FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Octobre 2019 Partager sur Facebook
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  • Mardi 1 Octobre 2019
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    Bon là ça rigole plus, je me lève à 5h. Voiture Bourogne camion. Le jour se lève en montant dans le Haut Doubs, putain c'est beau. Pour 8h je suis à Avoudrey, patelin typique du plateau où il y a plus de vaches que d'habitants. Ici il y a des bouses sur les routes, ça devient rare, désormais les vaches sont dans des stabulations ou des grosses fermes et elles ne traversent plus les routes. Les clients sont bien cool, on vide et on boit le café.

    Ensuite je vais faire une grosse rénovation pas bien loin, ici aussi ça se passe tranquillou. Je suis garé le long d'un pâture, il y a une grosse jument Comtoise je crois, j'y connais pas grand chose. Mais elle est restée là tout le temps, elle cherche le contact des humains c'est marrant.

    De là je descends au dépôt pour laisser le matos de Montbéliard. Vite fait.

    A 13h je suis à Soirans 21, la maison des clients est au bord de la route, c'est dangereux au possible, je vais me garer dans un lotissement à côté, oklm.

    Bon maintenant je fais quoi ? La suite est à Saint Etienne, pas trop envie de me payer le bordel à Givors. Je pense descendre par Roanne, ça va moins vite mais c'est plus cool. Je jette un œil sur Maps et je vois que Phil est là-bas. Il confirme mon choix. Zou !

    La météo annonçait de la pluie pour cet après-midi, ça arrive, par moment ça pisse dru.

    Sur les coups de 18h je suis à Villars, sur Maps ça avait l'air facile mais ce bled n'est pas plat du tout. Je me retrouve dans une épingle avec un haricot, fin de le visite. J'avance tout droit et je finis en chariot. Bien sûr il pleut à plein temps. Ah la pluie y en a besoin qu'ils disent tous. Ouais ben pas quand je suis dehors. On range la réno dans le garage et je file. Je file par où ? Depuis la rue où je suis je vois un golf, le bout du bout du golf. Je me dis qu'au bout de cette rue il y a peut-être un accès pour les engins. Je vais voir en chariot, à 12 km/h, sous la pluie c'est mieux qu'à pied. Pas d'accès au golf mais je peux faire demi-tour sans casser le camion. Ouf !

    La suite pour demain est du côté d'Alès. Je me vois mal descendre dans la vallée du Rhône à cette heure, je passe par la montagne. Le Puy-Aubenas. Je finis la journée à Solignac à la sortie du Puy avec presque 10h de volant, j'aurais jamais cru. Le flux Waterair a été avancé d'un jour, je ne sais pas pourquoi, ce que je sais c'est que Pauline n'est pas là, je me tape trois programmes. Pas de carnet de bord ce soir, je suis explosé.

     

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  • Pont St Esprit
  • Jeudi 3 Octobre 2019
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    En sortant de Sigean je m'arrête à l'entrée de Narbonne. Cette boulan' dans le lotissement derrière les arbres est bien plus commode que celle vers le pinard. Les pains aux raisins sont tout petits, le patron m'en donne deux pour le prix d'un. Je vais faire un courrier pour qu'il ait la légion d'honneur. Ça vaut. Johnny ou Michel Sardou l'ont bien eu !

    Vers 8h je suis à Montady. Un camion remorque sort de la cour quand j'entre, nickel. C'est pas bien grand en plus. J'ouvre, en à peine une demi-heure c'est chargé. Je pose quelques sangles histoire que les cuves ne s'entrechoquent pas au premier coup de frein.

    Je me rentre tranquillou. Je sors de l'A9 à Remoulins, ça fait longtemps que je n'ai pas vu Bagnols.

    Il est midi vers Valence, je règle son compte à une tomate.

    J'appelle Cyril en début d'après-midi. Je suis chargé pour Dijon et Gray, nickel en théorie. Sauf que moi j'ai rendez-vous à 10h à Montbéliard pour livrer la réno que j'ai laissée au dépôt. En plus j'ai rendez-vous à 11h chez l'ophtalmo à Belfort. J'ai rdv depuis six mois ça me fait chier de louper. Je n'en ai pas parlé à l'exploitation, quand j'ai vu les programmes je me suis dit que ça allait passer crème. Cyril me dit de laisser les cuves au dépôt demain matin, il se débrouille avec. Mais il avait prévu de me recharger avec du Tillet. Pas grave, ça doit aller. Je charge demain matin de bonne heure, je ferai serrer les bobines pour garder le Waterair au cul. On fait ça. Ça va être tendu pour le toubib des yeux à 11h. Putain en plus je devais aller chez Rabasse pour mon auto-vireur, je suis bon pour me faire chier encore une semaine.

    Je passe Lyon sur les coups de 4h, ça roule encore correctement. Au parking avant Villemotier je me gare et je vais marcher trois quarts d'heure le long des prairies envachonnées. Je suis bien vers mes copines. Je finis cette petite journée à Mouchard. Je ne me suis pas déchiré mais je m'autorise un coup de blanc du Jura. C'est le moment ou jamais.

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  • Hotchkiss loupé
  • Vendredi 4 Octobre 2019
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    Réveil 5h, j'ai hyper mal dormi, j'ai chopé la mort, j'ai toussé toute la nuit comme un phtisique. Un grand café, une douche, me vlà revenu chez les humains.

    A 6h et demi je suis au dépôt, je vide mes cuves. Obligé de mettre mes rallonges de fourches, elles sont donc plus épaisses, faut faire des calages en bois, j'ai pas gagné mon temps m'enfin c'est vidé. Je pose au cul la réno et le Paso que j'ai abandonné ici lundi et zou !

    Pas de bol un affrété est devant moi chez Tillet, j'attends mon tour. Faut être honnête, ça va pas trop mal, à 8h40 je me casse. Je m'étais donné 8h30 pour être bien, ça va.

    Le centre ville de Montbéliard tu oublies. La rue de mon client est côté Héricourt en gros, je vais tourner à Grand-Charmont pour revenir par le bon côté. Quand tu connais le coin ça aide.

    La rue du client serpente sur une colline, je me gare au mieux sur une rue à côté et je remonte sa ruelle en sens interdit. Sans cela fallait aller tourner au diable. Le gars m'attend devant son garage. Il n' a pas senti ma présence, j'avais appelé... J'enquille l'escalier dans le garage et c'est le drame ! L'escalier est gris, il voulait un beige. On vérifie sur le bon de commande, il y a un blème. Il appelle sa femme, lui trouve le gris très bien mais sa femme... Ce que femme veut... Je remballe tout le bazar. Tout ça pour ça.

    Il est 10h et demi, je fonce à Bourogne. Je pose le camion, balance mes affaires dans la bagnole. Je suis chez l'ophtalmo à 11h22 pour rdv 11h20. Trop fort. Généralement tu poireautes deux heures, on me prend direct. Je raconte ça, on s'en fout, le truc c'est que je vais devoir porter des lunettes en permanence. A double-foyer comme les vieux ? C'est l'âge qu'il m'a dit ce con de toubib. Il m'a tué.

