| Carnet de bord de Juillet 2015 | Partager sur Facebook |
20h, c’est difficile, avec la V40 il faut quitter la cousinade, (traduction de fête de famille). Le pire, est que j’ai dû consommer avec beaucoup de modération tout ce dimanche la bière brassée artisanalement par un cousin de ma chérie, résident aux Pays Bas. I love Europa !
On pourrait aussi appeler ça « pompabièrade »...
Le point positif, c’est que ça se passait sur les hauteurs bressaudes, que je suis donc déjà un peu rapproché de la route de Mulhouse via le col de Bramont.
C’est marrant, à tous les cols 88/68, les 68 (sans doute...) ont tagué la chaussée d’un repère marquant la frontière en France et Elsass !
Ça roule au taquet jusque Mulhouse comme tout dimanche soir.
Ça traîne pas, j’en décolle avec le camion lesté du binz à 21h40. Un peu en avance, un peu en infraction certes, mais je suis pas le seul, si je voulais pinailler dans ce sens.
Je ne dois pas être à la bourre, car demain il faut sortir du territoire, avant 22h aussi car la semi est lestée elle d’emballages non lestés pour Nigràn en Galice et que mardi c’est le défilé dans notre beau pays.
Donc, autant dire que je m’embête pas trop sur les routes nationales ce soir. Juste la N73 à Dôle, parce que c’est plus court que par l’A36 et A6, et que c’est interdit par notre ex ministre « du made in France ».
Comme tout dimanche soir, c’est raide au bout d’un moment, mais je rallie tout de même le but habituel qu’est l’aire de Pierrefitte/ Loire sur la RCEA.
Content d’aller se coucher, il est 2h05.
Y a pas de difficulté a roupiller tout le matin, mais c’est l’été, la chaleur se charge bien de prendre la fonction de réveil au cas où. Mais en plus, j’entends bricoler autour, un petit bruit de je ne sais quoi.
En tirant les rideaux, je vois un truc un peu fou, un vieux Saviem SG, une roue démontée, dont un type est en train de la regonfler avec un petit compresseur 12V, le tout sous l’oeil de son complice, un beau Bouvier Bernois.
Je file aux toilettes, puis en revenant, demande au gars si il veut pas de l’air de mon camion directement. Non, il a pas besoin, son compresseur est lent, mais ça fera. J’en profite quand même pour reluquer sa relique. C’est lui qui l’a retapé. La carrosserie est assez originale. Genre bétaillère, mais en pas trop aérodynamique. Il me raconte un peu sa vie, il revient d’Italie, du lac de Côme, où il retape tout seul une bâtisse inaccessible, donc qu’il a payé peu cher, mais qu’il se tape tout les matériaux (acheminés de France car moins chers) à l’os. Puis entre, il bosse un peu dans tout, barman, vers Côme entre autre, ou bosse en station de ski, cueillettes.... Là, il retourne chez sa maman dans le Loir et Cher, et est passé via le Mont Cenis. Il aime bien son Saviem, il ne roule qu’à 70, mais il aime bien ne pas être pressé, la chance. Une belle tranche de vie quoi.
De cet échange passionnant qui a traîné en longueur, je dois speeder du coup pour déjeuner un peu et partir sur les chapeaux de roues à 11h15.. Mais je suis encore dans les temps.
La vie de ce type me travaille. Ça laisse rêveur certes. Mais vivre comme ça à 20, 30 40 ans ok, c’est sympa, mais toute la vie, est ce possible ?
Pour l’instant, le choix de vie que j’ai fait à pour conséquence de me devoir faire passer la frontière Espagnole ce soir avant 22h, alors je dois oublier pour ce qui est de rouler à 70. Et surtout il faut optimiser les temps de conduite. Aussi, il faut se préoccuper du retour, du moins mes affréteuses internationales Mulhousiennes qui sont à l’oeuvre. Peut être on rechargera pour le 76. Ma foi, pourquoi pas, ça changera du habituel 70.
Ce trajet est réglé comme du papier à musique, comme un lundi, je fais la pause (goûter) à l’aire de Trottechien un peu avant Angoulême, après 4h15 de volant.
45’ chrono, et reparti pour pas longtemps, car il faut compléter le gazole à Barbezieux. Je suis loin d’être à sec vu que j’avais fais le plein complet à Martelange vendredi matin en rentrant de Genk, mais ici le prix est plus que correct et généralement on fait la boucle Vigo sans en remettre. J’en mets quand même 340l, donc un café est offert.
En redémarrant les cuves pleines, j’ai du neuf pour le retour, il me faudra recharger mercredi matin pour le 68, à livrer que lundi suivant. Ça me va très bien aussi tout ça. Bravo les filles.
En ce début de soirée de milieu de grand week end, Bordeaux passe tout au vert, puis c’est le pilotage automatique pour la traversée de Landes. C’est que du bonheur ici le soleil, le soir en se couchant, comme le matin en se levant.
A 21h, franchissement de la Bidassoa, c’est cool, si la France va bientôt festoyer les 226 années de la révolution, de mon côté, je ne vais pas moisir sur un parking.
