier puis les margelles. Le client me demande si je peux les déposer au fond du jardin, bien sûr... Et c'est le drame. Le terrain est gras, détrempé même, la roue avant gauche tombe dans un trou. L'engin tourne en rond comme un con autour de la roue bloquée. La belle saison est bien finie... Procédure désenlisage... En posant les fourches à fond, ça lève la roue en question, je balance quelques cailloux dans le trou sous le pneu, un coup de blocage de différentiel et ça sort. Ouf ! J'apporte l'escalier en dernier, on se le fait à la main, je suis calmé.
Je termine la journée à St Maurice en Rivière avant Chalon sur Saône, au plus près pour demain. Ou presque.
Jamais de viennoiseries ici, c'est café pain-grillé douche. Juste avant 8h je suis au Creusot chez un pépé qui retape un ancien atelier de menuisier. Il se fait un loft aux petits oignons, grosse somme de travail surtout pour un homme de cet âge mais très beau résultat. Sa femme m'offre un café et je file.
Là je n'ai pas le choix faut que j'avance, je prends l'A6 direction Lyon, ça fait une éternité que je ne l'ai pas prise. A 11h30 je suis à Pont de Chéruy, oui c'est l'Isère moche. La plaine lyonnaise. C'est pile poil l'heure de sortie des classes, la cliente va chercher sa gamine, je débâche en attendant. Quand elle revient elle me fait un peu de place dans le garage. Visiblement elle tient une boutique de parfum ou d'esthétique, c'est rempli de présentoirs, de produits en tous genres. Elle le porte sur sa tête, c'est typiquement la jolie fille toute pomponnée, gracieuse, souriante, un rêve ! J'empile les colis dans le garage, le reste dehors. Voilà malgré le temps exécrable, c'est ma deuxième livraison sans trop me faire mouiller.
Pause casse-dalle entre Pont de Chéruy et Mézieux sur la nouvelle route, mon vieux gps est largué.
A 2h je me fais une rénovation à St Priest pas loin des usines Berliet. Ce matin j'ai eu du bol avec la pluie, là je me prends une bonne sauce.
Ma dernière livraison du jour est à Brignais. J'hésite devant la maison, j'ai le nom d'une femme et sur un panneau de travaux c'est un autre nom de femme, celui de la boîte aux lettres. Je sonne... Un type très efféminé vient m'ouvrir, il m'explique qu'il est le meilleur ami des filles. Purée c'est une caricature ! Le gay, meilleur ami du couple de lesbiennes. Il tombe des trombes d'eau, je suis trempé malgré mon ciré. La pluie ruisselle dessus, j'ai le froc trempé, les godasses pareil. C'est l'enfer autant de pluie. Quand on a fini le gars hyper sympa m'offre un café alors qu'il n'est pas chez lui. En remontant dans ma cabine je me change de la tête au pied, je suspends mes fringues gogées de flotte par ci par là.
Je saute de l'autre côté du Rhône, fin de mission au Cheval Blanc, tout bien.
Café croissant douche et zou. Je ne suis pas trop inquiet pour passer Chasse sur Rhône, dans mon sens ça doit aller. Je me prends quand même un quart d'heure de battement, sait-on jamais. Ça n'aura servi à rien, ça freine juste un peu à Givors, rien. Alors qu'en face ! C'est le bordel comme tous les matins. Je sors à Lorette, le bled de Michel Delpech. Je me retrouve devant un panneau « interdit aux plus de 10m » alors que mon client est 700m plus loin. J'hésite. Les interdictions pour le poids je m'en tape, la longueur c'est une autre chanson, c'est un coup à se bloquer entre deux baraques. Prudent je cherche une autre route. Je passe devant un lycée, jusque là ça va. Plus loin je tombe sur un virage à l'équerre entre deux maisons, c'est ultra chaud. La rue du client est derrière, facile. Pour repartir je demande conseil au client, il me dit de repartir par la route interdite. En fait c'est interdit aux 10m à cause du virage à l'équerre. Je me suis fait chier pour rien, si j'avais su. Pas grave. C'était bien chez Lorette.
