Carnet de bord de Juin 2013 | Partager sur Facebook |
3h, si je tenais celui qui a dit « le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt », je lui tordrais bien le cou, le monde appartient juste à 1% de la population, les 99% restant subissant sans rien dire, sauf les grandes gueules au bistrot…et quelques chevelus rarissimes.
Personne sur l’autoroute, ils ne sont pas fou les routiers, ils sont juste sympa et encore au dodo, personne ne me doublera avant St Michel de Maurienne, je vais passer toute la partie Maurienne en compagnie de Lagaffe au téléphone, on se tient pas chaud, on se tient éveillé ensemble, je fais mes 10mn à St Michel, ADR oblige, puis juste le temps de m’inscrire auprès des douaniers au Fréjus et je passe le tube dans la foulée, ça c’est du timing, je descends la rampe, toujours aussi seul, un arêt de 15mn pour boire le café avant la tangenziale de Turin qui à 6h est vide, et je vais faire ma coupure « sieste à hauteur d’Asti.
J’arrive chez mon premier client à Santa Christina à 9h45, j’ai eu du mal à le trouver, il est perdu tout seul dans la pampa, on trouve maintenant même des boites de logistique en pleine campagne perdu à des km de l’autoroute, tellement perdu qu’ils ne connaissent pas la peinture, rien n’indique la raison sociale, faut connaitre pour s’arrêter chez eux, ou juste demander son chemin.
Mais c’est bien une boite de log comme les autres, 2 palettes, 1h.
J’avais de quoi aller chez le second à Salvaterra avant midi, je n’ai plus de quoi, alors je vais en profiter pour manger et arriver chez eux à 13h15, peine perdu, ils ouvrent à 14h, je me mets en place et je lis le nouveau « Voiles et voiliers » dont la question existentielle de l’édito est « quand est ce qu’on arrive » comme quoi, que ce soit en voiture, en avion, ou en voilier, tout le monde pose la même question.
14h15 j’ai 5 colis en moins, et toujours l’ADR. Le suivant est perdu au nord de Bologne dans la campagne, peu de belles routes, des nationales ressemblant à des départementales mal entretenues, ça m’empêche pas d’arriver à 15h45 chez eux, je calcule que cela va faire juste pour aller dormir après le 5ème, de plus je n’aurais pas les heures, ni l’amplitude pour rejoindre l’Adriatique, quel dommage, j’aurais aimé me faire dorloter par les vagues d’Adrienne…
A 16h mes 9 palettes sont vidées, je file à Bologne pour me faire enlever mes 2 compresseurs, selon le cariste ce sont des picolo, selon moi ce sont des grosso, chacun voit comme il le sent. Ça ne l’empêche pas de me vider aussitôt, ça c’est cool.
Je reprends l’autostate, la nationale est juste à côté et aussi droite que l’autoroute, ça je le savais pas, mais j’ai calculé que j’arriverais en 9h50 chez eux, et que ce n’était pas le moment de tester les routes inconnues, je ne connais pas l’endroit, alors je reste cool, juste avant la sortie il y a un autogrill avec un parking PL conséquent, je m’enfourne dedans, on verra demain pour les 2 derniers. Il est 17h, j’ai fais 660km et 9h50 de conduite, pas mal pour un lundi.
7h, il est 7h quand le réveil sonne, j’ai eu un peu frisquet à partir de 5h, à 6h j’ai remis le webasto, si je tenais le con qui l’a mis au minimum, mais ce n’est qu’à 7h en me levant que je l’ai vu.
A 7h40je suis devant le client, encore une boite de log, bon j’ai bien fait de ne pas me pointer chez eux à 17h, j’aurais eu droit de planter ici, et ici il n’y a rien. Le gardien bien sympa m’explique que je vais patienter jusqu’à 09h, qu’il va appeler « TBD » au micro et qu’il faudra que je me mette au quai 34/35, et tout cela en Italien.
Quel menteur ce gardien, c’est à 8h45 qu’il va m’appeler, rhaaaaa quel blagueur.
Une fois vidé chez lui, il me reste encore une palette à livrer à Rimini le St Trop Italien, cette palette est à destination finale de l’Ukraine, les mystères de la vie du transport la font arriver ici, plutôt que vers Venise, je suppose qu’elle va traverser avec le ferry.
Moi je repars de là je suis juste à côté de l’Adriatique, alors j’en profite pour aller faire une photo, la difficulté d’ici c’est que entre moi et la plage il y a la voie ferrée, et des ponts limités à 3m60, ce n’est qu’au 4ème pont que je vais pouvoir passer, je roule sur la croisette pendant 300m avant de repiquer vers Bologne, je ne passerais pas mes vacances ici, ce sont des km de plages de sables couvert de parasols et de transat, pas mon style de vacances.
A Bologne la marchandise est encore en production, je vais attendre donc de 13h à 15h avant de me mettre en place, ils auraient pu me dire de me mettre de suite en place, comme cela j’aurais fait une 3h qui aurait compté pour la 11, mais non, tant pis…
A 16h je repars de là charger comme une mule, direction le plus lion, et le plus loin c’est chez Adrienne à Bussoleno.
Il est 22h40 soit 15h d’ampli, pouvait pas faire mieux.
7h45 je décolle lavé, et café bu. En France Tapie a toujours des soucis à ce faire, Sarko a l’air de se débarrasser d’une épine appeler Bétancourt, et moi, ben rien, tout va bien.
J’arrive à Aix les Bains chez le plus grand constructeur Français de voiture sans permis, qui plus est de renommé mondiale…Aixam, tellement connu que les Ricains viennent de les racheter, quel avenir pour cette jolie entreprise ? LA réponse en automne selon le cariste clairvoyant.
