FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Aout 2020 Partager sur Facebook
  • Photos
  • ras le cul de chez ras le cul
    Costières de Nîmes
  • Lundi 3 Aout 2020
  •  

    Le choc ! J'ai reçu mon nouveau permis de conduire, il n'est pas valable 5 ans comme avant, il n'est valable que 4 ans et quelques mois soit jusqu'au 1/11/24 ! C'est à dire le jour de mes 60 piges. Ah mais je ne suis pas d'accord du tout, faut rembobiner le film. Moi je veux continuer à me balader en camion en Espagne pour l'éternité. Soixante piges, j'y crois pas, hier encore j'avais 10 ans et on faisait du vélo avec mon frère devant la maison de nos vieux. Cette histoire est passée bien trop vite.

    Ce qui ne va pas passer trop vite c'est la vallée du Rhône à ce qu'on annonce. A 5h j'attaque la dernière semaine de l'année scolaire.

    Après Besançon je rattrape trois camions. De loin je reconnais des tautliners, grises. Je m'approche, ce sont des Schmitz, grises, anonymes. Je m'approche encore, des Merco devant, oh purée j'ai compris c'est une procession de soviétiques. Gros coup de bol je les atomise sur l'élan dans le bout de trois voies à Mouchard. Aujourd'hui j'ai pas le temps de niaiser.

    Comme tous les lundis je re-déjeune à Villemotier et je me prends du pain. J'arrive à la station de Feyzin avec 4h20 de volant, jusque là je suis nickel...

    C'est juste après, à hauteur de Chasse que le bordel commence, sur un panneau lumineux c'est écrit : «fin à 13km ». Là déjà tu pleures. Comme toujours il n'y a rien de spécial, c'est juste la saturation. Moi aussi j'arrive à saturation, les vacances vont faire du bien. Retour le 24 août, la saison aura déjà pris un bon coup dans la tronche. Je ne vais pas vous faire l'énumération de tous les ralentissements mais ça a été bien pénible.

    Je mange un bout au péage de Remoulins, il est un peu tard mais après le binz quand ça roule tu roules, tu t'arrêtes surtout pas.

    Je commence à Montfrin, après l'avoir rongé sur l'A7. Je livre chez une très belle femme, grande blonde élancée. Je ne sais pas si cette dame fréquente les thés dansants ou les clubs de bridge mais il doit y avoir des court-circuits dans les pacemakers des hommes de sa génération.

    Bon sinon j'ai déjà cramé quasi 8h de volant, dans mes rêves les plus fous j'espérais que ça passe en 9, c'est mort.

    J'ai encore une piscine complète à Grabels, c'est Montpellier, côté Juvignac, en fin d'après-midi c'est pas le bon plan. Il nous faut passer un escalier Pacio au-dessus du mur d'enceinte, comme d'hab' je me mets d'un côté, le client et sa femme de l'autre. Bon ben ça l'a pas fait, ils ont gratté un pilier avec l'escalier, avec le fond, la partie enterrée, heureusement. On le ressort et on le passe debout, c'est moi qui en chie comme un voleur mais c'est mon destin.

    Le Pont de Barre est en vacances, je me rabats comme on dit à Marrakech sur le Relais du Soleil. On mange dehors c'est bien agréable. J'ai cramé une dérogation de 10h puisque j'ai 9h52 de guidon mais je valide une 11h à 3 minutes près, c'est toujours ça.

     

  • Photos
  • ZI de merde
    Céret
  • Mardi 4 Aout 2020
  •  

    Généralement faut sortir du troquet avant 7h sous peine de pédaler un bon moment direction Montpel' mais on est en août, à 7h30 douché et caféiné je quitte le parking tranquillou. Même au niveau du garage Iveco ça passe, c'est dire.

