Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Juillet 2008

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Mardi 1

J'ai eu mon programme hier, je peux donc commencer à descendre sur Reims avant l'ouverture des bureaux. Chargement dans la matinée, juste au moment où le soleil commence à cogner. Débâcher sans trop transpirer, c'est assez appréciable. Je reprends donc mon périple à l'envers pour essayer de vider dans la foulée vers Beaune. La météo a prévenu que ce mardi sera la journée la plus chaude de la semaine et je veux bien le croire. Arrivée en milieu d'après midi et, je prends une grande baffe en descendant du camion, on s'habitue vite à la clim. Inutile de préciser que je transpire abondamment en débâchant, je sens que la douche de ce soir ne va pas être un luxe. Je redescends sur Chalon, je sais qu'il ya un routier sur la RN 6. Je me barbouille de répulsif pour les moustiques et je tire les rideaux.

 

Dans les vignes du seigneur

Mercredi 2

Finalement, la nuit a été moins chaude que prévu et j'ai bien dormi. J'attends une bonne partie de la matinée, le boulot c'est énormément raréfié depuis la flambée du pétrole, notre économie, qui a tout misé sur le transport et pas que routier, risque de payer très cher son manque de prévoyance. En fin de matinée, on m'envoit vers Nantua. J'ai de la marge et j'en profite pour monter par l'ancienne route du Cerdon. Ca ne traîne pas pour charger et je n'ai plus qu'à aller vider tout ça à côté de Milan. Vu que je n'ai pas fait grand-chose aujourd'hui, je vais pouvoir aller jusque chez le client. Côté italien, je suis accueilli par de gros nuages noirs et je e prends un bel orage vers Novara, J'espère que ça va rafraichir un peu l'atmosphère. Je m'inscris le soir même, je n'aurai pas à faire la queue au bureau demain. IL fait chaud et lourd et je suis au pays des moustiques ; j'ai beau m'être badigeonné de répulsif, leurs baisers m'ont saigné.

C‘est pour qu'on ait plus à construire de tels monuments que je suis résolument européen

Jeudi 3

Ce qu'il y a de bien à s'inscrire la veille, c'est qu'on est sur d'être le premier. Enfin presque, parce qu'il faut passer les navettes qui sont prioritaires ce qui fait que je ne sors qu'en fin de matinée. J'ai bien sur droit à la bonne nouvelle de la libération d'Ingrid et aux discours en boucle de tous les politicards qui vont essayer de récupérer l'affaire. Ca me fait penser à ce routier qui avait passé quelques années dans les prisons turques, personne ne s'en était soucié, surtout pas l'ambassade de France, c'est Max qui avait dénoué l'affaire. Pas surprise du côté de l'exploitation, ils connaissent bien le client et on ne m'a rien prévu d'urgent. Direction Turin pour les ramasses en prenant le temps de manger à Santhià. La première ramasse se passe bien, et je file pour la deuxième mais, c'est du groupage et je dois attendre l'arrivée de toutes les ramasses pour pouvoir partir. Les orages ont bien rafraichi l'atmosphère et je ne souffre pas trop de la chaleur pendant l'attente. Finalement, je pars dans la soirée, l'avantage, c'est qu'il n'y a pas grand monde sur la route, les gars sont au resto. J'ai bien fait de mettre mon disque au dernier moment ce matin, sinon, je n'aurai pas pu aller jusqu'à Saint Rémi ce soir. Je dors dans la fraicheur de la Maurienne.

Orage sur Turin

Vendredi 4

Comme tout les vendredis, c'est le grand rush sur le quai, On me vide dans la matinée et on me recharge sur place pour l'Ardèche. Pas trop de boulot en perspective pour ce vendredi, je n'ai qu'à rentrer à Lyon en début d'après midi. Les enfants sont partis en vacance, un week end d'amoureux, c'est toujours bon à prendre n'est ce pas ?

