Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Juin 2008

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Dimanche 1

 

Lundi 2

Un peu fatigué par le retour, j'attaque le boulot. Pas trop tôt non plus, c'est férié en Italie, on ne peut donc pas passer la frontière avant demain. Je récupère le camion, il est revenu du garage et on me l'a même attelé. Au début de la matinée, le travail est distribué et je vais charger vers Thiers. Il pleut encore pour changer. J'arrive pendant la pause de midi, ça devrait donc aller vite. Dommage pour moi, il y a déjà pas mal de monde, et je passe plus de temps à attendre qu'à charger. Je sors en milieu d'après midi et je commence à aller vers l'Italie. Ca bouchonne à Saint Etienne et je perds du temps, ça va me manquer pour aller jusqu'au resto comme je l'avais prévu. Je me pose donc au dépôt de Saint Rémi pour faire ma coupure. Inutile d'essayer d'aller plus loin, la frontière ne sera ouverte qu'à minuit et ça promet de beaux bouchons.

la descente de Thiers où l'on ferme les voies de détresse par sécurité

Mardi 3

Inutile de préciser que le trafic d'hier s'est reporté aujourd'hui et ça fait une belle queue au tunnel, une bonne heure de perdue. Ca ne m'arrange pas, je pensais pouvoir vider ce matin vers Vérone. Côté italien, le temps semble vouloir se mettre au beau et je traverse ENFIN l'Italie sous un ciel bleu. En fin de matinée, j'essaie la clim, ça marche, je vais pouvoir rouler au frais. Je me présente en début d'après midi et on me vide tout de suite, Téléphone au bureau et, je vais essayer de charger ce soir du côté de Brescia. C'est dans la montagne et je longe le lac d'Iseo pour y aller, c'est magnifique. C'est mon jour de chance, je tombe directement dessus et ils ferment tard, je charge donc le jour même. Il me reste de quoi rejoindre l'autoroute, un vrai régal, que de la petite route et plein de patelins à traverser. J'arrive à trouver une place du côté de Bergamo mais, malgré les agrandissements, les parkings italiens sont saturés dès 19 h.

Un collègue de Seco

Mercredi 4

Je me réveille sous la pluie, il n'y a pas qu'en France que le printemps est pourri. Traversée de Milan sous l'orage mais avant les embouteillages. Le temps s'éclairci au lever du jour en arrivant à Turin que j'ai traversé aussi avant le bazar. J'ai bien fait de me lever tôt. Dans la vallée de la Doria Riparia, on peut voir les traces des inondations de la semaine dernière. Même temps côté français et même rivières gonflées pas les pluies. Je vide à Lyon en début d'après midi puis je profite du temps qu'il me reste pour aller charger dans la Maurienne. Aujourd'hui j'inaugure le démontage du toit pour charger au pont. Je ne m'en sors pas trop mal, entre l'attente et le sanglage, il me reste à peine de quoi aller au resto qui n'est pas loin, heureusement pour moi, sinon, j'en étais réduit à « gameller » dans mon camion

Visiblement, il a pas mal plu en Italie

Jeudi 5

Je retrouve un collègue qui a chargé avec moi hier, nous avons chacun deux clients mais le premier est le même pour tout les deux, Je le suis, il connaît, tant mieux pour moi, c'est situé dans la cambrousse au nord de Turin et vraiment pas évident à trouver. Un client bien « rock'n roll » et on vide dans la boue, avec cette pluie qui ne cesse pas, les camions ressortent dans un état lamentable. Je fais le deuxième dans la banlieue turinoise en début d'après midi et je file faire deux ramasses dans le coin. Pour la deuxième, il y a déjà quelques camions qui attendent dans la cour, mais ma commande est prête et je passe devant tout le monde pour prendre mes quatre palettes. J'ai fini de bonne heure, et je rentre au pays. Arrêt resto à La Chambre où je retrouve deux copains de Goubet. J'arrive à me couler entre deux camions en marche arrière sans faire trop de manœuvres. Il faut avouer que je progresse quand même un peu.