    A 7h30 je suis à Fabrègues dans une zone mi artisanale- mi industrielle. Super zone où c'est impossible de se garer, il n'y a que des places voitures et des arbres, champions du monde de la connerie la commune. Les camions restent en double-file, du grand n'importe quoi. J'ai appelé le gars hier soir, sa maison n'est pas terminée je dépose la piscine à son entreprise. Il se la raconte travailleur rigoureux alors qu'il est juste tatillon pénible. Pas grave, pour moi c'est plus facile que de m'emmerder dans un bled.

    Ensuite je vais faire une réno' vers Gignac, au vu du village sur l'atlas Michelin je pensais me faire suer mais non, ça passe tranquille...comme dans un village de l'arrière pays... Juste pour repartir à St Félix de Lodez, il y a des travaux j'ai dû aller plus loin pour faire demi-tour, j'ai cru reconnaître une rue mais c'était pas ça du tout, j'ai confondu et je me suis bien un peu fait chier.

    Pour 13h je suis à Perpi nord, St Laurent de la Salanque chez un couple de retraités qui viennent de racheter une maison, ils veulent modifier la piscine, papy a attaqué le béton au burin-marteau, courageux. Très gentils, ils m'offrent un café, tip top.

    Dernière livraison du jour à Céret, là c'est une autre paire de manches, les gens habitent au bord de la nationale à l'entrée du village, il y a des chicanes, c'est impossible de s'arrêter. Je vais me garer dans une ruelle plus haut, j'en bave pour faire demi-tour au pied d'un immeuble, pas cool.

    La suite est de l'autre côté des montagnes et ô miracle je ne passe pas à Barcelone, incroyable ! A Gérone je trace direct par la C25 Vic Lérida. Dans l'après-midi Iñaki me whatsappise, on devait livrer une piscine dans « Madrid capital » mais ça ne va pas, faut qu'on la dépose à Colmenar Viejo.

    Je finis mes heures à presque Saragosse, de ne pas aller à l'agence c'est quand même bien. Je suis au resto Pepa avec 8h58 de volant, trop bien !

     

  • Photos
  • faut bien qu'ils les lavent leurs gigas
    le bout du monde chez Iñaki
    pas grand chose à manger, les povs bêtes
  • Mercredi 5 Aout 2020
  •  

    Ici les douches étaient minables, elles ont été refaites à neuf, j'ai pas testé, faudra certainement que je fasse une coupure d'ici Madrid, ça m'occupera. Je vais déjeuner et zou !

    Premier arrêt à l'AS24 pour gas-oil et ad-blue, ça me fait une coupure de 15 pile poil. Je descends jusqu'au km112, ici c'est nickel, ça vaut les 3 balles.

    Je contourne Madrid à midi, temps de midi +mois d'août, ça roule tranquille. Sur l'A6 il y a une grosse zone de travaux, et comme il y a 15 jours je sors trop tôt sur la contre-allée, je ne suis pas dans la bonne sortie. Putain deux fois la connerie. Faut aller à Tataouïne pour revenir sur la bonne route, faut dire que la pancarte Colmenar Viejo est toute petite, une pancarte sur fond jaune plantée sur un cône de chantier. Bref je suis nul.

    A 1h moins 10 je suis en place, garé devant un ancien bâtiment agricole, c'est une connaissance d'Iñaki qui lui laisse entreposer du matos ici. Faut pas avoir peur, c'est le bout du monde, j'étais déjà venu une fois déposer une piscine d'Isidoro. J'ai à peine le temps de débâcher qu'Iñaki arrive comme un malade sur le chemin dans un nuage de poussière. Il ouvre le gourbi, on vide. Il ouvre le local technique, ça ne lui convient pas, il téléphone, la plomberie n'est pas montée comme il veut. C'est de la soupe interne à Waterair, moi je livre un truc en bon état, le reste...

    Laurence est en vacances c'est Pauline qui est aux retours, elle m'a trouvé un voyage à Bayonne, venga ! Je mange un bout avant de partir. Il fait une chaleur à crever.