    Je suis quand même en week-end le vendredi à midi. Bon week à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • Elsass
  • Lundi 7 Octobre 2019
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    Après un week-end à la météo bien tristouille faut redescendre à la mine. Je décolle de Bourogne à 8h et demi et je monte à Pont de Roide. Il fallait de la pluie qu'ils disent les jardiniers, on est servi. Il tombe un crachin bien désagréable, obligé de mettre le K way, nan mais à l'eau quoi ! J'ouvre les deux côtés, un gamin m'attaque, ça va pas trop mal.

    Pour 11h je suis chez Laily, on charge trois couvertures, viteuf et je file à Seppois. J'ai le temps de papoter au bureau puis de manger tranquille.

    A 1h Fabrice sort mon bazar, y en a pas mal. On se fait des nœuds dans le cerveau pour tout rentrer alors que je commence à 20 bornes de l'usine ! A la limite ça aurait été plus facile d'aller livrer et de revenir. Sauf que ça ne va pas, il y a d'autres camions derrière. A 14h je me casse.

    Je serpente dans les bleds entre le Sundgau et mon cher Territoire de Belfort.

    La mauvaise saison commence, le terrain est mou. J'évite de passer dans les mêmes traces, au troisième passage il était temps que ça se termine avant d'enliser le tacot.

    La suite est dans la banlieue de Belfort. J'esquive le péage de Fontaine, je suis un peu du coin quand même. A 16h je suis à Pérouse. On dit Perouse, je sais pas pourquoi, personne ne prononce le é.

    J'avais dit 17-19h je suis un peu en avance. Une voiture s'arrête quand je serre le frein de parc, c'est la cliente. Top ! Elle me demande si je peux déposer la rénovation et la couverture chez sa mère, c'est la maison d'à côté. Bah moi madame je m'en fiche, ça ne change pas ma quantité de travail. Elle est contente, tout va bien.

    La suite est dans les Vosges demain milieu de matinée, je ne vais quand même pas aller couper à La Demoiselle. 17h15 je repose le camion où je l'ai trouvé ce matin.

     

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  • l'usine de rétroviseurs à Bruyère est fermée
    bouchon dû à la manif des paysans à Nancy
  • Mardi 8 Octobre 2019
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    Ma chérie a mis le réveil à 7h et quart. Donc on ne peut plus dormir le matin c'est ça ? A 9h je suis au camion.

    Jusque là j'étais cool cool, retour aux choses sérieuses, la ruelle de la cliente serpente dans un hameau entre des pommiers et des poteaux de téléphone, c'est ultra fin. Je récupère une couverture en litige. J'adore, elle va bien me faire chier jusqu'à la fin de la semaine, c'est une grosse machine de 6m, gorgée d'eau, tout pour plaire.

    Je me suis pris du pain à Audin' ce matin, je mange dans le col avant St Dié. La pluie cesse, il y aurait presque un rayon de soleil, avec les couleurs d'automne c'est magnifique.

    A 13h15 je suis à St Michel sur Meurthe. Le client ne pouvait pas être là avant 14h30, je débâche, apporte l'escalier devant la maison. Je sonne à tout hasard, le client est présent. Il me dit qu'il s'est arrangé. Yesss ! Ici aussi le terrain est archimou. Je m'enlise légèrement, on met des pierres sous la roue droite, ça passe. On recommence avec les margelles. Après on se fait les tôles à la main. Le gars a fait l'effort d'être là avant, je fais l'effort de l'aider à porter les tôles. Il fait péter le café et m'offre une bouteille d'Alsace. Je refuse poliment, il insiste. J'ai bien fait d'accepter c'est un Pinot gris bio qui ne doit pas être dégueu.

    De là je fonce à Reims. J'enquille la N4 puis N44, ça fait des lustres que je ne suis pas passé par là. On voit toujours les mêmes ici, Routest, des bennes du 51, ils ont le moral les gars de se taper cette route à longueur d'année. Aujourd'hui est une journée d'action des paysans, je n'ai rien vu. Je partage leur combat sur l'agribashing, moins sur les pesticides. Après j'avoue qu'être bloqué deux ou trois heures par solidarité ça me tente assez peu.

    Juste avant 19h je suis à Poilly, c'est la lointaine banlieue de Reims. J'ai un peu galéré pour y arriver, circulation à Reims puis une déviation sur une route de merde, on y arrive quand même.

    Je dépose la dernière Solaé de la semaine, ne me reste plus que celle que je ramène.

    Mainteant direction la riante région parisienne. Je coupe au travers par Montmirail, Esternay pour me retrouver sur la N4. La nuit tombe, il pleut, je ne connais pas du tout le coin, merci le super éclairage Scania. A ce propos les feux en haut de la cabine éclairent trop les panneaux indicateurs, ça éblouit. Alors que les LP dans la calandre éclairent mieux sur les petites routes. C'est moins la frime mais plus efficace. C'est un problème de riche, avant des phares j'en avais pas et voilà...

    Je pensais couper à Sancy les Provins mais à cette heure les places vont être chères, 20h40 je suis à Courgivaux, il y a de la place, je ne vais pas faire le malin. C'est bien.

     

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  • la francilienne sous la pluie
    ça charge
  • Mercredi 9 Octobre 2019
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    Ce resto est ultra vétuste mais la douche est correcte, m'en faut pas plus.

    A 8h et demi je suis à Pomponne. La maison est fermée, je sonne, rien. Merde ! J'appelle le 06 qu'on m'a donné, une femme me dit qu'elle ne m'attendait pas si tôt... Elle arrive. Je vois les volets s'ouvrir quand je débâche. La pluie commence au même moment, de plus en plus forte. Je dépose les colis dans le garage, le reste dehors. Bien sûr la pluie se calme quand j'ai fini. J'accepte volontiers un café, je suis trempé putain. La rue fait une boucle mais il y a des bagnoles garées partout, on se croirait dans une zone industrielle de Barcelone. Je recule à contre-main.

    J'ai vu sur Maps que mon client suivant habite une rue de 2m10 de large. Ça pue bien. De l'autre côté il y a un pont à 2m50, c'est mort. J'appelle le client pour des infos. Le gars est embrouillé, en fait il ne veut pas de la piscine. Merde ! Je sors de ma manche mon joker : si vous n'acceptez pas la livraison aujourd'hui Waterair va vous facturer une deuxième présentation. Il me dit qu'il appelle mais que de toutes façons il n'a pas le contre-remboursement de 8000 et quelques Euros. A partir de là je sais que c'est mort. No dinero, no piscina comme on dit en patois francilien. Je me gare à Combs la Ville, j'appelle la logistique. Philippe, un gars bien sympa qui vient d'être embauché me dit d'attendre, il se renseigne. De mon côté je préviens Laurence, elle m'avait pris un Crépy en Valois pour Besac'. Elle est dég' : « déjà qu'il n'y a pas de fret, le lot qu'on prend on le merde. Fait chier ! » Parfois elle a un langage peu châtié, m'enfin ça fait chier faut avouer. Un quart d'heure plus tard Philippe revient vers moi, le client ne veut rien savoir, faudrait que j'aille faire signer le récépissé. J'essaye donc de m'approcher mais c'est impossible, je tente de me garer près d'un centre commercial mais en région parisienne c'est pas possible de se garer il y a des bites et des trottoirs hauts partout. Je rererappelle Waterair, faudra le moment venu faire une assistance petit camion. Maintenant me vlà beau, avec une piscine et une couverture de 6m.