La Dent du Chat sous les nuages

Samedi 5
Dimanche 6

Lundi 7

Je renoue avec les départs matinaux, pas trop non plus, n'exagérons rien, je sors du dépôt à 6h00 pour me rendre dans une région sauvage et inhospitalière, une région où la faune sauvage est surtout composée de kayaquistes et de touristes en caravane. Une bête particulièrement sanguinaire est connue pour traquer ses proies armée d'un rouleau à pâtisserie à la sortie des bistros le samedi soir. Sa proie favorite est le Phil 26 à longs cheveux. Son nom, la Bibi des montagnes. On ne possède malheureusement aucune description de cet animal, les rares observateurs qui on eu la malchance de la rencontrer ne sont plus là pour le raconter. Bédie, contactée par téléphone m'apprends les gestes qui peuvent favoriser ma survie dans ce milieu hostile, par exemple, jeter un Picodon (fromage de chèvre local) aux autochtones en signe de paix. Attention toutefois à ne pas se tromper, un crottin de Chavignol déclenche aussitôt un tir nourri de châtaignes non décortiquées. Bref, vous l'avez compris, je suis en Ardèche. Finalement, je vide à Aubenas en en rien de temps et, après une courte attente, on m'envoie à Saint Etienne. Je coupe à travers par le col de la Chavade et Le Puy. La vallée de l'Ardèche est magnifique et, pour le même temps qu'en redescendant à Montélimar, j'ai droit au spectacle. Je passe un bon moment pour charger, il y a pas mal de monde et je ressors en fin d'après midi pour commencer à rouler en direction de Bordeaux. Après Clermont Ferrand, les panneaux touristiques annonce que nous sommes sur le plateau des Millevaches, j'avoue que j'ai arrêté de compter au bout de 743. Arrêt à Ussel au bout de mes neuf heures, ça tombe bien, c'est le seul resto sur cette portion d'Autoroute.

La vallée de l'Ardèche

Humeur Je me gare comme une merde et tant pi si les autres n'ont plus de place

Mardi 8

Réveil sous la pluie, en plus, il ne fait pas très chaud. Le temps s'éclaircit en arrivant à Périgueux, c'est la première fois que je prends cette autoroute depuis son ouverture et on gagne pas mal de temps, ce qui me permet d'arriver en moins de 4h30 pour vider. Ca ne traîne pas, le cariste n'est pas du genre à tergiverser et je suis sorti en fin de matinée. Je commence à remonter sur Cognac en prenant un peu de temps pour manger et je charge en début d'après midi. Le temps semble décidé à se remettre au soleil. Il me reste une bonne partie de l'après midi et la soirée pour rouler mais, je n'ai plus que trois heures, ce qui me permet d'aller un peu plus loin que Limoges. Je trouve un petit parking assez retiré de la route qui elle-même n'est pas très passante, une nuit bien calme en perspective.

Matin Brumeux

Mercredi 9

C'est agréable de rouler en été, le jour se lève tôt et je peux profiter du lever de soleil sur le Limousin. Je ne connais pas du tout cette route, c'est la première fois que je passe ici. Je découvre la région d'Aubusson, c'est assez désert et boisé, il doit y avoir de belles balades à faire avec un cheval. En début de matinée, j'arrive à Clermont Ferrand où je reprends l'autoroute jusqu'à la bifurcation de Brioude. Retour sur les routes nationales, c'est ma semaine petites routes. Le Puy et, je refais la route de Lundi dans l'autre sens, inutile de préciser que je ne descends pas trop vite dans la Chavade, au moins, je peux profiter du paysage. En début d'après midi, je vide à Aubenas et, je retrouve la chaleur d'un mois de juillet normal. On m'envoie charger Montélimar pour un petit tour de régional, J'ai le temps de boire un café avec Bédie qui rentre du boulot Tarascon à vider demain, on ne peut pas dire que je suis bousculé. Je roule un peu histoire de finir mes heures et je me pose pas loin d'Avignon.

L'Auberge Rouge

Descente du col de la Chavade

Jeudi 10

J'ai passé une nuit assez agréable, ce n'est pas encore la canicule et les nuits ne sont pas encore trop chaudes. Grasse matinée, le rendez vous est pour le milieu de la matinée, c'est bien, le chariot a de grandes fourches, je ne débâche qu'un côté, c'est pas que je sois flemmard, mais, moins il y en a à faire et, moins je transpire. Rechargement à Orange, l'après midi est bien chaude et, je transpire bien à débâcher. Direction Romans, on ne peut pas dire que j'ai fait beaucoup de chemin aujourd'hui. Avec la chaleur de cette journée, la douche du soir n'est pas un luxe. Bonne surprise du soir, un petit vent s'est levé, ça va refroidir la cabine.