Ma dernière piscine est à Rochetaillée, c'est une commune de St Étienne. Street view ne me dit rien de bon. Il me faut grimper une route de montagne, mouais, je ne vois pas trop comment je vais faire. Je trouve la maison dans la rue principale mais pas de place dans mon sens pour me garer. Je vais me renseigner à la pizzeria, le gars me dit qu'il y a un genre de parking plus haut. Pas le choix, je lui fais confiance. Effectivement je trouve un parking à 2 ou 3 km, c'est en pente et en devers, presque à vide ça patine, il me faut descendre le chariot pour faire ma manœuvre. A partir de là je suis soulagé, j'ai pas cassé le camion, le reste c'est les vacances, ou presque. J'arrive à me garer à l'arrache devant la maison. Il n'y a évidemment pas de jardin mais une succession d'escaliers, ils comptent monter (c'est le cas de le dire) la piscine sur une plate-forme, bon courage. Je pose tout dans le garage au bord de la route et je redescends de la montagne. Ci di ya ya youpi youpi ya. Ohé
Comme d'hab' Laurence m'a envoyé mon retour hier en fin d'après-midi, c'est pas loin. Je n'ai plus d'eau j'ai oublié d'en prendre, j'ai le plus grand mal à trouver un magasin accessible. J'évite le grand Leclerc à la sortie de Sainté, pas envie de marcher 2 bornes. Je trouve un Inter là le long, c'est pile poil la taille de magasin qui me convient.
Je mange un bout et à 13h je suis à un CAT à Meys, un patelin vers Chazelles sur Lyon. Un chef vient me voir, me dit de me mettre à quai, mais il me recommande d'enlever mon chariot avant. Merci ! Je recule. Un autre arrive et il me dit de descendre mon chariot avant de me mettre à quai. Ils ont tellement l'habitude de parler à des handicapés, je pense qu'ils ne le font pas exprès. Pis faut dire aussi que je n'ai pas l'air bien futé non plus... On charge 33 palettes de présentoirs ou peut-être des boxs pour vendre le terreau dans les magasins, j'en sais rien. En tous cas c'est ultra léger, j'ai écrit 2t sur le récep' mais on n'y est même pas je pense.
Il est 14h, il ne me reste plus qu'à remonter à Besançon pour demain. Avec du temps et un tel poids j'évite bien sûr l'autoroute. Juste le petit péage de Villefranche et le reste par la N6 puis 73. Je fais une infidélité au José à Beauchemin, je préfère aller au plus loin. Ou au plus proche plutôt. Le plus proche de Besac' ce n'est pas l'horrible « cocotte » mais la Total de Chemaudin.
A 6 et demi je vois de la lumière, je vais déjeuner et laver mon petit corps. Tel un vrai Bisontin j'évite Châteaufarine et Micropolis de bon matin en passant par Pirey et l'ancien dépôt Jeantet pour me retrouver sur le boulevard. A 8h je suis chez Compo à Roche, le bureau est encore éteint j'ai bien fait de ne pas m'affoler. Ça s'anime peu après. Un gars de chez Boudot arrive derrière, le temps que j'attrape mon magnifique blouson fluo il est au bureau avant moi. La fille le fait attendre. Ouh laa pas de ça chez nous. Il est avant moi, il est avant moi...pas de soucis. En plus il charge, moi je vide, on ne va pas se marcher dessus. Quai 1, le mec m'attaque de suite. Quand c'est vide j'appelle Pauline, elle me donne une ramasse. Ce client a deux usines, selon la destination on charge à l'une ou l'autre. J'appelle Micka pour savoir, moi j'en fais tellement peu que je ne me souviens jamais. On en profite pour caler ma visite du tachy, le panzer a déjà bientôt deux ans. Le temps passe ma bonne dame.
Je me mets à quai directement, ici ils sont cool, pas du genre à te dire : ouais faut demander avant gningningnin... C'est prêt, on charge. Je m'enlève du quai et arrive un gars en messagerie qui se met à côté. Il a un fourgon avec un volet roulant à la place des portes. Ça doit avoir un nom ce truc. Bref. Le temps que je ferme mes portes, que j'embarque le chariot, le mec a chargé ses deux palettes et s'est barré. C'est là que je me dis qu'on n'a pas le matos pour faire des ramasses.