Pour ce soir, inutile de pousser trop loin pour manger une 10h. Je vais voir à la 1ere aire après Irun. Comme d’hab, je me pose au vaste parking de l’Autogrill qui est au dessus. Bon, ce soir, c’est déjà bien rempli, mais je trouve quand même, il est 21h10. C’est nickel ici, bien éclairé.
Je mange un morceau au camion puis vais faire un tour jusque l’autogrill où il y a une bonne vue sur l’Océan et un peu les dernières côtes françaises. Et canela sur la torta, j’aperçois les feux d’artifice d’outre Bidassoa !
8h16, je mets en route après une bonne douche, toujours à l’autogrill où j’y ai pris aussi du pain. Comme chaque fois que je suis ici un mardi matin, je suis l’homme le plus heureux du monde, une journée de route entière m’est offerte.
Avec mes bacs jaunes vides, route via l’Etxegarate, comme si c’était une bobine ou de la forge d’ailleurs. Un billard ce col. Et l’autre côté, non seulement les paysages changent, mais l’I-Roll file un bon coup de main jusque Vitoria.
J’opte pour la traversée de Miranda même si l’AP1 nous est offerte à cet endroit, histoire d’utiliser un peu les diverses fonctions du camion, vitesses, freins, clignotants....
Il doit y avoir le padré Fdr du 26 dans les alentours, il arrive de Catalogne. Je guette, mais rien.
Tant pis, je fais tout de même un arrêt 15’ café à Pancorbo. Et ici c’est beau tout le temps, le matin, midi, soir, nuit, quand il pleut, neige.....
Puis c’est roulage au taquet sur la N-I, genre de N4, pourrie mais un peu moins, mais plus exotique.
Je complète et achève la pause à Villaramiel sur la N610, sans traîner quand même, 35’. Plus j’avance, et plus je pense tenter d’aller vider ce soir.
A Benavente, on retrouve la autovia n°52 et ses terribles dénivelés qui ne le sont pas tant que ça avec 9t. ça cogne toujours bien par ici dans les terres. Dans quelques semaines hélas, des incendies ravageront les landes des alentours.
Je sors à la Caniza, car si j’ai trouvé le pain ce matin à Irun, il faut le jambon qui va aller avec. Ici, c’est super, un bon resto qui à son menu à 7,50€. Un bâtiment pour les douches, accessible gratuitement. Mais il y a aussi une belle boutique culinaire, remplie de produits issus du fumoir se trouvant également ici même ! Et le cadre est au top, le huerros et les figuiers autours.
Une fois là, il y a juste un truc qui déçoit, c’est que ça sent déjà l’arrivée, il ne reste même plus 50’ de trajet pour rejoindre Vigo. Bon aujourd’hui, faut aller un poil au sud, à Nigràn. Au lieu de descendre sur la Ria de Vigo, on descend sur la suivante. Ce qui ajoute peut être 20’ de volant.
En bas, à la sortie, on suit pas playa, mais poligono, il est tout neuf, enfin il a peut être 2 ou 3 ans. J’avais fait ce fournisseur il y a 2 ans je crois, et c’était vraiment flambant neuf, ça devait être les 1ers emballages qui arrivaient de la réserve de Mulhouse.
Il est 19h15, pas de souci, on va me vider. Nickel. J‘ouvre un côté et en moins d’1heure c’est réglé.
J’ai 9h30 de volant, je suis à 20 bornes de Vigo, aller hop j’y file, à mon plan stationnement de là bas. Et par la côte, c’est joli. On arrive pile poil où il y a PSA, et ma rue se trouve à 2 ou 3 kms dans un quartier d’immeubles résidentiels, fruits du miracle immobilier espagnol hélas retombé depuis bientôt une décennie déjà. Mais j’aime bien cet endroit, c’est calme et vivant à la foi. Je mange au coffre le jambon acheté il y a peu, et les promeneurs du soir, tantôt de jeunes couples avec poussette tantôt des retraités vont et viennent.
Ici, c’est plein ouest, il fait jours très tard. Alors j’entreprends une ballade. Je passe déjà par la proche plage de Samil, bon il est un peu tard pour y faire trempette. Puis longe la ria jusqu’au port. C’est sublime ici. La vue sur les Islas Cias et du soleil qui se couche dans l’océan, c’est géant.
Au port, il y a une fête foraine, j’en profite pour immortaliser un Dodge et un Magnum phase 1.
Plus qu’à rentrer, mais je m’offre une bonne Estrella Galicia servie avec tapas en chemin, bref il est bien 0h30 quand je retrouve le camion. J’ai bien fait mes 3h de marche mais c’est rien faire ici.
7h55, je démarre après un café au pied des immeubles. Il y a tout ici, une laverie, boulangerie, des supermarchés.
Mais faut bosser un petit peu maintenant.
Le retour est à prendre à 100 bornes au nord, à Ribeira Santa Eugenia, c’est sur une pointe au niveau de St Jacques.
Direction Pontevedra par l’AP9, et l’on passe déjà sur la Ria de Vigo via un superbe pont suspendu.
Plus haut, il y a celle de Pontevedra, et plein d’autre petites à franchir pour arriver à la pointe en question.
Vu le nom de la boîte, Frinsa, j’imaginais que c’était du parquet, on voit plein de camions de Galice avec cette pub. Mais en fait non, je confonds, c’est pas tout à fait cette orthographe.
