FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Octobre 2012 Partager sur Facebook
  • Photos
  • Bidonville aux portes nord de Paris
    Entrée de la Sogaris à Rungis, fraichement refaite. Ca en jette!
  • Lundi 1 Octobre 2012
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    Je reprends, sur invitation de Phil, mon carnet de bord délaissé et abandonné à cause de la morosité de mon travail. Aussi n'espérez pas y trouver de voyages hors normes ou aventures palpitantes, je suis et je reste un modeste chauffeur qui essaie au volant d'un camion très quelconque de faire de son mieux, avec quelques fois des failles et des humeurs mitigées.

    La journée s'annonce chargée car mes deux livraisons en région parisienne sont classées urgentes. Le départ s'effectue après une sieste d' à peine 4h dans le premier frimas de la saison. L'alerte verglas est même activée au tableau de bord mais j'attendrai quelques semaines pour vraiment m'en soucier. Seul le brouillard fait son apparition sur la N6 à la traversée du Morvan.

    J'arrive sans heurts à 7h passées au Parc Expo de Villepinte. Le site est immense mais bien indiqué et je trouve mon hall sans soucis majeur. Mais l'allée devient vite un joyeux bordel, l'organisation laisse vraiment à désirer. Devant moi  c'est carrément la foire d'empoigne. 

    Je dois ressortir en marche arrière en slalommant entre palettes, chariots et rétros qui trainent. A ma sortie les parkings sont plein de camions en attente, signe que j'ai bien fait de partir de bonne heure pour faire parti de la première fournée.

    Seconde livraison dans une ville des environs de Gennevilliers, sur un chantier de gare RER, c'est à dire en plein centre. L'entrée y est des plus étroite, au point de m'y reprendre à 3 fois pour ne pas choper un parechoc de Clio. Le déchargement est ultra rapide parcequ'on m'attendait et parceque j'emmerde tout le monde, au point que j'ai à peine le temps d'ouvrir à fond mon toit (en pente) que la grue est déjà positionnée et que j'évite de justesse de me prendre ses chaines dans la tronche. Le grutier quelque peu indélicat vient même bousculer le reste de mon chargement qui était déjà à la limite de l'instabilité. Rien de trop esquinté à première vue mais je suis bonne pour dérouler de la sangle. Sortie magistrale du site à reculon dans une avenue sous un concert de klaxons.

    Je presse mon chef pour savoir par où m'échapper, direction la région de Brie Comte Robert soit le grand est parisien. Les instructions finales arriveront en cours de route via l'informatique embarquée, qui devient très pratique dans ce genre de situation. 

    Sauf que 5+9=14 palettes sur 4 métres de plancher ça va être chaud! La chance me sourit quand  j'apprends sur le premier quai que la commande à fondu entre temps et que la seconde, à Rungis, est facilement gerbable. Du coup il me reste même 1 m de libre.

    Soulagement d'entendre "tu remontes" de l'autre coté du téléphone, en avant toutes sur l'A86 qui est merveilleusement dégagée. Mais ma joie est vite rattrapée par le tachy qui se met à clignoter, quelle idiote!!! 4h15 de conduite continue, mais où avais je la tête? J'ai tout bonnement zappé ce "détail" que je justifie comme je peux au dos d'un ticket dés que je trouve un parking une demi heure plus tard. Je me ferai tirer les oreilles par le premier inspecteur que je croiserai, snif snif.

    Je termine cette journée, ensolleillée malgré tout, du coté de Compiègne sur un parking de fortune. M'en fous, j'ai juste envie de manger et dormir.