Pauline m'envoie ensuite chez un autre client où je prends tout « sauf la ville ». Pas le Besançon quoi ! Me vlà complet, je vais vider tout ça au dépôt.
J'ai fini à midi. Elle me renvoie chez le client de ce matin, un lot sera prêt à 13h. Je me claque dans la zone de Trépillot pour manger un morceau.
Retour au même quai. Il y a peut-être pas loin d'un an que je ne suis pas venu ici et là ça fait deux fois dans la journée. Le lot part dans une navette de nos collègues ce soir, personne n'attend dessus, j'ai le temps d'aller laver. Le temps a l'air de se tenir, ça vaut le coup.
Retour au dépôt, je vide, décroche ma caravane et je bois des cafés avec chaque mec qui passe...
Un coup de gas-oil et je viens en solo me mettre en coupure au Moulin des Malades, demain est un autre jour. Pendant que j'écris ces lignes un bourrin tape à ma porte, c'est mon poto Sevket. Trop fort on va pouvoir souper ensemble.
Réveil 3h30, ça fait un moment que je ne me suis pas levé si tôt. Quoi le resto est fermé ? Ils auraient pu faire un effort pour moi... A 4h moins 5 je suis chez Colruyt. On n'en fait que quelques tours par an, quand ils sont débordés. J'ai le fax avec moi, le prix me semble plus que correct pour une traction simple, reste à savoir si c'est du bon taf. On dit le plus grand mal de la grande distrib', allons nous faire une idée.
Malgré l'heure inhabituelle pour moi la fête bat son plein, des gens et des camions partout. Au guichet on me donne un numéro de semi, un quai, une pochette et une feuille de contrôle. Je fais le tour de la caravane, rien de casser, l'état me semble bon pour dire que les remorques sont décrochées et manipulées plusieurs fois par jour. Putain faut que je change de cordon électrique, ici ils ont encore les vieux. J'en ai un mais il est au fond du coffre bien sûr, vas-y, sors tout.
Retour au bureau pour demander quelques explications, le gars me dit : « t'es tranquille, c'est livraison entre 7 et 8h. » Ouais cool tu parles, il y a 3h de route et il est 4h et demi. Je me sauve.
Bucey les Gy, fermé, St Sauveur, fermé, le premier bistrot ouvert c'est la Demoiselle, le vosgien est courageux. Café croissant, débarbouillage, pas le temps pour la douche. A 7h35 je suis au Colruyt de St Léonard, fastoche à trouver c'est au bord de la nationale avant St Dié. J'avais la clef de la réserve mais c'est inutile, il y a du monde. Je suis frappé par la bonne ambiance, les gens sont cool, ça bosse. On est loin de Casino par exemple, y compris et surtout pour la propreté des lieux. On me dit où poser les rolls, deux ou trois palettes. Je recharge 7 ou 8 rolls vides, 1 piles de palettes. Les semis sont équipées avec un système de sangles pas con, un trou dans le plancher pour le crochet, c'est sanglé serré. Quand je pars un responsable me dit : « il y a du café et de la brioche dans la salle de pose, servez-vous. » Putain, ailleurs on n'a même pas le droit d'aller pisser ou en étant accompagné pour traverser les réserves. Vraiment cool, à peine une heure pour faire ça.
Pause pain au Tholy en redescendant, je trouve un parking au calme pour dormir une petite heure. A midi je suis vers Pesmes, je mange mon bout de pain, je finis le frigo.
A 13h je suis de retour à Rochefort, dépose des vides, décrochage de la semi sur le parc, bureau, papiers. Moi qui pensais que c'était du boulot de merde, finalement c'est bien agréable.
Je me rentre à Devecey, complément de gasoil, paperasse. Je demande à Pauline si elle a une bricole à mettre dans ma semi pour rentrer, rien, c'est calme.
Au quatrième top de 16h je décroche chez mon voisin. Bon week à tous, le ciel vous tienne en joie.