En arrivant, le paysage est très beau, mais il faut grimper sur une butte pour atterrir dans un poligono où je pige que je vais charger dans une conserverie. Logique ici. Il est 9h30.
Je me gare comme je peux devant l’entrée blindée de camions et vais voir aux quais, c’est bien là, mais que je revienne dans une heure, ça aura bougé un peu. Je file donc jusqu’en haut de la butte pour mieux me garer. Je vois pas l’heure passer tellement le cadre est paradisiaque.
Je retourne à pied tranquille au bureau du quai, où on m’en donne un dès qu’il se libère. Cool.
C’est donc des boîtes de thon que je charge, elles sont estampillées de la marque distributeur que je dois livrer lundi.
C’est pas du rapide, et à peine moitié, on m’indique que je dois compléter à un dépôt plus bas dans le poligono.
J’y descends, un Molinero y charge complet. Je gare dans la rue en attendant et casse la croûte.
C’est assez long, mais mon tour vient, et c’est ça va, ils filent un tir pal électrique.
Ça reste long quand même, pas grave, je suis pas pressé, et le cariste qui est sympa me file un paquet de boites de thon sans étiquette.
Je remonte à l’usine en haut à pinces, inutile d’aller faire riper les pneus. Les papiers pour ne pas déroger au reste, sont longs aussi à attendre...
J’en repars à 14h20, mais c’est pas grave, il est des endroits où le temps pourrait s’arrêter.
Faut se remettre un peu à bosser encore une fois, même si y a le temps d’ici lundi après midi à Dornach. D’ici, y a pas à tortiller, on va remonter par la côte. C’est bien, ça changera aussi.
Un peu d’AP9 jusque St Jacques, puis la N634 via Villalba. Saint Jacques de Compostelle, on y aperçoit au loin la cathédrale. Mais on y voit surtout son Décathlon, son Kiabi.... C’est dingue le dépaysement que doivent ressentir les marcheurs après plusieurs centaines voire milliers de kms...
En tous cas, moi je ne suis pas marcheur et je suis content aussi, je n’ai qu’à remonter tranquille.
La 634 passe entre la Corogne et Lugo, c’est beaucoup de forêt, on y croise d’ailleurs que des camions de bois.
Une fois la côte, ça devient humide, encore plus quand on passe en Asturies.
Il y a bientôt un an, on est venu ici en vacances, à Luarca exactement. On a passé un superbe moment. Une météo un peu Bretonne mais avec la température de l’océan plus élevée et pas embêté par le monde. Une côte sauvage, aucune trace de béton, que des petits villages avec des petits ports. Et un tout respirant la simplicité mais bien vivante. Même, c’était galère pour trouver des cartes postales. L’Espagne que j’aime quoi. Seul hic, la distance depuis les Vosges, en camion c’est rien faire, mais en voiture, c’est pénible.
Je quitte un peu la neuve et gratuite autovia 8 pour quelques kms sur la 634 afin de passer à Luarca (pas au centre !) justement pour y faire quelques courses à l’Alimerka où on allait. Juste pour ramener de la Dolce de manzana que ma chérie avait apprécier. C’est une pâte genre gelée à la pomme, on n’en trouve nulle part ailleurs en espagne. Ici en Asturies, ce n’est que pommes, il n’y a qu’à voir les Sidreria.
Sur l’A8, y a pas foule, comme dans le tourisme, ici, peu d’étrangers, beaucoup de camions qui abordent fièrement la croix d’Asturies, symbole de la province où a démarré en 722 la Reconquista pendant l’invasion Arabes.
Je stoppe à une Avia toute neuve sur un tronçon de la N634, cause autovia pas achevée, à Unquera, dans la province suivante de Cantabrie. A droite, les Picos d’Europa sont cachés dans les nuages.
Il est 21h25, il tombe toujours des cordes. Une douche (offerte) et un bon repas ne sont pas de refus.
Démarrage peinard à 7h55.
La météo varie toujours, mais on peut quand même profiter des dernières vues sur les Picos de Europa. Santander, c’est complètement contourné aussi maintenant. Mais déjà avant ça passait bien, on roulait à côté de grosses usines. Comme à Gijon.
Mais la côte reste sublime entre ces complexes industriels.
Une fois au Pays Basque, ça devient lourd le temps. Bilbao kifkif, 36 routes pour contourner, c’est géant. C’est la Ruhr, mais version exotique.
Pause à Irun à 11h25 pour faire 2 3 courses et au passage payer 1,90€ au parking Zaisa.
Courses que j’entame déjà un peu plus haut sur une des aires toutes neuves, vers Labouhyère. J’ai pris une douche y pas longtemps ici, c’était ma foi très propre. A voir dans le temps comment ça va vieillir...
Il est encore tôt donc Bordeaux passe au taquet.
Comme convenu, passage à Barbezieux pour faire le gazole. L’odb indique que j’ai consommé exactement 740l. C’est un peu au dessus de la moyenne habituelle qui est de à peine 700l en étant léger. Aujourd’hui, avec 25t de thon, je suis agréablement surpris par le peu de différence de conso.