Je vois le bout du tunnel

Vendredi 6

Direction le dépôt de saint Rémi pour poser mes ramasses et j'attends une petite partie de la matinée que tout soit trié pour recharger. J'en profite pour passer un coup de rouleau et, une fois le camion propre, au tour du chauffeur d'aller sous la douche. Chargé pour midi, je vais au resto avec un collègue, j'ai le temps de m'attarder à table, je suis à deux heures de la maison. Il pleut toujours et le camion n'est pas resté longtemps propre. Ca nous promet encore un beau week end.

A la douche

Samedi 7

Dimanche 8

Un week end de pluie pour changer, je me demande s'il était bien utile de faire réparer ma clim. Un départ à 22h00 au moment où un orage éclate, ce qui n'est guère encourageant. La route se fait en naviguant entre les averses et les nappes de brouillard. J'aime bien ma couchette et, citerne ou tautliner, je n'aime toujours pas les dimanches soirs. Une bonne nouvelle quand même, pendant ma période d'essai, je suis censé être au coefficient 138, La feuille de paye est arrivée, je suis déjà au 150.Je m'autorise une bonne coupure à Courtenay.

Lundi 9

Un peu remis par cet intermède sommeillesque, je me remets en route. Inutile de penser à prendre le café, c'est fermé la nuit à moins de se contenter de l'infâme mixture hors de prix du distributeur. J'arrive passer Paris avant les interdictions et, surtout, avant les encombrements. A 6h00, je suis sur l'A13 et je m'autorise enfin un café crème au comptoir, je commence à avoir un peu faim quand même. Rassasié, je continue vers Rouen, l'autoroute est bouchée en direction de Paris, la routine, mais je suis dans le bon sens. Arrivée pour vider au moment de la pause, ça me donne le temps de me mettre à quai, dommage que les photos sont interdites, pour la première fois, je suis en ligne droite. Je ne pensais pas vider aussi vite, je ne suis pas resté une heure en tout, je continue sur Bernay pour vider le reste, la cours est petite et j'en chie pas mal mais j'y arrive quand même. Je suis donc vide pour midi et je n'ai plus qu'à me poser sur un parking, le disque est bien rempli et mon amplitude est à bout. Une petite sieste après manger pour récupérer et je n'ai plus qu'à attendre le rechargement. La pluie qui ne veut pas quitter le sud épargne la Normandie et je passe l'après midi sous un soleil printanier.

Je récupère un peu de la nuit

Mardi 10

J'ai bien dormi et je me réveille en pleine forme Après un crème et un peu de toilette, je monte vers le havre pour charger le premier client. Chargement par le côté, j'en mets un peu dans le camion et un peu dans la remorque pour équilibrer et je vais sur Versailles pour une ramasse. C'est écrit sur le panneau à l'entrée de la boite, il faut rentrer en marche arrière. Je pose la remorque dans une rue pas loin et je me présente avec le porteur. Surprise, la marchandise est déjà partie ce matin. Le voyage a été vendu deux fois, mésaventure plus courante qu'on ne le pense dans ce boulot. Il y a des affréteurs qui sont bien organisés quand même. Direction le sud est de la banlieue pour faire ma troisième ramasse (qui devient la deuxième). Un beau merdier pour trouver la rue, c'est tout en travaux, mais j'y parviens quand même. C'est dans une petite rue, je décroche encore une fois et je rentre le porteur dans la petite cours du petit client. J'aime bien faire des ramasses comme ça, les gars sont sympas dans les petites boites. Téléphone de ma chef, un gars à eu des palettes refusées, je dois les lui reprendre pour les ramener à Modane. On va se coltiner les cartons un par un entre les deux remorques, un vrai plaisir. Heureusement qu'on a pu placer les remorques bien côte à côte, ça limite les allers retours. IL n'y a plus qu'à sortir de là en peine heure de pointe mais, bizarrement, ça passe bien et j'arrive à descendre jusqu'à Auxerre. Une bonne douche et dodo.

Le pont de Brotonne

Mercredi 11

Descente dans la Maurienne en naviguant entre les éclaircies et les averses. Vivement le mois de juillet qu'on ai la neige. Je suis devant le premier client un peu après midi, je mange tranquillement en attendant l'ouverture. Je tombe sur un gars vraiment sympa, au lieu de ranger les palettes au fur et à mesure, il les pose toutes à côté du camion et je ne reste qu'une demi-heure sur place. Il commence à les ranger le temps que je referme. Ce temps gagné m'arrange bien et je file chez le deuxième client. Là aussi je suis bien reçu et ça ne traîne pas non plus. Direction Modane pour poser le reste et je recharge un complet pour l'Italie. Il me reste de quoi rouler jusqu'à Asti et j'abandonne le temps pourri de la France pour retrouver un peu de soleil. Enfin j'espère.

