FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juin 2020 Partager sur Facebook
  • Photos
  • stationnement royal
  • Mardi 2 Juin 2020
  •  

    J'aurais bien aimé partir hier mais quand l'autorisation est tombée c'était trop tard, on n'a pas pu changer. Pas grave j'ai eu un week-end de trois jours c'est appréciable. Donc je mets en route à 5h45 c'est tôt mais j'ai du taf.

    Première pause à Villemotier pour un café et du pain, normal. Deuxième pause à Feyzin je m'écroule dans la niche une demi-heure.

    Vers Donzère je croise Manolo, on papote un moment puis je m'arrête manger une salade. Dimanche matin on est allé à la fruitière de Noirefontaine ( pas avec Manolo hein!), le comté vieux avec du pain bressan ça vaut des points. Ne manque qu'un coup de rouge mais faut pas déconner c'est niet.

    J'avoue que je m'inquiétais un peu pour Avignon, l'adresse est derrière un pont à 3m90. J'ai vu sur Maps que c'est un pont droit, voûté encore tu peux espérer mais là... J'appelle la cliente, elle me dit que je pourrai tourner juste avant le pont. Elle avait raison la petite dame, je me gare près d'un cimetière, nickel.

    La suite est à Sauveterre, pas le choix faut que je me paye la rocade d'Avignon. Il est 15h30 mais c'est pourtant super chiant. A Sauveterre je sais où me garer, je suis venu faire une Solaé cet hiver ici. Je me gare au mieux sur une place, c'est le point de retournement des bus. Un premier contourne l'obstacle, facile, un deuxième avec le même bus s'y reprend plusieurs fois, il finit par sortir en sens interdit. Une policière municipale vient me voir, me demande si j'en ai pour longtemps. Je lui réponds pour un quart d'heure tout au plus, c'est pas vrai mais elle est contente, elle se barre. Je monte à la maison en deux fois. Je gare le chariot devant le portail des voisins, juste deux minutes le temps de signer les papiers. Je reviens je pose mon cul sur le siège, contact... clic clic... Nooon ! Voilà quelques temps que l'inverseur marche avant/arrière déconne. Pour démarrer le moteur faut être au point mort. Jusqu'à présent le simple fait de bouger le commodo ça démarrait. Là mon cul Paul ! Je suis garé loin, le client n'a pas d'outils, il me sort quand même une clé Allen, un cruciforme, je démonte l'inverseur, je ne vois rien de spécial. J'appelle Moffett il est 17h30, ça sonne dans le vide, j'appelle Pauline, elle a le 06 d'un gars, il me rappelle dans le quart d'heure. Je lui propose de shunter l'inverseur, il a le schéma électrique sur son ordi mais ça ne correspond pas. Je trouve un bout de fil électrique chez le client, je fais toute les prises de la broche une à une, ça fait je ne sais combien de possibilité, rien ne marche, l'heure tourne. De son côté il cherche un dépanneur, c'est peine perdue. Le tech me dit que vu l'heure c'est mort, on verra ça demain. Putain je suis vert, c'était vraiment pas la semaine à pinailler. Je dis au client que je vais devoir laisser le chariot là, je vais attendre les voisins pour leur expliquer, je bloque toujours leur portail. Je remonte tout ce que j'ai démonté je tourne la clef... et ce putain de fils de pute de sa race maudite de merde de Moffett démarre. Je vais me laver les mains chez le client, je le remercie mille fois et je redescends au camion. Je rerererappelle le gars, il m'envoie l'adresse d'une concession à Montpellier. J'appelle mon dernier client du jour, c'était une rénovation vers Alès, je n'ai plus d'amplitude, je le livrerai vendredi en remontant. Il me demande une heure précise, t'es gentil c'est difficile à dire, je m'annonce pour 17h, d'ici là...

    A 19h30 je suis au centre routier de Nîmes, je m'enfile un demi pour me remettre de mes émotions, je dîne dehors c'est bien sympa.

     

  • Photos
  • chez le docteur biterrois
    transporteur disparu
    c'est là !
  • Mercredi 3 Juin 2020
  •  

    Café, pain beurre, douche, zou ! A 8h moins le quart je suis à Vendargues, deux mécanos ouvrent la boutique, ils font péter le café. C'est gentil mais je ne suis pas vraiment là pour le café. L'un d'eux appelle son chef, c'est non il refuse de me dépanner. Sérieux ? Je rappelle le mec de chez Moffett, il m'envoie cette fois à Béziers. Heureusement c'est sur ma route, un peu trop loin m'enfin je ne vais pas faire le difficile. Dans la zone, pas loin du pinard Castel d'ailleurs, je tombe sur un électricien super sympa et compétent surtout. En fait ce n'est pas l'inverseur, c'est un relais qui déconne mais surtout il y a un fil fondu sur le faisceau. Le mec me refait ça aux petits oignons. Après j'ai pas de regrets, sans Métrix c'était impossible de trouver la panne. A dix heure et demi c'est réparé.

    Je passe le reste de la matinée au téléphone, avec les clients, Waterair, Montsé à Barcelone, la commerciale de Perpi. Tout est décalé, gros bordel. Le type de chez Moffett me rappelle et me dit que pour un chauffeur je me suis bien débrouillé. Mouais, je ne sais pas comment je dois le prendre. Je ne suis pas trop con selon lui, mais ça veut dire que les autres sont des buses ? Purée c'est pas gagné pour notre cause.

    Pour 11h je suis à Caux, j'aurais dû y être à 8h... Garé pas trop loin, ça se passe pas trop mal. De là je file à Ortaffa. Je prends le temps de manger une salade vers Fitou.

    Je suis garé dans le centre du bled à 15h, j'ai donc 5heures de retard, nickel. Ortaffa c'est le village catalan typique, pas fait pour les semis. J'arrive quand même à me garer devant la maison. La cliente est compréhensive, je lui explique l'épopée de mon dépannage.

    La route de Brouilla est interdite aux 3t5, font chier j'y vais. C'est la deuxième fois que je me fais baiser, une maison menace ruine, il y a des glissières de sécurité en béton, un platane, c'est fin pour passer. Faut absolument que je m'en souvienne...

    Dernière livraison de ce côté-ci des montagnes à Montesquieu des Albères. Couple mixte, les enfants sont bien sûr métis, leur petite a peut-être 8 ans, elle me dit qu'elle veut être hôtesse de l'air, elle est magnifique, je lui réponds que ça va le faire. Pourvu qu'un gros con de flic raciste ne la tue pas d'ici là...