Quoi qu’il en soit, je n’en remets que 500l car je ne sais pas où je vais roupiller ce soir.
Ce sera un peu plus de 2h plus haut, dans le village de St Sornin Leulac. Ici ça cogne encore, il est 19h50. Pas mal de camions sur cette place. Dont des portugais dont on dirait qu’ils viennent de remplacer un radiateur sur un Daf déjà âgé. Chapeau, je suis admiratif. Mon père était capable et coutumier de ce genre d’exploit aussi il y a quelques décennies. On est dans le vrai là.
5h35, je quitte ce petit village de haute Vienne.
J’aime bien dormir dans les bleds comme ça.
Je stoppe au Tom Bar à Digoin pour un café bonne humeur avec le copain Lagaffe, lequel est arrivait de Moulins sur la RCEA pile poil quand j’y passais.
De là, je n’ai plus qu’à me rentrer tranquille, sans oublier de s’arrêter casser la croûte sur la N73 vers Lavans les Dôle. Je tombe sur un gros convoi en redémarrant, mais rien ne va mal, ils laissent passer au rond point de St Vit.
En traînant ce que j’ai pu, je pose le camion à Mulhouse, il est 15h35..
Un bref calcul, 3750kms depuis dimanche soir. Les pouces ont dû en faire au moins autant, mais en tournant !!
Tranquille, après un grand tour, un grand week end, c’est pas logique mais c’est comme ça.
Je mets en route à Mulhouse à 14h25. Et j’ai encore de l’avance vu que je n’ai rendez vous qu’à 15h45 à Dornach. Tout se passe bien sur ce trajet de part et d’autre de la cité ex industrielle du haut Rhin et je me pointe à la base à 14h45. Faut pas rêver, j’ai pas le quai de suite à la barrière, faut que j’attende un peu au parking.
On m’appelle à 15h25, ça va. Ça vide à la plateforme sec. Ici, chez U, ça se passe jamais trop mal, j’aime bien y venir. En plus on touche à rien. La suite, je la connais depuis vendredi, c’est un chargement à Sochaux pour Turin. Tranquille on peut charger tard, mais je compte et recompte sur mes calepins les différences de temps de conduite pour traverser les Alpes, via Suisse ou Mt Blanc.
A 16h je suis vide, mais avant de foncer charger, j’ai rencard avec le vérificateur de nos extincteurs qui est en déplacement sur Masevaux. On s’est fixé le Pont d’Aspach.
Cette formalité faite par le prestataire vosgien, je le quitte rapidement sans prendre le temps d’un café au Lion d’Or, j’ai encore du pain sur la planche.
J’arrive à Sochaux au quai du montage à 17h25. Il y a une pause qui va commencer (comme à chaque fois qu’on arrive dans ces usines), mais j’ai déjà un quai. Ça va, à 18h20.
Bon aller, va par la Suisse via Vallorbe, on grattera toujours 1h30 ou 2. Le T2, on s’en passera, c’est de l’emballage vide. Ça passe sans, normalement il faudrait quand même un coup de tampon certifiant cette dérogation, mais ce tampon, on ne peux l’avoir qu’à Mulhouse, à la douane de Gefco.
On fera sans aussi, c’est rare que les douaniers soient chiants par là.
Go Pontarlier via Pont de Roide Morteau, c’est l’été, c’est le soir, c’est pas du lourd, bref c’est la fête du slip. Juste un grain de sable, la jauge d’Adblue qui commence à frôler le quart. J’ai eu la flemme à Barbezieux, et pas pensé tout à l’heure à Mulhouse.
Mon collègue m’a parlé d’un nouveau réseau de stations automate en Franche Comté de la maison Mariotte (les pneus). Je trouve ça sur Pontarlier grâce à ggl, et tout comme le peu de 3G qui m’a sauvé pour cette info, il y a bien de l’Adblue aussi. Comme quoi, ils ne connaissent pas que la cancoillotte en Franche Comté !
70l de flotte hyper surtaxée rempli à rabord, je peux sereinement me diriger vers le réseau hyper surtaxé des proches helvètes.
20h45, 5’ à Vallorbe pour enregistrer les kil d’entrée et dire que j’ai des emballages vides, il ne reste plus qu’ à tabler sur une heure de route maxi car il est vraiment préférable de plutôt stopper à 21h45 que 22h15...
C’est la bonne heure, Lausanne passe au taquet, on peut longer le Léman tranquille en profitant du paysage.
Je me pose à 21h45 au dessus de Montreux, en surplombant toujours ce même lac.
Repas au coffre, des fois dans ce métier, il y a des moments de paradis.
Petit déjeuner en cabine cette fois, il fait jour, alors avec de la hauteur en plus, on profite plus du paysage. Il est des endroits que l’on peut passer 36 fois de suite que l’on ne se lasserait pas.
Mis en route à 6h59.
On se retrouve vite dans la plaine du Rhône direction Martigny.
20’ plus tard, avant la sortie St Maurice, non, j’y crois pas, un break rose et blanc est posé sur un refuge d’une voie d’accélération. Je suis à peu près le seul camion dans les parages, et hop, ça ne loupe pas, elle démarre. Reste derrière, puis me dépasse dans le tunnel qui suit.