Beaucaire

Vendredi 11

Un petit peu de pluie et quelques coups de tonnerre pour me réveiller et, je vais vider le premier lot. Tout est dans la remorque, ça ne fait qu'un débâchage. Petit coup de téléphone pour savoir si je vide le reste aujourd'hui ou mardi, ça sera en fonction du rechargement éventuel. Vu les restrictions de circulation et le grand week end à venir, il n'y a rien alors, je rentre à Lyon par les petites routes, c'est ma semaine flâneries, on ne pourra pas dire que j'ai laissé beaucoup d'argent aux racketteurs autoroutiers. Le temps est lourd, on est en alerte orage mais, je suis au dépôt avant la pluie, ce qui me permet de faire le plein sans me mouiller.

Petite route iséroise

Samedi 12
Dimanche 13
Lundi 14

Mardi 15

Ce week end à rallonge m'a donné un goût de vacances et, j'ai du mal à me mettre en route, en plus, le temps se remet au beau après deux jours de pluie. Le courage me vient en cours de route, le plus dur, finalement, c'est de faire le premier pas. Je vide le reste de mon voyage à Annemasse, il n'y pas grand-chose mais ça me prend pas mal de temps. Rechargement à Ambérieux, bonne surprise, c'est pour la région de Rome, ça va bien m'occuper pour la semaine et ça fait quand même une jolie balade. J'arrive juste avant midi mais j'ai quand même le temps de m'inscrire comme ça, je serai le premier pour charger et je n'aurai pas à faire la queue. Au moment de charger, je retrouve Claude, un collègue qui va faire le même voyage. Nous nous donnons rendez vous à Modane et nous allons descendre ensemble. Je roule tranquillement, passage à Saint Rémi, un petit coup de rouleau au passage et je passe à Modane pour faire scanner mes disque pendant la coupure. Claude me rejoint et nous finissons nos heures à Suse.

L'autoroute des Titans

Mercredi 16

Je renoue avec une habitude que j'avais perdu, n'avoir qu'à rouler de la journée. Nous prenons notre temps. Gêne, Livourne et passage par la route côtière. On ne met pas plus de temps que par Florence mais, on économise l'autoroute et on profite du paysage. IL fait un temps magnifique et la clim me rafraichit les idées. La nationale est limitée à 70 kms/h pour les camions, nous nous calons à 75 et tout le monde nous double. Un peu avant Tarquinia, une e camionnette chargée à l'italienne se traîne, je le double malgré l'interdiction, bien sur, il accélère. Je pousse une pointe à 85 et je me rabats et j'oublie l'incident. Bien sur, la Polizia, qui est toujours en embuscade dans le coin, nous contrôle un peu avant Civitavecchia. Tout est en règle y compris la vitesse, sauf la pointe bien sur. Tous les camions italiens, qui roulent à 90 en doublant partout ne sont pas inquiétés mais mois, je viens de payer la pointe la plus chère de ma carrière, le genre de racket qui fait bien mal au cul. Ma première amende depuis plus de 2O ans que je passe par ici. Nous arrivons au bout des heures du côté  de Latina et nous trouvons un resto qui fait des prix « autisti ». C'est quand même un peu cher mais, nous sommes dans la région de Rome où tout est cher, c'est touristique ici. La soirée n'est pas trop chaude, on va bien dormir cette nuit.

Civitavecchia

Le Gran Raccordo Annulare

Jeudi 17

Nous sommes à même pas une heure du client, Thomas m'a expliqué la route, à droite au premier rond point. Dommage, les ronds points fleurissent en Italie et ils en on rajouté un. Nous galérons un peu mais, avantage de l'Italie, on peut demander son chemin, il y a toujours quelqu'un pour vous expliquer et nous n'avons perdu qu'un petit quart d'heure. Une bonne douche en attendant le rechargement et, nous remontons vers Pise. L'idéal serait de pouvoir charger ce soir mais, il faut quand même pas mal de temps pour arriver chez les clients. Nous nous séparons vers Pise pour aller chacun vers notre rechargement. Pour ma part, ça charge tard et je sors en début de soirée. Je vais vers l'area de servicio sur les hauteurs de Lucca où je retrouve Claude qui a chargé lui aussi. Encore une nuit pas trop chaude, la canicule n'est pas encore arrivée en Italie.

