FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Décembre 2020 Partager sur Facebook
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  • Mardi 22 Décembre 2020
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    J'ai bien dormi, au calme. Café, douche nickel-chrome, en route. Je commence à Ste Foy les Lyon. C'est bien un peu le bordel, je comprends pas les numéros sur le chemin. Le téléphone du client est sur messagerie. Une voisine qui me voit chercher me dit que ce chemin est bizarre, à cheval sur Chaponost et Sainte Foy. Les numéros impairs commencent au 1bis! Et le 1tout court, il est où ? Bé il est plus loin au fond d'une impasse, c'est du grand n'importe quoi. Je sonne, le client se pointe, les yeux en trou de pine. Il me dit qu'il dormait, je vois bien oui... En fait il a confondu l'heure. Pas grave. Il est surpris que j'aie trouvé sa maison. Je ne vais pas raconter ma vie mais j'ai l'habitude des numéros incohérents en Espagne. C'est formateur, après on n'est plus surpris de rien. J'ai beau retourner toute la remorque, je ne trouve pas la bride de l'escalier. Tant pis je note une réserve sur le bordereau.

    Ensuite je vais à Oullins pour une grosse rénovation-margelles. L'impasse du client est toute petite, je reste sur l'avenue à côté. En sortant la palette je retrouve la bride du client d'avant, elle a glissé derrière les planches, gris sur le gris de la bâche j'ai pas vu. Il y a 4km200, ça vaut le coup, j'y retourne. Le gars est encore chez lui, problème résolu.

    Je me fais encore une rénovation à Corbas avant midi. J'inaugure mon diable tout neuf. J'avoue, ça va pas trop mal, faut pas être garé trop loin non plus.

    Pour 13h je suis à St Bonnet de Mure. Berliner aurait écrit SBDM mais les abréviations c'est pour un public de connaisseurs. Le client veut à tout prix que je recule dans son impasse. Non ! Je lui explique que je décharge par le côté, que j'ai besoin de place et que dans sa ruelle ça ne m'arrange pas. Il insiste. Putain il me saoule ! Au coin de la rue il y a un parking pour voitures avec une dizaine de places libres, c'est plus facile pour moi, il comprend enfin. Passé cet épisode il est bien sympa, il m'offre le café quand c'est fini. Tout bien.

    Il est 15h, en théorie la journée est terminée. Laurence est en congés, c'est Pauline qui est aux retours, elle m'a dit qu'elle m'a pris un voyage demain à 15h à Lyon alors que je termine à 15h30 vers La Tour du Pin. En clair c'est mort !

    J'essaye d'appeler les clients depuis ce matin, pas de réponse. Je tente ma chance une nouvelle fois, bingo au bigo, ça décroche. J'explique mon histoire à la cliente, elle veut bien que je la livre aujourd'hui. Yessss !

    A Faverges je me gare dans l'herbe à une centaine de mètres de la maison. La cliente est bien cool, elle m'explique qu'elle est de famille par alliance chépaquoi avec Yves le monteur Waterair de l'Ardèche, mon pote de St Remèze. C'est lui qui va venir poser la piscine.

    Au deuxième tour je vois un type qui prend mon immat' de remorque en photo. Quand il me voit il cache son téléphone. Oh le fourbe ! Je lui demande s'il veut une photo de ma carte grise. En fait ça ne lui plaît pas que je sois garé là, j'ai fait des traces dans l'herbe. Je lui réponds que c'est sur la voie publique, qu'il a juste à s'écraser. Je suis bien brave mais quand on me casse les couilles je monte vite dans les tours. Il me dit de ne pas le tutoyer. Je lui réponds que si, les abrutis je les tutoie. Il rentre chez lui. Je lui crie : « et surtout, tu n'oublies pas d'appeler les gendarmes, j'attends. »

    J'en touche deux mots à la cliente, elle me dit : « oh c'est un vrai con, il s'engueule avec tout le monde dans le quartier. » J'avais flairé le personnage.

    Je remballe les gaules avant la nuit, bien content. Il ne reste plus qu'à descendre à Bourgoin, relais de Maison Blanche, bonne adresse.