Je suis enfin garé droit

Jeudi 12

Réveil avec un temps nuageux et lourd. Un « menu matina » et, en route. Premier orage à peine une demi heure plus tard, le temps italien est aussi pourri qu'en France. J'arrive à Parme en début de matinée, j'ai trouvé du premier coup, il faut dire qu'un collègue m'a expliqué la route hier soir, ça aide. Je recharge vers Modena, j'aime bien le sud de Modena, c'est que des fabricants de carrelage, Une bonne partie du carrelage européen est fabriqué dans le secteur Sassuelo Maranello. A part quelques boutiques qui veulent se faire remarquer dont un fabricant de voitures qui a ont une certaine réputation. Moi, j'ai chargé un truc pas trop lourd et, en plus, je sors juste à l'heure de manger. J'ai de quoi retourner en France, et, en plus j'ai de la marge, un tour de touriste en somme. En cours de route, coup de fil du bureau, il y a un collègue à ramener de Modane, du coup, je n'ai plus le temps de traîner. Je perds quand même une heure au Fréjus, il y a eu un incident technique (ne ampoule grillée ou un truc comme ça, on panique vite dans les tunnels) et ça a généré 5 kms de queue. Petit intermède humoristique, un bus Roumain à un peu oublié de s'arrêter et il a un peu enfoncé la remorque frigo d'un italien. Résultat, il a un peu cassé son pare brise (et pas mal la carrosserie aussi). J'arrive donc avec une heure de retard pour prendre mon auto stoppeur. Je n'ai plus d'heure donc c'est lui qui me ramène au dépôt. Ca va me permettre de passer la nuit à la maison.

Orage en Italie

Vendredi 13

Après une nuit dans son lit, on se sent plus allègre. Je vide donc avec la petite différence que je n'ai pas trois heures de route en arrivant. En plus, ça vide très vite, et je téléphone vite pour avoir le rechargement. Je dois aller à Saint Etienne, autant dire que j'ai de la marge. Je passe au dépôt prendre un bon de commande pour la station de lavage, les rouleaux c'est bien mais, un bon décrassage de châssis au karcher, c'est pas mal aussi. J'ai bien fait de venir le matin, le vendredi il y a toujours du monde et j'ai évité de faire la queue. J'arrive donc pour charger en début d'après midi et, moi qui pensions faire la queue, je suis tout seul. Je vais rentrer de bonne heure avec un camion tout propre. Il se dit (dans mon ancienne boite) que je serai venu demander ma réintégration en pleurant. Cette nouvelle va me rendre joyeux pour le week end Je crois que je vais quand même rester un peu ici.

j'ai oublié de faire une photo
Samedi 14
Dimanche 15

Lundi 16

Ce que j'aime bien en cette saison, c'est que les nuits sont courtes et qu'on profite plus longtemps de la lumière du jour. Je ne sais pas si le jour est bien choisi pour parler de ça, vu que je pars un bon moment avant le lever du jour. La nuit est calme, presque personne ne roule et j'ai l'autoroute pour moi tout seul. J'ai la pluie aussi, mais ce n'est pas un scoop, l'été semble s'être mis aux abonnés absents. Les infos ne parlent que de ça, le bac Phyllo, on a l'impression que la vie de nos chers lycéens ne se résume qu'à ça, la phyllo. Le reste des matières et les bacs techniques n'ont pas droit de citer. Lever du jour après le passage du Fréjus et, bien sur, il pleut pour changer. Après la traversée de Turin, je m'offre une coupure « menu matina » et je pose un petit lot à Asti. Direction Tortona pour vider le reste et je suis vide pour midi. Comme quoi, j'ai bien fait de me lever tôt. Coup de chance, je recharge pas très loin et ça me laisse le temps de manger tranquillement. Ca traîne un peu au chargement mais, rien de bien méchant et il me reste assez d'amplitude pour aller jusqu'à Suse où je retrouve Thom@s. Thom@s c'est mon prof de bâché, c'est à lui que je demande des infos en cas de problème. Il faut dire qu'il n'est pas étranger à mon arrivée chez Jacquemmoz.

