FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Septembre 2019 Partager sur Facebook
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  • Perpi lez Roissy
    Catalogne
    défilé de ...
    Pierre Lys
  • Mardi 17 Septembre 2019
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    J'aime bien venir ici mais les croissants sont trop horribles, rien pour éponger le café. A 8h je suis à Perpignan, un lotissement sur la route de Canet. J'en ai bavé pour venir, l'entrée de Perpi le matin c'est bien le bordel. Je dépose une rénovation chez des retraités et je file.

    Après je vais à Lavelanet. La D117 est interdite au transit vers l'Ariège et vers Carca. Je considère que je ne suis pas en transit puisque j'ai livré à Perpi. C'est un peu comme le col de la République si tu livres à Sainté et à Annonay, non ? Pour moi je suis en desserte locale etpicétou. Et puis surtout la route est sublime, qu'est ce que j'irais foutre à Narbonne ?

    Pas de bol dans le défilé de Pierre-Lys je croise un porteur frigo au plus mauvais endroit. Pas trop con le gars recule. A 10h et demi je sonne chez le client, une dame m'ouvre, elle dit trois mots de français mais dans sa phrase je comprends « traballan ». On se parle dans mon mauvais espagnol, sauvé ! Je commence, le client arrive dans le quart d'heure.

    Je me prends un bout de pain que j'agresse là le long, du côté de Mirepoix.

    A 13h je fais une piscine complète à Salles sur l'Hers chez un jeune gars bien cool. Je l'aide à ranger dans le garage.

    Ensuite je vais dans le Lauragais, pas loin. La maison de la cliente est au bord d'un départementale roulante. Je me gare entre deux virages dans une portion à 70, c'est dangereux mais j'ai pas le choix. Ceux qui roulent tranquille ont le temps de freiner, ceux qui roulent fort se font des frayeurs. Quand j'ai fini la cliente veut me payer un coup à boire mais non, je suis trop mal garé. Retour au camion les gendarmes sont là, girophares et tout le tremblement. Je commence à préparer des arguments, le chef à trois chevrons me dit : « faites ce que vous avez à faire, on sécurise. » Un type freine et ouvre sa fenêtre, il l'envoie chier et le fait circuler. Je crois que je suis tombé sur un specimen extraordinaire. Quand j'ai fini il siffle la gendarmette qu'il a envoyé de l'autre côté pour faire freiner les excités. Tchao, merci bien.

    Encore une piscine complète pas loin, à force je suis presque à l'entrée de Toulouse. Encore garé à l'arrache, ici il y a bien plus de visibilité, les bagnoles freinent et c'est marre.

    Il est 18h et j'ai fini la journée. Demain j'ai une rénovation dans Toulouse qui me tracasse, c'est en pleine ville. J'appelle le client, il me conseille de venir ce soir, ce sera plus facile selon lui. C'est bien ce que je comptais faire... La rocade toulousaine à 18h, je ne vous fais pas de dessin, c'est le brun. Je trouve à me garer route de Seysses, moitié sur un arrêt de bus mais ça va. Ces gens sont bien gentils, des catholiques visiblement. Une pile de «  La Vie », un crucifix dans l'entrée, une vierge à l'enfant peinte façon icône orthodoxe, j'y connais rien en bondieuseries, je suis un piètre catholique, mais vous voyez le truc. Des gens tout doux tout gentils, après va savoir, ils vont peut-être à la manif pour tous, conditionnés par les curés. Pour moi, croire qu'un corps céleste et gazeux a tout ordonné et nous surveille de là-haut ça relève de la psychiatrie. Après tant qu'ils ne posent pas de bombes dans le métro pour nous obliger à y croire, moi ça me va.

    La route de Seysses passe sous la rocade mais pas d'accès, je me retrouve donc direction Foix-Pau. Je pensais couper chez Martine ou au centre routier mais maintenant que je suis là, vais pas aller m'enferrer dans les bouchons du soir, je change mon fusil d'épaule. Je file à Cazères, demain matin je couperai à travers champs. Je valide ma première 11h, tip top.