Petite route italienne

Claude me chante «  love me tendeur »

Vendredi 18

Nous allons donc faire la dernière journée de cette courte semaine ensemble. Départ au lever du jour ce sui me permet de prendre une photo de l'aube naissante su la plaine de l'Arno. UN orage sur la Ligurie mais, ça se remet au beau vers Gêne. En prenant mon temps mais pas trop quand même, je suis au Fréjus en début d'après midi. Nous buvons le dernier café un peu avant Chambéry et, je laisse Claude pour finir ma route vers Lyon. J'arrive avant les grands départs, ce qui me permet de passer a rocade sans problème. Finalement, j'ai fait un beau voyage, pas mal de kilomètres et je suis rentré le vendredi.

lever de soleil sur la région de Pise

Samedi 19
Dimanche 20

Lundi 21

Aujourd'hui, je vais vider dans la montagne du côté de Saint Etienne, comme je suis bien chargé, Ti Père a bien du mal à monter la côte mais, en y mettant de la bonne volonté, il y arrive quand même. Bon, je ne vais peut être pas trop vite mais, j'ai le temps d'admirer le paysage. Pour changer, j'ai calculé large et j'arrive bien avant 8h00, c'est une chance, j'apprends que ça ouvre très tôt et, comme il n'y a personne, je suis vide juste pur appeler le bureau à l'ouverture. IL ya du boulot, je file directement recharger à Saint Etienne, il n'y a pas grand monde mais, c'est les vacances et il n'y a pas beaucoup de chargeurs non plus ce qui fait que j'attends une bonne heure avant de pouvoir charger. Je file compléter à Chalon sur Saône, le je n'attends pratiquement pas. L'après midi est déjà bien entamé mais, il me reste de quoi aller jusqu'à Chambéry où je retrouve Thom@s. Il ne fait pas très chaud, on supporte bien la couverture pour dormir.

En Bourgogne

Mardi 22

Nous partons avant 5h00, il fait bien frais et c'est agréable de voir le soleil se lever sur les montagnes. Thom@s m'abandonne à Saint Rémi, il est un peu pressé et moi, je fais le plein et, vu qu'il n'y a personne, je perds 10 mn pour passer un coup de rouleau. Je continue pour vider dans la matinée à Asti. Le soleil commence à bien cogner, les grosses chaleurs approchent. Je retourne à Turin et, moi qui croyais faire des ramasses, je charge un lot complet. J'arrive juste avant midi ce qui me permet de m'inscrire avant la pause. Je gamelle tranquillement au camion et, on me charge dès la reprise des activités. Autant la matinée était relativement fraiche, je transpire un coup pour rebâcher. Vu que je suis parti assez tôt, j'ai un peu de temps pour passer à Modane faire changer le capteur de vérin de la remorque qui m'a lâché, ça n'empêche pas de fonctionner mais, tant qu'à faire… On me répare aussi le toit, il commence à donner des signes de fatigue. Elle n'est pas toute jeune Tite Mère et il lui faut bien des soins de temps en temps. Je retourne à Chambéry, si j'avais su, je n'aurai pas bougé d'ici, le résultat aurait été le même lol. IL a fait bien chaud mais la soirée reste fraiche, a ne va pas durer c'est sur.

Lever de soleil sur les montagnes

Mercredi 23

je repars à la même heure qu'hier, la routine. Direction Pithiviers, si je ne traîne pas en route, je dois pouvoir y être en début d'après midi J'ai coupé par les petites route histoire d'économiser le péage, j'aime bien ces routes de campagne, c'est bucolique. C'est tellement bucolique, qu'à la sortie d'un petit patelin, maman canard emmène ses petits à l'étang en traversant tranquillement la route devant moi. Je n'ai qu'à m'arrêter regarder passer cette famille en villégiature. J'arrive en début d'après midi comme je l'avais prévu, le client ne m'avais pas prévu si tôt et je poireaute un bon moment, si j'avais su, j'aurais pris le temps de manger en route. Direction la banlieue parisienne pour recharger mais, le retard risqua fort de se répercuter sur l'amplitude. Heureusement que nous sommes ne période de vacance, la Francilienne passe sans bouchon. Je vais être dans les temps sauf que, à quelques kilomètres du client, c'est tout bouché, il doit y avoir un accident et je perds une heure dans le bouchon. J'apprendrai plus tard qu'en fait, un gars voulait se jeter sous les voitures du haut d'un pont. L'autoroute a été coupée plus de trois heures le temps de convaincre le gars de se suicider ailleurs. Chargement et, dodo devant le client, j'ai marqué l'accident au dos du disque, normalement, je suis en règle.