Les rivières sont bien pleines en Italie

Mardi 17

L'avantage de partir très tôt le lundi, c'est qu'on risque de se retrouver toute la semaine avec les mêmes horaires. C'est ce qui semble se profiler pour moi. Départ dans la nuit et sous la pluie (je me demande si je ne vais pas faire un « copier coller » de la météo) et, petit bonus, l'autoroute est fermée pour travaux. Il n'y a plus qu'à monter par la nationale comme au bon vieux temps. J'avais complètement oublié cette route et les souvenirs de mes débuts en Italie resurgissent pendant la montée. Les virages sur les hauteurs de Susa. Combien de camions ont fini leur carrière dans ces virages ? Le changement de versant et la route étroit qui longe la montagne. Comment faisait-on pour se croiser ? Il faut dire qu'il y avait moins de monde à l'époque ? Pas loin d'une demi heure de perdue quand même. Du coup, moi qui pensais passer Lyon vers 7 h 00, j'arrive en pleine heure de pointe. Heureusement, je suis dans le bons sens et je ne perds pas de temps dans les bouchons. Coup de fil au bureau pour prévenir de mon retard, on me confirme qu'il n'y a pas d'urgence et que j'ai le temps vu qu'il n'y a pas de boulot. En clair, j'aurai pu me lever plus tard. Je vide donc après manger à côté de Clermont Ferrand (sous la pluie pour changer) et je me trouve un resto pur me poser. Je n'ai plus qu'à attendre demain.

La rocade de Lyon et son éternel bouchon

Mercredi 18

Une matinée de farniente en attendant qu'un voyage tombe, en plus, le temps s'est mis au soleil. Je bulle et je nettoie la cabine, c'est pas très sale mais, un petit coup de temps en temps, ça ne peut pas faire de mal. J'en apprends une bonne sur mon ancienne boutique où tous les moyens sont bons pour pousser les chauffeurs vers la porte, un collègue a reçu une lettre recommandée avec convocation pour…… avoir fumé dans son camion (vous avez bien lu) Big Brother est arrivé chez certains transporteurs. Fatigué et écœuré, le gars a donné sa démission. Cette nouvelle me conforte dans l'idée que j'ai bien fait de quitter cette boite de M…. Un peu avant midi, on me donne un chargement pas très loin, je m'y présente après manger à l'ouverture. Ca commence bien, la bascule est en panne et il faut peser chez un transporteur à côté ce qui occasionne un beau bazar à l'entrée. Ce sont des gros paquets et il faut démonter le toit pour charger puis les côté pour passer les sangles ce qui me prends pas mal de temps mais, je repars en fin d'après midi en étant assez content d'avoir bien sanglé tout ça. Je roule mes 4 h 30 ce qui me permet de passer Orléans comme ça, je pourrai faire le reste du voyage sans coupure demain.

Un peu de soleil

Jeudi 19

Le beau temps d'hier n'a pas duré longtemps, il pleut pour changer. Si tout va bien, je dois pouvoir vider ce matin. Traversée de Chartres en plein bazar matinal mais, j'arrive au Havre dans les temps quand même. On me vide par le côté en deux temps trois mouvements et, je n'ai plus qu'à ranger mes sangles et remonter la cabane tranquillement, ce qui me prend plus de temps que le déchargement proprement dit. Petite pose repas et je vais à Rouen pour charger. Je pars en milieu d'après midi, c'est à vider lundi mais, si j'arrive avant midi, ils me vident demain. Je tente le coup avec une grosse incertitude, il faut que j'arrive à passer Paris sans problème, le pari est risqué mais, qui ne tente rien… Une bonne heure de perdue, avec la pluie ça roule mal et, en plus, il y a un carton sur l'A6. Du coup, inutile de forcer, je ne serai pas dans les temps demain. Je sors à Fontainebleau et je me pose au sud de Montereau.