    Je monte à Herblay. Sur Google la rue me semblait accessible, fatal error. C'est dans un vieux quartier résidentiel. Pour la faire courte, j'ai manœuvré presque une heure en tout, bloqué devant derrière, j'ai pris un sens interdit en désespoir de cause. Je suis quand même d'un grand calme mais là j'ai pété un câble. Un mec moins posé il fait une crise de nerfs. J'arrive péniblement à me garer à 200m de la maison, mais dans le bon sens pour repartir. Je me fais engueuler par une mémé parce que je suis garé devant une boîte aux lettres, elle doit descendre de voiture pour poster son courrier. Je l'envoie chier, dégage la vieille, chuis pas d'humeur à me laisser emmerder. Quand j'ai fini j'empile la piscine qui reste au mieux, la couverture le long. Laurence m'a trouvé un retour miraculeux. Des palettes et des longueurs, faut juste que j'y sois avant 15h30. Je lui dis que ça va le faire. Il faut.

    A 3h10 je suis à Le Thillay 95F. Purée mais qu'est ce que c'est reposant le fret industriel ! Tu te présentes, tu entres, tu charges, no stress. Un cariste me charge les palettes, ensuite j'attends qu'un camion du levant sorte du hall, je prends sa place. Un coup de pont et c'est torché.

    Il est 16h je me dis que c'et la limite pour filer avant les bouchons. Je regarde Cytadin, ça roule. Zou ! Sauf qu'entre-temps un espagnol avec un vieux FH tombe en panne juste après Villepinte sur l'A 104. Big bordel. Pis quand t'es là, ben t'es mort, tu attends avec les autres. Ensuite ça va mieux, A 104, N4, D231 pour retomber sur la vieille N19, l'itinéraire Buffa/Gefco quoi !

    Le gas-oil est à marée basse, je complète à Troyes. J'hésite à couper par ici, je suis encore fin énervé, je roule ça va me calmer. Je coupe d'abord 45 et je file.

    La sortie Chaumont sur l'A5 est fermée ce soir, je sors avant et j'enquille les petites routes, je suis le seul cinglé à passer par là, j'ai pas vu un camion. Pleins phares j'attaque dans les courbes tel un Sébastien Loeb reconverti sur Scania. Il ne manque que le public et les banderoles. Fin de spéciale à Semoutiers, il est 21h, personne pour secouer une bouteille de Champagne, je bois un kir.

     

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  • il était temps
    ça vide vite
    à l'ancienne frontière
  • Jeudi 10 Octobre 2019
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    Au café je tombe sur le Manouche de chez Cordier/ BC Express désormais. Il fait toujours son tour de Pays de Loire en multi-clients, il bourre toujours le porteur. Son boss est tellement content qu'il lui a acheté un Daf 530, en porteur 6 roues ça le fait.

    Au rond-point de Bonbouillon je vois arriver un Man et pulvé qui me dit quelque chose, gros coup de klaxon pour attirer l'attention du gars. On boit le café au resto juste là avec Lagaffe en vitesse. Je suis pressé je le laisse à ses préoccupations téléphoniques.

    A 9h et demi je suis chez Mécano Services pour mon auto-vireur. C'est vraiment la fin il refuse de se bloquer, je n'ai pas arracher la porte du garage c'est déjà pas mal. Le poumon est tout pourri, découpé par la rouille. En un quart d'heure c'est réparé, me vlà reparti pour 7 ans. Ou moins...

    Après ça je vais vider mon lot dans la zone à côté d'Easydis. Le chef de la boutique est tout content, son client m'a annoncé pour 11h, je suis en avance, il attend la cam'. Je n'ose pas lui dire que son interlocuteur lui a raconté du pipeau. Comment il pouvait savoir ?

    J'appelle Cyrille, il me fait revenir à Devecey. Je fais le plein et je me charge une bâche de piscine, pas une Waterair, une marque à la con qui passe par Tred'chariot.

    J'ai largement le temps, je passe par la campagne, je mange un bout au calme vers Rioz. Quand j'ai l'estomac plein je réfléchis mieux, je me dis que j'ai le temps de déposer la Solaé que je traîne depuis lundi. Ce n'était à vider que demain mais chez Laily ils s'en foutent, un coup de Fen et zou !

    De là je ne vais pas remonter à l'autoroute, je coupe par le Sundgau et l'ancienne frontière. Bé oui, l'ancienne frontière, nous on s'est battu comme des lions pour ne pas être Prussiens.

    Du coup je n'ai pas un centime d'autoroute depuis Besac'. Cyrille m'appelle : « la cliente est chez elle, tu peux y aller. »

    Je m'enfile dans les rues d'Habsheim, c'est étroit, je fais le tour, je ne trouve pas la solution, enfin si, je remonte la rue en sens interdit sur 100m. J'en parle à la cliente, elle me dit que c'est récent et que tous les camions le font, pas d'autre choix. Je lui déchrge sa couverture. Je vois dans le jardin une Céline 8 avec un Roman granité. Non elle me dit que c'est une 9. Merde, c'est pas pro. Je dépose la couverture, on papote, elle a trouvé ça sur le net, bien moins cher. Ma foi, le soleil brille pour tout le monde.

    Ne me reste plus qu'à me rentrer, c'est pas la bonne heure pour traverser Mulhouse. Ici aussi c'est les travaux perpétuels sur l'autoroute. J'esquive le péage par la 83, normal. A 18h30 je pose le camion à Bourogne.

     

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  • le Vosgien qui fait la Corse pour Waterair
  • Vendredi 11 Octobre 2019
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    Comme convenu avec mon correspondant hier soir, à 7h30 je suis à Foussemagne 90F. C'est un village western, une seule rue. Je cherchais une entreprise de BTP ou un paysagiste mais non le gars travaille chez lui. Je fais demi-tour dans la zone artisanale au bout du bled. Je reviens mais je ne peux pas m'arrêter, des bordures, un arrêt de bus, rebelote je vais faire demi-tour au diable. Cette fois je reste en merde sur la route. Je charge une grande palette, des lames de terrasse je pense. Rerebelote je vais rerefaire demi-tour dans la zone et je suis le gars et son Renault fumant. C'est le voyage du siècle, on livre à deux villages de là.Voilà comment on gagne notre vie en 2019. Autrefois on se racontait combien on a fait de km dans la semaine, aujourd'hui inversion des valeurs, c'est le camion qui fait le moins de km qui gagne le plus d'argent. Je ne suis pas sorti de la page 142 de l'atlas Michelin. C'est affreux !

    On se gare à l'entrée du pays sur un parking en toutvenant, la maison est à 200m. Le gars me signe un récépissé, ciao !

    Chez Waterair je retrouve mon collègue Sébastien, laissé pour mort dans le bois. Il est bien retapé, c'est un miracle de la chirurgie et une volonté de fer, la passion de la route, du métier. Quand il est sorti du coma les toubibs lui ont dit qu'il ne retravaillerait probablement jamais. Respect !

    On vide la piscine que je ramène et on charge, jolie tournée de sud, retour à la normale.

