FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Avril 2020 Partager sur Facebook
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  • c'est calme chez JP
    un rescapé
    mouais
    à table
  • Mardi 14 Avril 2020
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    Je suis malgré tout content de retourner au taf. Je ne vais pas ici pleurnicher sur mon sort, confiné en appartement. D'une part parce que c'est indécent de se plaindre vautré sur le canapé pendant que d'autres se mettent en danger, d'autre part confiné dans un bel appart' avec terrasse et tous les commerces à deux pas, c'est tout à fait supportable voire même bien agréable. Mon monsieur Patate m'a filé ses codes Netflix, j'ai fini la Casa de Papel, je peux reprendre le camion.

    Je me pointe à 9h30 à l'usine avec une heure d'avance pensant que les autres avaient peut-être fini. Le gars Michel a à peine commencé, c'est le gros binz. Avec les reports, les annulations, les incertitudes, les changements, tout est désorganisé. Je reprends ma tournée qui finissait à Madrid mais je ne fais que la France pour l'instant, du coup il faut virer les piscines espagnoles c'est assez facile mais les escaliers sont empilés et vissés dans l'ordre donc en dessous. Fabrice ramène les palettes à la prod, je pointe mon bordel en attendant. A midi je me sauve enfin.

    D'habitude j'évite Besac' par le Haut Doubs mais faut que je passe à Devecey pour du gasoil, carnets de récépissés et prouver que je suis toujours vivant. Je trouve Jean Charles qui fait du régional en chariot embarqué, c'est du boulot de merde on est d'accord mais par ces temps il est content de bosser et de faire un peu d'heures.

    Je m'appelle Léon, j'ai un gros camion et je vais à Lyon. Je me fais une descente tranquille par la 83. Quand j'ai refait le programme l'autre jour j'ai hésité, je m'étais dit qu'en bourrant je pourrais vider à Romans dans la foulée, j'ai été bien inspiré de ne pas le faire, je serais bien en retard.

    Je jette un œil sur un groupe Facebook bien fichu qui répertorie les restos ouverts pendant le Covid, je pensais descendre à La Mule Blanche mais j'ignore s'il faut réserver son repas, je ne fais pas le malin j'appelle à Heyrieux, la patronne est ok, nickel chrome. Je bois un kir au comptoir pendant qu'elle prépare mon plateau. C'est copieux, c'est chaud, 12 balles il n'y a rien à dire mais surtout j'ai la douche demain matin.

     

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  • aie confiance ...
    gros caillou à Romans
    Romans
    game over
  • Mercredi 15 Avril 2020
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    Grand café dans un gobelet, croissant frais, chiottes et douche un par un, la patronne pulvérise de la javel entre chaque gars ça empeste mais c'est nécessaire. Paré, je peux démarrer.

    Je ne garde l'autoroute que jusqu'à Chanas, vu le peu de circulation je ne prends pas un grand risque, pas un chat dans St Vallier ou Tain, c'est impressionnant. Entre Tain et Romans ça bouchonne un peu dans un rond-point, les gendarmes contrôlent les Ausweis comme leurs grands-pères en 1943, moi ils ne me calculent pas bien sûr.

    Je m'enfile dans Romans, après un hyper U l'avenue est en sens unique, faut serpenter, je trouve quand même mon lotissement. Petit, très petit. Le client me dit que c'est en cul de sac en camion, faut que je fasse demi-tour devant chez lui. J'y arrive sans rien casser, miracle. Encore un bon coup de stress pour repartir, je me retrouve en ville au bord de la Drôme, ça passe mais j'avoue que je n'étais pas tranquille. Arrivé devant un Aldi je me dis que je suis sauvé, c'est pas le genre de magasin ravitaillé en Kangoo.

    Je me fais une rénovation à St Marcel les Valence, facile. Le client m'offre le café, il me parle de sa mère en ehpad, atteinte d'Alzheimer, horrible.

    Ensuite je monte en Ardêche. Le Teil est toujours interdit aux PL, faut aller tourner à Viviers et j'ai comme dans l'idée que ça va durer l'histoire... Je mange un bout sur un parking dominant du côté de Vuilleneve de Berg, rinçage des yeux avec le paysage.

    A 14h je suis à Ruoms. Je n'étais qu'à moitié rassuré, par ici les accès c'est coton. Je retrouve le fils d'Yves, le monteur du coin, il m'aide à manœuvrer dans le chemin de la cliente. Elle me voit arriver avec le chariot, elle me dit : « ah mon mari a exactement le même à sa remorque. » Elle fait péter le café quand on a fini, sympa. Comme c'est souvent galère par ici je m'étais donné du temps, ça a très bien marché, je descends tranquille à Montpellier par St Ambroix Alès Sommières.

    A 18h30 je suis garé au Pont de Barre, le patron a rouvert aujourd'hui, c'est tout frais. Lui aussi fait des plats à emporter, et rebelote j'ai la douche pour demain, m'en faut pas plus.