Le pont de Rouen est presque fini

Vendredi 20

J'ai le temps donc, je décide de rester sur la nationale jusqu'à Chalon sur Saône. Je musarde en prenant mon temps et je profite du paysage. Le temps semble se mettre enfin au soleil, un week end sans pluie, ça va nous changer un peu

La bourgogne est toujours aussi belle

Samedi 21
Dimanche 22

Lundi 23

Petit début de semaine tranquille, je vide à une demi-heure du dépôt. Grasse matinée donc et je me présente dans une petite zone perdue dans les collines du côté de Vienne. Pas de problème pour entrer dans la cour qui est petite, c’est l’avantage du camion remorque. Le problème, c’est pour sortir en marche arrière, je galère un bon moment mais je m’en sors quand même. Vers la fin de la matinée, on m’envoie charger du côté de Saint Etienne, l’adresse est approximative mais j’arrive à trouver mon client en demandant ma route au passage. Petit client perdu dans les collines, une ambiance bien sympa, la mise à quai s’effectue sans problème, je progresse dans la marche arrière mine de rien. Petite Pause repas et je me mets en route vers Pau. Deux solutions pour y aller, remonter à Givors et prendre l’autoroute ou couper à travers par Le Puy. Le chargement est très léger, je coupe dons en passant par Mendes, Rodez et Albi. Le paysage est magnifique et je me rempli les yeux de paysages montagneux. Il fait un temps splendide et ma clim ronronne doucement, une journée de bonheur. Un peu avant Rodez, je m’arrête faire la coupure dans un bistro que j’avais repéré il y a quelques temps le temps d’un café crème, il passait du Calvin Russel, ce qui nous change des merdes de NRJ. J’ai assez d’heures pour passer Toulouse. J’en profite pour essayer un nouveau resto.

 

Mardi 24

Si la nuit à été chaude et lourde, je me réveille sous un ciel gris et pluvieux. Pas de panique, il n’y aucune urgence, je pars donc pépère pour me présenter dans la matinée à Lacq, ça me rappelle bien des souvenirs, sauf que je ne suis plus en citerne. Je suis vide pour midi et je retrouve Jean Luc, un pote de chez Goubet que j’ai fait rentrer il y a quelques années. Nous mangeons ensemble puis il s’en va en Espagne pendant que moi, j’attends un rechargement. Les vacances approchent et, déjà que le boulot est calme, ça ne s’arrange pas. Je passe l’après midi à attendre et, le boulot tombe enfin, je dois filer sur Toulouse pour charger demain. Un orage en cours de route et je trouve un resto pour manger ce soir.

Un peu de pluie

Mercredi 25

Je suis le premier au chargement, il faut dire que j’ai dormi pas loin du client, si ça charge bien, je peu espérer vider aujourd’hui. Le chargement va très vite et je suis sorti vers Neuf heures. Je file vers Cannes en espérant pouvoir vider cet après midi. Ma chef prévient le client en m’annonçant pour la fin de l’après midi. Si je ne perds pas de temps, ça doit pouvoir passer. Un petit quart d’heure à Bram et je file vers la côte méditerranéenne ne laissant le temps orageux du Sud Ouest. Une demi heure et pas une minute de plus une fois passé Aix en Provence et, je me présente à l’heure prévue. Il faut dire que je n’ai pas cherché longtemps, merci l’ordinateur. Encore une petite cours où je rentre en marche avant sans problème. Les gars me sautent dessus et se mettent à deux pour me vider, une demi heure plus tard, je n’ai plus qu’à refermer mes bâches et à ressortir, je prends quand même une bonne bouffée de chaleur, une journée sans sortir de la cabine climatisée, ça fait oublier qu’il fait si chaud dehors. Je bataille comme un diable pour faire demi-tour entre les palettes et je file vers l’Italie. J’arrive ne bout d’heures à Imperia, je téléphonerai demain pour avoir la commande, je dois recharger du côté de Savonna.