Tout le monde au bain

Jeudi 24

Du coup, je pars juste au bout de la coupure, direction Lyon. J'ai droit au lever de soleil vers Sens. Petit arrêt pour faire un sort à un chausson aux pommes vers Auxerre et, petite sieste vers Beaune ? J'arrive donc à Lyon un peu après midi, juste dans les temps, le rendez vous est respecté. Bien sur, si il est marqué 12 h 00 sur mon bon de livraison, je suis prévu à 16 h 30 sur le planning, j'ai encore tiré comme un con pour rien ? J'adore ces plates formes de distribution, on est tenu de respecter les rendez vous à la lettre mais eux, ne sont tenu à aucune cohérence. La centrale est toute récente et, bien sur, on n'a pas prévu grand-chose pour garer les camions. Ne parlons pas de l'unique WC bien insuffisant pour le trafic. Sans compter que je ne suis pas le seul dans ce cas, certains vont même déborder leur amplitude pour vider bien après l'horaire demandé. Je préfère de loin vider en Italie, c'est peut être le bordel mais, c'est un bordel qui fonctionne. Heureusement pour moi, il n'y avait rien de prévu, je ne recharge que demain. Je pose le camion au dépôt et je rentre chez moi profiter un peu de la famille.

Un lever de soleil pour la poésie

Il y en a qui osent rouler comme ça

Vendredi 25

petite journée, juste un chargement pour partir lundi. Je commence peinard en début de matinée pour aller à Thiers. J'y suis un peu avant midi mais, c'est fermé, je n'ai qu'à manger tranquillement en attendant l'ouverture. Il n'y a pas grand monde, et deux Jacquemmoz arrivent pendant la pause. Pas d'attente pour charger et nous prenons le temps d'un café une fois les palettes sanglées. L'un de nous trois s'en va vers le nord et, je me retrouve avec Sébastien en direction de Lyon. Nous avions prévu de prendre une boisson rafraichissante au resto de Thiers mais, il ferme à 14 h 30 le vendredi. Encore un qui veut bien de l'argent des routiers mais qui ne veut pas se faire chi.. pour ces cons le vendredi soir. Du coup, nous rentrons tranquillement chez nous en nous séparant à Lyon. Je pose le camion et je rentre chez moi. De temps en temps, faire le fonctionnaire, c'est pas mal.

Les Bois Noirs

Samedi 26
Dimanche 27

Lundi 28

On ne peut pas vraiment parler de départ un dimanche soir, mais ça y ressemble quand même un peu, il est 1 h 00 quand le camion sort du dépôt, ce n'est pas vraiment la meilleure heure pour partir, mais je n'ai pas le choix si je veux réussir à boucler le programme prévu. La circulation est calme vu que je suis en dehors des horaires habituels de départ, je vais avoir la route pour moi tout seul, c'est un petit confort qui n'est pas à négliger. Il fait et le temps semble se remettre au beau, normal, le week end est terminé. Un peu de fraicheur quand même en montant le Fréjus mais, ça ne dure pas et l'arrivée sur Turin est saluée par une chaleur qui promet d'être assez lourde malgré l'heure matinale. Arrivée à l'ouverture un peu avant Milan, on me prend tout de suite et je transpire déjà en débâchant. Il faut traverser Milan par la tangenziale nord pour la première ramasse et, ça ne manque pas, c'est tout bouché du péage à Cormano, la routine. Je trouve le client du premier coup, il faut dire que le bureau m'a bien expliqué l'itinéraire et que, depuis le temps que je tourne dans le coin, j'ai mes repères. Bonne surprise, malgré le monde qu'il y a, je suis chargé assez vite, il faut dire que je n'ai rempli que la moitié du camion, ça me donne quand même de la marge pour aller chercher le reste dans les environs de Lecco. Je profite de l'arrêt à un « paneteria » pour demander le chemin et j'arrive pour l'ouverture. Là aussi, on me charge en peu de temps. Le débâchage est plus facile vu la fraicheur relative due à l'altitude. Tout ceci est assez inespéré, je ne pensais pas que ça s'enchaînerai aussi bien et il me reste assez d'amplitude pour passer Milan si les dieux des embouteillages me le permettent. Ca s'est débouché et, comme il est encore assez tôt, je passe sans problème, j'ai même assez de temps pour aller jusqu'à Greggio où je retrouve la chaleur écrasante de la plaine du Pô. En sortant du resto, les moustiques me couvrent de leurs baisers. Vite, je file au camion m'asperger de répulsif et je branche la prise pour passer une nuit tranquille. Sur les montagnes, on voit les éclairs des orages moi, j'ai un mal de chien à m'endormir dans mon bain de sueur.

