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Les Routiers du bout du monde.
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AU SRILANKA
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avec Rascalsister
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Merci à tous ceux qui avaient lu et répondu à mon dernier (et premier) reportage à Bali et qui m'ont motivée pour remettre ça. Me voilà donc partie, cette fois, au Sri Lanka. Toujours avec ma casquette de « grand reporter pour FDR » ! « Reporter » ça fait pro et FDR personne ne connait (à l'étranger, I mean….) mais n'ose me demander ce que c'est de peur de paraître ignares (mais je prêche quand même la bonne parole et explique aux ignorants que c'est pour mon frère, ses collègues et le site). Donc je me la pète sous cette casquette, je revendique la place à côté du chauffeur et je suis aux premières loges pour prendre des photos. En plus, j'ai la place la plus confortable. Cool d'être reporter pour FDR !
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Ayant déjà fait quelques pays bouddhistes, j'ai décidé d'aller au Sri Lanka pour avoir une première approche d'un pays hindouiste. Raté, le pays est à 80 % bouddhiste. Etant plutôt citadine, j'aime découvrir les villes, leur ambiance, la population etc. Raté, à part la capitale Colombo, qui n'a aucun intérêt, les autres villes sont en fait de gros bleds, sans aucune infrastructure et peu d'intérêt. Pas ou très peu d'héritage de la colonisation et les rares anciens bâtiments coloniaux sont en décrépitude. En revanche, sur les plans culture et nature, c'est foisonnant et superbe (j'ai adoré les familles d'éléphants au bord des routes ou les varans dans les chemins).
J'ai fait quelques 1 000 km en 7 jours. Mais si les routes, en zone rurale, sont impeccables, il faut compter plus de 5 H pour faire 200 km. Je vous laisse calculer le temps que j'ai passé sur les routes. Ce ne sont pas des Fanjo du volant et ils sont plutôt zen. Toujours leur manie de klaxonner mais, là encore, c'est pour se signaler ou se saluer et non pour râler.
Petit clin d'œil, c'est la Road Development Authority qui gère le pays, d'où les bornes jaunes R.D.A. avec la Svastika (qu'eux appellent la croix gammée !! Pensent-ils nous faire plaisir?).
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J'ai d'abord fait le triangle culturel, avec ses temples, ses dagobas et stupas, ses bouddhas taillés dans le roc, allongés ou debout, ses rochers autrefois citadelles habitées, comme le rocher du lion à Sigiriya (370 m de haut, 1 200 marches pour y monter...), ses sites archéologiques. Là, on est tranquilles. On ne peut pas dire que la circulation soit dense, bien au contraire. De belles routes mais pratiquement vides. Loin de la jungle motorisée que j'ai connu dans d'autres pays, ici il y a très peu de voitures (trop chères), un peu de « petits camions », peinturlurés et jolis, beaucoup de bus, archi-bondés, et énormément de tuk-tuk ! 3 000 000 de tuk-tuk pour un pays de 20 millions d'habitants.
Il y en a partout. Il y a même, depuis septembre 2009, un rallye de tuk-tuk, le Lanka Challenge. Just for fun. Car, la plupart des tuk-tuk sont des taxis. N'ayant pas les moyens de s'acheter une voiture ni même un tuk-tuk (le salaire d'un professeur est de 200€/mois), les Sri Lankais se déplacent surtout en cars et en taxi/tuk-tuk. Et puis il y a les tracteurs aussi. D'ailleurs, il y a des panneaux de limitation de vitesse spécialement pour les tuk-tuk et tracteurs, et d'autres pour le reste. Rigolo, mais ça se comprend. En revanche, pourquoi il y a des panneaux de signalisation pour les hommes (sur les clous, eux, évidemment) et d'autres pour les femmes et enfants (pas sur les clous eux…. bien sûr !), ça personne n'a pu me dire pourquoi.
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Ensuite, direction la montagne pour les plantations de thé. Mine de rien, ce petit pays abrite un mont de 2 520 m d'altitude. Changement de végétation, de climat et de géographie. Là on revient à des routes un peu plus…. Ou plutôt moins….. Enfin, des routes de merde quoi. Petites, étroites, abruptes, sinueuses, cabossées, sans signalisation au sol. Et bien sûr, compte-tenu de l'activité commerciale (thé et bois), il y a beaucoup plus de camions. Des Tata bien sûr (ça m'a fait beaucoup rire, au départ, avant que j'apprenne que c'était la marque nationale indienne), des Isuzu (toujours) et des Mitsubishi, Suzuki, et même un Renault. Malgré l'état des routes, c'est toujours la zen-attitude. Deux camions se croisent là où il n'y a de la place que pour un ? Pas grave, l'un fait marche arrière, l'autre attend. Quitte à se coller contre la paroi ou, au contraire, frôler le précipice. Là, je les ai trouvés fortiches. Mais c'est une novice qui vous parle.
C'est justement en redescendant une des ces routes étroites et sinueuse, que le chauffeur m'a expliqué qu'il aimait beaucoup les voitures françaises et plus particulièrement les Peugeot. Ah… Et pourquoi donc les Peugeot ? « Parce qu'elles ont des bons freins. On appuie sur la pédale et ça freine ! »….. Tu m'en diras tant !! Pensais-je en regardant s'il avait ses pieds sur les bonnes pédales…
Plus bas j'avais trouvé qu'il y avait beaucoup de contrôles de flics, et même beaucoup de barrages militaires. On m'a dit que c'était pour les contrôles d'identité. Mais ici il y en a encore plus. En fait, à la montagne, les camions sont beaucoup contrôlés pour ou à cause du commerce du bois et du trafic (frauduleux) qui en résulte. D'ailleurs, vos collègues du Sri Lanka ont eux aussi un permis spécial. Non pas pour les matières dangereuses, mais pour le transport du bois ; et plus pour une question de confiance et de sécurité que pour une question de compétences. Pour ceux qui s'amusent à livrer moins qu'ils n'ont chargé, il paraît que la sanction est sévère (mais impossible de savoir quel type de sanction et ce que veut dire « sévère »).
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Et puis, redescente vers Colombo, la capitale. Après avoir traversée la banlieue, enfilades de baraquements en bois et de gargotes, je jubile en voyant enfin une 4 voies. Raté ! Ce n'est en fait qu'un pont. Pour le reste, Colombo est une ville sans grand intérêt, uniquement digne d'une capitale au regard de sa circulation, grouillante et avec ses embouteillages aux heures de pointe.
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Après ce périple, estimant que je méritais quelques jours de repos, je m'envole pour les Maldives. Là, les seuls « camions » que j'ai vus sont les cars de la Maldivian Air Taxi qui amènent les badauds comme moi prendre un bateau ou un hydravion pour se rendre sur leur îlot, et le petit Suzuki qui a amené mes bagages jusqu'à mon bungalow, qui se trouvait quand même à…. 20 mètres?
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Dès l'arrivée, je fonce dans l'eau et compte tenu du contexte vous comprendrez que je vous abandonne.
C'est donc là que je vous laisse. Je file piquer une tête !
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