    Je comptais livrer Polinya ce soir mais il est bien trop tard, Montsé m'a rappelé, le client m'attend demain matin pour 8h, parfait. Il ne me reste plus qu'à descendre à Barça. A 19h30 je suis à Parets, je valide une 11h. Le resto est ouvert mais que sur la terrasse, je dîne sous un parasol, ce soir c'est plutôt un parapluie.

     

     

  • Photos
  • le trou du cul du monde
    La Mancha
  • Jeudi 4 Juin 2020
  •  

    Il pleut toujours, je cours à la douche. Sur les coups de 8h je suis à Polinya dans une zone indus'. Le monteur est dans un petit « nave » bien caché. Ils ont un petit Fen électrique, le gars ne sait pas s'en servir, il me demande si je peux le sortir histoire qu'il ne soit pas coincé derrière les piscines que je dépose. C'est le bon plan pour moi cette histoire de concessionnaires, je balance deux piscines dans le dépôt et je me casse.

    Comme d'hab' je passe à la delegación, je décharge six rénovations et un escalier. Je monte voir Montsé, pour boire le café mais surtout pour avoir le numéro de quelqu'un à Albacete, c'est toujours mieux d'avoir quelqu'un à appeler. A 10h et demi je me casse, c'est ce que j'espérais.

    D'ici il y a 550 bornes pour descendre, va pas falloir traîner en chemin. L'AP 7 n'est plus à péage que de Martorell, comme avant, mais que jusqu'après Tarragone. Jusqu'à Valencia c'est gratos, du coup plus personne ne sort à Castellon pour monter vers l'aéroport. Les restos sur la CV 10 vont faire la gueule. Je mange un bout par là en 15 minutes, il pleut toujours. Par endroit il fait 15 degrés, c'est plus froid qu'en hiver.

    J'envoie un texto au numéro que Montsé m 'a donné, je m'annonce pour 18h30. Fonce tonton Pierre ! Il pleut c'est dommage parce que c'est le pied de rouler par ici, la N344 par Yecla-Jumilla c'est un bonheur.

    A 6h je suis à l'entrée d' Agramon, j'appelle le gars parce que l'adresse ne va pas du tout, j'ai « calle o placeta 35 » Il manque un truc, au moins un nom. Sur un texto il m'a écrit que c'est une place avec un pin. T'es sérieux ? Comment veux-tu que je trouve ? Donc j'appelle on vient me chercher en voiture. Ils sont contents que je sois un peu en avance, ils ont commandé un camion-grue pour passer la piscine derrière un mur qui doit faire plus de 4m de haut. Un des monteur vient me voir, il me dit qu'il me connaît, on s'est vu il y a deux ans à Hellin. C'est bien possible oui. Hormis le fait qu'ils sont incapables de donner une adresse, ces mecs sont bien sympas. En plus j'ai du bol la pluie a cessé. Mes 45 sont finies, je fais la route dans l'autre sens, zou !

    La piste a séché, je peux attaquer dans les virages. Vers Caudete la pluie revient, à vide ça calme vite...

    Le gas-oil clignote depuis un moment, je vais à l'AS 24 de Riba-Roja. Je sais qu'il y a un très bon resto à 500m de là. Si le resto est fermé je continue. Bé non c'est ouvert. Il est 22h j'ai 9h45 de volant, c'est bien comme ça.

     

  • Photos
  • vers Valencia
    allez les abrutis de Français, demi-tour!
  • Vendredi 5 Juin 2020
  •  

    Hier soir j'ai demandé au patron à quelle heure ils ouvraient, il m'a répondu vers 6h. Mouais... Ce troquet est dans une zone industrielle banale mais c'est ouvert h24 hors covid. J'ai peu d'espoirs mais non, je me lève à 6h05 tout est allumé. Café croissant douche.

    Bon les données sont simples je dois aller vider ma rénovation que je traîne depuis mardi et recharger chez Perrier à Vergèze. Sur le papier c'est nickel, je finis dans le 30 et je recharge dans le même département. Ça va être un peu tendu quand même mon histoire. Inutile de préciser que je reste sagement sur l'autoroute tout du long, tant pis pour les belles nationales.

    En partant du troquet j'arrive en 4h28 au premier parking après le péage de La Roca, je mange un bout. J'ai beau compter et recompter ça va être tendu, le gps m'annonce 5h pour monter à Alès, faut que je gratte une demi-heure, pas le choix. Je sors à Lunel, je monte par Sommières, Lédignan, je connais la route par cœur j'attaque, Harry Vatanen et sa 205 T16 n'aurait pas pu me suivre. Je n'ai pas de référence plus récente en rallye, désolé. Je sers le frein de parc avec 4h31 de volant au bout du chemin des clients. Le liner a glissé de la palette évidemment, le temps de refaire joli je sonne chez les clients à 17h10. Pour dire que je m'étais annoncé pour 17h, soit je suis bon, soit j'ai de la moule, à vous de voir. Faut que je coupe 45 min donc j'ai le temps de ranger tranquille dans le garage, le client n'a pas trop de santé visiblement.

    J'arrive chez Perrier à 18h30 pour rdv 18 c'est correct. Voilà un moment que je ne suis pas venu il faut s'inscrire sur un écran, comme partout, la machine sort un ticket qu'il faut scanner sur une autre machine, une porte s'ouvre et on récupère un pager. Là seulement tu peux aller attendre dans ta cabine. Je n'ai pas le temps de revenir que le bidule sonne déjà. C'est écrit un truc du genre L5A, je me dis que c'est un quai, je ne trouve rien. Je choppe au vol un cariste qui me dit que L5A c'est une zone d'attente qui n'existe encore pas encore. Ils sont débiles les dirigeants de Nestlé ? J'ai du bol, je suis tombé sur le mec qui doit me charger, il m'envoie au bon emplacement. Heureusement parce que la zone est neuve les numéros de quais ne sont pas peints. Purée moi je parle français à peu près correctement j'arrive à me faire comprendre malgré mon accent de Belfort mais les soviétiques ils font comment ?

