FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mars 2019 Partager sur Facebook
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  • Je roule sur la N12, comme les vrais routiers
    Oui j'ai fait demi-tour là...
    dans le haras
    Gonneville 14
  • Mercredi 6 Mars 2019
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    Il y a un gars qui attend la douche aussi, on se fait des politesses, je suis le moins pressé comme d'hab'. Le mec ne traîne pas, au poil.

    A 8h je commence dans le 28 chez un gendarme fraîchement à la retraite. Bien sympa malgré ce lourd passif... Il me voit enfiler mes pompes en descendant du camion, il me dit que ces collègues de la bmo d'Houdan allument les chauffeurs pour ça. Je lui réponds que ça fait bientôt 30 ans que je roule en chaussettes et que je ne changerai pas.

    Ensuite je vais dans le 14 vers Beuzeville dans un haras. Là, dans le monde des courses hippiques t'es dans une autre dimension. Calme luxe et volupté. Entre le portail et la maison j'ai compté 900m. Des bagnoles à chier partout. A Perpignan mon pote le terrassier il roule en C15, ici le terrassier il a un 4x4 Volvo flambant neuf. Un autre monde. En fait le monde des courses ils vivent avec le pognon des casso's qui claquent leur fric au PMU, c'est ça le résumé ? C'est con j'aurais dû être jockey, j'en ai le physique. J'imagine le canasson sous mon cul... Pour l'instant je suis chauffeur et le problème est que l'allée est goudronnée mais pas jusqu'au bout. Je suis le gentleman farmer mais au bout je suis dans la merde dans tous les sens du terme. J'ai réussi à me retourner dans la boue sans m'enliser, un miracle !

    Pas le temps de manger, pas grave j'ai des réserves naturelles souscutanées. A 14h je suis devant un gros camping de Gonneville sur Mer. C'est une énorme piscine qui est rénovée, pour ces bêtes là c'est un liner armé, en rouleaux, soudé sur place. Quand je l'attrape le chariot lève du cul, ça donne une idée du poids du machin. Je trouve le gérant, et c'est le drame. Il n'a pas de chèque. Il me dit qu'il fait partie d'un groupe et que c'est géré par le groupe. Bah oui mais j'ai un contre-remboursement. Classique : j'appelle, attends je te rappelle, on se rappelle. Ça dure une bonne heure pour au final : no dinero, no piscina comme on dit ici. J'ai ordre de partir. Putain je suis vert, lundi je me suis fait caguer pour charger ce truc et là je me retrouve avec cette palette d'une tonne et de 2m x 1m50.

    Je passe à l'AS24 à Mondeville, les poneys allemands ont soif. J'en profite pour regarder où est mon prochain client, le bled n'existe pas. J'appelle le gars, il me dit que c'est normal. Ah bon ? Oui c'est un regroupement de communes, ça ne figure nulle part. Il me dit de sortir à Caumont l'Eventé, bled bien nommé, et on se retrouve devant l'église du premier village que je vais trouver. Effectivement c'est ça. Punaise ici ils ne craignent pas les pics de pollution, c'est aéré, le secteur.

    Une fois vide je remonte à Caen, garé au centre routier mon frère vient me chercher, ce soir je suis chez l'habitant. Sa fille est là aussi, je suis le tonton Pierre pour de vrai.