Une fois décharger des ¾, je passe par le dépôt pour faire le plein, je dois vider à Chanas chez le plus grand constructeur Français de voiture sans permis, et oui c’est toujours Aixam, je ne sais pas pourquoi il a créé 2 sites de productions pour la même référence, du coup les voitures partent de Chanas pour être complétée à Aix, et ensuite repartent pour Chanas pour être fini… L’américain ne va pas aimer ça à tous les coups.
Je dois recharger un complet à Vienne pour Milan, j’arrive chez eux à 16h40, ici c’est compliqué, il faut en fait passer au quai des palettes pour vider, puis refaire le tour pour charger, moi je me suis mis au chargement de suite, mais le cariste est sympa et emmène les 33 palettes directement avec son fen.
Une fois chargé je repasse au quai palette pour récupérer mon bon, pourquoi faire compliquer quand on peut faire simple…
Ce soir cela sera sans aucun arrêt et une arrivée sous l’orage à Epierre au « St Pierre »
Je suis attendu avant 10h, donc acte à 4h45 je décolle de là, la Tangenziale ouest de Milan à 9h10 est dans les bouchons, ça va pas faire mes affaires, j’avais 4h10 de conduite, faudrait pas perdre de temps, surtout que j’ai perdu 5mn dans la montée du Fréjus avec mes 22t, les bouchons, le rdv, la société énorme mais sans marque sur le batiment et 2 autres piuvant faire l’affaire pour vider mon lait en bouteille, et je me met à quai avec 9mn de retard, le viiiiiilaiiiiiinnnnn.
Je fais mes 45mn sur place, de toute façon pour prouver ma bonne foi, je vais même faire 1h15, ça va impressionner les hommes en bleu si il y a un contrôle…comment ça, ça va pas marcher…ah bon, oh zut, oh crotte, oh merde.
Bon nous voilà reparti pépère et moi, direction le grand nord vers les montagnes infranchissable entre l’Italie et la Suisse neutre et propre.
J’arrive chez mon client directement à 12h30,ce qui est bien chez lui c’est qu’ils nous connaissent, même pas besoin de descendre du camion à la barrière, elle se lève, en fait elle coulisse vu que c’est un portail, vous avez pigé na nuance ? Non ? tant pis pour vous…
Il est 12h30, et je vais manger à la cantine, ici le repas complet est à 6€ pour ma pomme, et le café est à 20cts.
Une petite sieste, car ici c’est jamais prêt avant 15h/15h30.
A 14h30je vais aux nouvelles, je peux me mettre à quai, mais tout n’est pas prêt, je lui demande si je peux différer la mise à quai pour faire une
3h, je n’ai pas encore fait de 11h et ça urge, pas de bol je peux pas, car ils vont commencer à charger au fur et à mesure, en clair ça va être plus proche de 16h30 la fin de l’opération, je vais aller prendre ma douche une fois à quai, l’eau est glaciale, ça va être un lavage express, on a dû m’entendre jusqu’à Pékin, pour me réchauffer après cet exploit je m’offre un café, merde la machine me garde mes 20cts, le capo voit le truc et me dit que ça marche mal avec les pièces, mais c’est mieux avec la clef, il met sa clef mais pas mieux, et me propose d’aller me chercher un café à l’étage au-dessus, mais comme je n’ai pas le droit d’y aller il va faire le serveur pour moi, et me l’offrir, et après on ose me demander pourquoi j’aime faire l’Italie. Trouvez-moi l’équivalent en France ?
Le réveil sonne à 4h,il parait que je dois être vite fait chez le réceptionniste, comme d’hab on nous attend impatiemment, et comme d’hab j’aurais la même réponse « tu as rdv ? » « Non » « Alors tu vas attendre qu’on ait fini les containers »
J’arrive donc à 8h45, et j’ai droit à la phrase habituelle…
Je pars de là à 11h15, j’ia même réussi à me débarrasser de mes 33 europes qui me gênait, elles sont au chaud dans la semi de mon collègue….yessssssss. Moi je file à Corbas charger quelques palettes, j’arrive chez eux à 12h, la pancarte dit « 8h/11h30 » oupsssss, je fais dringggg dringggg avec la sonnette, la charmante réceptionniste (en fait je ne l’ai pas vu) me demande si c’est pour l’Italie « si donna » et magie le portail s’ouvre, je vais me mettre en place et je casse la croute, un gars arrive à 12h30, on charge vite fait. De là je file à Annonay prendre de la marchandise, grâce à un collègue je trouve de suite, heureusement le GPS selon ce que m’avait dit mon google m’envoyait à 3km en ville.
Je charge rapido presto, et je file quelques kilomètres plus loin, c’est la période des cerises, j’en profite pour passer au ras des cerisiers pour en chiper, il va sans dire que je vais mettre 15mn de plus pour arriver chez le client.
Je demande s’ils connaissent un cueilleur de cerise pour m’en vendre, mais le seul connu par le cariste est à l’opposé de ma route.
Les mauvaises langues de l’Ardèche disent que les cerises mûrissent 1 semaine plus tôt que celle de la Drôme. En tous les cas elles sont booooonnnnnneeeeeessssss.
Je trouve avant Chanas un marchand ambulant et je prends 1 bon kilo pour 5€.
Elles seront très éloignées de moi pour le retour, je suis trop gourmand.
Driiiiiiiiiiiinnnnnnnnnnnnggggggg il fait mon réveil, réveille-toi connard il est 3h30, ta gueule je lui réponds, c’est moi le patron…ah non c’est celui qui fait le chèque à la fin du mois qui est mon patron et des fois ma femme (faut pas lui dire elle en abuserait).
4h30 je décolle avec pépère, Christopher un collègue fait le plein et me rejoint au grand bosco pour la pause-café. Dans le tunnel d’Orelle un bouchon dû à un chien errant me coupe mon élan, j’ai le temps d’admirer le superbe mannequin qui représente les vêtements de chez Yamaha sur les portes de la semi Hollandaise qui est devant moi.