    J'ai démonté mes cadres hier, je perds une dizaine de centimètres, le cariste me fait la remarque que je devrais être vide, il ne râle pas c'est déjà ça. Je la joue rassurant mais je ne fais pas trop le malin. Ici on n'ouvre qu'un côté, ça charge avec un énorme Fen qui prend quatre palettes à la fois, ça rigole pas. Il nous faut passer les deux dernières palettes par les portes, ça ferme mais au millimètre !

    Bascule, papiers, je file au centre routier de Nîmes. J'ai 850 km tout rond et 10h30 de conduite, je suis un délinquant pour 28 jours, pas grave.

     

  • Photos
  • N83
    ça donne pas envie de rentrer
  • Samedi 6 Juin 2020
  •  

    Pooouuu que ça fait du bien ! Je reprends le volant frais comme un gardon, à 5h le centre routier était fermé comme je m'en doutais, et comme d'hab' je suis venu déjeuner et me doucher à Donzère. D'ailleurs le relais de Donzère est le seul ouvert entre Piolenc et Montélo. Je finis mes 30 après Lyon, j'aurais pu pousser un peu plus loin mais j'aurais pu pousser une pile de pont aussi...

    Je ne vais pas en faire une fixation mais ce matin j'ai pensé à compter les Girteka sur la 83. Donc en gros sur 150 bornes de Bourg-Viriat à Besançon-Valentin j'ai croisé 17 Girteka, 3 Lotos Baltika, 4 Transtira voilà pour les LT, ensuite du PL RO BG en veux-tu en voilà, 1 Patinter et 2 Espagnols de chez Perez et ….et....roulement de tambour...un Oberson. L'honneur de mon cher pays est sauf, envoyez la Marseillaise. Qui est plutôt la Jurassienne par Rouget de Lisle m'enfin je ne vais pas changer le cours des choses, c'est juste du chauvinisme comtois que je dis ça.

    A 13h j'appelle Séverine, c'est elle qui habite le plus près du dépôt, elle vient m'ouvrir. Le temps qu'elle arrive je vire les deux premières palettes avec le Moffett, il n'y a vraiment pas la place pour passer la lèvre du quai.Cyrille a fait mettre une semi vide au quai d'à côté, j'ai juste à transvaser, fastoche. Faut quand même prendre le Fen pour les deux dernières, on a des tampons qui remontent assez haut et le tire-pal électrique ne lève pas assez haut. C'est compliqué à expliquer pour qui n'a jamais vu de quai mais les professionnels me comprendront comme dit l'inénarrable mec de chez Onatra dans ses petites annonces.

    Je prends le temps de manger ma dernière tomate au premier parking, le croissant de Donzère à 6h30 est bien loin dans mon énorme tube digestif. Pis je ne suis plus à un quart d'heure près.

    Au quatrième top de 16h je serre le frein de parc à Bourogne, je suis quand même rentré pour le goûter finalement. Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

  • Photos
  • à Nîmes
  • Lundi 8 Juin 2020
  •  

    Il faut retourner au charbon après un week-end raccourci, bon c'est pas grave hein ! Je ne vais quand même pas me plaindre des voyages que je fais ces temps-ci.

    Un peu avant 8h je suis à Seppois, Fabrice me fait mettre au milieu de la cour, vu le nombre de camions ce matin on charge en doublon comme ils disent. Mon chargement est déjà dehors et c'est Jean-Pierre le magasinier en chef qui me charge. Les camions sont bien pleins ces temps-ci mais j'arrive à tout poser au sol, je dépote deux trois palettes, je me ferai un peu chier à Santa Perpetua mais c'est mieux que de gerber. A 9h et demi je me sauve. Je passe boire le café chez ma meuf viteuf.

    Je me fais une descente à Lyon tout ce qu'il y a de classique, juste à Poligny il y a des travaux d'enrobé avec une circulation alternée bien pénible. Il faut accepter les travaux si après on veut attaquer les virages sur un tapis nickel.

    A Lyon la carte Google trafic est peinte en rouge par endroit donc je fais le grand tour, on ne perd pas deux heures non plus, ça reste raisonnable, et puis ça roule nickel tout du long.

    Pendant ma coupure je change une ampoule de feu de gabarit de la caravane, je ne veux surtout pas me la raconter chauffeur sérieux mais je déteste les ampoules cramées. En fait elle n'est même pas grillée j'ai dû la remettre mal le dernier coup, le porte-ampoule est parti dans la corne en caoutchouc. Pas besoin d'un master 2 en électricité pour réparer.

    A 20h30 je suis au centre routier de Nîmes, ici ce n'est pas un de mes points de chute habituel mais ça fait trois fois en deux semaines. Inutile de perdre du temps à tourner sur le parking, à cette heure c'est mort, je vais direct à ma place dans une ruelle de la zone, au calme.

     

  • Photos
  • Frontignan
    Santa Perpetua
    retour du soleil à Lleida
    désert des Monegros encore et toujours
  • Mardi 9 Juin 2020
  •  

    Café croissant douche à 7h je mets en route. Je m'inquiétais un peu pour l'entrée de Montpellier mais ça passe tranquille. A Villeneuve les Maguelone je laisse à droite un lotissement chiant où je me suis fait caguer il y a peu, ouf, finalement celui d'aujourd'hui est à peine mieux. Impossible de tourner à gauche pour entrer dans ma rue, le chemin s'arrête 50m devant moi, chiotte. Pour économiser un voyage en chariot je descends l'escalier et je recule, je me gare pile poil devant un panneau de stationnement interdit, pas le choix. Je livre une jeune femme, sa maison n'est pas finie, je dépose la piscine chez ses parents. Son père est limite désagréable, il me prend de haut, la pression monte, au moment où je vais le calmer sa fille le recadre sèchement : « c'est ma piscine, laisse-moi faire, rentre à la maison. » Puis elle s'excuse, je lui réponds que ce n'est pas si grave. Je finis mon truc, elle m'offre le café à la cuisine. La mère bien gentille me sert, je n'ai pas revu le père pénible, il devait bouder dans un coin.