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  • N113 St Jean de Védas 8h
    Sète
    sur la Minervoise
  • Jeudi 16 Avril 2020
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    D'habitude il faut quitter le Pont de Barre, comme le Relais du Soleil d'ailleurs avant 7h, sous peine d'être en plein bordel montpelliérain. Ce matin j'ai pris une photo pour immortaliser le truc. Donc il me faut un quart d'heure pour aller à Mireval. Je commence chez un pépé qui me tend la main, réflexe, je lui sers la louche, putain je suis con. Je dépose sa rénovation dans le garage et je reste concentré, surtout ne pas se gratter le nez ou essuyer un œil. Putain si on m'avait dit qu'un jour j'aurais du gel hydroalcoolique dans le camion...Je ne suis pas terrorisé non plus, je fais gaffe c'est tout. Je suis assez zen avec ça mais les paranos ils font comment ?

    La suite est à Florensac, j'aime pas aller là-bas, faut passer par Pinet, Pomérols pour arriver du bon côté, c'est étroit, des virages à l'équerre entre des maisons, pas glop. Le garage est tout petit, je passe l'escalier au-dessus du mur pour le déposer dans l'herbe, je fais ça au mieux. On signe les papiers, la cliente me dit qu'elle est l'amie du commercial du coin. J'ai bien fait de faire ça aux petits oignons.

    J'avais mis une rénovation à Pézenas à 13h mais mon affaire a bien tourné, je me pointe à 11h et demi. Bien sûr les gens sont chez eux, merci le confinement ça aide bien. Le type est assez désagréable mais moins quand je dois l'aider à porter le liner à l'abri, c'est étonnant comme les gens se radoucissent en cas de besoin.

    Je n'ai plus qu'une réno à Carcassonne, j'ai le temps de casser la graine sur la Minervoise.

    En début d'après-midi je suis à Grèzes, la rue me parle...je reconnais le client dans son jardin... Ils ont été inondé deux fois en deux ans. Un fossé a été rebouché un peu plus haut et en cas d'orage l'eau coule dans les vignes. Le client me dit qu'il attend une solution...

    Cette semaine c'est Pauline qui est à l'exploitation, elle m'a trouvé un retour à La Salvetat, je vais dormir au frais.

    J'arrive trop tard pour charger mais la femme de ménage me dit qu'ils ouvrent à 5h. C'est bien tôt pour moi. Les sanitaires sont ouverts c'est propre, tip top.

     

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  • oklm
  • Vendredi 17 Avril 2020
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    A 5h et demi une saloperie de Renault démarre à côté de moi, moteur à fond pour chauffer. C'est le seul constructeur qui fait ça, Volvo ne peuvent pas leur interdire ce truc ? Si quelqu'un a des entrées chez Volvo ou RVI ce serait bien de passer l'info, merci. Cette sous merde de Premium m'a réveillé, je me lève. Café au réchaud, douche dans le local chauffeur.

    La fille du bureau m'envoie quai 6: 23 palettes, 27 tonnes. C'est le gaz dans la flotte qui est lourd ? Ça file, c'est le cariste qui fait les papiers d'expédition. A 7h je me casse.

    Je n'ai plus qu'à remonter mais d'abord faut descendre. Et quelle descente ! Jusqu'à Saint Pons de Thomières c'est terrible, t'arrives à faire des pointes à 25 à l'heure, tout au retarder sous peine de foutre le feu aux freins ou de balancer les palettes dans les bâches si tu laisses filer. Après St Pons la descente du Poussarou c'est du gâteau. T'es bien content de reprendre l'autoroute à Béziers.

    Le souci des retours le vendredi c'est de passe Lyon, bon je ne vous fais pas de dessin c'est ultra cool.

    A 18h je suis à Devecey, le boss est au bureau, il remplit mon pouet pouet de gel, c'est vraiment le truc du moment ce gel. Je saute dans la Fiat, maison.

    Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • ITM Rochefort 39
    ça fait un bel ensemble non ?
    spanish touch
    dans le 10
  • Lundi 20 Avril 2020
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    A 5h je suis à Devecey, je vais garer le Cubo pendant que les canassons se réveillent. Ah la mauvaise saison est finie. C'est pas homme blanc couper du bois hiver rigoureux, c'est gros homme blanc auvergnat virer les pneus d'hiver pour des retaillés, printemps arrivé.

    Pour 6h tout pile je suis à Rochefort chez les Mousquetaires. Il est bien tôt, il n'y a presque personne mais on me fait attendre un bon quart d'heure quand même tu penses. On vide dehors, la flotte est stockée sous un chapiteau, j'ouvre donc les deux côtés. Le cariste n'est pas franchement doué, il arrive systématiquement avec le mât incliné vers lui, ses fourches massacrent les palettes bien sûr. Je lui dis 1 fois, 2 fois, 3 fois, je renonce. Je balayerai le stère de petit bois.