7h, la pause-café avec le collègue, 15mn, et 2 café plus tard je repars, je suis attendu vers 8h à Chieri dans la banlieue sud de Turin, j’y arrive pour 8h15, ils ouvrent à 8h30, un chauffeur Italien est déjà là pour vider une palette, ça ira bien ,on discute ensemble et il me demande combien je gagne, il ouvre de grands yeux, tu m’étonnes, il fait du national avec le mercredi soir souvent à la maison pour 1800€, son collègue qui fait de l’inter (Espagne/Portugal) fait lui 2000/2100€ par mois. Il va postuler chez nous, mais parait que nous embauchons que ceux qui habite vers chez nous. Buna Chance Amigo…
En 5/7 je suis délesté de mes 6 palettes, et je peux aller voir si à Castel San Giovanni il y a un quai pour moi, j’en suis à 1h45, j’ai encore à faire une 30mn avant d’arrivée, alors je roule un peu. Un arrêt café sur l’autoroute, et je renquille, j’arrive à 11h15 dans la zone industrielle, ici il y a 5 pole de logistique et de stockage, au moins 150 quai pour tout ça, et je ne vois au bas mot que 20 tracteurs attelés, et 6 remorques dételées, ou est la rentabilité de la chose, en plus ils sont en train de construire le pole Italien pour Amazone, la grande structure qui permet d’acheter pas cher, mais qui envoi au bout de 6 mois son personnel consulté un psy pour dépression (écouter la chronique de Mermet).
Mes palettes de cartons tout neuf sont pris dans la foulée, je suis le seul sur les 35 quais, il y a juste 2 remorques en plus, donc j’ai droit à 2 caristes.
Le 3ème est à Piacenza à 40mn de là, il sera pile l’heure de manger en arrivant, on verra, et j’ai vu je n’ai pas tenté de rentrer, car il fallait rentrer dans l’impasse, et si ils ne m’ouvrent pas, j’étais bon pour faire une marche arrière sur l’artère principale, ne tentons pas le diable, je ne suis pas à la ramasse. Je me pose à 300m et je mange mon cassoulet industriel.
Un café Italien plus tard et une sieste avant, je me présente devant chez eux, il est 13h30. Je suis chez un concurrent au constructeur Français de petites voitures sans permis, ici c’est un peu plus artisanale, ils ont aussi un modèle custom appelé Daytona, pas sûr qu’elle arrive à tenir le rythme des 3l survitaminés. A 14h j’ai vidé mes mousses d’isolation moteur, il me reste plus qu’un seul client, et lui livrer 3 bolides de course, 3 superbes laveuses de sols industriels…
J’arrive chez eux peinard, la petite dame au poste de garde est fort sympathique et a un très beau sourire, elle vient même au camion, ce qui est rare de nos temps. Petit câlin petite discussion en Italien, un sourire avec un « momento » et elle revient, je crois qu’il y a un souci, mes machines ne sont pas attendu, et personne ne sait où ça va chez eux, 5mn plus tard mon petit renard argenté revient avec son sourire carnassier qui dit « je craque pour toi » et m’envoie là où je dois aller.
30mn plus tard je repasse devant mon petit démon qui a du mal à se retenir, je lui fais mon plus beau sourire, le spécial « belette emballée », j’en connais une qui va faire de beaux rêves ce soir…
Vide je suis, vide je ne dois pas rester, alors j’appelle Christian pour lui offrir 13m50 de planchers usés par des tire pal manuels ou électriques.
Je ne recharge que demain matin, ils seront déjà fermé à l’heure où je vais arriver, ce n’est pas loin pourtant juste à 30mn, ainsi va la vie.
Je dois donc me trouver un joli coin pour passer le temps, à 400m de chez eux il y a un bar qui fait resto et un parking PL, je jette mon dévolu pour lui et donc je roule mes 30mn qui faut pour arriver là-bas, je rentre dans le parking et come dans la chanson des routiers il y a 5 immense bahuts beaux rutilants, brillant de tous leurs feux, 5 copains qui ont eu la même idée que moi, le soucis, ce ne sont que des frigos, je suis tombé sur le QG des frigomens, damned je suis tremblant de peur, les extrémistes du transport, la mafia de la route, les rebelles de la nationale, ils vont me dépouiller, voler tous mes feux à leds, percer ma bâche, pisser sur mes roues… En plus ils sont tous rassemblés devant une boite de William Saurin, et font des prières devant des incantations maléfiques ? Je m’approche discrètement d’eux, et je demande au plus fragile, on sait jamais, je pourrais mieux me défendre, et dans un français approximatif il me dit qu’ils prient leur dieu vivant, je ne comprends pas, et lui dit que William Saurin ce n’est pas un dieu, il rigole et me dit« Non, on prie pour le dieu des frigos, le seul et unique dieu, celui qu’on nomme sans le nommer » Mais qui alors ? « Cassoulet le Grand ». Je suis abassourdis et je ne demande pas mon reste je file chercher un coin peinanrd, ici il fait beau et chaud, je ne tente pas le diable, et je file devant chez mon client, c’est désert, l’usine à gauche et des champs à droite, à part les moustiques je ne risque pas grand-chose au niveau bruit. 17h et une boite qui ouvre à 8h.
J’ai le temps d’admirer les paysans en train de préparer les semis d’été, un tracteur avec la charrue, un autre avec la herse, le troisième avec la semeuse d’engrais, pas de mouchard, pas de carte numérique, les derniers hommes libres de la terre…
15h de repos, le réveil sonne à 7h, je me permet une petite sieste supplémentaire, oupssss 40mn plus tard j’émerge, manquerait plus que je sois en retard, je ne vois pas comment dire qu’entre moi et l’entrée de l’usine il y avait des bouchons, vu que la barrière est à 20m.
