| Carnet de bord de Juillet 2015 | Partager sur Facebook |
J’ai pas payé le parking, alors je n’abuse pas, les 9h minimum réglementaires et je me taille. Et comme ça l’immense ring de Munich passe à la régule. Faut presque faire le tour complet pour continuer toujours à l’est pour un minuscule bout d’autoroute, A94 et enquiller la B12. Une route fédérale tranquille où toute l’Europe centrale passe, because gratis qui fait faire des économies de maut tant côté allemand qu’autrichien.
Il y a peu pour se garer, 2 ou 3 gasthaus routier au début dont un Italien et plus rien.
Il y a une bonne station nettement plus loin, une Shell avec tout, comme c’est courant en Allemagne, bons sanitaires, boutique, snack, bäckshop (pains..), donc petite pause vite fait pour régler tous ces problèmes logistiques et hygiéniques car il y a une place de parking dispo sur les 3.
De là, presque arrivé chez le client qui se trouve juste au dessus de la frontière Autrichienne.
Je me pointe chez le transporteur, Noerpel, qui stocke pour Siemens, usine où on vidait directement au début, à quelques bornes d’ici. Il est 9h, j’ai un quai de suite après avoir dit « Servus ! » , terme pour dire salut en bavarois utilisé en Autriche. Dans le nord de l’Allemagne, en Frise, on dit « Moin ! ».
9 h40 c’est vide, et mon boulot tombe quand je fini de remballer les sangles. On va pas en Italie, car rien à descendre, mais on ira quand même en Autriche voisine pour y recharger pour...l’Allemagne... Compliqué le boulot, mais j’aime bien ce genre de plan, ça m’amuse.
Comme quand on cabote en allemagne. Mon affréteuse fait ce qu’elle peut en essayant de ne pas trop paumer de pognon de son côté. Mais au moins sur bientôt 10 ans, je n’ai jamais dû planter avec, quelque soit la destination. Si, en France elle a du mal. Comme moi quoi !
Faut donc filer sur Enns, et d’après le strassen, ça se trouve après Linz.
Comme je ne suis jamais encore allé en Autriche avec ce camion, faut récupérer une gobox pour le péage. Je vais à la Shell qui juste après la frontière de Suben avec ma carte grise et la box de mon ancien tracteur, que j’avais gardé précieusement, des fois qu’ils me rendraient la caution de 5€ versée à l’époque. Et bien ça s’avère plus simple, la fille de la caisse me demande si le compte DKV n’a pas changé et me revalide la vieille box sur mon tracteur contemporain ! Impec, au poil ce système de péage.
En Tchéquie, rien à voir, si la box est fichue pareille, la caution est de 50 ou 60€. Et quand pareil, j’avais voulu rendre l’ancienne lors de mon 1er passage avec ce tracteur, ils ne voulaient pas me la reprendre ou valider car je n’avais pas la carte grise correspondante originale (tracteur vendu, c’est pas facile ..), donc j’ai du m’asseoir sur ces 50 ou 60 balles. Sacrés pays de l’est, ils aiment bien l’argent maintenant... Donc la leçon est de rendre si possible la box en sortie du pays si on y va pas régulièrement.
1h20 et 100 bornes de route plus loin je quitte l’autoroute. Autoroute qui laisse rêveur, car comme souvent ici, étant un pays essentiellement de transit, tous les pays frontaliers sont indiqués avec les grandes directions, CZ, SLO, SK...... Comme un méga rond point au coeur de l’Europe. Par contre les méga aires de contrôles qui jonchent l’autoroute, on en rêve moins. Il y a des fosses, de vrais centres de contrôle techniques. Les contrôles en Suisse passeraient pour du branquignole à côté !
Je suis vite dans la rue à Enns, c’est sur un petit port fluvial sur un affluent du même nom au Danube.
Il est midi, il y a une bonne file de camions. C’est des big bag d’engrais. Le cariste n’a pas l’air de traîner mais il part manger pour 30’.
J’ouvre le côté, ressors des sangles et mange aussi. Ça cogne bien.
Mon tour vient, il est presque 14h. ça se passe bien jusque quand un big bag accroche la butée latérale du plancher et se déchire... les granulés s’éparpillent partout, le type bien brave vient vite avec une pelle et me dit que je peut virer tout ça par terre. Bon j’en ai dans la fosse aussi....Bref, perdu encore 20’ avec ça, mais il revient avec un big bag neuf.
Je repars d’ici à 15h lesté d’engrais pour la région d’Offenburg.
Retour sur mes pas mais je ne ressors pas par la même frontière, je quitte l’autoroute un peu avant à Ried et passe par une petite frontière via Braunau am Inn. Je fais 2 3 photos à cette frontière restée intacte, comme si elle était prête à reprendre du service.
Puis la bucolique B12 et le ring Munichois comme ce matin. Sauf qu’à Dachau je bifurque pour prendre l’A8 direction Stuttgart. Un bail que j’ai pas passé ici. A mes début, je passais tout le temps par là, j’avais pas idée de passer par le dessous (Titsee...), enfin il y avait moins de bonnes routes en dessous. Et l’A8 c’était quelque chose, notamment ici à Dachau, il en manquait un bout pour relier le ring et ça générait un sacré bouchon.
Cette A8 a bien changé, quasi de la 3 voies tout le long, Augsburg Ulm.
Les heures tournent quand même, je stoppe à l’autohof, un ancien au niveau de Ulm avec 9h33 et 715 kms. Il est 20h40 et je trouve à garer mais il en fallait de peu. Bon c’est plus si ancien que ça, ce n’est plus la vieille Esso mais une neuve. Bon ici, anciennes ou pas, les douches sont toujours nickelles.