    Juste avant 8h je suis chez Estienney à Besac' pour le contrôle du limiteur avant les mines. Ça aussi c'est une belle connerie de dépenses inutiles, ils sont combien les gars à savoir trafiquer le limiteur de vitesse sur un camion moderne ? Le gars branche son zinzin dans le tachy, accélère un coup et c'est bon. Il colle une étiquette dans la portière et ciao. Sans déconner ?

    Comme d'hab' quand on démonte les roues, l'huile sur les goujons a crépi mes jantes, j'ai le temps je vais laver chez Mécano Services.

    A 10h moins le quart je suis aux Mines, ma semi est vide, je prends la leur. Tout est bon, encore heureux avec un tracteur neuf. Et pas beaucoup de km, 98000. Je crois que la première fois que je roule si peu sur un an dans ma carrière. Seul truc le pare-brise, j'ai une fissure de plus de 30 cm, c'est contre-visite avant un mois. Autrefois si la fissure n'était pas dans le champs de vision ça passait, c'est terminé. La fêlure n'est même pas devant le passager mais vers la vignette en remontant, je m'en fous quoi ! Mais non, faut changer le pare-brise. C'est un vrai scandale ça aussi.

    Je récupère ma caravane et je fais une ramasse dans Besançon, je la pose à quai chez nous. La suite est chez Casino, je charge pour Paris 13ème. Ça fait rêver hein ?

    Je suis sur le parking casinien avec une heure d'avance j'ai le temps de manger un bout et de passer mon câble TIR. Bah oui le câble TIR pour aller dans le 13ème c'est un minimum. Mon immat' s'affiche sur l'écran à 14h pour rdv 14h30 , y a rien à dire. Je commence par le quai des boissons, normal. Pas mal de demi-palettes100x120, ça fait 100x60 vous suivez ? Il faut donc les charger par 4 de front sinon tu perds trop de place. Sur le tire-pal ça tient pas trop bien, instable, c'est bien chiant. Après quand elles sont dans la semi par 4 elles se tiennent bien, ça bouge pas...pas trop disons.

    Après je vais à l'épicerie. Bouh il y a encore un bon tas. Tout rentre mais ric rac aux portes, j'arrive même pas à mettre ma barre. J'ai bien fait de m'emmerder avec les demi-palettes sans cela ça faisait du « reste à quai » comme ils disent. Je veux pas me la raconter mais j'aime pas en laisser, ça fait pas pro quoi ! J'étais à quai à côté d'un gars de chez Marmier, eux ils ne font que du Paris, je lui demande où je peux manger ce soir. Beauvais la Noue qu'il me dit, et selon lui et ses collègues ça ne fait pas de détour. Je fais ça.

    Faut faire tourner les roues grave, je vais être ultrafin avec l'amplitude. Avec 21 tonnes ça tend un peu dans les bosses après Gray. Faut que je gratte 25 minutes sur le GPS, c'est chaud quand même. Autoroute numéro 5 jusqu'à Troyes, la rocade est déserte, à fond à fond. Je gagne bien sur la départementale jusqu'à Sézanne, le GPS compte que je roule à 60. Il est marrant ce truc... Je gratte de précieuses minutes. Fallait que j'arrive au resto à 20h06 dernier délai, j'y suis à 20h03, tu peux souffler tonton Pierre.

    Effectivement le Marmier avait raison, c'est nickel il y a des tables individuelles dehors à distance respectable. Les chiottes sont ouverts, les douches idem. Mieux que sur le plan.

     

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  • boulevard Masséna
    bravo
    sortez vos ausweis ! Polizei kontrol
    Bar sur Aube 10
  • Mardi 21 Avril 2020
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    Café croissant en plein air, ensuite j'ai la grande douche. Je sais pas si c'est moi mais on s'habitue à ce système, faut dire qu'il fait beau s'il pleuvait je ne dirais peut-être pas pareil.

    Inutile de surveiller Sytadin Google trafic et le reste, à 9h le matin ça freine à peine pour passer la porte de Bercy. J'arrive avec une demi-heure d'avance au Géant Masséna. Faut que j'attende, un porteur du coin vide une douzaine de palettes. J'ai le temps d'admirer les lieux. On ne peut pas dire que c'est sale, non, c'est immonde. Les palettes sont stockées dehors, des nuées de pigeons chient dessus. Au sol c'est dégueulasse, j'ignorais que les pigeons aiment le bleu d'Auvergne. Quand le porteur s'en va j'entre. Faut couper le boulevard Masséna pour reculer dans la cour, personne pour t'aider bien sûr, et tu peux compter sur les parisiens pour te faciliter la tâche... Les 4 demi-palettes m'auront fait chier jusqu'au bout, une du milieu s'est écroulée. Le black bien sympa qui vide me dit : « oh c'est la Volvic 1 litre en packs de 4, ça tient pas, c'est à chaque fois. » En fait quand les 2 boxs d'une grande palette sont filmés ensemble ça se tient, dès qu'il n'y en a plus qu'un ça se casse la gueule. Mais vite fait en passant ; dans la grande distrib' il n'y a pas un service qualité ? Des gens pour dire à Volvic que leur conditionnement est naze ? Bon, j'empile les packs sur une Europe vide et c'est marre.