Je rentre même dans la foulée, et j’attends à l’intérieur les 8h fatidique. Une fois à quai, je vais aller me laver. A 9h je peux quitter le quai, ici le problème ce n’est pas le chargement ce sont les papiers, il y en a une tonne, soit 1 papiers à imprimer, et à signer par colis…
9h15 je suis libéré, j’ai 7h30 de route pour aller jusqu’à Reyrieux pour livrer, chose qui sera fait que demain.
Un coup de fil au mécano si il aura le temps de regarder mon comodo, car je n’ai plus de régulateur de vitesses, j’ai bien les appels de phare, les clignotants, mais plus le truc qui me permet de reposer la jambe droite. On verra ça cet après-midi.
En attendant c’est une belle journée chaude qui arrive, et le voyage me pronène vers les montagnes, une pause pipi/café à Villanova d’Asti.
C’est l’heure du casse –croute de midi, je m’arrête pour manger à l’autoport de Susa mais au Volvo 4*. 15mn de sieste, et je repars accompagné de Christopher qui était juste derrière moi. On se boit le café au tunnel du Fréjus, et on enquille la route jusqu’au dépôt.
Je laisse le camion à la dispo des mécanos pendant 1h, je vais prendre ma douche, mais ils ont des soucis avec un tracteur. Du coup je me casse de là et je file à Genay pour dormir près du client. J’arrive à 19h30 là-bas, et je me pose sur le parking du Leclerc, j’en profite pour faire le plein d’eau de source.
Ce soir c’est Pâtes Carbonara, et un épisode de Dr House. Ainsi que du facebook pour aider nos 2 photos à grimper dans les « j’aime » alors amis lecteur n’hésite pas à voter pour ces 2 sublimes photos (surtout celle de madame)
A 7h le réveil sonne, c’est bon de trainer au fond de la cabine, mais comme toute bonne chose, il y a une fin et je pars livrer chez mon client à Reyrieux. Je me mets à quai comme chez moi direct, il y a juste un Scania « made in France » au quai d’à côté, je savais pas qu’ils étaient fabriqué en France…
9h je susi vide un coup de fil à Fred qui m’envoie chez Kodak à Chalon, ça signifie une chose « prends ton temps Pascal » car je ne repars de chez eux qu’à 16h, alors je prends la route des écoliers, une pose pour manger ,et j’arrive chez eux pour me mettre au quai habituel, le 17.
A 16h je quitte cet endroit de paix, je dois repasser par le dépôt pour compléter, alors en route.
J’arrive au dépôt à 19h15, je ne perds pas de temps, l’ami Lagaffe m’attend à Epierre pour manger avec moi.
20h15 je pose la semi sur le parking, au menu ce soir « kir pour l’un, sangria pour l’autre » et le repas convivial. LA patronne se rappelle encore du passage de la puce pendant tout un week-end…ça fait rigoler Pascal.
Lagaffe décolle à 5h05, juste au moment où je tire les rideaux, petit appel de phare, je m’appelle pas Phil26, je ne klaxonne pas moi monsieur…lol
A 5h15 c’est mon tour, la route est belle, sèche et peu fréquentée, je récupère l’autoroute à St Michel, je rate l’appel de Lagaffe, mon téléphone ayant eu l’idée quand je l’ai rechargé hier de se mettre en silencieux, et aussi de baisser le son, donc hier soir j’ai remis le son, mais j’ai pas vu que le son était baissé…pas de bol.
Une pause après la Tangenziale de Turin, pour se laver. Et je repars pour aller jusqu’à chez mon client à Tromello, la question « tait je prends la nationale depuis la sortie de Turin ou je passe par Vercelli, j’opte pour la 2.
J’arrive chez eux à 9h45, mais le tombe sur un chien hargneux, non pas un vrai, juste un cariste mal embouché, qui me crie d’aller sur le parking, mais quel parking connard, il n’y qu’une cour chez toi. Alors je me fous dans un coin et j’attends. Et pour le faire chier je mets l’ordi sur le volant et je me tape un épisode de Dr House, 45mn plus tard je quitte ce lieu mal famé pour finir de vider à Ciziano.
Ici TBD est connu, il suffit de faire voir la plaque d’immat au gardien et direct au quai habituel. Ils attaquent dans la foulée, et finiront même à 3 pour vider, le tout aura pris 15mn.
Je recharge dans le nord, j’ai 1h15 de route, la tangenziale est propre, j’arrive à 13h30 chez le client, généralement je charge vers 15h ici, je mange au camion, à 14h je vais les voir pour apprendre que je peux me mettre à quai dès que je veux, alors je le fais de suite, l’autre quai est occupé par un Moldave, ça m’a toujours fait marrer ce pays, je le confond avec un des 2 épisodes de Tintin, le pays où il y a un dictateur méchant, méchant…
A 15h15 je suis chargé complet, me reste plus qu’à rentrer, je dois décharger à Reyrieux demain matin je calcule, j’ai juste, juste de quoi revenir à Epierre, alors soit, va pour faire 10h de conduite.
Mais à Turin je tombe sur un bouchon énorme, qui va me faire perdre 1h, du coup je n’ai plus assez, je me rabats sur Bussoleno.
J’y arrive à 19h, ce soir y a bon mangare italiano…
Le réveil sonne à 5h, à 5h15 je pars, je vais passer le tunnel comme une fleur, il était fermé jusqu’à 5h30, alors j’avais un doute…
Parait que Tapie a du souci à se faire, que l’étau se refermer, que les journalistes sont béta de croire en ça, ou alors ils le font pour nous vendre du sensationnel pour occuper l’espace audiovisuel. Un scoop les fonctionnaires devraient eux aussi faire un effort pour la France, leurs cotisation retraite va passer de 6 mois à 10 ans, et pendant ce temps-là les spéciaux ne sont pas toucher, nos cheminots peuvent toujours partir à 50 ans, les Electriciens de France aussi, sans oublier nos RATPistes, et que dire de nos députés élus par nous qui dès qu’ils auront fait 5 ans, soit un mandat auront dans leurs escarcelle la charmante somme mensuelle de 1250€, écoutez l’intervention du député Dozière qui arrive à me faire pleurer en disant que c’est normal, et pendant ce temps-là mes anciens eux ils ont entre 900 et 1300€, ça c’est normal monsieur l’élu ?
