| Carnet de bord de Mai 2012 | Partager sur Facebook |
Après maintes hésitations je me décide à reprendre mon carnet de bord, abandonné non pas par lassitude (quoique) mais plutôt par manque de temps à cause de nouvelles préoccupations. J’abandonne donc mes dessins et catalogues au profit de mon carnet de bord nouvelle version.
En ce dernier jour de « Saint de Glace » et donc en théorie dernier jour de gelée matinale je décolle en grattant le pareprise à 6h du mat. Direction la direction de Sens soit 2 bonnes heures de route de mes hauts plateaux de l’Auxois. Je décharge un complet de palettes de type Europ, soit 495 éléments. On m’annonce qu’il y en a 173 de cassées soit à la louche 1/3. Stupéfaite de ce rapport cela me conforte dans l’idée que certaines usines en font bien un joli buisness.
De là je rejoints l’entrée est de la région parisienne pour prendre un complet de sacs de colle avant midi. Je connais l’endroit et tout se passe rapidement à quai.
Un copieux casse-croute tiré du sac, comme bien souvent le lundi ce sont les restes du dimanche. Et vu qu’hier c’était jour de communion… j’ai même droit au reste de pièce montée. C’est pas royal ? Merci aux généreux donateurs d’avoir pensé à agrémenter mon pauvre quotidien de routier.
Repue je coupe court à toute idée de sieste et monte en direction du Cambraisis et du garage car il est temps de passer le camion à l’entretien périodique. Graissage, contrôles, et quelques bricoles qui occupent largement la fin d’après-midi. Je termine mes heures de volant en début de soirée sur Valenciennes sur le parking de l’aire de Petite Forêt avec quelques Willy Betz abandonnés à leur triste sort. C’est pitoyable de voir ça, je me demande combien de temps ils squattent cet endroit.
En route à tout juste 5h du matin, petit détour au centre routier de Lesquin pour faire les pleins avec des chauffeurs qui finissent leur navette de messagerie de nuit, puis je prends un café au bar avec ceux qui comme moi entament leur journée. Comme d’habitude le serveur fait la tronche quand je lui demande la vignette pour la Belgique.
En avant toutes vers la région de Gent et une fois de plus j’ai un peu de mal en Belgique, décidemment je n’arriverai jamais à m’y faire. Non pas que ce soit mal indiqué ni que ça circule mal, je ne sais pas pourquoi en fait. Je suis le GPS jusqu’à ma zone, m’enfile dans la rue indiquée sur l’adresse malgré une interdiction et forcément ne trouve pas mon numéro. Têtue comme une mule je refais deux fois le tour avant de demander à un passant qui m’explique qu’ il fallait prendre de l’autre coté au feu. Evidemment, pourquoi je n’y avais pas pensé l’ombre d’un instant ?
Arrivée chez mon client celui-ci me demande un sourire un coin si c’est la première fois que je viens, devant mon affirmation il me demande si j’ai trouvé du premier coup. C’est la faute de vos GPS qu’il me dit, oui certes mais un petit panneau à l’entrée de la rue ne serait pas superflu non plus, non ?
Je recharge dans la même agglomération de Gent dans un petit village, l’usine au milieu des champs. J’ai plus de flaire sur ce coup-là et déniche l’endroit du premier coup. Par contre la sortie sera plus périlleuse et moins heureuse par une petite route en travaux. Décidemment la Belgique ne me réussit pas !
Soulagée de regagner notre bonne vieille France malgré de violents orages. Il pleut, il vente, il grêle, il tombe des trucs infâmes. Je file aussi vite que je peux vers Cambrai puis sur la descente. A chaque fois que je fais une pause le mauvais temps me rattrape, quelle plaie !
J’arrive tant bien que mal à rallier la sortie de St Dizier et sa cabane à frites où j’avale mon repas en grelottant sous la tente. Habituellement l’endroit est sympa mais là j’ai juste envie d’aller me caler devant mon webasto.
Mission de la journée : rejoindre Marseille au plus vite ; Autant dire que je pars bien avant l’apparition du soleil, si tôt que je fais l’ouverture de la station de lavage à Chalon sur Saône. Non pas que j’ai du temps à perdre mais ma remorque n’a pas du être lavée depuis les dernières neiges.
Je file sur Lyon et la vallée du Rhône en regardant les heures défiler. Ce n’est pas le tout de vider sur le port de Marseille mais il faut surtout en ressortir sous peine d’y rester coincé jusqu’à vendredi matin. Et franchement j’ai d’autres projets.
Après une bonne attente de deux heures chez mon client (un transporteur) car les quais sont pleins à dégueuler, et ce n’est rien de le dire, je vide en toute fin de journée. Au mons je n’ai plus de bouchon pour ressortir et débarque avec 9h55 de conduite au centre routier de Vitrolles.
A mon grand étonnement l’endroit est désespérément vide à mon arrivée, tout juste 5 camions français et à peine une dizaine d’étrangers.
L’ami Chouchen vient me chercher pour manger, quelle joie de se revoir c’est toujours un plaisir !
A mon retour au camion vers minuit j’ai droit à la St Patrick en direct grâce à mes voisins Irlandais, musique, bière, tout y est….
En route peu après 6h à la fraiche pour la région d’Avignon et un chargement dés 7h30. Je retrouve un collègue qui me cède l’emplacement. 25 palettes de sacs de cailloux (oui tout se transporte) plus tard je referme mes bâches et me dépêche de remonter. Pour une fois que je rentre de bonne heure !
17h je pose l’ensemble et cours faire un tour sur le chantier de ma future maison pendant que mes «ouvriers » sont encore là.
Cependant j’attends une remorque qui finalement arrivera un peu plus tard que prévu, décroche raccroche 20h je suis enfin en week end.