Mes Histoires...

 

Un fameux tour...

Un fameux tour sur le Pakistan que jamais je n'oublierai. Parti de Ulm en (D) avec une grue sur pneu très lourde, avec tous ses agregats câble etc, a destination du Barrage de Tarbela, température su l'autoroute Allemande moins 10 degrés, et pourtant arrivée à la douane de Spielfield (Allemagne Autriche) 3 pneus de ma remorque surbaissée avaient déjà rendus l'âme. Que faire, je ne bénéficiais plus que d'une roue de secours, mais j'avais rendez-vous à Zagreb avec Jacky de Fridericci, lui allait aussi au Pakistan. Tél. à la maison Fridericci pour leur faire part de mes pépins, ordre est donner de continuer mais de ne pas dépasser la vitesse de 40 km h, ce que je fis, mais peu avant Maribor : "pff" mon dernier pneu partait en fumée, surchauffe, malgré les consignes respectées scrupuleusement.  Impossible de trouver des gommes de cette dimension alors une chose, découper dans les anciens pneus éclatés et mettre à l'intérieur un contrefort et continuer ainsi, Dieu merci sur mon véhicule j'avais un gonfleur. Peu après Maribor, j'établissais une liaison radio avec Jacky (il avait ressorti sa radio profondément camouflée car les (Youyous vous la séquestre quant il ne vous la détruise pas.) qui avait reçu ordre de m'attendre sur le parking de ZAGREB. Lentement entre 20 et 40 km h maximum, après un jour et une partie de la nuit, je rejoignais Zagreb ou fidèlement Jacky m'attendait dans sa douillette couchette. Je me devais de récupérer car mes heures de sommeils ont été bien courtes.

Un petit mais copieux déjeuner sur le parking et nous voilà repartis, Jacky derrière moi, à 35-40 km h toujours, mais voilà encore une de plus, celle que j'avais réparée rendait l'âme.

Jacky me passait la sienne, nous avions avec l'entraînement, réussi a changer une roue en moins de dix minutes  à peine. La crevaison ou l'éclatement signalé, Jacky sautait de son "Bahut" cric en main et moi clef en main chacun connaissait son rôle.

Et comme le Tél. Arabe était venu renforcer nos radios, chaque routier qui remontait de l'Orient a vide et qui en avait la possibilité, se proposait de nous laisser un pneu. Seulement, arrivés à Téhéran, 17 pneus avaient passé à la trappe et des étapes de 400 km était un maximum, 21 jours ne furent pas de trop pour arriver sur le parking de Téhéran, ou M.Ayoub transitaire et bras droit des routiers Européens (M.mille jours) nous attendait pour, nous signaler que environ une dizaine de chauffeurs de la maison Fridericci allez nous remettre leurs (Chaussures !) et reprendraient les épaves pour nous permettre de reprendre notre itinéraire pour le Pakistan.

photo des chauffeurs, qui nous ont conjointement remis leurs roues de secours.

Le parcours s'est poursuivi, vraiment ce fût une épreuve puisque 32 pneus furent détruits ainsi. Et pour faire bon poids, arrivé peu avant Kandahar Jacky me signale de stopper immédiatement, le deuxième essieu arrière de ma semi se mettait en travers de peu mais ! Effectivement plusieurs lames de ressors avaient cassé, dépannage au moyen de bois que l'on sciait, des longueurs à la scie à métaux, pas d'autre choix, une fois ce bois placé entre les essieux, nous avons ramené le deuxième essieu à sa place première, au moyen d'une chaîne et d'un tendeur, puis reliait le tout au moyen de sangles pour poursuivre notre route sur la ville de Kandahar distante de moins de 70 Km. Arrivé à Kandahar, nous avons, après un jour de recherche (taxi renseignements etc.) trouvé notre bonheur dans une casse en dehors de la ville, il a fallu négocier le prix mais en U/S dollars uniquement. Il me fallait 4 lames, on me demandait 400 dollars mais après des semblants de désintéressement j'ai acquis le tout pour 100 dollars. Mais ou trouver un garage pour couper les lames dans la longueur voulue et surtout faire les trous pour les goujons  à la bonne dimension et à la bonne place.

Maître d'oeuvre introuvable, et comme le hasard fait bien les choses, un soir au souk ou l'espoir n'était pas encore altéré, un  Monsieur pris place près de nous et un dialogue on ne peut plus fructueux débuta, c'était un professeur, dévoué à la formation d'apprentis mécaniciens, soudeurs etc. à l'université de Kandahar.

C'est ainsi qu'au petit matin 08h00, on procéda au démontage des suspensions, le travail fut fait mais nécessita trois jours car couper de l'acier à l'ancienne avec des boilles ou l'ont met encore l'acétylène en morceaux etc. c'est vraiment très long la découpe. Mais comme satisfaction je n'ai eu à payer que le prix de la marchandise consommée.

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Ce transport nécessita la consommation de 32 gommes, et presque le double de jours. Et le bonjour de Tonton à mon retour qui m'a signalé que le bénéfice de ce transport avait était négatif, et je l'ai cru sur parole ! !