    A 11h je me casse enfin de ce truc pourri, direction Crépy en Valois.

    Gros bouchon sur le périph au niveau de la porte de Bercy toujours, les flics sont en train de se mettre en place, ils font tout passer sur une seule file. Ils sont une douzaine avec cinq ou six bagnoles, j'imagine qu'ils vont contrôler les autorisations Covid.

    Le parking de chez Faure et Machet est blindé. Les routes sont vides de camions Polonais, ils ne sont pas rentrés au bercail, ils sont tous en attente à Crépy... Je mange une tomate et je vais m'inscrire au gardien. En fait de gardien, il y a une borne et on se démerde. A peine revenu au camion j'ai un texto : porte 140. J'ai une bonne heure d'avance, nickel.

    Bon mon avance fond à vue d’œil, chez FM il y a 300 quais et 2 caristes. J'exagère à peine. Je passe une plombe au premier quai, encore une plombe au second. Je ressors de là à 16h comme prévu...

    N2, puis Meaux, (c'est con j'ai pas le temps d'aller claquer la bise à Jean François Copé), puis l'obélisque puis Provins. J'ai le temps je garde la 19 tout du long, même après Troyes.

    Fin de mission à Semoutiers, faudrait que je coupe 45, il est 20h, après c'est le désert au niveau des restos,ça suffit pour aujourd'hui.

     

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  • le 52 y est repassé
    Langres
    à la soupe !
  • Mercredi 22 Avril 2020
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    Le troquet n'ouvre qu 'à 6h, en piscines ça me va mais là je suis un vrai routier, café au réchaud et à 5h, zou !

    A 7h je suis chez Casino Planoise, je m'inscris à la borne, mon immat' s'affiche aussi sec. Vindiou ils avaient besoin du Soupline en urgence ? Leurs masques chirurgicaux sont rêches ? A 8h c'est vide, pas d'Europe à récupérer c'est sur des Chep ça me plaît, j'appelle la tour de contrôle à Devecey, je rentre au dépôt. Je fais les pleins et je file à la douche. Je poireaute un peu, le jeune Morgane me ramène un lot. Quand il arrive on vide ses ramasses et je récupère mon lot, 12 palettes, 6 au sol, fastoche.

    Vendredi j'ai piscine à 8h, je ne pouvais pas repartir pour un grand tour, Cyrille m'a quand même dégoté un tour correct en grand régional, nickel. Arrêt au pain à Dôle, je casse la graine dans la cour de chez Martelet. Mon gros estomac rempli je vais au guichet, mes lots ne sont pas prêts, bien fait de ne pas m'affoler. Quand c'est bon je me claque quai 2. J'ai oublié un stylo je retourne au camion. Un gars se met quai 1, quand il a fini, ou quand je pense qu'il a fini j'ouvre ma portière...il avance à nouveau... Putain ça fait un sale bruit, le rétro de son Daf se replie, j'ai l'impression que ma porte s'est ouverte trop loin mais non, pas un mal. Purée j'ai de la moule sur le coup. Le jeune est catastrophé. Du calme mon enfant. C'est vrai qu'en cas de constat amiable il l'avait dans le cul puisque j'étais à l'arrêt mais c'est injuste c'est moi qui ai ouvert ma portière. Ou les torts auraient été partagés j'en sais rien, bref l'incident est clos. A 15h je me casse.

    J'ai rendez-vous demain à 7h à Pagny sur Meuse j'ai largement le temps, je monte tout par la départementale, Langres Neufchâteau, Toul. Quand on a le temps c'est une jolie balade.

    Je finis la journée à La Favorite à Pagny, j'y retrouve Rémy de chez Pierrat, il rentre d'une tournée de piscines en région parisienne. On refait le monde devant le resto, apéro en plein air encore une fois.

     

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  • Nancy
  • Jeudi 23 Avril 2020
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    Le troquet est fermé mais la Total Access en face est ouverte donc je déjeune au camion et je vais laver mon petit corps. Quand je demande à la fille combien je dois elle fait un geste comme pour épousseter quelque chose, c'est bon. Une douche grande propre et gratuite, ça me va.

    J'ai les deux bases Inter à livrer, Pagny et Gondreville, éloignées l'une de l'autre de 19km...et toutes les deux rdv 7h ! Donc à 7h moins 10 je suis à Pagny, le gardien me donne un bip, ça commence mal je me dis. En fait non, dans le quart d'heure le zinzin sonne, porte 4.