    Je m'arrête à Frontignan pour du pain évidemment ensuite je file direction Barcelone pour changer. J'attaque une tomate et mon pain complet sur l'AP7, à 14h je suis à Santa Perpetua. Je dépose 8 rénovations, que je remets dans l'ordre vu qu'hier j'ai gratté de la place, ensuite je vide une piscine complète. Je devais la livrer à Vilanova I La Geltru, c'est au sud de Barça, j'avoue que ça m'arrange, Vilanova c'est bien chiant par endroits. Entre-temps Marionna arrive, elle n'arrête pas me dire et m'écrire qu'elle est traumatisée par le Covid, elle m'enlace et me claque la bise. Cette fille est adorable, baba-cool, son mec élève des chèvres dans les collines et fait du fromage, je crois juste qu'elle a un peu de mal avec les gestes barrière. Ensuite c'est Jaume qui vient me voir, c'est désormais lui le patron ici. On s'était parlé au téléphone mais jamais vu, il aurait très bien pu ne pas me calculer mais les gens sont super braves ici.

    Je mets une heure pour vider et ranger, et boire un café avec Montsé faut pas déconner. Je file direction Madrid. En chemin je whatsappise Iñaki pour le rdv demain, problème il n'est pas au courant. En fait c'est une piscine qui a été vendue par l'ancienne équipe, Roman ou Isidoro, c'est pour ça qu'il n'est pas au courant. On se rappelle avec les Catalans, tout finit par s'arranger.

    Je m'approche au mieux des 9h de volant, en 8h50 je suis à Alfajarin, mieux que sur le plan mon histoire.

  • Photos
  • MDR
    Madrid, lotissement cool
  • Mercredi 10 Juin 2020
  •  

    Ici les douches sont toujours rutilantes, 3 balles pour se laver au propre ça vaut, venga ! Comme d'hab' je fais le plein à l'AS 24 de La Tour Moche du Champ ( c'est une traduction libre de Torremocha del Campo, moi ça me fait rire c'est le principal ). Je m'enfile un cortado au bistrot à côté. Ici aussi ça déconfine, il y a 15 jours ou 3 semaines j'ai bu le café dehors à la fenêtre.

    J'attaque le contournement de Madrid du temps de midi, autant dire que ça roule tranquille. A 13h pétante je suis dans un super grand lotissement de Las Rozas de Madrid. Les rues sont larges, c'est un bonheur. Le monteur devait être là, j'ai pas vraiment besoin de lui, je sonne, le client m'ouvre, il a une X 5 électrique elle est branchée, je lui fais déplacer histoire d'éviter un constat. Quand j'ai fini le vieux Angel se pointe, c'est le genre de gars qui rigole quand il se brûle, ce matin il est tout sourire. La maman devait être décidée ce matin, il lui a mis une cartouche, c'est pour ça qu'il est guilleret. Oui je sais c'est vulgaire et phallocrate comme remarque mais 99,99% de mes lecteurs sont des hommes, faut que je me fasse bien voir. Voilà un moment que je ne l'avais pas vu, on échange des banalités et il va discuter avec le client, je m'éclipse.

    Oh horreur, ma rue est en cul de sac, je me vois mal reculer jusqu'au bout, il y a pas mal de bagnoles garées partout, plus loin la rue se divise en deux, ça forme un mi T-mi Y, j'arrive à me retourner sans rien casser, milagro !

    J'ai 4h30 de volant ou presque, je mange un bout au premier parking correct en sortant du lotissement.

    Il ne me reste plus qu'à me rapprocher de Gijon pour demain. J'envoie un Whatsapp à José le commercial là-haut, on est ok pour demain matin 9h.

    Madrid- Oviedo c'est toujours un bonheur, les paysages de plaine succèdent aux montagnes, tu roules pendant des dizaines voire des centaines de km le long de champs de blé et de vignes, tu m'étonnes que les Espagnols picolent, faut bien écluser tout ça. Et donc manger du pain pour éponger, d'où les champs de blé.

    Je finis la journée dans les montagnes entre Leon et Oviedo, ça caille, je serai bien pour dormir. Je participe moi aussi à écouler la production de pinard, et de blé avec un bout de pain pour pousser le lomo à la plancha.

     

  • Photos
  • Castille
    puis Asturies
    ça paye pas de mine mais la douche est propre
    pays basque
  • Jeudi 11 Juin 2020
  •  

    J'ouvre les rideaux un peu avant 7h, je vois de la lumière dans le troquet, la patronne ouvre la boutique. Je bois un café con leche mais caramba, il n'y a pas de douche. Le drame ! Donc soit j'attends qu'elle en construise une, soit je pars comme ça. Allez zou !

    La N630 grimpe gentiment jusqu'au col de Pajares, rien d'exceptionnel mais au sommet du col on passe de Castille dans les Asturies et là c'est spectaculaire ! La route plonge littéralement dans le trou, 17%  la descente ! Il fait moche c'est dommage, les paysages sont sublimes. La pente devient un peu moins forte, 15 puis 12%. Dans un des rare bout droit j'arrive à doubler un mec en benne céréalière. Même à vide je ne fais pas le fanfaron, vu le précipice t'as pas envie de tenter le diable. Après peut-être une vingtaine de bornes on retombe sur l'autovia, ouf !

    Je fais chauffer Truckfly, je trouve un resto tout près de la 4 voies en direction d'Oviedo. Venga ! Je bois à nouveau le café et je vais me laver le fion dans un local à l'extérieur. C'est propre, faut que je me souvienne de l'adresse.

    A 9h et quelques je suis à Gijón. Ma rue est dans un quartier sur les hauteurs, ça grimpe sec, il pleut des cordes, ça patine, je serre les fesses. Qui sont propres depuis peu... Le commercial m'appelle, il m'attend devant chez le client. Ah oui, mais non. La rue descend à mort, ce n'est pas goudronné mais bétonné. Je ne sens pas le truc, mon intuition féminine probablement, je vais voir à pied... Putain que j'ai bien fait. En bas à 100m il y a deux arbres inclinés c'est impossible de passer dessous, impossible de serrer à gauche tellement c'est étroit, si j'étais descendu jamais je ne remontais. Putain la frayeur après coup. Donc je reviens au camion, je recule mais ça patine, je descends le chariot et je l'emmène sur le plat. Tout le quartier est étroit je trouve un endroit à peine plus large pour décharger. Je descends la bosse en marche arrière, c'est un truc de fous ce coin. Il pleut toujours. Je fais deux voyages. Fini, je papote un peu avec le vendeur, il me dit qu'on se revoit dans 15 jours, il a vendu une piscine ici et une en Galice vers Compostelle. Trop bien !