    Généralement je rentre pour l'heure du goûter, aujourd'hui je rentre pour l'heure du tartare de saumon. Bon week-end ensoleillé à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • fog upon the Doubs
    miam miam
  • Lundi 14 Octobre 2019
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    Il a fait super beau, je suis allé faire un tour en vélo dimanche matin. Oui il faudrait dire à vélo mais moi mon gros cul englobe le biclou, je suis en vélo. Je me suis fait atomiser par deux types casqués et enfluotés avec des bécanes de compèt'. J'en conclus que s'ils m'ont doublé c'est qu'ils ont de meilleurs vélos que le mien, c'est la seule explication.

    L'été indien c'est bien mais faut retourner au taf. Je pars pas trop rassuré, un client cette semaine s'appelle Targarian. C'est le nom de Daenerys la mère des dragons dans Game of Thrones, je vais me faire cramer si ça se passe mal.

    Je démarre de chez JP Belfort à 7h et demi. Je vois que mes potos de Waterair sont partis, courageux les gars. C'est vrai que c'est l'exploitation Perrenot qui leur fait leurs programmes. Parfois ils démarrent à 4h pour être en coupure à 15h, je trouve ça complètement con. Moi je démarre à 8h pour finir à 19 et j'en fais autant. Bref c'est comme ça.

    Comme ils disent de l'autre côté de la frontière, y a pas le feu au lac, je descends tranquille par la nationale jusqu'à Baume les Dames, puis le Haut Doubs, ensuite full N83. La boul' en haut du petit col à Arbois est fermée, je me prends un bout de pain plus loin à Joudes. En soupant l'autre soir à Mouchard deux gars se racontaient où ils achètent leur Comté, c'est là que j'ai appris qu'il y a une fruitière à Comté à Balanod, pas loin des bennes Bellevret. Ni une ni deux en bas de Balanod au rond-point vers chez Belle Levrette je prends à gauche, traverse le pays, il n'y a que trois maisons c'est vite fait et je tombe sur la fromagerie. Comme le mec m'a dit, tu montes deux cents mètres plus haut et tu peux te retourner même chargé à 44t. Putain ça fait 30 ans que je prends cette route, 30 ans que je passe juste à côté sans connaître. La honte ! Le Comté vieux à 16€90 le kilo, la demi-livre de beurre à 1€70, c'est moins cher qu'en grande surface. Ou disons plutôt que tu as le Comté vieux au prix du Comté en plastique de grande distrib'.

    Entre Bourg et Lyon j'attaque mon festin, ma chérie a fait de la soupe, le top !

    A 13h30 je suis à Jonage, je tourne, et tourne, sans trouver la solution. Pourtant la rue a l'air large sur Maps mais pas facile d'y aller. Je finis par tourner à gauche entre un mur et un poteau de téléphone. Je recule dans la rue de la cliente sur un bon bout. Avec l'auto-vireur réparé c'est du gâteau. Livré, café bu, je demande à la cliente pour repartir, elle me dit qu'effectivement le quartier n'est pas facile, vaut mieux que je reparte comme je suis venu. Mouais, dans l'autre sens le poteau de téléphone est vraiment mal placé.

    Je quitte l'autoroute à Chanas, balade bucolique au bord du Rhône, je m'accorde une tite sieste au bord de l'eau. La rue du client n'est pas bien loin de la sortie Valence nord. Le quartier est en impasse, je me retourne à un croisement, ça c'est fait, soulagement. Client bien cool, il veut me payer une bière, non merci. Je roule encore un peu, c'est pas bien.

    Encore un peu...encore très peu, je finis la journée au Disque Bleu, oui oui ce soir c'est couscous.

     

     

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  • il tombe des cordes en Ardèche
    après la pluie ...
  • Mardi 15 Octobre 2019
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    C'est la serveuse de la Tête Noire qui fait l'ouverture ici désormais, elle me raconte que le gérant s'est barré, c'est donc une nouvelle fois fermé.

    A 7h et demi je suis à La Voulte, depuis hier j'essaye d'appeler le client, il me répond enfin. Il me faut monter à Dunière sur Eyrieux, jusqu'au bled ça va, ensuite c'est moins bon. Le client me dit qu'il a un Jumpy, il viendra chercher la rénovation. Soulagement. Je grimpe, le gars me rappelle dix minutes plus tard, il m'indique pour me garer. Premier croisement à droite, c'est interdit aux 12m de long mais juste après il y a un transfo EDF, je peux faire demi-tour. Pas trop rassuré j'y vais. C'est comme il m'a dit, il n'y a rien trop autour du transfo mais en Ardèche faut pas être trop regardant.

    Le client arrive dans le quart d'heure. Le temps d'ouvrir et d'attraper les colis je suis trempé. C'est un mur d'eau, l'apocalypse ! Il me file mon chèque, je remonte dans la cabine, blouson à faire sécher.

    Je redescends dans la vallée l'esprit tranquille, c'est pas que je stresse mais c'est pas trop des routes à camion par là .

    La suite est au-dessus Montélimar, La Laupie, là c'est les vacances. Petit lotissement en impasse, je reconnais le coin, je pense avoir livré la maison du fond il y a des années. Après tous ces lotissements ressemblent, à raison de 8 ou 10 par semaine depuis 15 ans... C'est la belle mère qui est présente, elle appelle sa belle-fille qui revient du boulot, présence obligatoire pour me signer les papiers du crédit. Je fais mon petit truc en attendant.

    Lundi j'ai oublié mes tomates, je répare l'erreur chez Grand Frais à Montélimar, comme souvent il y a une Marie Blachère à côté, ils ont un accord commercial. Moi ça me va je fais d'une pierre deux coups.Sur l'écriteau c'était marqué : tomates de pleine terre. Ça ne veut pas dire sans pesticide ou quoi mais elles sont très bonnes. J'en mange une avant Avignon.

    Pour une fois j'ai pris à gauche à Orange sur l'A7, ça faisait un moment.

    Pour 13h je suis à Entraigues sur la Sorgue. Ce week-end j'ai vu sur maps que je ne pourrais pas me garer dans la rue des clients, trop étroit. Martine m'avait même demandé si je voulais une assistance petit camion. J'ai refusé. Il y a un Carrefour Market à 4 ou 500m avec un genre de parking en toutvenant sur le côté. Pile poil pour moi. Je suis en avance, j'appelle la cliente, elle ne voit pas où je suis garé. Gnin ? Bon pas grave, dites à votre mari que j'arrive. J'y vais en deux fois. Lui non plus ne voit pas où je suis garé. Sans déconner ? En fait eux ils disent Champion et pas Carrouf' Market. Moi je ne peux pas savoir que ça a changé d'enseigne. Bref, pas grave.

    De là je vais à Pertuis au bout du bout du 84. Je livre chez une retraitée Vosgienne, elle a le même accent que Samu, ça vous donne une idée. Grosse rénovation, elle vire un escalier filtrant pour mettre un petit Paso, petit escalier mais gros travaux, faut remettre une filtration, passer des tuyaux, gros boulot. Elle m'offre un cafè, oui les Vosgiens disent cafè et pas café.