    Je me mets à quai, j'attrape un tire-pal, un gars me dit : « non non monsieur, restez derrière les barrières jaunes, on s'en occupe. » Un jeune en gilet fluo bleu se pointe et commence à me vider. Enfin à vider, non, à broyer des palettes. J'en ai déjà vu des gamins pas doués mais lui il vaut des points. En plus je crois bien qu'il est complètement con. J'ai deux palettes basses pour Gondreville, elles sont au cul forcément, je lui explique que c'est obligé, les hautes devant sinon au premier coup de frein... Il me fait un mic mac, les prend, les pose, les retourne, les redéplace, putain il me fatigue. Au quai d'à côté un mec de chez Adam du 52 lève les yeux au ciel au début, après il est mort de rire. Je lui dis : « t'as vu c'est impressionnant hein ?  » Un sketch !

    Je vais récupérer mes Europe et je file. A 8h et demi je suis à Gondreville. Le réceptionnaire me dit que je suis en retard. Quand c'est comme ça faut appeler qu'il dit. Je lui réponds que non, que c'est hors de question que j'appelle, c'est à lui d'appeler ces chefs pour leur dire qu'ils sont débiles. J'ai pas le don d'ubiquité, je peux pas être à deux endroits en même temps, s'ils ne comprennent pas ça, j'y peux rien. Il voit que je ne vais pas caler, il me donne un quai.

    Ici on se vide tout seul. Le code du tire-pal c'est #1234#, vous saurez si vous devez y aller. Franchement je préfère me vider tout seul que de devoir cornaquer un abruti, je reprends mes Europe pendant le contrôle, ça aura bien marché finalement.

    Il ne me reste plus dans la semi que le lot que j'ai chargé chez nous. Sur les coups de 10h je suis à Dombasle pas loin de la grosse usine Solvay. Personne dans la cour du client, le cariste me passe un tire-pal, en deux coups de cuillère à pot c'est torché.

    Laurence m'a envoyé mon retour hier évidemment, je vais à la farine. C'est un truc qu'on fait tous les jours paraît-il, on charge dans un moulin, une palette par boulangerie et ce sont les porteurs de chez Jeantet qui redistribuent en Franche Comté. Aujourd'hui c'est moi qui m'y colle mais Morgane m'a dit qu'il le fait souvent en fond mouvant, il vide de la sciure ou des plaquettes à Golbey 88 et recharge à Nancy.

    La minoterie est en ville, pas dans la zone piétonne non plus mais en ville quand même, c'est un peu chiant quand on ne connaît pas, j'étais du mauvais côté du canal, des sens interdits...

    Je me présente à 11h pour un chargement à 14h, vu que je n'ai pas de coupure de 11h cette semaine, les 3h d'attente arrangeraient bien mes affaires. C'est con qu'on soit en confinement, dans l'usine il y a une académie de boulangerie, je me voyais déjà visiter le truc et goûter tous les pains spéciaux, multicéréales, complet, aux graines, au sperme de dinosaure, tous ces trucs qu'on fait maintenant mais hélas, tout est fermé.

    A 13h30 un cariste vient me chercher, avec mille précautions j'arrive à bouger sans casser ma coupure. Yesss ! Je suis nul avec ça, j'ai déjà essayer mais j'avais merdé. Une heure pour charger, normal, je me casse.

    Il faut 3 heures pour descendre à Besac', faut juste lever les pieds devant les totems, assez nombreux par là. Juste un qui est tagué dans les Vosges, tous les autres fonctionnent. Les gilets jaunes, va falloir vous y remettre.

    Chez Jeantet on se vide tout seul, autant dire que ça ne traîne pas. J'ai lavé lundi mais mon pare-brise est bien insectueux, je fais le tour du bâtiment et vais mettre un coup de Karcher. Caramba, la machine est en panne. Maintenant que je suis là, tant pis je passe mon badge pour lancer les rouleaux.

    Retour au dépôt, je vide mes Europe, embarque le chariot, 19h je suis en coupure. Du coup je valide une 11 heures. Avec les 3 h de ce midi c'est doublement validé ?

     

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  • les machines de Rémy et Sylvain
  • Vendredi 24 Avril 2020
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    A 8h je suis aux piscines. Fabrice est déjà sur le pont, c'est un peu la panique, ça déborde, pour des piscines c'est pas trop bon. Un polonais en 3t5 charge pour l'Allemagne, un Italien en camion-remorque charge pour son pays, Fabrice s'en occupe pendant que je pointe mon chargement. Les racks sont pleins, des piscines dehors à cause de l'export qui ne part pas. C'est bien un peu le bordel faut avouer. Avec le retard accumulé, en pleine saison, c'est logique.

    Le plus grave dans tout ça c'est que les machines à café sont indisponibles, le drame !