    Bon maintenant faut que je reparte. Le quartier ne s'est élargi parce que je suis vide. Je tourne à l'équerre au coin d'un mur, le porte à faux avant est coincé par un arbre penché, c'est une spécialité ici. Je descends les coussins, ça ne suffit pas, je recule un peu, je descends voir, une fois, deux fois, je recule encore un peu pour gratter quelques centimètres, j'avance un peu, je rereredescends voir et c'est le drame. Avec le chariot j'ai arraché le muret d'une maison. Putain j'y crois pas ! Le Moffett n'a rien mais la boîte du compteur électrique n'a pas supporté le traitement. Je sonne à la maison, personne. Une voisine qui a vu le truc depuis sa fenêtre vient me voir, je lui demande d'appeler la policia local. Entre-temps quelqu'un est revenu à la maison, la petite dame le prend à la rigolade, elle me dit qu'elle est locataire. Ouais ben moi ça me fait pas rire. On fait un constat dans les règles.

    Retour au camion, je redescends dans le bled et je croise les flics qui m'arrêtent bien sûr. Je montre le constat, je leur explique que c'est moi qui ai demandé à la abuela de les appeler, je ne me suis pas barré. Sont pas convaincus ces cons. Ils me disent d'attendre, tu m'étonnes. Je vais me garer proprement un peu plus bas. Ils reviennent dans les 10 minutes, c'est tout bon. Ils prennent en photo mon permis et le constat et je me sauve.

    Céline la comptable, secrétaire de direction et tout et tout de chez ATS m'appelle, je lui raconte le truc, elle me dit que les assurances ça sert à ça. Bon bon. Sinon elle me dit que je me suis fait péter au radar à Strasbourg avant le confinement, le jour où je m'étais fait dégager par les flics sur l'autoroute. Putain quand ça veut pas... Depuis le 15 mars il y a prescription non ?

    On reçoit les programmes Waterair, avec un jour de retard m'enfin, il y a deux camions pour l'Espagne. Pauline m'appelle et me demande ce que j'en pense. Une grosse tournée et une petite. Elle donne la deuxième à José. J'ai le sens du sacrifice, je prends la grosse tournée sur Barcelone Madrid et je laisse donc échapper la Galice. Bon, je me dis que j'aurai d'autres occasions, le commercial du Nord me semble efficace en quelques semaines de présence seulement.

    Sinon Laurence m'a trouvé un retour dans les Landes, à Morcenx comme on a déjà fait 2 ou 3 fois. Autant dire que je suis à nouveau bon pour rentrer samedi, c'est la période.

    Je vais couper à Castets, j'avais un mauvais souvenir de ce troquet, tout a été refait à neuf, nickel. Je compte mes heures, il est encore tôt, après manger je vais couper devant chez le client comme les vrais. C'est toujours une demi-heure de grattée pour demain. Et puis j'ai pris l'habitude de boire le café au camion, comme les vrais.

     

  • Photos
  • ça charge
    Bordeaux, ça roule
  • Vendredi 12 Juin 2020
  •  

    Ici la douche est vieillotte m'enfin c'est propre et gratuit. A 8h je me pointe au bureau, la petite dame m'envoie direct au fond de l'usine. Comme l'autre fois on charge dans un bâtiment tout pourri qui est plutôt une friche industrielle. Le cariste apporte 19 palettes, il me dit que la vingtième arrive d'ici 5 à 10 minutes. Mouais... Les dix minutes tournent à la petite heure, à 9h et demi je me sauve.

    Je passe Bordeaux sur les coups d'onze heures, ça roule.

    A hauteur de Cubzac Laurence m'envoie la suite, du terreau à Bussac Forêt comme on a déjà fait. Je me présente à l'usine à midi moins le quart, deux camions devant moi, j'attends. Là je reçois une troisième ramasse à Montguyon mais avant 12h30. C'est à un quart d'heure d'ici, tant pis je laisse mon tour, j'y vais.

    Pancarte sur le grillage de la boutique, fermeture le vendredi à midi. Oups ! Je vais voir à pied, on me fait entrer et contourner l'usine, putain il y a 4 camions en attente, le seul cariste est parti bouffer. Purée si j'avais su j'aurais chargé le terreau ! Je n'ai aucun don de voyance, ce serait utile dans ce métier.

    Je me suis pris du pain à Bussac, il est largement temps de manger. Le cariste revient de la soupe, il charge un complet puis me fait passer entre deux, je ne charge que trois fardeaux. Sympa.

    Retour à Bussac où bien sûr j'ai perdu mon tour c'est le tarif. Un Polonais, un Bulgare, un Français ensuite c'est moi. La fille qui charge est vaillante mais elle est toute seule pour charger et faire les papiers. Je ne sors de là qu'à 17h, la loose totale! Moi qui pensais rentrer pas trop tard...

    Faut que je rentre sans coupure demain matin, le choix c'est Deux-Chaises pour souper. Bon les ayatollahs de la législation sautez direct au samedi, ça va pas vous plaire. Bussac-Deux Chaises en 4h30 ça passe pas en respectant le 80 sur nationale, faut envoyer de la bûchette, laisser couler dans les descentes. Bref. Parti à 5 h moins 5 fallait que je sois arrêté à 21h25, à 23 je suis garé. Game over.

     

  • Photos
  • ça recommence
  • Samedi 13 Juin 2020
  •  

    Café, croissant pas bon, douche, 9h01 de coupure, zou ! Ce matin je n'ai pas trop de pénibles qui respectent la vitesse, ça roule. Juste une mémé dans les travaux à Montceau les Mines puis un Sali entre Chalon et Dôle. Lui il roule à 80,0000, il freine dans les légères descentes, un grand malade, je le dépose dans une ligne droite, son Scan n'est plus qu'un petit point dans mon rétro.

    A 10h et demi je suis à quai chez nous, Bibit m'aide à vider les trois lots, le premier à quai, ensuite il me faut avancer pour vider le bois en latéral puis reculer pour vider le Peugeot à quai.

    Je vais faire les pleins, le patron arrive, on discute un peu. Les Waterair on tourne fort en ce moment, les week-ends sont courts, ça n'inquiète pas le boss. Ce rythme me plaît bien, pourvu que ça dure.