Nous sommes des moutons, et nous resterons des moutons…Bbbbbbêêêêêêêêhhhhhhh
J’arrive énervé à Reyrieux à 9h30, et comme la semaine dernière, comme les semaines précédentes, je n’ai pas rdv, alors je passe après les containers.
11h30 je suis parti, en route pour la recharge, direction Meyzieu pour récupérer un colis de 3m50 par 2m40, mais lors du chargement par le côté, ça rentre pas, il y a plus que 2m40, je dirais 2m50, allez hop à la recherche de palettes perdu pour glisser en dessous d’un côté pour mettre l’objet penché, et ça marche, 3 sangles plus tard, je les quitte direction Marennes pour finir de charger.
La semi qui a ma came arrive en même temps que moi, ça tombe bien, on se met à quai du coup tous les deux côte à côte, et c’est le cariste qui est heureux.
Me reste plus qu’à prendre le chemin du retour, 1h30 plus tard j’arrive au dépôt, il est 17h, j’ai le temps de laver le camion en entier et dans tous les recoins…pas de bol Karcher HS, rouleaux HS. Allez zou à la maison
4h15, je décolle du dépôt, ce week-end a été bien sympa, le gamin a tondu et taillé la haie (une partie) et moi la tronçonneuse pour élaguer le haut qui en avait bien besoin, mais il en reste du boulot, voilà ce que c’est de passer un printemps humide et d’avoir plus de 150m de haies haute de 3m… Sans oublier la fête des pères, bon petit repas, mais tout à une fin, les socialos pleurent la perte d’une députation, les Umpistes fêtent la presque victoire à coup de champagne et de fleurs pour Marine, la vie est toujours aussi belle pour nos élus…et moi je repars pour de nouvelles aventures, aventure qui me mène jusqu’à Bergamo pour livrer mes 3 clients. J’arrive chez le premier sans soucis, je ne suis pas attendu, mais ils font comme si, et ça va très vite, du coup je vois que je vais pouvoir vider le 2ème avant midi, j’arrive chez eux à 11h20, mais pas de bol c’est pour l’autre usine qui est au bout du chemin, chemin barré, donc faut faire le tour, ça va prendre 10mn, et je me présente à la bascule à 11h35, pour apprendre que je suis un bon et gentil garçon et que le cariste viendra me chercher sur le parking surchauffé à 13h, eux ils vont manger à 12h…
A 12h50 le cariste vient me chercher, et à 13h45 je peux aller voir ou se trouve le dernier et 3ème client.
J’en suis à 30mn, ce qui fait que je vais m’arrêter pour boire un vrai café, pour moi un vrai café c’est un expresso à la française, en fait c’était, car depuis que je fais l’Italie j’ai pris l’habitude de boire le vrai café, l’expresso à l’Italienne, le «Uno cafe per favore», pas d’amertume, juste bon comme il faut.
A 15h je suis vide de chez vide, je vais pouvoir commencer mes ramasses, j’ai 27 palettes à récupérer, 27 palettes de concentré de jus de citron, c’est juste à côté du lac d’Iseo, et je tombe encore amoureux de la secrétaire, une charmante jeune femme tout sourire dehors, toute bronzée sous sa jolie petite robe verte légère, tellement jolie qu’on aimerait être la serviette sur laquelle elle s’allonge sur la plage…
Cruel dilemme que de la quitter à 17h30, cruel calcul pour pouvoir quitter Milan pour me poser, j’ai juste de quoi passer Milan et arriver à Novarra, soit 1h45, et le GPS m’annonce 1h30, va pas falloir que ça bouchonne sur la Tangenziale.
Je passe Milan sans trop de soucis, juste quelques ralentissements, et j’arrive à Novarra à 19h05…oufffffffffffffffffff et reoufff quand j’ouvre la portière, 36° dehors, la nuit ne va pas être fraîche…
4h25 Hasta la vista Novarra comme dirait les frigo ibérique, je dois livrer à Chambéry chez un transporteur aux camions marron, je fais un arrêt à Bussoleno pour boire le café et me laver, puis un arrêt achat clopes au Fréjus. J’arrive à 9h chez le client, ça va aller assez vite, et à 10h je suis vide, passage par le dépôt pour poser ma remorque et en prendre une autre, j’en profite pour remettre de la graisse, le karcher est toujours en panne, et non je ne ferais pas des allers retours entre le robinet et le tracteur avec le petit seau inexistant.
Je repars pour livrer de la grenaille à côté de La Tour du Pin. Il faut que j’y arrive avant midi, et je me pointe à 11h15, cool, c’est à midi que je suis libre d’aller sur St Quentin Fallavier commencer à faire mes ramasse, j’arrive là-bas pour 12h45. Les bureaux ouvrent à 14h, bon j’ai droit de planter en plein cagnard avec les collègues européens, il fait 37°. A 14h je suis inscrit, à 14h30 toujours rien, je retourne aux nouvelles, il y a du monde dans le bureau, de l’autre côté de la vitre ils se plaignent que la porte soit ouverte, car ils sont un peu chaud malgré la clim qui est de leur côté. Un des gars fait le tour pour refermer et prendre un café, et il sort sa grande gueule en pensant qu’ils n’y a que des pécos à bord, et le voilà qui dit à son collègue « c’est pas que la chaleur qu’on sent » «quoi ? » « Ce n’est pas que la chaleur qu’il y a ici, il y a aussi les odeurs »… et il prend son air narquois, je ne peux laisser ça en l’état, et je lui sors « connard, vient passer 2h dans la cabine sans clim comme nous venons de le faire, et on reparle de ta propreté olfatique, faut vraiment être courageux pour sortir cela devant des étrangers »…profil bas et évacuation de la pièce en marmonnant, les autres chauffeurs me regardent en se demandant ce qui se passe, je sors mon sourire celui qui dit « keep cool boys ».
