FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Septembre 2020 Partager sur Facebook
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  • la ville rose mais en Lorraine
    les Ardennes moches
  • Mercredi 16 Septembre 2020
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    Re-marche à pied, à 7h je me casse. Je commence du côté de St Avold, j'arrive à contourner le terrain par les champs, je dépose tout au bord du trou, le client est content, moi aussi.

    Après je vais à Fameck dans un lotissement récent. Je me gare le long des maisons. Comme tout à l'heure je peux faire le tour par les champs, on va voir avec la cliente. J'entends que ça klaxonne. Je reviens au camion, un type dans une Golf klaxonne. Je vais le voir lui demande s'il a un problème. Il ouvre cinq centimètres de fenêtre, « je voudrais rentrer chez moi. » « Eh ben ça sert à rien de klaxonner, tu parles français, moi aussi, tu fais une phrase, tu me parles gentiment au lieu de klaxonner. » Ce gros con se tasse dans son siège. Sans déconner c'est quoi ces manières ? Tant qu'il est dans le vase clos de sa bagnole il fait le bonhomme, quand tu vas le voir il moule. En plus il s'est ridiculisé devant ses voisins. Le bout du terrain des clients est bizarre, il y a comme un fossé, je peux pas descendre, ou disons que je pourrais descendre mais pour remonter... On se fait les tôles et l'escalier à la main puis je pousse la palette de margelles.

    Je m'arrête au pain pas loin et je casse la graine. Pour 13h je suis à Boulange.

    C'est une trentenaire qui m'ouvre le portail, un mannequin ! Cheveux bruns sur les épaules, sublime,elle porte une tunique, je crois, c'est en une pièce comme un bleu de travail. Toute douce et gentille, la fille qui a tout pour elle, la fille qui énerve quoi ! Avec son mari ils refont une maison de maîtres. Elle m'explique que c'était la maison d'un patron de la mine à côté. Tout le sous-sol des environs est un gruyère, sauf sous leur terrain... Ben oui les boss des mines voulaient bien que les maisons des gueux se fissurent, mais pas la leur ! Faut pas déconner ! J'accepte un café et je file.

    Je vais rouler un peu, la suite est dans les Ardennes. Par là je connais mais sans plus, des plaines, des cimetières de la grande guerre, des monuments, des cénotaphes, tout ça pour ne pas oublier ces pauvres jeunes qui se sont faits étriper.

    A 16h je suis dans mon bled. Il y a quatre gamins qui se font des passes avec un ballon de rugby, c'est bien, voilà des bras pour porter l'escalier. La cliente m'offre un grand verre d'eau fraîche, il fait une chaleur à crever.

    On est mercredi, on reçoit les programmes pour dans quinze jours, toujours pas d'Espagne. Bé oui en Août tout était fermé là-bas, donc un mois après il n'y a pas de boulot. Pas grave j'ai une jolie balade dans le sud-ouest.

    Je finis la journée à Ste Ménéhould, le routier près du péage. Le troquet est tenu par des filles, c'est bien sympa.