    Donc là en théorie j'ai fini la journée mais il y a 15 jours j'ai merdé avec une bâche à bulles. Je l'ai déposée chez le mauvais client. Faut dire que les étiquettes sont quasi de la même couleur, violet et parme. Il n'y a que les filles pour faire la différence pour moi c'est tout violet.

    Je traverse Lunel à 19h, c'est interdit mais à cette heure les municipaux font coucouchepanier. Je dépose le colis, une signature et zou ! Boulette rectifiée.

    Demain je recommence dans le secteur, je vais couper au relais du soleil. Il reste quelques places, nickel.

     

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  • Carca
  • Mercredi 16 Octobre 2019
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    Je décolle tôt après mes indispensables café-douche. Ici c'est Montpellier, faut vite se barrer avant le bordel. 7h05 c'est la limite pour sortir du parking, la route vient de Sète c'est chargé de bon matin.

    Un peu avant 8h je suis à Galargues, avec un seul L. On est dans le 34 mais pas loin de Sommières. Je trouve un parking correct à 200m de mon impasse. Une dame fort sympatique s'arrête, elle me dit qu'elle est la proprio, que son mari est à la maison. Tip top. Leur impasse est dans une chicane puis leur chemin descend, c'est étroit j'ai bien fait de ne pas aller plus loin en camion. Je comprends que c'est le jeune Jordan qui va lui monter sa piscine, donc il se fout d'éventuels explications. Un chèque, un café et zou !

    Pas envie de me repayer Montpellier, je fais le tour par en haut St Mathieu de Tréviers-Les Matelles, de là on retombe direct vers les universités et l'ouest de la métropole. (Astuce de mauvais journaliste pour ne pas répéter Montpellier).

    Sur les coups de 10h je suis à Clermont l'Hérault chez une délicieuse femme de mon âge, ou disons de ma génération. J'enlève le pied du fil à linge pour passer les margelles, qu'est ce que je ne ferais pas ! Le quartier est à flanc de colline, je m'inquiétais un peu mais ça va, même pour repartir.

    Je me prends un bout de pain à la Marie Blachère en bas vers l'autoroute.

    Je jette un sort à ce pauvre bout de pain qui ne me voulait pas de mal.

    Pour 13h je suis à Narbonne, pas loin de la gare. Je suis garé à 500m de la maison. Sur les papiers je vois que la cliente s'appelle Huguette, j'imagine tomber sur une octogénaire, pas du tout, elle est à peine plus âgé que moi. Une jeunette quoi ! Ça n'a pas dû être facile tous les jours avec ce prénom. Elle a un garage énorme, ça devait être le hangar d'une entreprise, je dépose la réno direct avec le chariot.

    Après je vais à Carcassonne. Les gens se sont faits inonder l'an dernier comme beaucoup ici. Leur vieille piscine n'a pas résisté, ils font une Waterair cette fois. Le client est du genre inquiet, il me pose plein de questions, je prends un peu de temps. Il me file 10 balles, je refuse mais il insiste.

    La dernière piscine de la semaine est de l'autre côté de Carca, Villemoustaussou. J'ai déjà galéré ici, les lotissements montent dans les collines, des culs-de-sac... Cette fois ça va, le client est au fond d'une impasse mais je m'en sors facilement.

    Je sonne Laurence, elle m'envoie mon retour. Je pensais recharger par ici mais non va falloir rouler un peu ce soir, direction Avignon.

    Je ne me suis pas très bien démerdé avec les heures, j'ai mis un minimum de marteau mais ça ne fait pas de coupure complète, il me reste 2h30 à rouler. On verra...

    Le centre routier de Nîmes ça n'ira pas. Allez hop ! Va pour le 7 sur Sète. Je dîne avec un mec qui a un nouveau Merco. Il dit qu'il n'y a pas que les rétros, ils ont revu l'embrayage-boîte, il paraît que c'est nickel maintenant. Je vais regretter d'avoir un Scania. Naaan je déconne !

    On a eu les programmes pour dans deux semaines, j'ai deux clients Barcelone, c'est déjà ça.

     

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  • compañero de Scan
    la croisette de St Vallier
    Louhans
  • Jeudi 17 Octobre 2019
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    Réveil 4h45, café douche et je file. Il me faut traverser Avignon avant le bordel, ce boulevard c'est une plaie. J'y suis à 7h moins le quart, ça commence déjà.

    Je troque mon maillot de bain de piscineux pour un survêt-claquettes-chaussettes, c'est la tenue des chauffeurs chez FM logistics. C'est de l'humour, pas de la xénophobie. Au guichet il y a toujours des anecdotes. Là c'est italo-bulgare avec une remorque bizarre, il n'a rendez-vous que demain, la dame de l'accueil tente de lui expliquer qu'il faudrait modifier le rendez-vous. Il ne parle pas anglais, c'est compliqué. Moi j'entre directement, quai 604.

    La cariste est une fort jolie jeune femme, callipyge, avec une capacité respiratoire impressionnante. Elle a tout, et en plus elle est sympa. Elle finit un camion et m'attaque dans la foulée. Elle charge les palettes deux par deux, ça file. Ici on fait les papiers au quai 100, personne au guichet, nickel chrome, la bonne dame sort mes bons de suite. En sortant je croise Sylvain de chez Pierrat qui vient charger pour Casino Besançon, il coupe ce soir au plus prêt, tant pis on ne croûtera pas ensemble.

    J'ai largement le temps de remonter, je sors à Mornas pour reprendre à Montélimar nord. Je ressors à Valence nord, cool cool. Je mange au bord du Rhône, peinard.

    Après Lyon c'est N83 tout du long, pas tout à fait, je coupe par Louhans et la bresse pour me retrouver à Beauchemin. Mon lot n'est à livrer à Dôle que lundi, Pauline me demande d'y aller demain à 5h. On fait ça, on verra bien...

     

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  • ma pomme
  • Vendredi 18 Octobre 2019
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    Rebelote réveil 4h45, j'arrive donc extrêmement tôt chez Pro à Pro à Dôle. Deux Perrenot aux quais... Un réceptionnaire vient me voir. «  C'est pourquoi ?

    -J'ai du St Mamet

    -Dès qu'un quai se libère.

    Puis il réfléchit, regarde sa feuille

    -Ah mais non, c'est prévu lundi. Putain les gens qui font les tournées des chauffeurs font n'importe quoi. J'appelle mon chef. »

    Là je ferme ma gueule mais j'ai envie de lui dire qu'il ne connaît rien au transport.

    Avec son chef : « ouais j'ai un mec qui vient livrer le St Mamet de lundi, j'ai pas le temps... Oui...oui...bon d'accord.

    -Bon dès qu'un quai se libère, tu prends sa place. »

    Tiens, prends ça dans la tronche ! A 6h20 je suis vide, papiers signés, Europe récupérées. Finalement je pense qu'ils attendaient la cam' pour qu'ils me vident de suite. M'en fous. J'appelle José, il m'attend au dépôt.

    Je décroche à quai, vais faire le plein du chariot pendant que mon collègue vide les Europe et raccroche ma semi. En dix minutes c'est fait. Il charge à Seppois, fallait qu'il parte à 7h30 pour être bien, il est 7h25. On est trop forts. Je file à la douche.

    Cyrille est arrivé entre-temps, il me fait accrocher une semi pour Casino 8h45. C'est pas la bonne heure pour entrer dans Besançon, ça bouchonne grave dans ces putains de travaux.