    13h15 je suis à Bourogne, 3660 km la semaine, purée que ça fait du bien et sans jamais rouler 10h, optimisation. Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

  • Photos
  • Ardèche
  • Lundi 15 Juin 2020
  •  

    A 6h et demi je range mes affaires, en route. Dans le bois au niveau de l'ancienne frontière je pose un bon coup de patin, Bamby et sa maman traversent mais vraiment sans se presser, au calme. Faut reconnaître qu'ils sont chez eux et puis que l'ancienne frontière de 1870 ils s'en tapent, la défaite de Sedan, la chute du second empire, pareil.

    Donc à 7h tout pile je suis à Seppois, Fabrice est sur le pont, il a déjà sorti mon bordel. Mes papiers sont prêts dans mon casier, tout bien. On charge, tout passe au sol, mieux !

    On m'a rajouté une rénovation dans le nord du 30, je l'ai calée demain matin à l'aube mais il est tôt...

    Je me fais une descente dans le sud tout à fait normale, pain à Arbois, tout normal.

    Sur l'A7 après Lyon on sent bien que les frontières sont rouvertes depuis aujourd'hui, les casques à pointe sont de retour. Ils ont dû démarrer à minuit une, et se retrouver tous ici cet après-midi, ça roule fort.

    Vers Montélimar j'appelle le client pour la réno. Je tombe sur une dame qui me dit que c'est pour son papa, un homme très âgé, elle essaye de le joindre et me rappelle ensuite. Dans les cinq minutes elle revient vers moi, c'est ok pour ce soir.

    Je monte par Viviers, Villeneuve de Berg, Ruoms, St Ambroix, j'adore cette route. Mon bled s'appelle Les Mages, je me gare vers un supermarché Casino, je déballe. Une 107 s'arrête vers moi, c'est mon client, tip top, je le suis jusqu'à la maison. Il descend de la 107 saute dans une 2008 pour me faire de la place dans le garage. D'après la description de sa fifille je m'attendais à tomber sur un vieux qui ne peut plus arquer mais non le pépé est loin d'être gâteux et encore moins grabataire. Un chèque et je file.

    Je finis la journée au Vieux Moulin à Ribaute les Tavernes, c'est pas le troquet hyper classieux ce serait plutôt le contraire mais on mange et les sanitaires sont propres, m'en faut pas plus.

     

  • Photos
  • bouhhh !
  • Mardi 16 Juin 2020
  •  

    Café douche je démarre à 7h et demi pour aller... au bistrot ! Le troquet de La Calmette a changé de proprio je voulais prendre la température. Pas du tôlier hein ! De l'ambiance et de l'état d'esprit du gars, I will be back , comme ils disent en Occitan.

    Un peu après 8h je suis à Dions, c'est à côté. J'aime pas bien ce coin, les rochers affleurent au bord des routes, ici faut pas se louper, petites routes, villages étroits, pas cool en semi. Je trouve à me garer à 300m de la maison, c'était inespéré. Je finis avec la carriole, j'y vais en deux fois. Le client m'offre le café, c'est le troisième déjà ce matin, si avec ça je ne suis pas réveillé.

    Je descends enfin de la montagne pour aller à St Jean de Védas, non pas au resto faut que j'arrête, mais pour livrer une piscine. C'est dans un très vieux lotissement, la rue serpente, si c'est pas là je vais m'amuser pour sortir... Le client retape et fait retaper une vieille maison, ou plutôt une maison de vieux. Il ne reste que les quatre murs et le toit, il refait au goût de maintenant quoi! Il est avec des potes, ils dépotent les palettes au fur et à mesure que je les apporte, c'est cool je fous rien. Si le contrôle quand même. Pour repartir ils me disent que la rue débouche sur une avenue, j'y crois pas trop vu les zigzags que j'ai fait pour venir. Mais si finalement, fastoche.

    Je mange un bout pas loin et pour 13h je suis à Frontignan, une fois de plus. Les clients habitent une avenue passante, pas de rue adjacente pour me garer au calme, je vais faire demi-tour plus loin pour me serrer au mieux surtout pour être tranquille avec le chemin du retour. Les clients sont super gentils, je passe un peu de temps pour répondre à leurs questions, quand je pars ils sont un peu rassurés.

    Rassuré je ne le suis pas du tout, il me faut monter à Lodève et sur Maps l'adresse ne m'inspire pas du tout. Le bled s'appelle Soubès, j'y suis déjà venu il n'y a pas si longtemps mais pas de ce côté. La maison des clients est au 1535. Soit je laisse le camion au début du chemin et j'y vais en chariot, soit j'ose... Sur place j'ai pas trop le choix, il n'y a pas de place pour garer comme je pensais, j'y vais, avec la boule au ventre un peu quand même. Après 3 ou 400m je tombe sur un petit pont dans un virage, en serrant au max ça passe, les pneus de la semi frottent un peu le parapet mais rien de méchant, ils en ont vu d'autre. Le chemin est toujours aussi étroit chez les clients, je descends le chariot, je l'enfile dans la cour. Le client me raconte qu'à l'époque la piscine a été livrée en 3t5. Je comprends oui... Il me dit que j'ai fait le plus difficile, encore un petit pont dans un virage ensuite c'est tout droit sur 2 km. Au bout à gauche, ça tourne devant un calvaire, je ne suis pas croyant, je ne remercie pas le petit Jésus planté là, mais je suis bien soulagé quand je retombe sur la départementale.

    Dernière livraison du jour à Portiragnes, pas loin d'où je suis venu il y a peu. Lotissement facile, honteusement facile même en comparaison de tout à l'heure. 5 colis contre 1 chèque et zou !

    Il ne reste plus qu'à m'approcher de Barcelone. Marionna m'a whatsappé, on devait faire une piscine à Castellar, ça ne va pas, on la pose à l'agence. Ça me plaît. Je finis la journée à Hostalric, garé dans la rue le long de la flotte, au calme. Je tente une spécialité andalouse en entrée, Salmorejo, c'est une soupe froide à base de tomates, crémée et aillée, c'est vachement bon.

     

  • Photos
  • Polinya
    le nouveau Ford
  • Mercredi 17 Juin 2020
  •  

    Ici la cabine de douche est incroyablement petite, faut se laver en diagonale, c'est quoi l'idée de faire un truc si petit ?

    A 9h je suis à Polinya, l'autre fois je ne connaissais pas je suis entré dans l'impasse en marche arrière, aujourd'hui je peux faire le malin et entrer direct. Bon c'est vachement étroit quand même.