Je connais bien le rituel, j’ai donné le mois dernier. J’allume bien les feux de croisement dans le tunnel. Et quand il me dépasse, gyro et message qu’il faut suivre. Pas de soucis les copains, je connais votre jeu.
Je me retrouve sur une bascule indiquant non seulement le poids mais aussi toutes les mensurations du camion. Ils doivent sans doute faire l’élection de Miss Confédération helvétique ici !
Cette bascule est accolée à un centre de contrôle technique. Et nous ne rêvons pas, nous ne sommes pourtant pas en suisse alémanique...
Mes contrôleurs parlent donc bien le français, et leur accent vaudois ou valaisan les rend sympathiques. Ce n’était pas les mêmes qui étaient plus jeunes la dernière fois mais je disais ça aussi, et comme dit plus haut, j’ai donné, 460 chfrs (kif en €) pour divers dépassements (continue, journalier, bi- hebdomadaire....) et il m’avait reproché d’avoir passé le tunnel en feux de jour (tout en reconnaissant qu’ils étaient bien puissants) sans aligner toutefois cette grave dernière erreur.
Ce matin donc, ils me demandent de quand date mon dernier contrôle, je réponds en montrant le bulletin de contrôle d’ici même. Ils m’ont demandé le prix de la prune. Je les ai senti gênés, et n’ont fait preuve d’aucun zèle particulier. La carte vite fait et basta. Comme quoi, il y a de tout aussi ici. Bon en même temps, ma carte était quand même propre aussi.
Du coup, ce court arrêt ne me permet même pas de valider une 15’, pénible quoi !
Pénible aussi, si par là on n’est même plus tranquille, par le Gothard je veux bien, c’est chez leurs cousins alémaniques, et on a déjà donné très très gros (2400€ pour une mauvaise répartition de charge...), mais ici, chez des braves types latins qui ont un accent sympa, il y a un truc qui colle pas ! Par le Gothard, on traverse aussi le Tessin, et là, il y a peu de temps, j’ai eu une sueur froide avec un contrôle pneu, j’en avais un bien au témoin sur la semi, ça a passé, même le flic m’a fait le pouce en l’air. En mode italien, c’est tout de suite plus relâché un contrôle... Pour tout le reste de la confédération à l’avenir, tant pis, quand on aura le doute sur quoi que ce soit, ce sera Mt Blanc et basta !
Une bonne heure après me voici presque à la sortie de ce pays Zèlvétique, presque, car il faut d’abord régler le tunnel frontalier du Grd St Bernard et aller marquer les kils de sortie (sans les payer enfin si, ce sera DKV qui enverra la facture) et encore dire qu’on a des emballages vides. Le douanier suisse veut juste aller jeter un oeil par les portes arrières, pas de souci. Les Italiens, il n’y en a plus, c’est une machine tactile. Donc on dit que pas de T2, et basta. On peut toutefois être contrôlé sur demande de l’autre côté, en bas de la rampe du tunnel.
Je ne fais l’objet d’aucune demande de contrôle, mais je stoppe quand même en bas, au 1er bled Italien, à St Rhémy en Bosses pour une vraie 15’, mais avec le rituel d’un expresso et d’achats de 200grs de « jambon de Bosses » et de pain, naturellement.
Il fait toujours beau, on se régale, on ne devrait venir que l’été ici, car l’hiver c’est moins drôle, surtout le bout à 10% du début. 2 bleds plus bas, il y a toujours un vieux Fiat posé.
Après, jusque Turin, on peut compter les coups de gaz.
Mon fournisseur se trouve à Venaria di Réale, un peu au nord est de l’Interporto. Il est 10h50. Je l’ai déjà fait, c’est pas du rapide je crois. Aujourd’hui, ça devrait encore aller dans sens. En gros, si on emmène des emballages, sans recharger, ils n’attendent pas après nous. Faut juste aller rappeler de temps en temps que l’on est là, ça répond avec les mains, jusqu’à ce que ces mains indiquent un emplacement. Ouf, il est 12 h10 quand j’ai cet emplacement. 30’pour vider. Heureusement car je recharge sur Milan avant 15h30, et mon taf de demain est déjà tombé, et j’ai dit ouioui comme toujours.
Bon c’est de l’autre côté de Milan, Sesto San Giovanni. Il faut quand même 2h20 pour y arriver.
C’est dans un vieux complexe industriel à moitié en ruine, comme c’est courant en périphérie Milanaise. Les tours de verre ou les centres commerciaux, ça rapporte plus.
Il est 15h, donc pas de soucis, c’est même du très rapide. Je l’ai déjà fait ce truc, c’est des bobines vides plastiques pour le cuivre .Et on voit qu’ici, c’est pas eux qui paient le transport, tout est au sol sur palettes, une seule hauteur. Si on a 2t5, c’est déjà bien.
15h40, c’est reparti pour juste croiser la tangenziale nord. Je file sur Como via la sortie Monza et une SS qui va bien, on passe à côté de Seveso entre autre. Il faut 1h10 pour arriver dans la cour de la douane à Como (Dock) pour passer chez Migliavada. 40’ pour faire le T2. Là encore, on pourrait sans passer, mais sur cet axe, bof, que ce soit à Chiasso ou Bâle, ils aiment encore bien les contrôles poussés genre scanner. Les 30€ de cette formalité réglés et un café offert, go pour la suite à Ponte Chiasso en frontière, 15’ de route après. Il y a toujours du peuple qui remonte, dont quelques habituels français du 68,67,70,88...