Je ne bosse pas ce matin, cool, je vais marcher dans le bois derrière la maison. Ça me fait perdre ma graisse, oui le résultat est invisible je sais mais ça me fait du bien. Du bien à la tête surtout. Quand on voit le résultat de la primaire j'ai bien fait de ne pas voter. On va se faire fister, il y a juste la quantité de vaseline qui aurait changé de toute façon... Ma copine part chez le dentiste, je prends la télécommande du garage et en avant, une bonne heure de marche forcée. Quand je reviens je mets la main à ma poche...et c'est le drame... Le fond de la poche de ma polaire est décousu, j'ai perdu le plip dans la forêt ! Nooooon, me vlà enfermé dehors. J'essaie d'ouvrir la porte, ça s'ouvre... Miracle ! Ne sachant pas si j'avais mes clefs elle a laissé ouvert. La sainte femme !
La matinée n'est pas finie, je fais mon Charles Ingels. Dans les séries ou films amerloques on voit toujours le gars en bretelles couper du bois à la hache. J'avoue, moi ma hache fonctionne au mélange... A midi on se réchauffe le pot au feu que j'ai fait hier. Le pot au feu c'est comme la choucroute, c'est toujours meilleur réchauffé. A 13h30 je décolle enfin.
Une heure après je suis à Seppois. J'ai croisé Sylvain juste avant, on a discuté au téléphone, je sais que Fabrice est déjà en train de sortir mon bordel. Et du bordel il y en a ! A la louche je dirais 15m de plancher. Et ce putain d'escalier Enjoy inversé, oui le nouveau, on ne peut rien mettre devant, la palette est trop grande. Fabrice me dit qu'il faudra mettre des cadres pour gerber, ça n'ira jamais. Ça me fait chier, à force de réflexion je trouve la solution. Oui je suis un créateur...et modeste avec ça... Blague à part, c'est cool , tout est rentré. Je laisse la place à Sébastien de chez ATS, lui n'a qu'une petite tournée tranquille. Le temps que je récupère mes enveloppes il a fini. On roule ensemble jusqu'à l'autoroute à Belfort. Il a pris quelques photos, c'est bon pour ce carnet.
L'idée de passer Besançon, la rocade puis la bifur' N73 /83 devant Micropolis à 18h30 ne m'enchante guère. Je passe par le haut, Baume les Dames, Nancray, Fontain. Fin de cette mini journée chez le Thierry à Mouchard. Je me retrouve à table avec deux gars, on parle de la primaire de la droite, un des gars me dit : « Fillon veut supprimer l'impôt sur la fortune et en contre-partie augmenter la TVA. On va se faire sodomiser. » Deux mecs anti-Marine, putain, je suis tombé à la bonne table. Conclusion de la journée, j'ai perdu le plip du garage et j'ai passé une super soirée. Bilan mitigé quoi !
Coup de bol j'ai la grande douche, un café là-dessus et en avant direction la montagne. Il ne neige pas loin s'en faut, je monte par Champagnole, Morez, le col de La Faucille. En haut pas de neige, les canons à neige fonctionnent. A 10h je suis dans le pays de Gex, la rue est en impasse, j'y vais en marche arrière, prudence... Il fait moins 3, le client est en t-shirt et claquettes ! Réchauffé l'ancien. Moi je suis fin gelé, avec un t-shirt, un pull et une polaire. Je suis vraiment une chochotte. Je dépose une grosse rénovation avec escalier Paso et margelles. Hier j'ai fait malin, si si j'y arrive, j'ai tout mis aux portes en me disant que je n'aurais pas à ouvrir la bâche. Bonne idée, l'impasse est étroite, j'ai juste à ouvrir les portes pour vider, la chance.
A 14h je suis de l'autre côté du lac vers St Julien chez un citoyen suisse, normal ici. Le patelin est étroit, pas super bien garé. Le client n'a pas de garage, juste un abri. Je lui conseille donc de ne pas laisser le liner tout l'hiver dehors. Quand je reviens avec l'escalier il me demande si je peux l'aider à porter le liner. Quand c'est demandé gentiment... Nous vlà partis dans un escalier tournant, le gars n'est pas bien costaud, il fait semblant de porter je crois bien. On se retrouve dans une chambre, qu'est ce que je fous là moi ? On glisse le liner sous le lit... En repartant il me donne 10€, c'est rare, surtout venant d'un Suisse.
