Carnet de bord de Novembre 2018 | Partager sur Facebook |
Sieste d'à peine 1h, on redécolle à 4h15. Il a la forme le beau frère, ¼ de siècle que ce type de dimanches soirs lui sont coutume. Je me souviens qu'une fois, y a bien 24 ou 25 ans,bref au début que je roulais, on était déjà descendu ensemble un dimanche soir, moi en 340 avec un tas de bois en stères pour Aramon, et lui en porteur G330 Manager Duplex avec une multitude de clients. L'époque où Transvallées débutait et ne s'appelait pas encore Jacky. Et époque surtout où le beau frère avait encore la cb. Bref, c'était un vrai beauf quoi !
Pas grave maintenant on est bientôt ou presque grisonnant mais on avance encore bien.
Je suis confiant pour arriver à mon bled Lunel Viel, pas de rouge à la sortie. On ne s'arrête même pas pour un café. Je sors à 7h30, et là, ben non, perdu, les fluos s'installent et les sorties du giratoire sont déjà fermées. Je m'arrête donc bêtement sur le rond point, attends les gendarmes qui ne tardent pas. Ils me disent d'aller au parking du péage, qu'ils attendent l'ordre du préfet pour déloger. D'ici une demi heure. Je suis dégoûté, et bien fatigué. La fatigue est aussi néfaste que l'alcool, un peu chauffé,on serait capable de faire n'importe quoi et rouler sur quelqu'un. Je me pose au parking et me calme devant mon pâté. Et y a Seb, le copain autochtone polackophile qui m'appelle, un petit rayon de soleil avé l'accent. Il m'explique que je peux remonter via Gallargues Monteux pour revenir sur Lunel par petites routes. Je mets en route, que les gendarmes de tout à l'heure me cherchent sur le parking pour me confirmer que ça va se lever dans 30’ maxi. Ils sont bien sympas. Bon j’ attends encore 30’ et j'y vais, tout est levé en effet. Mais 2 eme rond point plus loin,4 gilets rebloquent la voie vers Lunel, aux pl...Ils me disent de retourner vers autoroute. Là c'est niet, je ne bouge plus, je refuse. Eux non plus, campent sur leur position et ma sortie. Inutile de dialoguer. C'est vite le boxon aux alentours. Ça dure 5 10’, les automobilistes s'impatientent, “s'il vous plaît, on va être en retard au lycée,...”. J'attends, moteur coupé, mais toujours ceinture attachée, clignotant vers la sortie du rond point en marche. Les gendarmes arrivent enfin , et implorent les manifestants de me laisser passer, 5’ de dialogue et enfin ils se poussent. Non mais. Faut encore traverser Lunel, mais là c'est circulation normale du matin. J'arrive dans la zi de Viel chez un logisticien où je suis vite à quai. Ça râle quand même, car plus trop de place à cause de l'usine destinatrice de croquettes du coin qui est bloquée justement depuis une semaine. Bon ça vide assez vite. Mais autre pépin du matin, y a une panne de courant sur Jarcieu et alentours, donc ça bloque aussi un peu la machine. J'ai le temps de ranger les sangles et balayer que finalement l'ordre tombe assez vite via SMS de Stéphane. “Roules sur Nîmes”. A Lunel, à l’ accès d'autoroute, plus rien, tous les feux sont éteints, l'équipement nettoie un peu le giratoire. Sur Nîmes ça a l'air pas trop vilain. Je vais à la zi Césaire. Juste avant l'entrée de la zone, je vois au loin de la fumée. Je vais à la rue par l'autre bout, mais autre barrage également, avec plein de camions posés en amont. Aie. Je demande à un chauffeur que je croise, ils ne bloqueraient que l'accès à la base Auchan. Je vais charger dans un truc de béton en face. Le SMS reçu de Franck avec les détails que je montre aux manifestants fait guise de laisser passé. Cool. Au moins c'est du concret ce barrage, tout comme mon SMS. C'est le top cette façon de bosser. La rue est déserte, et je suis au bétonneur vers 11h15. Très sympas ici, avé l'accent et tout, ça charge vite, par un seul côté, 2 destinations pour le 26. En une bonne demi heure c'est classé, cool cette histoire. 11h55, je me pose juste à la sortie, dans la rue déserte, entre les 2 barrages. 8h59 de volant, 12h55 d'amplitude, et du soleil, des détails qui requinquent un lundi! La sieste va être bonne.