La feuille de liaison à remplir qui passera des italiens à leur collègues suisses d’en face dans le même bâtiment, sans oublier d’enregistrer les kil, 10’en tout.
Ils n’annoncent pas trop de neige en ce moment, on est mardi, pas de peuple à la régule du Gothard, alors je le passe les 17 kms du boyau ce soir.
Je me pose en bas, au 1er rasthof, il est 19h50. Pas de soucis de place encore, mais comme à peu près toutes les stations de ce côté (alémanique), il faut raquer, 15€. Dont 3 ou 4 en voucher, qu’il sont généreux.
Question générosité, la douche, elle, refroidit bien, rien qu à son tarif, 5€...
Mais on est bien, les cloches des vaches toutes proches retentissent, un vraie carte postale ce pays...
Démarrage à 6h50. Vu le prix payé, j’ai fait une 11h.
Luzern, le long lac à longer, ça roule au taquet sur l’A2. Heureusement même que ce lac des 4 cantons s’étire en longueur, car on ne s’en lasse pas.
Vite fait à Bâle, il est 8h35. Je case quand même 25’ le temps de marcher jusqu’au guitounes suisses et françaises pour prépayer les 290kms parcourues sur l’A2. ça en coûte environ 250€ en €5.
En reprenant le camion, une dernière barrière suisse pour montrer tout, la fiche kilométrique et la feuille de liaison. La petite dame veut contrôler mon compteur via leur loupe optique. Ça bataille, elle arrive pas à voir, faut que je bouge la loupe contre la tachy, mais elle arrive toujours pas à lire avant d’abandonner. Le problème, j’ai appuyé sur le bouton éjecter la carte avec sa sacrée loupe. Du coup, j’attends, remets la carte, et attends le carré blanc. « Partez, qu’est ce que vous attendez ?! « me dit elle très cavalièrement dans un français parfait. J’avance de quelques mètres pour dégager sa cahute de contrôle pour patienter, et me retrouve avec une conduite sans carte...Moi aussi je suis énervé...
Direction Delle à travers, par le Sundgau. Faut le même temps que par tout l’autoroute, mais y a bien moins de bornes. Faut juste pas se perdre, sinon, c’est un coup à se retrouver encore en Suisse.
J’arrive à Delle, chez mon plus gros chargeur, depuis un paquet d’années. Il est 10h10, je rentre dans l’usine pour vider les bobines vides au lavage. Les gars ici, sont très très cool. Toujours la question en arrivant, le café tout de suite ou après ? On le boit de suite, ce qui prend environ 45’. Je suis mal poli, j’ai pas emmené les viennoiseries qu’ici ils partagent parfois. Enfin, étant en Suisse ce matin, j’avais pas trop les moyens.
Après faut se manier un peu pour sortir les 33 pal mais sans plus car je ressors de l’usine pour 150m et se mettre à quai au expé.
Il y a un allemand, Spedition Gutmann qui charge pour Magdeburg comme souvent. Le gars, comme sa boîte, est de la région d’Erfurt. C’est que ça ferait presque plaisir de voir encore des allemands pure souche dans nos contrées, aussi rares que des français dans les leurs. Magdeburg, c’est un truc que je fais très fréquemment. C’est répétitif, mais c’est un job en or. Aujourd’hui je charge pour un tout autre secteur, le Sssssüd. La Bavière, le sud de l’Allemagne quoi.
Je suis content, ça changera un peu. Et Magdeburg, on m’a demandé si je pouvais en faire un tour la semaine du 15 août, pas de souci. C’est pas la 1ére année. J’ai ce petit taf de petit inter peinard quasiment tout le temps, et j’ai envie de le garder, alors faut jouer le jeu des fois. Donnant donnant quoi.
On est un peu plus lourd qu’à l’arrivée en bobines vides, vu que du cuivre est embobiné autour, mais ça va, 22t.
12h55 c’est sanglé et go pour Neuburg /Inn. Go aussi en passant à la Access à Illzach.
Passage du Rhin à Ottmarsheim et l’A5 mais pour peu de temps puisque je sors à Freiburg-mitte et prend la B31. Freiburg, du velours à traverser, c’est chouette, on croise les tram, les vélos. J’aime bien cette ville, on y est déjà venu se trimballer ici le dimanche. On peut monter en haut de la cathédrale, la vue est superbe. Et le truc bien ici, avec mes reines du shopping, c’est que les magasins sont fermés le dimanche..
Aujourd’hui, c’est bien aussi, car étant lourd, je vais faire des économies dans la montée du Titisee. Pas en gazole mais en amende. Il y a à peine un an, en léger, j’ai donné 96€ car je montais un bout de 4 voies à 90 au lieu de 60...
