FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juillet 2015 Partager sur Facebook
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  • le droit à la lenteur
    la Dordogne
    les landes
    revolucion!
  • Lundi 13 Juillet 2015
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    Y a pas de difficulté a roupiller tout le matin, mais c’est l’été, la chaleur se charge bien de prendre la fonction de réveil au cas où. Mais en plus, j’entends bricoler autour, un petit bruit de je ne sais quoi.

    En tirant les rideaux, je vois un truc un peu fou, un vieux Saviem SG, une roue démontée, dont un type est en train de la regonfler avec un petit compresseur 12V, le tout sous l’oeil de son complice, un beau Bouvier Bernois.

    Je file aux toilettes, puis en revenant, demande au gars si il veut pas de l’air de mon camion directement. Non, il a pas besoin, son compresseur est lent, mais ça fera. J’en profite quand même pour reluquer sa relique. C’est lui qui l’a retapé. La carrosserie est assez originale. Genre bétaillère, mais en pas trop aérodynamique. Il me raconte un peu sa vie, il revient d’Italie, du lac de Côme, où il retape tout seul une bâtisse inaccessible, donc qu’il a payé peu cher, mais qu’il se tape tout les matériaux (acheminés de France car moins chers) à l’os. Puis entre, il bosse un peu dans tout, barman, vers Côme entre autre, ou bosse en station de ski, cueillettes.... Là, il retourne chez sa maman dans le Loir et Cher, et est passé via le Mont Cenis. Il aime bien son Saviem, il ne roule qu’à 70, mais il aime bien ne pas être pressé, la chance. Une belle tranche de vie quoi. 

    De cet échange passionnant qui a traîné en longueur, je dois speeder du coup pour déjeuner un peu et partir sur les chapeaux de roues à 11h15.. Mais je suis encore dans les temps.

    La vie de ce type me travaille. Ça laisse rêveur certes. Mais vivre comme ça à 20, 30 40 ans ok, c’est sympa, mais toute la vie, est ce possible ?  

    Pour l’instant, le choix de vie que j’ai fait à pour conséquence de me devoir faire passer la frontière Espagnole ce soir avant 22h, alors je dois oublier pour ce qui est de rouler à 70. Et surtout il faut optimiser les temps de conduite. Aussi, il faut se préoccuper du retour, du moins mes affréteuses internationales Mulhousiennes qui sont à l’oeuvre. Peut être on rechargera pour le 76. Ma foi, pourquoi pas, ça changera du habituel 70.

    Ce trajet est réglé comme du papier à musique, comme un lundi, je fais la pause (goûter) à l’aire de Trottechien un peu avant Angoulême, après 4h15 de volant. 

    45’ chrono, et reparti pour pas longtemps, car il faut compléter le gazole à Barbezieux. Je suis loin d’être à sec vu que j’avais fais le plein complet à Martelange vendredi matin en rentrant de Genk, mais ici le prix est plus que correct et généralement on fait la boucle Vigo sans en remettre. J’en mets quand même 340l, donc un café est offert.

    En redémarrant les cuves pleines, j’ai du neuf pour le retour, il me faudra recharger mercredi matin pour le 68, à livrer que lundi suivant. Ça me va très bien aussi tout ça. Bravo les filles.

    En ce début de soirée de milieu de grand week end, Bordeaux passe tout au vert, puis c’est le pilotage automatique pour la traversée de Landes. C’est que du bonheur ici le soleil, le soir en se couchant, comme le matin en se levant.  

    A 21h, franchissement de la Bidassoa, c’est cool, si la France va bientôt festoyer les 226 années de la révolution, de mon côté, je ne vais pas moisir sur un parking. 

    Pour ce soir, inutile de pousser trop loin pour manger une 10h. Je vais voir à la 1ere aire après Irun. Comme d’hab, je me pose au vaste parking de l’Autogrill qui est au dessus. Bon, ce soir, c’est déjà bien rempli, mais je trouve quand même, il est 21h10. C’est nickel ici, bien éclairé.

    Je mange un morceau au camion puis vais faire un tour jusque l’autogrill où il y a une bonne vue sur l’Océan et un peu les dernières côtes françaises. Et canela sur la torta, j’aperçois les feux d’artifice d’outre Bidassoa !