    Je finis ma coupure devant un cortado au frais à mon troquet habituel à Gumiel. Et je valide la fin de journée à la limite du Pays Basque et de la Navarre, 8h56 de volant et encore une 11h, tip top.

     

  • Photos
  • des tonnes de plastoc
  • Jeudi 6 Aout 2020
  •  

    Café napolitano au bar puis douche à la station. La douche est annoncée à 3 balles mais la pompiste ne me manque qu'1€, bizarre. A7h, venga !

    Je m'arrête en vitesse chez Gefco à St Jean de Luz en passant, il me faut un certificat préfectoral, du Doubs en l’occurrence, pour charger des déchets. Je ne connaissais pas ce papelard, faut dire que moi je ne fais que du transport sympa, des piscines et du vin au retour. La fille à l’affrètement est toujours bien sympa, elle m'imprime le truc envoyé par Pauline et je file.

    Un quart d'heure plus tard je suis chez Suez à Bayonne. C'est semble-t-il obligatoire mais le mec ne me demande aucun certificat, par contre il me dit que j'ai rdv à 11h et pas à 9h comme je lui annonce. Merde ! Deux Espagnols me passent devant, un Français... Après deux heures de glandage je monte sur la bascule...après avoir viré le chariot.

    On me donne le quai 3. C'est une plaie, le quai est au bout du bâtiment, droit dans les thuyas. Je vais jeter un œil, personne dans le bâtiment, ça bouge pas, je prépare quelques sangles, ils annoncent 11 sangles, obligatoire. Une bonne demi-heure après je retourne sur le quai, je tombe sur deux types, des chefs visiblement ; je leur demande d'appeler les secours, je suis inquiet pour leur cariste, il doit être tombé quelque part ou bien il a fait un malaise, faut appeler les pompiers. Mon ton sarcastique ne les fait pas rire mais dans les 5 minutes un mec arrive.

    En fait de déchets c'est juste des big-bags de PET, des bouteilles de Cristalline déchiquetées quoi ! Je ne sais pas combien ça pèse une bouteille d'eau vide mais pour en faire 23t il doit y en avoir quelques centaines de milliers. A 12h45 je reviens à la bascule mais bien sûr les gens des bureaux sont partis à la soupe. Je reste sur la bascule et j'attaque une tomate. A 13h pesage et paperassage.

    J'ai 24h pour monter à Beaune, no stress. La rocade de Bordeaux est chargée mais ça passe. Angoulême Confolens Bellac La Sout', la route traditionnelle, ça roule. Avec cette chaleur je roule jusqu'au plus tard possible, faut dire aussi que j'aime bien ce resto, à 21h je suis à Deux-Chaises.

     

  • Photos
  • la Saône
  • Vendredi 7 Aout 2020
  •  

    Réveil 6h30, la clim souffle toujours du froid, quand même cette clim Scania c'est une réussite. Café, pain-beurre, douche, zou ! J'enquille la route en travaux perpétuels, la rcea. Des panneaux lumineux disent qu'elle sera fermée lundi et mardi, ça va être encore un beau bordel. Je l'ai déjà dit 100 fois mais le pognon qui a été gaspillé en pure perte dans des replâtrages s'il avait été mis de côté, cette route serait en 2x2 voies depuis longtemps. Un scandale !

    A 10h et demi je suis à Ste Marie la Blanche, banlieue de Beaune,j'ai rendez-vous à 13h, je vais au bureau sur la pointe des pieds, je fais genre : ah bon il y a des rdv ici, je ne savais pas … Je pensais me faire refouler mais non le mec de la bascule me dit d'attendre un peu qu'il viendra me chercher. Je vois que le Kimmel-Laville qui a chargé devant moi hier est en attente aussi, c'est pas gagné. Quand le gars de chez Laville va vider j'entre, bascule, et je prends sa place à l'ombre, c'est déjà ça.