Sur les petites routes

Mardi 29

Je me réveille un peu plus tard qu'hier, 3 h 00, le peu que j'ai dormi m'a permit de récupérer un peu mais il fait toujours chaud et les orages ne sont pas venus dans la plaine pour nous rafraichir. Première surprise du matin, l'autostrada est chiusa et je perds un bon quart d'heure à faire le détour par Vercelli pour rattraper l'autoroute de Santhià. Comme hier, j'ai l'autoroute pour moi tout seul et je profite du spectacle des montagnes éclairées par les orages. J'ai droit à la pluie vers Morgex et je sors du tunnel au lever du jour. Petit déjeuner en redescendant dans la vallée et une petite sieste à Nantua pour finir les 45 mn. Vers Macon, je vois les nuages bien bas sur la Bourgogne et, j'ai encore droit à la pluie entre Charolles et Digoin. Petite pose pour faire chauffer la gamelle et je suis à Nevers pour l'ouverture. Je dois vider et recharger sur place, ce qui me rends une bonne partie de l'après midi mais, il me reste quand même assez d'amplitude pour redescendre un peu avant Moulin. Il est 18 h 00 et c'est avec un délice non dissimulé que je fais couler la crasse sous la douche. Il fait frais, je sens que je vais passer une bonne nuit.

En descendant du Mont Blanc

Mercredi 30

Je dors encore un peu plus tard qu'hier et je reprends donc mes horaires normaux. Petit déjeuner et, descente vers Lyon en passant par Moulin. Arrivé à Macon, je suis déjà obligé de mettre la clim en route alors qu'il est à peine 9 h 00. La journée promet d'être bien chaude Je passe au dépôt pour poser mon chargement et je mange vite fait à la cabane à frite du coin avec quelques collègues. Je me présente à Lagnieu un peu après l'ouverture, j'ai bien fait de ne pas venir plus tôt, la gonzesse du bureau est en train de commander sa cuisine avec le téléphone de la boite (c'est moins cher). Les gars ont chronométré, ça a pris 35 mn. Un des gars a eu le malheur de se plaindre, elle a fermé le guichet en mesure de rétorsion. Bilan des courses, pendant une heure, la boite n'a pas tourné et les caristes se sont tourné les pouces en attendant le bon vouloir de madame. On se demande pourquoi les boites se délocalisent en Chine, voilà peut être une réponse. Je perds quelques litres de sueur en débâchant et je roule en direction de l'Italie. Je pensais passer par le tunnel du Mont Blanc mais, je dois passer à Modane chercher l'équipement ADR pour le rechargement de demain, j'y arrive en début de soirée et, je trouve une des deux patrons. J'ai bien fait de passer, il y a eu un arrivage de T-shirts et me voici habillé pour demain. J'ai de quoi aller jusqu'à Suse, vite une douche et une plâtrée de spaghetti. Il y a toujours des orages une peu partout sur les montagnes mais aucun n'a la bonne idée de venir nous rafraichir.

Sanglage radical

Jeudi 31

Normalement, je dois pouvoir arriver chez le client en moins de 4 h 30, je passe Turin bien avant le rush matinal mais, je n'évite pas la circulation intense de « l'autostrada des sol » qui est saturée en permanence. Il. fait toujours aussi chaud et lourd, et si j'arrive du côté  de Modena dans les temps, je n'évite pas la transpiration du débâchage. Je suis quand même vide avant midi et j'ai largement le temps de manger un panino en allant recharger pas bien loin. Je charge dans une usine chimique et ça me fait un peu drôle de repiquer aux joies de l'ADR. Je renoue aussi avec les attentes de ces usines et je poireaute un peu plus d'une heure avant de rentrer. J'en profite pour piquer un roupillon. Ca se charge par l'arrière, au moins je ne vais pas transpirer à débâcher mais, il fait tellement chaud que je fonds littéralement en regardant le cariste œuvrer. En plus, c'est que du détail et ça prend un bon moment le temps pointer tout ça. Heureusement que je vide les bouteilles d'eau au fur et à mesure parce que, à force de me déshydrater, je vais finir tout sec. Un petit tas de poudre à délayer dans vingt litres d'eau pour retrouver un Lagaffe tout neuf. Je sors en fin d'après midi et il me reste de quoi aller jusqu'à Asti. C'est un peu embêtant parce que demain, je ne pourrais pas aller jusqu'à Lyon d'une seule traite donc, avec la coupure, je ne livrerai que l'après midi.

J'ai de la chance, je sors juste ici