FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Octobre 2014 Partager sur Facebook
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  • Embouteillages
    La douane de Fürth en pleine déconstruction
    On ouvre la boite à souvenirs
  • Mardi 21 Octobre 2014
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    Réveil sous la pluie, je file à la station mes mouiller un peu le visage à l’eau chaude et je fait mon ticket de « MAUT » en buvant un café avent de me mettre en route pas fâché de quitter ce parking à la con. Jusqu’à Munich l’autoroute est terminée c’est quand même plus cool que la nationale et vu que j’arrive à choper les grandes ondes et je roule pépère en écoutant les infos. Le PDG cde Total est mort à Moscou cette nuit, son avion a percuté une déneigeuse conduite par un chauffeur, c’est pas en France qu’un truc pareil arriverait (une déneigeuse je veut dire) et ça commence avec le balais des hommages à ce grand homme qui pour moi reste le fossoyeur d’Atochem ce grand groupe chimique international qui  est en train de suivre les traces de Rhône Poulenc sur le chemin du démantèlement et de la ruine. Pas de déneigeuse pour moi juste la routine des embouteillages et j’ai droit à ceux de la rocade de Munich. Fin du parcours sur une bonne portion de nationale et je me retrouve dans le petit patelin ou je dois vider. D’après le GPS c’en en plein centre et j’hésite quand même à m’engager en préférant demander mon chemin avant par peur d’une galère mais il faut bien y aller c’est tout bon et je trouve la boutique du premier coup. Une usine à l’allemande où tout est organisé y compris le protocole de sécurité en plusieurs langues slaves mais pas en français alors je me suis rabattu sur la version anglaise mais j’ai quand même bien l’impression que le routier français est devenu rare de l’autre côté du Rhin. Bon j’ai vidé pendant midi mais je ne suis pas resté l’estomac vide parce que j’ai des réserves (et pas que abdominales) et je peux filer directement vers Fürth Im Vall à la frontière tchèque parce que je recharge là bas. Ici aussi les bâtiments de la douane sont livrés aux pelleteuses mais ils ont laissé un panneau pour qu’on s’aperçoive qu’on a changé de pays. Autre indice, le nombre de stations services le long de la route me fait penser que le carburant est certainement moins cher de ce côté. E, parlant de station, je me mets en chasse d’un moyen de me procurer ce fameux boîtier qui m’autorise à rouler sur les autoroutes tchèques. Me voici donc en Tchéquie et ça fait neuf ans que je n’ai pas mis les pieds dans ce pays mais ça n’a pas trop changé sauf le boulevard extérieur de Plzen et l’autoroute terminée (mais je ne prendrai que demain) en tout cas, on ne passe plus devant les usines Skoda. Un peu au nord de Plzen il y a un patelin et dans ce patelin il y a mon client et, si mes souvenirs  sont bons, je suis déjà venu ici au siècle dernier quand je conduisais un camion rouge bien avant mon premier carnet de bord. Les souvenirs ne sont pas si mauvais parce que j’ai bien reconnu l’endroit qui n’a pas trop changé sauf que ça se charge un peu plus loin dans une autre usine du même groupe, j’avais l’adresse du siège social moi. On m’a filé une photocopie d’un plan approximatif mais je fini par trouver une pancarte avec le nom du client qui se trouve au bout d’une route interdite aux poids lourds à 6 kms ? Je m’engage donc sur cette belle route et, effectivement il y a une grosse usine au bout. Je file au bureau, c’est encore ouvert une chance et je demande où est ce qu’on peut laver la citerne et la fille de la bascule me répond en tchèque et en montrant du doigt la station service au coin de la rue. Donc j’arrive à me faire comprendre, il faut dire qu’ils ont l’habitude des citernes et je fais un peu chauffer la carte bleue pour offrir un joli lavage intérieur à ma citerne préférée et, puisque ça fait bistro, je prends deux sandwiches  dont un qui semble appétissant avec sa sauce et sa rondelle de poivron  mais je ne saurai jamais ce que j’ai mangé. Ca ne devait pas être mauvais puisque je ne suis toujours pas malade depuis. Euh, j’ai pris une bière aussi mais c’est juste pour faire couleur locale.