    8h40 je suis chez Easydis. Tiens, il n'y a plus de gardiens, on s'inscrit sur une borne tactile, on déshumanise, c'est la mode. Mon immat' s'affiche aussi sec, quai 225. Une petite dame attaque le contrôle, purée ils sont malades ? Normalement le Haribo le contrôle dure des plombes, en 45 minutes c'est vide, Europe reprises. Incroyable.

    Cyrille me fait décrocher sur le parking, un collègue recharge ici cet après-m'. Je vais chez Mécano Services récupérer une semi réparée que je vais déposer chez Fèvre pour la bâche. Je ressaute de l'autre côté du grillage, par la route hein ! Sauter le grillage c'est une expression. Je raccroche une semi pour lundi. Punaise je n'avais pas décroché depuis les vacances d'été, 6 décroche-raccroches pour la matinée, record battu. Le boulot est cadré, je peux me rentrer. Je me prends un bout de pain à Rioz, je mange au calme en Haute Saône. A 14h je pose le camion à Bourogne. La semaine prochaine j'ai Caces, c'était prévu jeudi vendredi mais l'AFT m'a décalé mardi mercredi, la semaine est niquée. Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • elle est devenue triste cette semi
  • Lundi 21 Octobre 2019
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    Plein de courage je suis à 7h à Bourogne. L'enthousiasme retombe à Baume les Dames, un camion de leur centrale est prioritaire. C'est un fourgon à double-plancher avec des barres, bien sûr il faut des plombes. A 10h je suis enfin vide, retour dépôt.

    Quelques Europe traînaient dans la remorque, je les pose à quai et je décroche la calèche pour reprendre la vieille Waterair. Je dois monter dans le Haut Doubs sur le premier plateau, vu l'heure c'est mort pour charger avant midi. Je n'ai pas rempli le frigo, je ne roule qu'aujourd'hui je me prends un casse-dalle à la jolie boulan' de Valentin. 

    J'ai bien fait d'être prévoyant, à midi et quart c'est tout fermé chez Vieille Matériaux, j'ai largement le temps de manger mon sandwich au thon, pas mauvais du tout d'ailleurs. A 13h30 une bonne dame ouvre le bureau, elle me fait mettre en place. Un cariste se pointe pendant que j'ouvre, non, pendant que j'en chie à ouvrir cette put''' de remorque. Elle doit partir sous peu, c'est probablement son dernier tour mais punaise que les rideaux sont raides! On charge des parpaings en fibre de je ne sais pas quoi, ça va dans le 81. C'est évidemment des moellons spéciaux, ils n'expédiraient pas du béton ordinaire aussi loin. 

    Je rentre au dépôt, je refile la remorque à mon collègue scaniaman. Je prends le temps de rester avec lui pendant qu'il embarque le Manitou, il n'a pas l'habitude et le Manitou c'est pas inné comme truc.

    Je fais le plein de la Fiat, demain j'ai école, à 17h je suis à la maison. Tip top.

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  • Mardi 22 Octobre 2019
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    C'est parti pour deux jours d'ennui mortel, recyclage CACES. Nous sommes 4, 2 cassos qui se demandent ce qu'ils font là, un mécano dans une boîte de cars de tourisme où ils n'ont pas de Fenwick et ma pomme. J'ai bien essayé de balancer quelques vannes mais pas de réactions, des souches les gars ! L'ennui. Pour rigoler j'ai passer les tests Caces nacelle et grue, je suis trop fort je les aurais eu les deux. Faut dire que le niveau des questions doit être entre le CP et le CE1. A 16h40 c'est l'heure des mamans, nickel. Il fait beau je vais faire un peu de vélo.

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  • Mercredi 23 Octobre 2019
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    Aujourd'hui c'est examen. On passe à tour de rôle sur un parcours à l'intérieur et dehors avec un chariot à gaz. La journée est longue...longue... Je vais marcher autour pendant que les autres passent. Je suis frappé par les transporteurs qui ont pris du boulot ici: Sostmeier, Altrans, Breger, des boutiques qu'on ne voyait pas avant. Faut dire qu'avec la disparition de Buffa et le recul de Gefco, la nature a horreur du vide. Le taf a été repris bien sûr, il suffit de lire les étiquettes sur les conteneurs de pièces autos... 

    A 4h et demi le gars me laisse partir, je lui dis à plus tard pour le rattrapage, mais il me répond que non pour moi c'est bon. Putain louper ça, la honte !

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  • Jeudi 24 Octobre 2019
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    A 7h et demi je pose la Fiat, mon tracteur n'a pas bougé évidemment. J'attelle ma semi et je charge quelques bricoles, une piscine de José en retour, une couverture et une piscine ossature bois. J'ai rendez-vous à 10h à Pontarlier j'ai le temps d'aller laver chez Jeantet. Il n'y a jamais personne sous ce truc, je me demande s'il n'y a pas que les ATS qui lavent. Tant mieux pour nous.

    A 10h et quelques je suis à Sainte Colombe, un bled après Pontarlier. Personne à la maison, que le chien qui aboie et gratte derrière la porte. J'espère qu'elle est solide, aux grognements ça ne doit pas être un caniche nain. Je trouve un 06 sur les papiers:" Ah mais moi on m'a dit qu'on m'appellerait une demi-heure avant." Mouais, c'est du Tred Chariot pas du Waterair, je ne sais pas qui fait quoi. Pas grave il arrive dans les dix minutes, ça me laisse le temps de décharger. Je lui pose sa piscine devant le garage, il ne veut pas que j'entre la dalle est fraîche. Parfait pour moi. Une signature et zou! 

    Je comptais me régaler sur la route de Morteau, Maîche, tout par le haut mais c'est fermé pour travaux avec une vache de déviation. Tant pis je descends par Baume les Dames. Je me prends un casse-dalle à L'Isle sur le Doubs, l'ancien resto routier est fermé c'est une belle boulangerie désormais. Je finis mes 30 de coupure. 

    A 15h, pile poil au rendez-vous je suis à Staffelfelden. Le gars me demande si je viens pour son liner ? Je comprends donc qu'il a une piscine Waterair. Non monsieur, j'ai un camion Waterair mais aujourd'hui je suis Tred Chariot. On décharge sa couverture, on la pose dans le garage, ça fait le poids d'un âne mort cette merde. Il me montre sa piscine, une grosse Olivia sans escalier. Il a commandé une rénovation, elle doit lui être livrée d'ici quelques temps d'où sa confusion. 

    Il ne me reste plus qu'à me rentrer. Il fait beau, j'ai commandé le barillet de contact du Moffett, la clé est coincée dedans, il est de plus en plus dur, je le change avant de casser la clé dedans. Faut un peu dépiauter le tableau de bord mais en un quart d'heure c'est fait.

    A 16h30 je suis à Bourogne, je saute dans la Fiesta.

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  • bonne nouvelle pour les amoureux des trains
    garé
  • Vendredi 25 Octobre 2019
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    A midi je mets en route, je traverse Morvillars et suis à Grandvillars, même pas le temps de faire chauffer l'antigel. Le cariste revient de la soupe, il me charge deux couvertures. Fabrice m'a déjà appelé: "Viens tout de suite, je t'attends, j'ai personne." Du calme mon enfant, du calme, j'arrive. 