    A 12h50 je suis vide, ça va, y a rien à dire. J'appelle Cyrille pour savoir s'il a une bricole à me faire faire, il me répond : « oui je t'ai pris à Beaune un complet Marseille à vider demain matin, faut 32 sangles et des équerres de 3m. » Ah on a le sens de l'humour chez ATS !

    J'ai appris il y a peu qu'on peut laver aussi chez Mécano-Services à Dôle, venga ! Ça fait un sacré moment que je n'ai pas lavé, mon chariot neuf n'a pas encore vu l'eau, si ce n'est un orage en Espagne je ne sais plus quand. C'est vendredi les gars sont bien occupés, je me lave tout seul. Le temps que je comprenne comment marche le savon et la Karcher j'ai le temps de faire faire deux cycles aux rouleaux, c'est bien d'être un peu con parfois, on ressort avec un camion nickel.

    A 17h je suis à Bourogne, Waterair ferme deux semaines, je ne me suis pas porté volontaire pour faire du Casino sur Paris. Deux semaines de vraies vacances c'est bien cool. Bon week' à tous le ciel vous tienne en joie.

     

  • Photos
  • un beau tas de m...
  • Mardi 25 Aout 2020
  •  

    Après deux délicieuses semaines de congés faut retourner au charbon. Pour une fois ce n'est pas passé trop vite, on a bougé, petit séjour chez le frère de ma chérie qui est aussi un fidèle lecteur de ce carnet, ce que j'ignorais, seule ombre au tableau ; le stage de récupération de points. Déjà que c'est chiant mais là !!! Vous le voyez le con, le con de routier qu'a tout vu tout fait ? Il était à côté de moi. Après 16 ans de légion, et ses frères d'armes, il est devenu chauffeur, tout cumulé j'ai compté qu'il a entre 323 et 325 ans. Il m'a tout fait, les Espagnols qui roulent à 140, les Roumains patati les Bulgares patata, j'avais honte. Au début j'ai essayé de modérer ses propos ensuite les gens ont compris. Heureusement je ne le reverrai jamais parce qu'il mange au camion, « ouais tu comprends y a trop de cons dans les restos... » Merci mon Dieu !

    Pas d'Espagne cette semaine je me retrouve avec une tournée de régio-Rhône Alpes. Reprise en douceur le mardi à 10h et demi, c'est vraiment cool. Le camion démarre, j'avoue que j'étais venu le faire tourner un coup la semaine dernière. La Tortue de chez Jacky me dit que les gars en Renault de chez eux ont tous été emmerdés.

    Donc 4km plus loin je suis chez Laily, on charge 8 couvertures. Pour essayer de gagner de la place je pose une palette de 80 en long, 4 bâches au sol puis 3 dans les intervalles puis la dernière pour faire un genre de pyramide. Arrivé à Seppois le tas est déjà raplapla, ma palette bourrée dans les planches. Chaque couverture fait une centaine de kilos, autant dire que tu te fais une grosse couille pour essayer de les remettre.

    Je mange un bout et à 13h je fais le tour des bâtiments pour charger des enrouleurs de couvertures. C'est un nouveau truc, c'est pas lourd mais c'est fragile, je les pose sur les Solaé, je verrai bien. Il y a à chaque fois une palette d'accessoires avec un enrouleur, c'est pour ça que je voulais garder 80 en long. Bref, ça passe à peu près.

    Je refais le tour pour charger vers Fabrice cette fois, comme d'hab' là. J'ai déjà la moitié de la semi pleine, avec des Solaé de 6m ça va vite. A 14h30 je me casse, bien complet. Zou !

    Je commence de l'autre côté d'Héricourt, à Laire, c'est le bled où j'avais fait construire ma première maison, petit pincement au cœur c'était il y 25 ans j'étais jeune et beau... Nan je déconne j'ai jamais été beau. Le client a un t-shirt Dentressangle, on parle un peu de transport évidemment. J'ai pas trop compris ce qu'il faisait mais quand XPO a arrêté le pétrolier il a changé de job.