    A 9h et demi je me sauve, je passe à Grandvillars pour charger une couverture solaire. La semi est déjà bien pleine, on pose la bâche sur deux kits, y a plus qu'à espérer qu'elle reste sagement posée...

    J'ai 14 clients dans la remorque, vendredi prochain férié, pas le choix je me suis mis une grosse journée lundi. Si je démarre de Bourogne ça risque d'être un peu fin en 10h de conduite, en démarrant de Devecey je gagne une heure, j'ai demandé la Fiat.

    Je rentre à Besançon par la nationale, il fait beau, je mange un bout au bord du Doubs au soleil, le top vendredi qui va bien.

    Des gars sont là pour changer le pare-brise du R de mon collègue. Papiers, papotages, un peu de gas-oil dans mes différents réservoirs, tout ça tranquille au calme. Quand c'est fait je balance mon sac dans le Cubo, bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • Villemotier, fermé !
    la machine de notre lecteur
  • Lundi 27 Avril 2020
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    A 6h je fais chauffer le bel angevin pendant que je vais garer la bagnole, pas mal de bouffe dans le frigo, par les temps qui courent faut être prévoyant, en route. A cette heure ça roule, même sans le Covid faut avouer, Besançon c'est pas Paris non plus.

    Comme d'hab' je m'arrête au pain à Buvilly en vitesse, puis je me fais une descente normale d'un lundi normal. A Villemotier c'est fermé je me fais un café un peu plus loin.

    Selon la circulation en partant du dépôt en 4h30 on arrive avant Valence, là je coupe juste avant Loriol avec 4h25 de volant, c'est impressionnant quand même.

    Pour 14h je suis à Castries, j'essaye de m'approcher, je livre dans le centre ancien du bled. J'avais bien vu sur maps que ce serait fin, j'y vais sur la pointe des pieds. Bon de toute façon au bout du deuxième virage à l'équerre tu oublies l'idée de reculer, je me gare à l'arrache et je finis en pétrolette. Je pense que quand ils ont livré la piscine à l'époque il y a dû avoir une assistance petit camion, C'est impossible de passer entre les murs avec des tôles de 3m, même prises en long ça doit être juste. Je slalome entre les chéneaux les marches les pots de fleurs. C'est joli faut reconnaître.

    La suite à Teyran c'est du velours, un lotissement large, de la place pour faire demi-tour, c'est honteusement facile.

    Dernière livraison du jour, je monte à St Martin de Londres pour poser la Solaé. Je suis déjà venu dans la rue cet hiver quand je roulais avec la vieille semi. Le client est sympa, on se fait la couverture à travers la maison par la baie vitrée, ça pèse le poids d'un âne mort, t'es content quand c'est fait.

    Bon, ça a très bien marché mon histoire, je redescends sur Montpellier. Il est à peine 18h, mon premier client de demain matin est à 1km du resto où je coupe ce soir, je vais tenter ma chance.

    Merci le confinement, les clients sont chez eux, je dépose la rénovation à l'abri, nickel-chrome.

    Juste avant 19h je suis au Pont de Barre, première 11h validée.

    En attendant mon repas je papote avec les autres chauffeurs. Je raconte que la semaine dernière le patron nous laissait entrer au bar. En fait non c'est pas la semaine dernière, c'est la semaine d'avant. Un gars me dit : « ben oui la semaine dernière tu étais à Paris. » Pardon ? Je suis tombé sur un devin ? En fait non c'est un lecteur des carnets de bord. Je tiens un lecteur, je paye ma tournée de bières c'est un minimum. Un gars bien plaisant, bé oui c'est un pote de Toupy. Le monde est petit ma bonne dame.

     

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  • l'Hérault
    Montady 34
  • Mardi 28 Avril 2020
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    Petit déj au camion puis douche avec mon jeton d'hier soir, on prend des habitudes.

    Sur les coups de 8h je mets en route. A Canet il y a un pont interdit aux 12t, c'est vraiment interdit, la DDE a foutu des caméras, des glissières en béton, mille panneaux, je fais pas le malin je fais le tour par Clermont l'Hérault. Canet fait partie des bleds que je déteste, et ce matin j'ai trois adresses !

    Je commence chez un type limite désagréable, sa femme me demande si je ne veux pas récupérer le vieux liner ? Ben voyons, quelle bonne idée ! J'aurai tout entendu, je peux récupérer vos poubelles aussi, ça me ferait tellement plaisir...

    Je serpente dans le village, je me gare près du collège, je sais qu'après c'est mort en camion. Le client me reconnaît, il me dit que j'ai livré la piscine de sa fille dans la rue à côté il y a des années. C'est bien possible ma foi. Ensuite j'ai encore une rénovation chez son frère. C'est la Waterair family à Canet. Le frérot habite dans le vieux village, je me gare à quelques centaines de mètres, ces bleds sont tellement étroits c'est pas facile pour se garer proprement. Il est 11h et quart, j'ai fait trois clients merdiques sans casser le camion, je ne suis pas mécontent.