    A 13h30 je suis à Seppois, on vide la piscine refusée et des palettes qui traînaient au dépôt. Je pointe mon bazar et on charge. Parfois on se fait des noeuds dans le cerveau pour tout rentrer, là ça passe au sol tranquillou. Je remplis deux CMR, ça fait plaisir, j'en avais marre de ne faire que des récépissés. On finit tellement tôt que mes enveloppes ne sont pas prêtes. Le gars Philippe accélère la manoeuvre. A 15h je suis de retour à Bourogne, purée quelle journée!

    Bon week à tous le ciel vous tienne en joie.

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  • mon truc est tout nul mais on reconnaît bien non ?
    Dôle
    la Dombes en automne
  • Lundi 28 Octobre 2019
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    Une semaine à la maison c'est bien mais je ne suis pas fait pour ça. Hier soir à la téloche je regardais la pub pour la Zoé, il me semble que furtivement on voit la station de La Panadella, eh bien moi j'ai envie d'y être. Pas dans la bagnole, à La Panadella.

    A 7h et demi je suis à Bourogne, j'hésite à partir, il pleut ! Un petit crachin qui va pourrir mon camion tout propre.Tant pis j'y vais quand même.

    Vers 9h30 je suis de l'autre côté de Dôle, la rue est en impasse je manœuvre devant et je vois arriver une dame en robe de chambre. Son gamin m'a vu passer, ils ont eu peur que je m'en aille. Keep cool. On donne des créneaux de deux heures et si les gens ne sont pas là on est tenus d'attendre jusqu 'à la fin du créneau. Les gamins sont en vacances, ils étaient au petit déj' tous. C'est la famille pyjama. Je fais mon truc tranquille. Je m'inquiétais pour le terrain avec ce qu'il pleut mais non la pelouse est dure, le chariot ne fait même pas d'ornières. Parfait. Je range les colis dans le garage. La maman rapplique pour signer les papiers, suivie de sa fille de 10 ou 12 ans. La gamine a fait hier des macarons au citron elle m'en donne trois dans un papier alu. C'est choupinou.

    De là je rechope Lons Bourg, j'ai le temps N83 tout du long. Je me prends un petit bout de pain à Joudes à l'ancien resto routier devenu boulangerie.

    A 14h je suis à Meyzieu. A Meyzieu mais pas chez le client. Tout le quartier est en travaux. Je tourne autour sans trouver de solution. J'appelle le client qui me dit que c'est bien la merde, j'avais remarqué ! De guerre lasse j'abandonne le camion sur un dégagement, juste devant le panneau stationnement interdit. Si les flics passent je pense qu'ils peuvent comprendre vu le bordel dans le pays. Je suis garé à 3 ou 400m de la maison c'est pas mal. D'habitude je vous parle des femmes qui me réceptionnent, là c'est un mec : 35 ans, grand, brun aux yeux bleus, un mannequin ! Et sympa avec ça. Les filles doivent tomber comme des mouches. Il y en a pour qui la nature a été généreuse. Certes il est beau mais son portail est merdique, un vieux truc pas aux normes, faut tout dépoter. Quand on a fini le beau gosse m'offre un café et je file. La rue où je suis garé descend dans Genas village, c'est bien sûr interdit mais j'ai pas le choix.

    Pour la suite j'ai une adresse bizarre à St Priest pour une couverture solaire. J'appelle le client, messagerie, le second numéro est visiblement sa femme, messagerie. Demain j'ai une assistance petit camion à la limite du 42-07. J'appelle le gars, messagerie. Putain ils se sont donnés le mot ?

    L'adresse bizarre est en fait un ancien dépôt Danzas rail-route comme autrefois, c'est maintenant une pépinière d'entreprises. Un camion sort du truc, je m'enfile dedans avant que la grille se referme. Un 06 me sonne, ce n'est pas le client pour la Solaé, dommage, c'est le monteur pour demain. Il me demande où je suis ? A St Priest, je lui explique le truc Danzas... Roulez jusqu'au fond, je suis là. Hein ? C'est quoi c'te histoire ? En fait c'est le hasard, c'est lui qui me fait l'assistance demain et qui stocke la Solaé chez lui. Il a trois ou quatre salariés qui rentrent d'un chantier, ils chopent la couverture, j'ai pas le temps de dire ouf. On se cadre pour demain, rendez-vous 7h30, 7h45. Nickel. La cliente me rappelle, je lui explique que je pensais que c'était son entreprise ici et pas celle du monteur. Je ne suis pas devin. Tout va bien.

    On a changé d'heure, la nuit tombe vite, coucouche panier. Je descends à La Tour d'Albon, fin de mission. C'est bien pour un lundi.

     

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  • assistance
    couleurs d'automne
    j'ai pas réussi à tourner en une seule fois
  • Mardi 29 Octobre 2019
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    Café croissant douche comme toujours et je grimpe sur la petite montagne. A 7h et demi je suis garé sur un giga parking que j'avais repéré sur Google Earth à Maclas. Faut prononcer Macla' et pas Maclasse comme je croyais. Je déballe et j'attends un peu. Mon assistance petit camion est un peu à la bourre. A 8h ils sont là, le patron est venu avec deux gars, on transvase, deux sangles histoire de ne pas perdre le filtre à sable sur la route et on file. Il y a un vache de brouillard sur le plateau, on loupe la maison. C'est le trou du cul du monde de l'Ardèche mais le téléphone passe, j'appelle la cliente, elle me guide. A 3 ou 4 ça va super vite à dépoter tout le bazar. Quand on redescend au camion le monteur me dit qu'il a eu peur que la cliente lui demande de venir bosser là ou monter la piscine, il dit que c'est bien trop loin et galère depuis St Priest. Ouais, l'hiver ça doit être quelque chose les routes ici.

    Je redescends dans la vallée, de l'autre côté du Rhône. J'évite Roussillon puisque c'est interdit par Clonas sur Varèze, ça coupe bien par là j'y suis déjà passé il y a quelques temps sauf qu'il y a des travaux dans le bled, la route est fermée comme ça, sans prévenir avant. Demi-tour à l'arrache.

    Pour 10h je suis à Vernioz au pied de la mairie. Au pied parce que la rue grimpe sec, je stationne sur un arrêt de bus. C'est les vacances je ne dois pas gêner. Les gendarmes passent, ne me calculent pas. Ils tournent et cherchent un coin pour se cacher avec les jumelles. Ils se planquent 10m devant mon camion. Quand je reviens chercher les margelles ils ont fait un strike : une 308, un Scénic... Purée j'ai du mal avec ça.

    Impossible de faire demi-tour pour repartir, je me retrouve à Cours et Buis du coup je vais tourner à Beaurepaire. Il me revient qu'il y a une géniale petite boulangerie dans un bled qui s'appelle Pact, en plus ça coupe au travers. Allez hop !