    Ensuite j'ai une rénovation à Montenois, j'arrive bien trop tôt, je sonne, le client est chez lui. Je dépose la palette dans le garage, un chèque et zou !

    A 17h15 je suis à Audincourt, nickel-chrome l'histoire.

     

  • Photos
  • la Dombes
  • Mercredi 26 Aout 2020
  •  

    Je démarre bien trop tôt d'Audin mais j'ai du taf. Je fais toujours confiance au logiciel de Waterair je ne vérifie pas, j'aurais dû. Le truc m'envoie à Miserey puis vers les Tilleroyes puis vers Chalezeule, autant dire que je vais me payer le boulevard Léon Blum de Besac' deux fois. Je n'ai rien contre Léon Blum au contraire même, mais il a donné son nom à une rocade de merde, avec 19 feux. Tant pis je tente ma chance, à 7h et demi je suis à Besançon, côté Montbéliard, logique. Impasse à la con, je suis garé à 300m, je sonne...bingo la cliente est présente. Je dépose la réno et la palette de margelles dans le garage et je file.

    A Miserey rien à signaler, je suis garé à 100m, fastoche. Vu que je ne suis pas loin du dépôt j'y passe pour un peu de gas-oil et pour prouver que je suis toujours vivant. C'est vrai que niveau hiérarchie, les chauffeurs Waterair on a une paix royale.

    Je livre la première Solaé dans un lotissement au-dessus de la clinique St Vincent, c'est une grande machine, j'en chie pour la sortir par les portes.

    De là je fonce dans la Bresse, mais la Bresse profonde. Je prends un quart d'heure pour manger à midi, faut pas déconner, et je trouve mon client devant le stade de foot de son bled. On fait le tour du pays en bagnole, Audi A6 qu'on dirait neuve mais qui a en fait 200000 bornes, je referme la parenthèse. Le chemin est étroit mais faut que j'avance, je prends le risque. Le client retape une longère typiquement bressanne, c'est le trou du cul du monde ici, mais une fois fini ce sera magnifique.

    Je me fais encore une Solaé avec enrouleur de l'autre côté de Bourg. Encore une maison isolée de chez isolée. A l'aller j'ai loupé le chemin, pas grave fallait que j'aille me retourner plus loin, au retour je vois que le numéro de la baraque est noté sur la boîte aux lettres mais elle est à 20 ou 30m de la route ! La maison est au bout d'un chemin, encore une baraque typique du coin. Superbe.

    Je rattrape Bourg pour monter en direction d'Oyonnax. J'avais déjà fait cette route une fois, ça tourne mais c'est chouette, à un moment on surplombe la rivière Ain, c'est sublime.

    Je livre encore une couverture solaire et son enrouleur, celle-ci vient facilement.

    J'avoue quand même que j'en ai ma claque, ça fait une bonne journée pour un petit bonhomme comme moi. Je valide la fin de journée à Nivolas Vermelle, bonne adresse, connue puisque le parking est plein, je me gare en long devant, je suis le dernier à être garé proprement.

     

  • Photos
  • Saint Quentin Fallavier
    le 42 vu d'en haut
  • Jeudi 27 Aout 2020
  •  

    Les habitudes reviennent vite, café douche et zou ! Normalement la N85 est interdite mais je démarre tôt donc c'est autorisé... A 7h30 je suis garé à Poliénas, je suis venu de bonne heure j'ai souvenir de m'être galéré une fois ici, je ne sais plus où exactement mais cette fois ça va. Je déballe la couverture tranquillou et je vais sonner chez les gens juste avant 8h, un coup de fourche et c'est fait. Je demande au client si je peux repartir tout droit, il me répond: « oh il y a des camions qui sont déjà descendu, pas beaucoup, ça doit être juste à l'épingle en bas. » J'ai connu des conseils plus rassurants, je recule sur 3 ou 400m j'ai vu une cour de ferme en venant, c'est plus prudent.