J’ai Danielle au tel qui me confirme que demain je n’aurai pas d’emballages vides à reprendre, ça aurait été trop beau. Du coup faut chercher un retour, et c’est pas gagné car très mort sur la Bavière. Et sa collègue a des tonnes d’Italie à remonter. Alors elles envisagent d’essayer de trouver pour me descendre via l’Autriche. Ça me brancherait bien, tiens !
Pause bien après la B31, du moins avant de la retrouver à nouveau, à Stockach, un peu avant le lac de Constance.
Ici, on croise du lourd, beaucoup d’autrichiens, dont les Vogel, un régal pour mitrailler en pixels. Tout des gars que l’on voit peu en France. Comme nous, ils font du petit inter, entre pays frontaliers.
Ce lac est bien joli aussi à longer, par beau temps on voit les Alpes suisses de l’autre côté, et les autrichiennes au bout. Mais à cette époque, les bleds bouchonnent un peu. Friedrischafen surtout. Mais là, il n’y pas que du tourisme, il y a a des usines, dont Georg Fischer(GF+) et ZF.
A Lindau, on laisse l’Autriche pour suivre München via la A96, Memmingen. C’est tout fini depuis quelques années jusqu’au ring de la capitale Bavaroise.
A droite, on a un vrai paysage Bavarois, comme une étiquette de bière Paulaner. J’adore, tout comme cette bière.
J’ai des tas de projets pour mes vieux jours, très éclectiques, comme faire le chemin de St Jacques à pinces ou bien venir à la fête de la bière (en voiture là...)...
La fête de la bière, je peux oublier pour ce soir, car je stoppe un peu avant Munich dans une ZI à Gilching, que j’avais déjà repérée et testée. Il est presque 21h, et il je constate que beaucoup d’autres connaissent mon plan. Et bien sûr, déjà des interdictions de stationner au PL ont poussé. Je trouve un endroit non interdit, c’est un cul de sac pour faire demi tour en fait. Bon il est tard, je vais plus gêner grand monde.
Je me réchauffe des oeufs tranquille, quand un bus vient faire demi tour. Tant pis, il le fait en 2 temps...
J’ai pas payé le parking, alors je n’abuse pas, les 9h minimum réglementaires et je me taille. Et comme ça l’immense ring de Munich passe à la régule. Faut presque faire le tour complet pour continuer toujours à l’est pour un minuscule bout d’autoroute, A94 et enquiller la B12. Une route fédérale tranquille où toute l’Europe centrale passe, because gratis qui fait faire des économies de maut tant côté allemand qu’autrichien.
Il y a peu pour se garer, 2 ou 3 gasthaus routier au début dont un Italien et plus rien.
Il y a une bonne station nettement plus loin, une Shell avec tout, comme c’est courant en Allemagne, bons sanitaires, boutique, snack, bäckshop (pains..), donc petite pause vite fait pour régler tous ces problèmes logistiques et hygiéniques car il y a une place de parking dispo sur les 3.
De là, presque arrivé chez le client qui se trouve juste au dessus de la frontière Autrichienne.
Je me pointe chez le transporteur, Noerpel, qui stocke pour Siemens, usine où on vidait directement au début, à quelques bornes d’ici. Il est 9h, j’ai un quai de suite après avoir dit « Servus ! » , terme pour dire salut en bavarois utilisé en Autriche. Dans le nord de l’Allemagne, en Frise, on dit « Moin ! ».
9 h40 c’est vide, et mon boulot tombe quand je fini de remballer les sangles. On va pas en Italie, car rien à descendre, mais on ira quand même en Autriche voisine pour y recharger pour...l’Allemagne... Compliqué le boulot, mais j’aime bien ce genre de plan, ça m’amuse.
Comme quand on cabote en allemagne. Mon affréteuse fait ce qu’elle peut en essayant de ne pas trop paumer de pognon de son côté. Mais au moins sur bientôt 10 ans, je n’ai jamais dû planter avec, quelque soit la destination. Si, en France elle a du mal. Comme moi quoi !
Faut donc filer sur Enns, et d’après le strassen, ça se trouve après Linz.
Comme je ne suis jamais encore allé en Autriche avec ce camion, faut récupérer une gobox pour le péage. Je vais à la Shell qui juste après la frontière de Suben avec ma carte grise et la box de mon ancien tracteur, que j’avais gardé précieusement, des fois qu’ils me rendraient la caution de 5€ versée à l’époque. Et bien ça s’avère plus simple, la fille de la caisse me demande si le compte DKV n’a pas changé et me revalide la vieille box sur mon tracteur contemporain ! Impec, au poil ce système de péage.
En Tchéquie, rien à voir, si la box est fichue pareille, la caution est de 50 ou 60€. Et quand pareil, j’avais voulu rendre l’ancienne lors de mon 1er passage avec ce tracteur, ils ne voulaient pas me la reprendre ou valider car je n’avais pas la carte grise correspondante originale (tracteur vendu, c’est pas facile ..), donc j’ai du m’asseoir sur ces 50 ou 60 balles. Sacrés pays de l’est, ils aiment bien l’argent maintenant... Donc la leçon est de rendre si possible la box en sortie du pays si on y va pas régulièrement.