Je traverse quelques bleds, je me fais la seconde piscine de l'après-midi. Par hasard je suis passé devant la maison avant midi, sans le savoir bien sûr. Le logiciel de chez Waterair fait les tournées bizarrement. Il n'y a que quelques km mais c'est étrange quand même. Je me gare sur un arrêt de bus, le client me dit que ce n'est pas grave, c'est l'arrêt de bus du matin, le soir les gamins sont déposés un peu plus loin. Bizarre. Livraison sympa, rien à dire. Si, je suis content, je me suis débarrassé de l'escalier qui m'emmerdait. J'avais dû mettre des tôles pas loin, je me disais qu'en cas de gros freinage, les tôles auraient pu cogné dans l'escalier. Soulagement.
La suite est à Albertville demain matin. La traversée d'Annecy à 17h30-18h est un calvaire, de la bagnole dans tous les sens dans chaque rond-points, une horreur. Je n'ai rien après heureusement. Fin de journée à l'auberge des Aravis à Marlens, c'est le seul troquet entre Annecy et Albertville selon moi.
A 8h je suis à Mercury, la marque des moteurs de bateaux hors-bord. Là il ne s'agit pas de faire du ski nautique, le plan d'eau est bien trop petit, et il est encore dans ma remorque. Coup du sort incroyable, le jour où la rue est coupée pour travaux, c'est le jour où je viens ! Je reste en warning au bord de la départementale, je vais voir à pied. Je pensais me rapprocher mais mon cul Paul. J'ai vu en montant une patte d'oie qui ferait mon affaire, j'essaie de reculer mais des bagnoles montent sans arrêt. Mes oreilles ont sifflé, j'ai dû bien me faire insulter... Petit à petit je recule les 2 ou 300m et je me pose. Je monte chez le client en deux fois. En premier avec le kit et les margelles, dans le raidillon avant la maison, c'est juste, on atteint les limites du chariot, ça monte mais lentement. J'accepte un café et un chèque et je file, j'ai perdu pas mal de temps.
A 11h je suis au-dessus de Grenoble, à Herbeys. C'est pas loin de la rocade, St Martin d'Hères, mais j'étais bien inquiet. Street view me confirmait que j'allais me faire chier... une petite route, un carrefour, une fontaine avec une picharotte, une pissette quoi. C'est joli et pittoresque mais pas adapté aux semis. Sur l'atlas on voit que la route retombe à Uriage, mais non, je refuse... Finalement ça va à peu près, en prenant large je me gare devant la fontaine je n'ai plus qu'à reculer droit pour partir. Sauvé ! A midi j'ai fini, je redescends, pause pain à Tavernolles. Je vous recommande la baguette de campagne, une tuerie. Bon faut vraiment avoir envie de se faire chier, mais en moto pourquoi pas ?
A 14h30 je me fais une piscine aux Avenières, ou à Les Avenières, comme vous voulez. La dame me dit que son compagnon est chauffeur routier, il part aussi à la semaine, un vrai. Rien de spécial, je range tout bien dans le garage histoire que le collègue n'ait pas ses colis mouillés. Certes, je l'aurais fait même s'il n'était pas routier...
Dernière piscine de la semaine, pas loin, à Morestel. Très belle femme, la quarantaine, elle porte très très bien le jean's, une torture... Ahhh protège-moi de la tentation, Seigneur ! Bah non va ! Laisse ! La tentation est délicieuse...
C'est Pauline qui est aux retours cette semaine, Laurence doit être en congés, elle m'a envoyé mon rechargement. Deux ramasses demain pour rentrer, le top. On a reçu les programmes Waterair pour dans 15 jours, c'est déjà ma dernière semaine avant les vacances. Cool.
Je jette un œil sur un site de restos auquel je participe très modestement..., j'en trouve un sans gros détour à Virieu. Sinon fallait aller à Bourgoin, c'est trop loin, faut pas déconner. Je m'arrête à l'arrache dans le pays, la patronne me dit d'aller me garer au stade en-dessous, au calme. Parfait.