La Côte d'Azur

Jeudi 26

je fais encore une grasse matinée puis je me mets en route pour appeler le bureau vers 8 h. la commande tombe, je vais faire des ramasses à Savonna et Turin. Le premier c client est perdu dans la montagne, les italiens ont le don de mettre des usines ultra modernes dans des trous où un français n'aurait pas l'idée de monter une cabane à chèvre. Chargement bouclé en milieu de matinée et je m'en prends encore plein les yeux en traversant la montagne en direction de Turin. Je profite de la fraicheur relative en faisant ma gamelle dans la montagne et, je descends à Turin pour retrouver l'enfer de la plaine du Pô. L'été est enfin arrivé avec son soleil de plomb et je me prends à regretter la fraicheur du temps pourri de ces dernières semaines. Je me présente pour la deuxième ramasse en début d'après midi, il y a déjà du monde, mais, on charge en fonction de la préparation des commandes et la mienne est déjà prête. Je passe devant tout le monde. C'est indécent et c'est pas juste mais, je ne vais pas me plaindre. Du coup, j'ai pratiquement fini ma journée et je dispose de mon après midi pour aller à Saint Rémi. En montant le Fréjus, l'aiguille de la température frôle dangereusement la zone rouge, je finis la montée en tirant le moins possible sur le moteur mais je ne suis pas trop rassuré. Je sais bien qu'il n'est pas tout jeune le « Ti Père » mais, j'aimerai bien le garder entier encore un peu de temps. J'avais prévu de passer à Modane, donc je vais expliquer mes malheurs aux mécanos. On me passe un bon coup de soufflette dans le radiateur, c'est pas croyable comme la crasse peu s'accumuler à force d'avaler de la poussière sur les parkings. Petit tour aux bureaux pour dire bonjour et, je n'ai plus qu'à aller à Saint Rémi. Je passe un coup de rouleau et, je m'offre une bonne douche avant de manger tranquillement avec un collègue. Repas à la roumaine, on a mis des planches entre les camions et on c'est fait le camping dans la fraicheur de cette soirée.

Entre Savonna et Turin

Vendredi 27

Sur les quais, c'est le rush habituel des vendredis, toutes les semis sont arrivées dans la nuit et il faut vider, trier et recharger les tournées, un beau bazar mais, c'est organisé et on me vide assez vite. Je retourne à Turin pour prendre un chargement, j'ai le temps, Turin, c'est à côté. Il y a un monde fou à l'usine et j'attends un bon moment en plein soleil mais, le pire, c'est quand il faut débâcher sous la fournaise, je vais mettre un bon moment à arrêter de transpirer malgré la clim à fond. Cette fois, le camion monte sans chauffer, il faut avouer aussi que je ne suis pas chargé bien lourd. Trois passages du tunnel en deux jours, j'ai renoncé à essayer de compter le nombre de voyages que j'ai fait en Italie depuis mon arrivée, moi qui en arrivais à compter sur les doigts d'une main mes voyages à l'étranger chez Goubet, ça me change radicalement. Je retourne à Saint Rémi, il y a un collègue à ramener à Lyon mais il ne va pas arriver tout de suite, je l'attends en discutant avec les collègues qui rentrent le uns après les autres. Ce sont les jours les plus longs de l'année et nous allons rentrer au soleil couchant d'un beau ciel d'été.

Encore un passage du Fréjus

Samedi 28
Dimanche 29

Lundi 30

On ne peut pas vraiment affirmer que je sois bousculé, je vais rouler toute la journée pour livrer ce soir à Maubeuge. Deux solutions s'offrent à moi, partir avant 7h00 pour éviter le bazar matinal ou, attendre la fin du susdit bazar et partir vers 9h00. Inutile de préciser que je prends la deuxième solution, ça me permet de profiter de ma famille avant de partir au boulot. Seule inconnue, les barrages routiers, le prix du pétrole semble vouloir s'envoler jusqu'au plus haut des cieux et la facture va être pour ceux qui roulent, c'est-à-dire, tout ceux qui travaillent. Je ne sais pas si les professionnels vont obtenir des compensations, mais nous, nous continuerons à payer au prix fort. Pas de problème pour sortir de Lyon, j'apprendrai plus tard que les barrages n'étaient pas sur mon parcourt. J'apprends aussi, par les infos du matin, que l'Espagne est championne d'Europe, c‘est dire si je m'intéresse au football. En attendant, je roule tranquillement en prenant la nationale à partir de Dijon. J'arrive donc dans la soirée pile poil au rendez vous. C'est agréable de vider dans la fraicheur du soir. Coupure sur place et je profite de cette nuit fraiche, je pense que demain, ça va être plus chaud.

vallée de la Marne