1h20 et 100 bornes de route plus loin je quitte l’autoroute. Autoroute qui laisse rêveur, car comme souvent ici, étant un pays essentiellement de transit, tous les pays frontaliers sont indiqués avec les grandes directions, CZ, SLO, SK...... Comme un méga rond point au coeur de l’Europe. Par contre les méga aires de contrôles qui jonchent l’autoroute, on en rêve moins. Il y a des fosses, de vrais centres de contrôle techniques. Les contrôles en Suisse passeraient pour du branquignole à côté !
Je suis vite dans la rue à Enns, c’est sur un petit port fluvial sur un affluent du même nom au Danube.
Il est midi, il y a une bonne file de camions. C’est des big bag d’engrais. Le cariste n’a pas l’air de traîner mais il part manger pour 30’.
J’ouvre le côté, ressors des sangles et mange aussi. Ça cogne bien.
Mon tour vient, il est presque 14h. ça se passe bien jusque quand un big bag accroche la butée latérale du plancher et se déchire... les granulés s’éparpillent partout, le type bien brave vient vite avec une pelle et me dit que je peut virer tout ça par terre. Bon j’en ai dans la fosse aussi....Bref, perdu encore 20’ avec ça, mais il revient avec un big bag neuf.
Je repars d’ici à 15h lesté d’engrais pour la région d’Offenburg.
Retour sur mes pas mais je ne ressors pas par la même frontière, je quitte l’autoroute un peu avant à Ried et passe par une petite frontière via Braunau am Inn. Je fais 2 3 photos à cette frontière restée intacte, comme si elle était prête à reprendre du service.
Puis la bucolique B12 et le ring Munichois comme ce matin. Sauf qu’à Dachau je bifurque pour prendre l’A8 direction Stuttgart. Un bail que j’ai pas passé ici. A mes début, je passais tout le temps par là, j’avais pas idée de passer par le dessous (Titsee...), enfin il y avait moins de bonnes routes en dessous. Et l’A8 c’était quelque chose, notamment ici à Dachau, il en manquait un bout pour relier le ring et ça générait un sacré bouchon.
Cette A8 a bien changé, quasi de la 3 voies tout le long, Augsburg Ulm.
Les heures tournent quand même, je stoppe à l’autohof, un ancien au niveau de Ulm avec 9h33 et 715 kms. Il est 20h40 et je trouve à garer mais il en fallait de peu. Bon c’est plus si ancien que ça, ce n’est plus la vieille Esso mais une neuve. Bon ici, anciennes ou pas, les douches sont toujours nickelles.
Je ne traîne encore pas ce matin, j’ai fait un cauchemar, que j’étais sur l’A8 et que j’avais Stuttgart à passer.
Pain acheté ici même, 5h40 mis en route, pour arriver doucement en haut du Crocodile pour que le moteur soit bien chaud afin de pouvoir profiter de la pleine puissance du VEB.
Ici ça change pas, rien ne sert d’avoir un mega ralentisseur type Retarder ou Voith, on est toujours coincé à 30.
Stuttgart juste avant 7h passe nickel. Dingue. Là encore, une vieille idée reçue de mes débuts. C’est qu’à force, les travaux effectués, qui paraissent interminables finissent par produire du résultat.
Idem pour la suite, les bosses rabotées de Pforzheim qui ne le sont pas encore tout à fait. Ça passe nickel. Bon faut pas quelqu’un qui ait la mauvaise idée de crever dans une zone de travaux sans quoi le week end pourrait être remis en question pour beaucoup de monde.
Mon bled, Neuried exactement, se trouve au sud de Offenburg. Après un doute, car ma rue est une voie sans issue vers les champs, c’est bien là, le client étant une coopérative agricole. Il est 8h45 et je vide de suite en tout juste 50’. Les gars même pas choqués ou étonnés de voir un français arriver d’Autriche. C’est pour dire que tout le monde est habitué à ce que tout le monde livre de tout de partout. Notre secteur n’est que du service, point.
La suite, je m’attendais redescendre recharger sur Mulhouse. Non je monte sur Iffezheim charger pour livrer Mulhouse lundi.
C’est bien au nord de Strasbourg mais côté allemand. Je passe donc par la capitale de l’Alsace mais qui est aussi l’une de l’Europe. Ça tombe bien j’aime bien ce continent tant décrié hélas aujourd’hui..
Une bonne heure de route comprenant 2 franchissements du Rhin, et je suis dans une file de camions, dans une boîte qui fait dans le béton. C’est des pavés. Il y plein de boîtes le long du Rhin qui font dans ce domaine.
Mon tour vient à midi, je suis le cariste qui est français malgré son fort accent alsacien. Mais je ne vais pas me plaindre, car du coup, le type n’a pas trop l’air zélé sur l’arrimage.
Bon après c’est à moi d’assumer si il y un contrôle à la frontière de Beinheim à quelques dizaines de mètres d’ici..
Tout va bien, me voici de retour en France (enfin en Alsace !!) à 12h30. Comme Strasbourg n’est qu’une formalité à cette heure là, je m’offre le luxe quand même de casser une graine à l’aire du haut Koenigsbourg grâce aux brötchen achetés ce matin.
Je pose tranquillement le camion à Mulhouse à 15h15. Je prends le temps d’aller faire un coucou à la dream team du bien nommé affrètement international.
Vive le week end !