15h je file chez Géodis à Vaulx milieu, ici au moins la secrétaire est gentille, elle sent bon, et je ne dois pas sentir mauvais, car elle ne me propose pas de m’emmener sous la douche, faut dire que même propre j’y retourne si elle me frotte le dos…elle me sort avec un joli sourire que je vais attendre un peu, je lui demande c’est quoi comme temps « un peu », elle me dit « le futur » avec un rire qui montre toutes ses jolies dents blanches et bien alignées…
17h je la quitte elle et ses collègues pour aller à Marennes finir de charger, là ce n’est pas le sourire qui les caractérise, mais plutôt l’ennui d’être ici. Michel le chef cariste me fait mettre à quai, le souci ici c’est que ce sont leurs camions qui sont prioritaire, et pour être chargé rapidement il faut espérer. Il ne me reste pas beaucoup d’amplitude, et à 18h10 je commence à remuer dans les brancards, bon un cariste va me charger dès qu’il aura fini de vider les 9 palettes du voisin, je vais donc à la douche pour gagner du temps sur ma soirée, et surtout économiser 2€.
Je reviens au bout de 15mn, le con il a attaqué l’autre camion, parait que j’aurais dû être là pour compter les palettes, je lui fais remarquer que ce n’est pas difficile de compter jusqu’à 8 lorsque les palettes ne font que 1m20 de haut…quel con, du coup je recule le lieu de repas de Maison Blanche à Nivolas, je vois plus que Le Chaffard à Satolas, s’il daigne arrêter de charger le voisin arrivé après moi. 10mn plus tard j’ai refermé les portes, et j’enquille l’A46 qui est pour une fois vide, je bifurque sur l’A43aussi vide, j’ai vraiment de la chance, et je plante pépère sur le parking du resto à 19h20 Pierre François me rejoint à 20h30 et on mange ensemble.
4h45 je décolle le premier du parking, car je suis le King de la route, et je suis en Volvo l’empereur du bitume, mon pépère à moi rugit, non vu l’heure il ronronne doucement pour quitter le parking, j’ai bien envie de balancer un pavé sur le tracteur de PF, mais je vise trop mal je risquerais de toucher un autre tracteur…
Passage par le dépôt pour faire le plein, 31/100 de conso avec 24t au cul et le Fréjus, pas mal, enfin c’est ce que je me dis… L’arrêt suivant est à la sortie du Fréjus pour me laver et boire le café, je vais faire une sieste de 30mn à la sortie de Turin, comme ça je suis à jour pour la réglementation.
J’arrive à l’ancienne douane de Vercelli à 11h, je suis à quai dans la foulée, vidé aussi vite, je repars aussi vite. En route sur la nationale je suis doublé par une citerne, ici c’est 60km/h, et je suis à 8kilo, et ben le cochon il m’a doublé alors qu’une voiture arrivait en face, ça l’a pas gêné, il a de la chance que je ne l’ai pas revu plus tard, car il aurait pris mon poing dans la gueule, cet enfoiré de Fangio s’est rabattu sur mon nez.
J’arrive à Settimo Milanèse dans la banlieue de Milan à 12h45, les gars discutent dans la cour, alors je me gare sous un arbre, et commence à casser la croute, à 13h on m’ouvre le portail, ça c’est cool, à 13h15 je pars de là, je mangerais mon dessert plus tard, et j’arrive chez Alstom à Setto San Giovanni à 13h45, idem ici, ils veulent vraiment pas me laisser manger en paix, pas grave, je sors les 3 palettes, et j’appelle pour connaitre les réjouissances du chargement, un complet chez Zust Ambrosetti le monsieur Géodis de Milan, complet en câble TIR et ADR, mais je ne vais pas me faire avoir, chez eux pas d’ombre alors je mange mon yaourt sous un arbre dans la rue.
Chez Géodis, je suis bien accueilli par l’affréteur, ça change de certaines boites. 15h je suis à quai, et ils commencent à remplir tout doucement dès 15h15, avec un coup de chance je vais peut-être pouvoir aller jusqu’à Bussoleno trouver 5° de moins. Mais à 17h je vois l’ombre et une température accueillante pour la nuit me quitter tout doucement comme un amant quittant le lit de sa maitresse, à 17h30 je me dis qu’il devrait se dépêcher si ils veulent que l’aille « Il Platani » à Carusio, mais ils veulent vraiment me faire faire des cheveux blanc, ce n’est qu’à 18h que je quitte les lieux, plombé et en ADR.
Et c’est la tangenziale qui va clore mon cas, des bouchons font que je vais me rabattre sur Novarra, ok va pour l’aire de repos de Novarra, son parking chauffé à blanc et les 33° du soir et il est déjà 19h30…
N’achetez pas la nouvelle jeep, elle tombe en panne pendant les essais secret, je fais des photos comme un espion de l’est du temps de la grande STASI, va savoir auto plus voudra peut-être me les acheter…
4h40, de vrais horaires de fonctionnaires cette semaine, une régularité à toute épreuve, bon ce soir va falloir que je trouve un endroit au frais, car il faut que je fasse une 11h. En attendant je reprends la route, je fais un arrêt au Fréjus pour l’ADR, il fait presque froid là-haut, en attendant le passage, un petit gars du 88 a voulu passer avec une machine industrielle, il s’est fait chopper par les gars qui veulent le racketter en lui faisant passer par la case « convoi exceptionnel », bon si il a fait ça, c’est qu’il a dû aussi économiser sur l’autoroute, toujours ça d’économiser pour son boss.