    Ensuite je saute de l'autre côté de la colline, chez Waterair. Je dépose tout le reste, c'est simple ! Je range tout bien dans le dépôt et je monte me faire payer le café vers Montsé.

    A 11h j'appelle Laurence, je m'étais annoncé vide à 15h. Elle a du boulot sur Perpi et Narbonne, elle me dit de rouler, elle réfléchit. Vu qu'on est deux par là elle garde le Case de Pènes pour le collègue et moi elle me donne le pinard. A cause de la couleur de mon pif certainement...

    Pause gas-oil à la Petrem à Figueras, le boulot a repris il y a du monde. J'ai du bol j'ai une pompe sans attendre. Je prends un bout de pain à la boutique et je mange en vitesse au premier parking.

    Sur les coups de 2h je suis chez Cabaillé au Boulou pour récupérer un jeu d'Europe. C'est le cariste habituel, sympa, ça file.

    J'aimais bien aller chez les vignerons de la Méditerranée à Narbonne, on chargeait sur palettes Chep mais il paraît que ça a fermé, maintenant on va toujours à Narbonne mais dans la zone de Malvézy. Quand j'arrive chez eux il y a 3 ou 4 camions devant moi, pas grave je ne suis pas pressé. En fait c'est simple je suis le dernier à charger, à 17h30 je me casse, complet.

    C'est pas la bonne heure du tout pour sortir de la zone, la rue débouche sur une pénétrante de Narbonne, à l'heure de la débauche c'est muy complicado. La France comporte des milliers de rond-points inutiles, ici ce serait pas du luxe.

    Je finis la journée chez la reine des desserts à Pouzilhac, c'est aussi la reine des poivrons confits, la reine du thon à la plancha, la reine de la cuisine quoi !

     

  • Photos
  • au petit matin
  • Jeudi 18 Juin 2020
  •  

    Ici on n'est pas chez la reine des sanitaires, c'est nickel propre bien sûr mais il n'y a qu'un lavabo dans le chiotte, le matin c'est un peu la bousculade donc j'applique le plan D.

    Je roule 45 minutes et j'applique le plan Donzère, tout plein de chiottes, de lavabos et de douches. Je ne coupe pas 45 évidemment pour ne pas foutre le taximètre à zéro. Passage de Lyon aux heures creuses, tranquille, vamos ! Je m'arrête au pain à Villemotier, normal. A Lons le Saunier je croise mon ami Baloo, tout aussi surpris que moi de nous trouver là. Tans pis pour la croisure. Je mets une claque à la baguette de campagne bressane à l'entrée de Dôle.

    Je me pointe chez U avec une heure d'avance, la bonne dame de la réception me demande de revenir plus tard. M'en doutais. A 15h elle me donne un quai. La procédure Covid est bien terminée, on se vide tout seul. Faut marcher derrière un tire-pal électrique c'est pas le truc mortel non plus. Ce qui n'a pas changé c'est qu'on récupère toujours les Europe vides à quai, on ne va plus au parc à emballages. C'est une bonne chose. A propos de palettes je me suis laissé dire que U ne veut plus de palettes bois à l'avenir, que des palettes plastiques. Je ne vois pas bien où est l'avancée. Pollution, environnement, déforestation ?

    J'ai le temps je passe chez Mécano Services pour laver, j'en profite pour demander à un gars de me régler les suspensions de la semi, je la trouve bien trop haute. Deux coups de tournevis et c'est fait.

    Je passe à Devecey pour déposer mes Europe et je me rentre. 19h je suis à Bourogne.

     

  • Photos
  • Vendredi 19 Juin 2020
  •  

    Pour 9h et demi je suis à Seppois. Ce matin ça a filé, le gars Stéphane puis le gars Jean-Charles étaient devant moi, pas des manches à couilles, à 10h je suis déjà en place sauf que limite ça ne sert à rien mes papiers ne sont pas prêts et il manque un liner. Il devait arriver avant-hier, puis hier, puis ce matin. Jean-Pierre demande à sa sœur Anne, Anne sa sœur Anne si elle ne voit rien venir, que le ciel qui poudroie et l'herbe qui verdoie. Quand j'ai la liste on charge, je garde une place si des fois que...

    Stop ! On arrête tout ! Ah bon ? Oui une équipe de France 3 Alsace vient faire un reportage, ils veulent filmer un chargement et interviewer un responsable devant un camion. Ah bé ça tombe bien ! Le Scania ATS a été lavé hier soir. Comme à chaque fois qu'on est filmé faut faire un peu de cinoche, commencer par devant pour avoir la pub Waterair sur la bâche bien à plat. Le cameraman m'a dit que mon tracteur était bien dans le champ derrière Benjamin. On verra ma foi. A la dernière minute le liner mystérieux est arrivé, on pose la réno sur un Locatec et basta.

    Midi je me sauve, je passe manger chez ma meuf en vitesse. Puis je file à Besançon, j'ai la vidange chez Scan. Donc je vais décrocher au dépôt ensuite il y a une chiée de trucs à faire, récupérer Joaquim chez Vico puis aller chez Man, puis … bref, on a fait le tour des concessions, à chaque fois faut attendre ça dure des plombes. Truc rigolo ou consternant à vous de voir; Joaquim avait cette semaine un Fiat en démo, il a voulu le rendre propre donc il est allé laver. Quand le laveur a replié les rétros, les deux miroirs des grand-angles se sont cassés la gueule. Les deux glaces pendaient au bout des fils. Pour ne pas les paumer en roulant ils les ont débranchées et posées dans la cabine. Vraiment top qualité, ça donne envie d'en acheter...

    A 16h30 j'ai enfin le Cubo pour moi, bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

  • Photos
  • Lundi 22 Juin 2020
  •  

    Je n'ai rien à vider aujourd'hui, je descends donc tranquillou. Fin de journée à l'ombre à Fitou.

  • Photos
  • Mardi 23 Juin 2020
  •  

    Je traverse Trouillas de bon matin à 8h, dans ces villages catalans typiques faut pas croiser le bus scolaire. Ensuite je me fais une réno à Elne, de là je descends à l'agence Iberica.

    Coup de bol le Tatra qui traîne dans l'entreprise en face manoeuvre à ce moment-là, dommage je ne peux pas restituer le bruit.

  • Photos
  • Los Caïdos
  • Mercredi 24 Juin 2020
  •  

    Café douche au km200, j'avais un mauvais souvenir de ce troquet mais ma foi c'est correct.