    J'attaque la baguette avec une tomate avant Mornas. Sur les coups de 15h je sors de l'autoroute à Nîmes centre routier. Gros bordel, les cons de caisseux qui forcent n'arrangent rien. Ça me saoule je prends à droite comme pour aller au CR et je reprends la 113 de l'autre côté. C'est pas gagné, au feu plus loin d'autres cons de caisseux forcent le passage et bloquent tout le bordel. Mentalité de merde. A un endroit dans Générac c'est chaud, le mur d'une maison est marqué, je me fais piéger aussi, faut reculer un peu pour se reprendre, pas facile. J'arrive enfin à Beauvoisin, avant Vauvert. Je dépose une grosse Solaé qui pèse le poids d'un âne mort. Le client se sent pour la porter au bord de la piscine, c'est pas mon boulot m'enfin... Soit il a surestimé ses forces, soit sousestimé le poids de la bâche mais il lâche prise, je la tire dans l'herbe tout seul. 35 ans et rien dans les bras.

    La suite est demain à Barcelone, plus qu'à rouler. Je m'arrête en vitesse à La Jonq à la boutique des truckers en vitesse. Je suis garé devant c'est interdit, je me magne le cul, pas envie de laisser des ronds aux Mossos ou à la policia local.

    Je finis la journée à peine plus bas sur la nationale II, putain ça fait du bien d'être là.

     

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  • café douche
    un ancien Alloy du 68
    accès typique
  • Mercredi 30 Octobre 2019
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    Je l'ai déjà écrit cent fois mon mode de vie n'est pas négociable mais ce matin c'est la merde noire, il n'y a pas d'eau chaude au resto. Le drame ! J'enquille la naciónal dosss pensant aller me doucher à Gérone. Sauf que je passe devant chez Padrosa, bon sang mais c'est bien sûr ! Comme disait Raymond Souplex, là je trahis mon âge c'est vrai. Je vais donc déjeuner chez Padrosa et me doucher. Le parking est payant, certes, mais je paye 1€55, c'est largement moins cher qu'une douche en Espagne. Bien joué.

    A 9h je suis à Santa Perpetua. Hier j'ai envoyé un Whatsapp à Nestor, il faut que je dépose la piscine à la delegación, chez le client ça ne va pas. J'avoue que ça m'arrange. Je me vide la piscine et une rénovation. Mariona arrive entre temps, la délicieuse commerciale du sud de Barça m'offre le café à l'étage, on papote un peu. Je dis bien un peu, elle ne parle pas un mot de français et mon castillan et toujours laborieux.

    Laurence me dit qu'elle n'a rien, je dois rouler. Dès que je passe le péage de La Roca elle m'appelle. « Attends j'ai un truc ». Finalement le truc ne va pas du tout, faut faire le tour de France pour 1000€. Je suis sorti de l'autoroute à la première salida, je bois un café. Elle me rappelle et me dit de prendre la direction de Sant Boi. Sant Boi c'est Llobregat donc de l'autre côté de Barcelone. Venga ! D'aiileurs la voix de Google ne prononce pas Sant Boi mais Sant B.O.I . elle épelle. Pareil pour Molins de Rei. Mort de rire.

    Je ne tombe pas du premier coup sur le client, l'adresse est bizarre, normal ici. En demandant par ci par là je finis par trouver. En fait je n'avais pas le bon nom. Encore une petite boutique dans un « nave ». Le mec me dit de reculer à l'intérieur, si je fais ça soit je laisse ma passerelle, soit je laisse le pare-choc sur le trottoir, quoi qu'il en soit je casse un bout du camion vu la cassure entre la route et l'atelier. Je me charge tout seul dehors, les gars n'ont jamais vu ça, le chef veut que je lui laisse mon toro. Ce serait un plaisir de me débarrasser de cette merde mais j'en ai encore besoin. J 'écris à Laurence que les 3m de plancher sont dans la semi, elle m'a trouvé un complément en France. Zou !

    Pause gas-oil Adblue à Figueras comme d'hab'.

    A 15h30 je suis au Boulou chez les transports Cabaillé, ce sont eux qui gèrent les palettes Europe pour le compte PFM dans le secteur. J'ai pas compris comment ça marche, faut que je pense à demander, mais je sais qu'on ne les rend pas directement et ça c'est cool.

    J'ai le temps je garde la nationale jusqu'à Narbonne. A 18h30 je suis chez Mamie à Castelnaudary. Oui vous avez compris, ce soir c'est cassoulet !

     

     

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  • un beau cul
  • Jeudi 31 Octobre 2019
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    J'étais venu repérer les lieux hier soir histoire de ne pas perdre de minutes connement, à 7h30 je suis dans une des innombrables conserverie du coin. Un cariste me dit d'attendre 8h que le chef arrive. Coup de bol un camion du 31 se pointe juste derrière, il charge complet pour ITM, à 2 minutes près...

    A 8h le chef débarque, il voit mon immat' et me demande si je charge pour St Vit. Yes sir. Il colle des étiquettes sur les palettes, un cariste me file un tire-pal et on charge. 20 tonnes de cassoulet, voilà un chargement qui ne va pas lutter contre les gaz à effet de serre. J'avance pour laisser la place au collègue en Volvo, papiers, 9h moins dix je me casse.

    J'ai 3 minutes de volant, il me reste donc 9h57 pour remonter à Devecey et accessoirement rentrer à Belfort. Je sais que c'est mort...

    Là j'oublie mes grandes idées de route nationale à camions, de balade sous les platanes, de baguette tradition à la boulangerie, c'est full autoroute, la haine !

    Premier mini arrêt à Tavel pour pisser, j'en peux plus, et m'acheter une baguette industrielle, la honte. Valence ça fait chier, il n'y a pas de parking entre l'aire de Portes et Latitude 45, du coup je m'arrête à la première avec 4h20, tant pis. J'avais pris soin de ne surtout pas faire 45 au chargement, 30 minutes ici au minuteur du téléphone. On est veille de jour férié, ça roule.

    Lyon 15h c'est déjà bien rouge sur maps. J'esquive au mieuxen sortant à Feyzin puis la zone de St Priest. Je ne sais pas si j'y gagne en passant comme ça mais au moins je roule je suis quitte de m'énerver à subir les comportements de merde des caisseux dans les bouchons.

    Je ne me suis pas trop mal démerdé à Lyon je me dis que ça va passer crème pour Devecey en 4h30. Ah oui mais non, c'est tellement bordel à Besac' que la régul' est allumée en bas de la côte de Beure comme le matin. Ça promet ! J'essaye de faire des minutes complètes d'arrêt mais ça ne marche pas toujours, les minutes défilent, j'arrive au dépôt avec 4h45 dans le genre. Cyrille m'attend pour fermer boutique je n'allais pas couper 45 à Planoise. Je vide le cassoulet et j'ai eu le temps de réfléchir, si si j'y arrive, je garde le Barcelone, j'irai le vider lundi en passant. Je pensais que mon exploitant allait m'oindre les pieds mais non. Ceci dit mes pauvres pieds n'ont pas besoin d'huile mais de marcher, courir derrière le trans-pal électrique c'est très bon après une journée sans bouger.

    Si je fais le point sur mes heures, il me reste 50 minutes à rouler, je passe le week-end ici ou je dépasse ? Allez zou ! A 21h je suis à Audincourt avec 10h15 et 828 km, ça suffit. Je raménerai le camion à Bourogne demain matin à la fraîche.

    Bon grand week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.