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Un arrêt à Modane pour boire le café et me laver, la dernière fois que j’ai demandé au gars de l’ADR, il m’a dit que j’avais 20mn et j’ai failli me faire avoir, cette fois-ci il m’a dit que je n’avais pas le temps, et j’ai attendu 35mn, va savoir Charles…
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Ce n’est qu’à 10h15 que j’arrive chez le client, ici il faut être patient, en plus c’est du groupage, et ils doivent tout contrôler avec le bip, bip, bip, bip, moi je vais faire un roupillon. Ce n’est qu’à 14h15 que je suis libéré et je n’ai plus beaucoup d’ampli, au début Fred voulait m’envoyer à St Priest pour 3 palettes, si ça commence comme ça je ne vais pas aller loin vers l’Italie, ou plutôt je ne finirais de charger que vendredi matin, je lui signale, et changement de programme, je file à ST Quentin Fallavier pour charger complet et à livrer demain matin rdv 10h30 à St Marcel Lès Valences.
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L’ampli me dit que je peux aller aux « Chassis » à LA Roche de Glun, le bouchon sur l’A46 me dit que ça va finir à Chanas.
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J’arrive border line à Chanas, à sec de temps. Ce soir ils font la fête de la musique avec un jour d’avance, à nous les joies de la trompette…
Le réveil ne sonne pas, because, je n’en ait pas besoin ce matin, je suis même le dernier sur le parking à 7h30, le bar et la jolie serveuse que pour moi, il y a un dieu pour le fiflo, je vous le dit.
J’arrive à 9h30 chez Casto ou il y a tout ce qu’il faut, sauf me prendre en avance, ça ils n’ont pas.
De là à 10h45 je file charger à Mallissard un complet, j’arrive pile au moment ou un collègue quitte le quai avec le complément. Petit café, séance de drague pour ne pas perdre la main, et je les quitte pour aller manger sur la route.
Petite croisure avec Alain26 qui me dira tout le mal qu’il pense de Phil, et je le quitte lui et son porteur.
Ce soir c’est la fête de la musique, et madame aimerait bien que je l’accompagne, malgré ça je veux laver l’ensemble, mais toujours en panne, ça devient urgent, mais ça n’inquiète pas plus que ça le chef de quai, pas plus de réparer mon régulateur de vitesse.
4h15 comme la semaine dernière, en route pour Milan, un arrêt à l’AGIP de St Michel avec les copains, et une autre coupure avant Milan, et je suis bon au cas où les bouchons Milanais sont présent, et comme d’hab ils sont là.
J’arrive comme prévu à 10h, je suis à quai dans la foulée, et à 11h je pars recharger chez les copains de Technoform, j’aime bien cette boite, ils sont sympa comme tout. J’arrive chez eux à 12h15, et le chargement commence par un novice en la matière, faut dire que l’engin est difficile à manœuvrer, c’est les truc à déplacement latéraux, ça passe partout, mais faut s’habituer à rouler en crabe.
14h15 j’ai fermé les rideaux, j’ai mangé dans leur « messa » la cantine…Et en route pour livrer à 8h30 demain matin à Genas.
Le Cavaliere est mis en demeure d’aller en prison, il va faire appel certaienement et espérer qu’une loi passera qui permettra de coucher avec des mineures, il l’a déjà fait pour ses vols en tant que chef en s’offrant l’impunité…enculéééééééé
Je vais arriver à Bussoleno au « Paradise » pile pour finir en 8h30 et 12h30 d’ampli.
Ici aussi il y a une « nuova » la serveuse débute dans le métier, et ça se ressent, mais vous connaissez mon point faible pour la gente féminine, et devant son sourire je lui pardonne déjà les 30mn qu’il va lui falloir pour prendre ma commande, du coup je prends juste une pizza, d’ailleurs tellement bonne, et copieuse que je ne mange pas tout.
A 4h45 le réveil sonne, à 4h55 je décolle hier soir un Bérard c’est mis à côté de moi à contre main, et ça l’emmerdait tellement de faire 2 manœuvres de plus pour se rapprocher de moi qu’il est resté à 2m, si chacun fit comme lui, le parking aurait été vite rempli, le côté sans gêne surement, et il a dû bosser pour Laffont, je n’ai rien contre cette boite, mais ils ont des chauffeurs Jean foutiste, oui je sais j’ai toujours une dent après celui qui bloquait la station à Turin en faisant sa coupure, mais ça se vérifie tous les jours autour du Fréjus…
Tapie a des soucis, il est mis en examen, mais il a bien caché son trésor de guerre, faudrait le garder en tôle tant qu’il ne rembourse pas, parait qu’une loi existe, mais je doute qu’elle soit appliqué pour lui ou un de ces frères d’arme…enculéééééééééééé
J’arrive comme prévu pour l’ouverture, je rentre direct dans le dépôt, et à 9h45 après le café habituel offert je vais rejoindre les copains à Heyrieux, ils sont là depuis hier soir, Lyon serait calme en ce fin de mois pour livrer en Italie.
A 14h je file charger des tubes de ventilation pour un chantier en Savoie.
Va falloir livrer demain matin, alors je rentre au dépôt, et je file retrouver la maison pour la nuit.
Petit apéro avec le voisin, et repas avec ma fille qui garde la maison, le chien et le chat pendant que madame est à Paris avec les 2 derniers.
La bise à la voisine en partant, charmante mamie que j’ai engueulé un jour parce qu’elle était parti à l’hôpital sans que je le sache et je m’inquiétais fortement de voir ses volets fermés, depuis j’ai le n° de téléphone de son fils, car j’avais failli appeler les pompiers pour venir casser la porte.