    Je retourne à Bourgoin, St Savin exactement pour une grosse réno-margelles. Le liner fait le poids d'un âne mort, la cliente me demande de le mettre à l'abri, je suis bien brave...

    Je fais encore une rénovation juste à côté, à L'Isle d'Abeau. Des gamins, je comprends d'emblée que la cliente est famille d'accueil pour des enfants handicapés mentaux. C'est politiquement correct de dire bravo à eux mais oui, faut une sacrée dose de compassion et d'abnégation. Idem la dame me demande de mettre le liner à l'abri, tout ce que vous voulez, je suis dispo. Mon métier à côté du sien c'est rien.

    Ensuite je fais un saut de puce pour déposer une couverture. J'hésite, sur maps la route est bien étroite, je la joue à pile ou face et bien sûr j'ai perdu, le chemin grimpe en lacets, ça patine, je cale, faut descendre le chariot, monter le camion et revenir chercher le Moffett à pied. C'est très bon la marche ceci dit.

    Il est déjà tard je prends le temps de manger un bout et je me fais encore une Solaé à Septème. Là vu le chemin je n'essaye même pas et quand je demande à la cliente où c'était garé le collègue lorsqu'il a livré la piscine, elle me répond, en bas sur la route vers l'arrêt de bus. Pile poil où je suis aussi, y a pas de miracle on fait tous pareil.

    De retour au camion j'ai un appel en absence de Christine, je devais aller récupérer une palette de margelles à Pélussin 42 mais elle me l'annule. J'avoue que ça m'arrange, j'ai tapé l'adresse sur maps, c'est encore un truc d'enfer. En fait quand la piscine a été livrée ils ont fait une assistance petit camion, faudra refaire pareil.

    Du coup j'ai le temps de traverser le Rhône pour monter sur les hauteurs de St Chamond. La maison est fermée, le portable sur messagerie. Un peu après 17h une bagnole se pointe, c'est ma cliente qui rentre du taf. Elle s'excuse mais non, elle ne pouvait pas savoir que j'attendais. Je dépose la dernière bâche de la semaine, j'en ai ma claque de ces trucs vivement la semaine prochaine.

    Je dois être à Seppois demain, pas le temps de recharger, et vu l'heure c'était prévu que ça n'irait pas. Back to Elsass.

    A 18h30 le contournement de Lyon est particulièrement pénible, je ne suis pas pressé heureusement. Je finis la journée au Mas Pommier, tip top.

     

  • Photos
  • le temps a changé
  • Vendredi 28 Aout 2020
  •  

    Il n'y a quand même pas un monde fou dans les restos, c'est inquiétant, l'avantage c'est qu'il n'y a pas d'attente pour les chiottes ou la douche. A 7h m'en vais.

    Je passe chez Jeantet pour mettre un coup d'eau mais le lavage est fermé, pas la peine de payer un lavage à côté vu la météo qui s'annonce. Le garage est fermé je voulais des ampoules, tant pis. Les deux feux de gabarit de ma caravane sont cramés, j'aime pas.

    Je monte à Devecey pour les pleins, rendre les papiers et prendre des ampoules. Le gas-oil ça va mais il n'y a plus de loupiotes comme je veux, pfouuu. Taximètre à zéro, je rentre.

    En passant à Audincourt je vois le garage électro-diesel, je m'arrête, miracle ! Ils ont des ampoules 24v 4watts. Bon 12 balles les 8, ce sont des Bosch j'espère qu'elles dureront plus longtemps que les merdes qu'on a d'habitude. Putain cette histoire d'ampoules ça aura été le point culminant de ma journée. Avec des feux qui fonctionnent je peux aller me garer devant chez ma chérie pour manger un morceau.