    Vu comme je suis garé je suis embarqué sur la route de Nébian, je vois sur l'atlas que la route débouche, venga ! Par le plus grand hasard je passe devant la maison de mes clients de 13h. Je m'arrête, ils rentrent de courses. S'ils étaient Belfortains ils diraient qu'ils rentrent des commissions, en n'ayant pas mis leurs achats dans des poches mais dans des cornets. Enfin bref, je peux vider.

    Le gars est super équipé, blouson polaire fluo, il met des cônes sur la route. Pfiouuuu ! Il m'explique qu'il vient de prendre sa retraite de l'autoroute, patrouilleurs, baliseurs, espaces verts... Je lui dis que j'admire sincèrement ces gens, faut aimer tromper la mort pour faire ce métier. Surtout avec des mecs dans mon genre...

    Je m'arrête à l'Inter de Clermont, c'est facile pour se garer, il me faut quelques bricoles. Ces temps-ci je suis beaucoup au camion, faut refaire les stocks.

    En début d'après-midi je suis à Hérépian, vu la terminaison ça pourrait être en Arménie mais c'est à côté de Bédarieux. Ah bé je connais aussi le quartier, j'ai fait une rénovation il y a quelques années, il y avait eu d'énormes inondations. Je suis garé à Tataouine mais c'est pas grave, le client est super agréable, ça efface tout.

    Ensuite je redescends de la montagne, direction la plage, Sérignan. Je dépose un escalier seul. En voulant faire je sais pas quoi, le client a cassé le sien, un Roman sur une vieille piscine. Il a acheté un Welcome qu'il va falloir adapté, sans trop cassé les plages. Je lui souhaite bien du plaisir.

    La suite est demain à Castelnaudary, il y a là-bas le meilleur resto routier de la Terre, de la Terre que je connais seulement... Mais c'est fermé. Donc me vlà parti à la recherche d'un truc pour me poser ce soir. J'enquille la Minervoise, à Lézignan c'est fermé, shitt !

    Je trouve mon bonheur à Carcassonne, chez Ju. Pizzas, tapas, burgers, bières...le tout à emporter. La douche est gratuite, le patron m'offre un café. Faut que je note l'adresse, faudra faire travailler ces gens-là après le bordel...si ça finit un jour...

     

  • Photos
  • défilé de Pierre-Lys
    toujours magnifique
    mais faut rouler à gauche
  • Mercredi 29 Avril 2020
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    Petit déj au camion, je décolle un peu avant 7h, à peine le temps de faire chauffer le moteur je m'arrête à la première station sur l'autoroute pour la douche. C'est pas mes habitudes mais c'est propre faut avouer. Quand je redonne la clef à la fille je lui demande combien je dois, elle me réponds que c'est gratuit pour les hommes qui n'ont plus de cheveux, on utilise moins d'eau puisqu'on ne fait pas de shampooing. Elle est bien marrante et gracieuse, ça fait plaisir de bon matin.

    Je commence à l'entrée de Castelnaudary à St Martin Lalande, il y avait un resto routier jadis ici. J'ai comme adresse : ancienne route nationale. Je me dis que ça va être large, je monte dans le pays l'esprit tranquille. Ah mais non ! Ça doit être l'ancienne ancienne route nationale, genre une voie romaine pour les carrioles à cheval. Je recule et je me gare sagement en bas. Le jardin n'est accessible que par un petit portillon, les clients m'ont l'air bien stressés par le covid, ils me demandent de déposer les palettes sur le trottoir et c'est tout. Bon bon, moi ça me va, je fais mon contrôle et je me sauve.

    Encore dans l'Aude je vais faire une grosse rénovation à Couiza chez une dame très âgée. Elle, elle n'est pas stressée, elle est terrorisée par le covid. Elle me parle depuis son balcon, je fais mon truc, normal. Elle me fait tomber le chèque dans une enveloppe puis me demande de déposer les papiers dans la boîte aux lettres. Difficile d'être plus prudent. Je m'en fous mais c'est presque gênant d'être pris pour un pestiféré.

    La suite est toujours dans l'Aude, Port la Nouvelle. Donc soit je remonte à Limoux Carcassonne et je fais le tour par Narbonne, soit je coupe par Axat pour retomber à Perpignan. La balade est bien plus jolie, la route est certes interdite au transit mais je suis déjà dans l'interdiction. Allez hop !

    C'est toujours le même émerveillement, le défilé de Pierre-Lys, ensuite la vue sur les montagnes c'est autre chose que l'autoroute. Avec le confinement je n'aurai croisé aucun camping-car, la vie est belle.

    A 14h je dépose encore une grosse réno chez un inquiet. Je devais être garé à 1km selon le commercial, en fait je suis au coin de la rue. Nickel.