J’arrive sur le chantier à 7h20, mais j’apprends qu’ils n’arrivent qu’à 7h45 les plombiers. Ce n’est pas tout ça les gars mais j’ai un boulot moi !!! Je recharge à St Jean de Maurienne pour livrer demain dans l’Eure.
8h00 j’ai vidé mes tubes de ventilation, je prends la route de cette grande société française racheté par un groupe brésilien et en train d’être repris à son tour par une société allemande. Ici ils ne rigolent pas avec la sécurité, même si je ne comprends pas tout, style il faut les groles, le gilet, le casque, mais on m’empêche de monter sur la remorque, on m’empêche de sangler pendant le chargement, et je dois rester dans la cabine… Alors pourquoi le casque ?
A 11h30 je quitte ce lieu stérile et insipide pour le petit ouest, je dois livrer demain à Chartres, 8h30 de route, c’est bon ça pour le chauffaillon que je suis.
Une pause casse-croute avant Bourgoin Jallieu, et j’arrive à Cluny pour finir ma coupure, ais je bien fais de la faire ici, je ne sais pas, en tous les cas en ressortant de là je ne ferais que 5km avant de tomber dans un bouchon puis à l’arrêt complet. J’en profite pour avancer mon CDB, garé en double file. Un gros excité commence à s’énerver pour essayer de gagner 100m car un camion est à l’arrêt devant moi, et ne veut pas avancer, et il a raison, à quoi ça sert, faire chier pour 100m l’homme est un loup pour l’homme…
45mn de perdu juste à cause d’un CR qui est en panne le pauvre, juste avant la 2x2 voies, et 3 petits hommes en bleu qui regardent plus le mécano bosser que d’aider à la circulation.
Au lieu d’aller jusqu’à Orléans comme je voulais aller, envie du cidre à table au resto « Bagatelle », je vais me rabattre sur les conseils de Lagaffe au centre routier de Bourges, mais au vu de tous les camions sur le parking, je prends peur du brouhaha qui va y avoir dans la salle, et je fuis tel un lâche vers l’autoroute. Ce soir le courageux pleutre dinera au Volvo Team.
6h00, je voulais aller boire un café, un vrai à la station, mais à 6h c’est encore fermé le bar de la station, et boire à la machine trop peu pour moi. Je me demande si ils se font la bise le Tapi et son avocat bien au chaud à la Maison de la Santé…en fait non je m’en fous, que les salauds restent entre salauds, et si on pouvait mettre dans leurs cellules quelques durs en rût, ça me plairait bien.
Alors je vais aller le boire sur ma route au « Relais de la Beauce » chez les 2 frangines approchant les 70 ans.
J’arrive chez mon fondeur de métaux à 9h, et je tombe pile au moment ou-il fini de charger une semi, ça va le faire, et à 10h j’ai fini, direction Ablis pour commencer avec 2m de planchers.
Bon cela ne fait que 2 palettes, pas de quoi fouetter un chat, surtout celui de la mère Michelle.
Je complète ma semi à côté de Pithiviers, j’arrive chez eux pour 13h30, juste pile pour l’ouverture.
Je me mets à quai, et j’ouvre le toit, car ici c’est à quai et au toit que ça charge, je charge des barrières, et des auges pour les vaches. Cela va prendre plus de 2h pour le faire, car ils préparent les commandes au fur et à mesure…
Allez en route, je dois livrer à Domessin, La Rochette, et Chavanod à côté d’Annecy demain, je pique par Auxerre, et reprends la N6, un arrêt vers 19h au « petit train », j’ai hésité pour m’arrêter, mais je vais juste faire un arrêt pipi et boire un diabolo.
Je m’arrête enfin à 20h15 en bas de Rochepot sur l’aire de repos. Ce soir c’est Risotto aux St Jacques…
C’est à 5h20 que je décolle, un arrêt lavage de l’homme sur l’A43, et j’arrive à 9h chez le premier client. Je les quitte en ayant fait des échanges de resto à 9h, je passe par le dépôt poser les 2 palettes qui iront sans moi à Grenoble, et je vais livrer chez le 2ème marchand de matériel agricole à la Rochette, il est 11h, à 11h30 je les quitte en cherchant si je mange au camion ou ailleurs, c’est en passant Chambéry que j’ai le coup de génie, ce midi cela sera « Chez Vincent » le roi du pain au feu de bois et du diot au vin blanc, il sert ça dans un petit pain cuit sur place, un vrai régal…
J’arrive chez mon agriculteur à 13h45, ils sont en plein dans le béton, il font une étable à vache, d’où ma livraison…
Il va falloir 1h pour vider, le gars s’énerve à vouloir gagner du temps, et il en perd plus que d’en gagner.
A 15h je peux enfin partir d’ici, impossible de faire demi-tour, je suis bon pour une marche arrière, le souci c’est que le chemin est en gravier, et je suis vide, et je ne peux remonter la pente, ils sont bon pour enlever la remorque qui m’empêche de faire une illusion de mise à quai pour repartir en marche avant.
Je recharge à Vulbas, j’ai bien envie de passer par Vallière et de couper, il y a un an il y avait des travaux sur cette route encaissée dans la montagne, ils y sont toujours et encore interdit au PL, je suis bon pour repasser par Chambéry, un détour de 30mn.
J’arrive à 17h30, et j’en ressors à 19h, mon amplitude fini à 20h26, le GPS me dit 1h25, ça va être juste, mais en trichant un peu dans les endroits à 50, à 70, je grapille les quelques minutes qu’il me faut, et c’est à 20h22 que je franchis le portail.
Une fois devant la pompe à GO, j’arrache mon disque de son socle…Et pendant ce temps là, les politiques sont libérés au fur et à mesure...Vive la République