    A 14h je suis à Seppois, pour rdv 15h, nickel. Je me mets en place direct, Fabrice est ravi, on va finir de bonne heure... Mouais, sauf que je n'ai pas les papiers, il manque une palette de margelles pour Madrid, elle doit arriver avec le camion de cet après-midi...grrrrrr ! Je prends juste une photocopie de la liste et on commence à charger en se gardant une place pour las brocales. En grattant un peu de place tout passe au sol. Le camion de margelles arrive, Jean-Pierre l'attaque de suite mais ma palette n'y est pas. N'en déplaise à un bétonneur auvergnat, les Allemands sont les rois du béton, les blockhaus d'Hitler sont toujours sur les plages c'est bien la preuve, mais là faut reconnaître qu'ils merdent. Je retourne à Madrid la semaine suivante, je pense que je les aurai, pis c'est pas le truc le plus urgent dans le montage d'une piscine non plus.

    A 16h30 je pose le camion à Bourogne, semaine de reprise terminée. Bon week' à toutes, le ciel vous tienne en joie.

  • Photos
  • stationnement royal à Piégros
    on a de l'humour ici
    la Drôme vu d'en haut
  • Lundi 31 Aout 2020
  •  

    Plein de gyrophares bleus quand j'arrive à Bourogne à 4h20, c'est une fosse qui crame dans l'usine d'incinération en face de chez Buffa. Vous noterez au passage l'heure plus que matinale, j'ai levé mon cul à 3h et demi c'est rare. Je m'étais mis trois kits aujourd'hui, puis un kit s'est rajouté, pas le choix faut que j'avance si je veux être rentré pour la messe dimanche matin.

    Ça devient une habitude je déjeune à Villemotier à 7h et demi et je me prends un bout de pain pour midi. Une heure après je suis à l'entrée de Lyon, c'est encore bien rouge sur Maps, je dors une demi-heure à l'aire de Lyon-jesaispasquoi. Je me réveille frais comme un gardon, et c'est vert de partout sur gogole. C'était le bon choix.

    Je croise Mich 07 dans la descente de Roussillon puis Manolo dans le bœuf, on papote au téléphone, il me dit que Ptitdud est juste derrière, repapotage au téléphone, des vrais concierges ces mecs. Du coup j'arrive à Crest juste avant midi sans m'en rendre compte.

    Sur Maps le bled est tout petit, coup de bol il y a un point de retournement des cars, c'est large, je me gare tranquille sans faire chier personne.

    Je mange un bout sur la route de Montélimar à Puy St Martin, la route surplombe la vallée c'est magnifique. Pour 14h je suis dans Montélo mais pas trop loin de la N7, je suis déjà venu par là. Je sonne mais pas à la bonne maison, une quarantenaire en robe légère sort, suivi un peu après d'un mec, mais en fait c'est le frère et la sœur, ils sont voisins. Le gars va faire je sais pas quoi, je marche derrière la sœur quand vient une grosse rafale de vent, la robe se soulève... C'est pas bien de raconter ça, je passe pour un vieux dégueulasse libidineux mais je ne maîtrise pas les rafales de vent je vous assure. Et puis merde, l'image n'est pas désagréable du tout, c'est furtif ça ne va pas plus loin et voilà.

    De là je vais faire ma piscine rajout à Orange, en fait la rue de la cliente n'est pas bien loin de l'usine Isover, facile d'accès donc.

    Pour choper Carpentras c'est facile depuis ici, j'y suis une demi-heure après. Les clients habitent une impasse, je me gare sur une rue en face, cette rue donne sur une cité bien glauque. Le gars, bien sympa par ailleurs a mis des caméras de partout, les pauvres, habiter là te rend inévitablement paranoïaque et raciste. Je fais mon truc et je file.

    Fin de mission à Courthézon au relais du soleil, c'est pas le meilleur resto du monde mais je suis au taquet des heures et j'en ai ma claque.