    C'est exceptionnel j'ai 4 clients à Madrid. L'explication c'est que Iñaki a embauché Javier un ancien commercial Waterair déarqué comme tout le monde au plus fort de la crise. Le gars connaît le produit, il vend. 

    On se retrouve à Paracuellos de Jarama à l'entrée de Madrid, ensuite on va dans Madrid capital comme ils disent puis comme d'hab' dans les grands lotissements du Nord. Cette fois c'est Alpedrete.

    On prend sa bagnole et on va manger en amoureux dans un petit resto par là. On se fait la dernière piscine de la semaine à El Escrial, site royal. 

  • Photos
  • Jeudi 25 Juin 2020
  •  

    Je rentre, je pousse mes heures au taquet. On se retrouve avec Manolo à Deux-Chaises, très bonne soirée avec un de ses collègue.

  • Photos
  • Vendredi 26 Juin 2020
  •  

    Avant d'aller charger chez Waterair je me fais 3 livraisons en Tred chariot. Une piscine de merde vers Baume les Dames, puis une autre à Montbéliard. Je ne dis pas que c'est de la merde parce que ce n'est pas du Waterair mais c'est du low cost avec le conditionnement qui va avec. Parfois les Waterair on se plaint des palettes...! 

    Je fais encore 3 palettes de carrelage à Grandvillars, sous la pluie, puis je vais charger.

    Je ramène le camion à Devecey sur les coups de 19h30, bon week' à tous le ciel vous tienne en joie.

  • Photos
  • l'ampoule stable
  • Lundi 29 Juin 2020
  •  

    J'ai une grosse semaine et je tiens à me garder mes 2x10 heures donc j'ai laissé le camion à Devecey. Je démarre du dépôt à 5h, oui vous avez bien lu...5h ! On a du boulot au large , la remorque est pleine comme un œuf. Tiens je vois que j'ai un feu de gabarit grillé sur la caravane, je le changerai à la première halte.

    La première pause est bien sûr à Villemotier. Je change mon ampoule, je ne suis pas un porc, je ne balance pas la vieille sur le parking, je vérifie mes feux, tout marche, je vais déjeuner et me prendre du pain pour midi.

    A midi et demi je suis de l'autre côté de Nîmes, je livre une rénovation. Je descends le Moffett et je vois que mon ampoule grillée est restée en équilibre sur le chariot. Donc soit j'ai une conduite souple, j'y crois absolument pas, soit les suspensions de la semi sont douces. C'est plutôt ça. Après le gobelet de café miraculeux de Phil, mon ampoule cramée...

    Je mange un bout et je me fais encore une rénovation par là puis une piscine complète à Vergèze. Celle-ci me tracassait un peu j'avoue mais une fois que j'ai fait mon demi-tour c'était cool.

    D'habitude le lundi je me mets une voire deux livraisons mais cette semaine c'était impossible je finis trop loin, fallait avancer, donc j'ai encore une réno au-dessus de Montpellier.

    Je tombe sur un retraité mais inquiet. Mais inquiet de chez inquiet, malgré la fatigue de la journée je suis resté étrangement calme devant ce chieur.

    Mon affaire a formidablement bien marché, 4 clients vidés, je suis content. Revers de la médaille je dois traverser Montpellier à 17h . Oui ce fut pénible.

    Mon histoire a tellement bien marché que j'espérais presque couper à Issanka mais j'ai perdu trop de temps à Montpellier. Va pour le Pont de Barre, en plus je valide une 11h avec 8h50 de volant, c'était inespéré.

     

  • Photos
  • la route d'Opoul
  • Mardi 30 Juin 2020
  •  

    Toujours bien ici, cuisine maison... le top. Je démarre à 7h moins le quart c'est un peu tôt mais je suis un peu en soucis. Juste avant 8h je suis à Thézan les Béziers et c'est bien ce que je pensais, c'est impossible de traverser le pays en semi. J'arrive à me garer sans faire chier le monde c'est pas mal.

    Toute petite piscine, pas d'escalier, pas de margelles, j'y vais en une fois.

    La suite est dans le 66, Opoul Périllos. Périlleux le village, tu sors à Perpi Nord et tu grimpes dans la montagne, pas loin, 8km je crois. Un coup j'avais essayé de monter par Fitou, c'est une très mauvaise idée. En venant de Perpi il y a un parking, goudronné désormais mais interdit aux plus de 2t. Vous savez quoi ? Allez bien vous faire foutre, c'est le seul coin potable pour stationner, à l'entrée du bled, on ne dérange personne. Je finis en chariot, un bon km. C'est une gamine qui réceptionne, elle a le chèque de la réno, tout va bien.

    Dernière livraison de ce côté-ci de la frontière à Théza. Ah si, je m'arrête viteuf au Leroy Merlin, j'ai encore perdu une godasse de sécu, je vais racheter les mêmes. Pas de regrets elles étaient mortes depuis un moment.

    J'entre dans Théza par Corneilla, à part les platanes inclinés c'est presque tranquille. Le pelliste est en train de faire le trou, il sort la pelle quelques minutes, je fais mon truc, sympa le gars.

    Pour 15h je suis à Polinya, les autres fois c'est un barbu qui me réceptionnait, changement aujourd'hui. C'est une jolie brune, toute menue, petit short en tissu, chemisier blanc, tenue légère mais habillée, ça remonte le moral j'avoue.

    Comme d'hab' ensuite je passe à l'agence, je balance 6 rénovations et je vais voir Nico. La semaine prochaine je viens ici je sais mais la semaine d'après je n'ai pas encore le programme, selon lui je vais avoir du Leon et encore Gijon. Putain c'est le top.

    Il est 17h je n'ai plus qu'à rouler direction Madrid. Tout va bien jusqu'un peu avant Lérida, l'A2 est fermée, énorme bouchon. Je sors avant le bordel mais dans Mollerussa je retrouve le flot de camions. Les flics font la circulation mais le centre du pays n'est pas fait pour ce trafic. Je perds pas loin d'une heure je pense. J'espérais rouler jusqu'à l'entrée de Saragosse mais c'est mort, je finis à Peñalba. Pas grave c'est un resto que j'aime bien, 8h58 de volant, optimisation. Aux infos j'apprends que ce sont deux camions qui ont pris feu, les images à la téloche sont impressionnantes.