    Go, direction Barça. Laurence m'envoie un retour. Hier elle avait un chargement à Castellbisbal comme on a déjà fait mais ça n'allait pas. C'était à charger jeudi, vendredi férié et je charge aux piscines lundi matin. Et passer des fardeaux de 12m à quai, je le sentais moyen. C'est même carrément impossible à vider sans pont roulant.

    Je passe à la delegación Waterair en vitesse, j'ai une grosse enveloppe de jesaispasquoi à déposer. Je fais le facteur quoi. Je discute un peu avec Nico, ils essayent de vendre des piscines mais avec le confinement c'est pas terrible. La piscine vendue à Madrid et reportée doit sortir dans pas longtemps, me vlà rassuré . Pas dans les deux semaines à venir vu qu'on a les programmes, mais patience... Je vais couper à L'Arboç aux 101 Bocatas, le resto est fermé évidemment mais à priori c'est ouvert le matin à 8h. On verra bien.

     

  • Photos
  • N340 for ever
    La Roca, gros contrôle
    A cause du covid ?
  • Jeudi 30 Avril 2020
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    A 8h le pompiste me laisse aller aux toilettes malgré la fermeture, les douches sont gérées par le resto le gars n'a pas les clefs, je me lave au gant devant le lavabo, je suis tout seul personne n'a vu mon cul rassurez-vous.

    Hier j'ai papoté avec Marionna sur Whatsapp, elle est malade elle ne peut pas venir à la livraison mais elle m'a dit que normalement Raùl devrait être là. Sur les coups de 9h je suis donc à Vilobi, lotissement pas facile, en pente évidemment. Les catalans sont incapables de faire de l'enrobé à plat, faut absolument goudronner en dévers. J'arrive à faire demi-tour sans arracher les ailes ou déchirer un pneu, tout va bien. La maison n'a qu'un petit portillon d'un mètre, on passe tout à la main par-dessus le grillage avec le client. Quand c'est presque fini, telle la cavalerie dans Lucky Luke, Raùl se pointe avec son gars, on se fait l'escalier à quatre et je les laisse se démerder avec les margelles pendant que je referme ma caravane.

    Richtung Frankreich. Arrêt au gas-oil adblue à Figueras, en général ici c'est blindé de camions, on est trois pauvres gars à se servir, tu as l'embarras du choix pour les pompes. Je passe au supermercado à côté pour un bout de pain, et zou ! Au grand péage de la Jonq' dans le sens pour entrer en Espagne les Mossos ont fait une chicane, les camions passent à droite et les bagnoles à gauche. Les Français doivent faire demi-tour, j'en vois plusieurs. Ils sont sérieux ces gens ? Ils ne sont pas au courant ? Ou ils sont cons tout bêtement...

    A 15h je suis à Pézenas dans un grand stockage, que je n'avais jamais vu depuis la route d'ailleurs. Les transports Denjean bossent pour ITM, il y a encore d'autres boîtes sur le site, moi je charge des pièces autos à recycler. Ce sont des moteurs et boîtes de vitesses Peugeot Citroën pour échange standard. J'avais un peu peur que ce soit dégueulasse, du cambouis et de l'huile qui coule de partout mais non certains cartons sont gras mais ça va. Celui qui fait peur c'est le cariste. J'en ai déjà deux ou trois des débiles dans ma carrière mais lui c'est le mètre étalon ! Le moule mère pour en refaire des autres. Au début il met des casiers de pots d'échappement, sur deux, les conteneurs Peugeot sont faits pour, ça va. Je vais me chercher un café au distributeur, quand je reviens il a gerbé des moteurs à droite et à gauche, mais pas au milieu ! T'es sérieux là ? Je lui demande si quand il était petit il n'a jamais joué à empiler des boîtes de conserves ? Tu es sûr que ça tient ? Bref, je lui fais ressortir, j'attrape un tire-pal, l'heure tourne il me saoule. Tout passe au sol, ça fait 13m pile poil, il n' y avait pas lieu de gerber. Vu l'heure, on est jeudi, je n'aurai pas de complément. A 4h, je me casse.

    A Montpellier la nouvelle A9 est fermée, on passe par l'ancienne, et pourquoi ? Au péage les keufs contrôlent les autorisations bien sûr. On est arrêté à la pancarte : péage 2000m. La loose ! Après c'est vrai qu'il y a quand même beaucoup de bagnoles, c'est les mêmes qui applaudissent le soir à 20h ?

    Les 4h30 de volant m'amènent à St Rambert d'Albon, je mange une tomate et je repars, il me reste 1h30 à rouler. Je passe Lyon à 21h, autant dire que c'est assez calme. Je me tâte je pourrais pousser jusqu'à l'aire de Bourg mais ça va faire 10h 05 ou 10 de volant, j'arrête à celle de Montluel. Je dis toujours Montluel mais c'est Dagneux. Bref c'est là quoi ! La pompiste me dit que les douches ferment à 22h, il est moins cinq, elle me laisse y aller, merci.