FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juillet 2019 Partager sur Facebook
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  • Saint Naz
  • Mardi 2 Juillet 2019
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    Il n'y a qu'un chiotte et qu'une douche ici mais j'ai une chance insolente ce matin, à 7h moins le quart je me casse avec le cul propre.

    A 8h et des boulettes je suis en Vendée profonde, les Essarts. La maison est bizarre, fermée, volets clos, impersonnelle, pas une fleur pas une plante dans le jardin. Ça me fait penser à une maison de location. Je sonne, nada. C'est bien le bon nom sur la boîte pourtant. J'appelle un 06, la cliente me confirme que je suis au mauvais endroit, ils construisent à 30 bornes de là. Eh merde ! Je remballe la palette de tôle que j'avais déjà sortie histoire de ne pas venir depuis le bout de la rue pour rien. En chemin j'appelle la logistique, Martine me dit qu'elle n'a que cette adresse, elle fait remonter l'info. Le commercial va se faire recadrer mais pour moi ça ne change rien.

    Le client m'attend devant sa maison en construction. Le trou est fait je dépose les panneaux. Ensuite je lui explique que puisqu'il n'habite pas là c'est plus prudent d'enfermer les colis quelque part. Pas de problème, il a au fond du terrain un magnifique ancien moulin autrefois en ruines. Il me fait visiter, ça ferait une chouette chambre d'hôtes ou location de vacances.

    J'appelle le client suivant, pas pour lui expliquer que dans le transport on n'a jamais les bonnes infos mais juste pour dire que je suis à la bourre. Il bosse chez lui donc il se fout de l'heure. Cool.

    A 11h et demi je suis aux Brouzils, toujours en Vendée. Livraison sympatoche, rien à dire.

    De là je me fais un peu chier pour monter à St Nazaire, des travaux, déviations, travaux dans la déviation...c'est la saison des travaux ma pauvre dame.

    Je me prends un bout de pain et une brioche dans un petit bled. En Vendée la brioche c'est obligatoire, comme quand tu vas en Alsace t'es obligé d'acheter de la choucroute ou des lentilles au Puy en Velay et un Airbus à Blagnac. Faut faire bosser les locaux quoi !

    Je livre une couverture à St Brévin les Pins en début d'après-midi. Ce sont des retraités parisiens qui tenaient un bistrot pas loin de l'immeuble de TF1. Une belle brochette de cons paraît-il. Bé bizarrement je ne suis pas surpris... Cette con de bâche fait le poids d'un âne mort, je la passe au-dessus de la haie avec le chariot en bout de fourches. Le pépé je le sens moyen. Il tient à m'aider... on attrape la couverture chacun d'un côté mais c'est trop lourd pour lui, il la laisse tomber. Bon c'est pas des verres en cristal, mais je me prends une bonne sonnée. Quand quelqu'un échappe un truc lourd celui qui tient se prend une putain de vibration...Comme dans les dessins animés. J'aurais dû me méfier plus vu le gabarit de l'ancien mais j'ai pas trop l'habitude de ces bâches. A Barcelone les couvertures solaires c'est pas vraiment indispensable. Il m'offre un café, c'est oublié.

    La dernière livraison de la journée c'est en Bretagne, au delà du pont juste de l'autre côté de St Nazaire. Les noms des hameaux sont en Kerquelquechose déjà. Je dépose une rénovation chez une mamy. Je lui parle de la décharge sécurité à renvoyer par mail. Ouhlàààà ! Je vois qu'elle a un smartphone, je suis loin d'être un geek mais je sais quand même envoyer un mail avec une pièce jointe malgré mon grand âge. La mémé est toute contente.

    Je sais que mon copain Marc est dans les parages, on s'appelle. Mais je suis à Herbignac et lui à Ancenis, c'est grand le 44, et puis il y a Nantes au milieu... aux heures de pointe. On lâche l'affaire.

    Ne me reste plus qu'à rouler un bout. Pas loin. De l'autre côté de Vannes il y a une adresse mythique, le Kenyah.