Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Octobre 2008

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Mercredi 1

Départ de bonne humeur, la montée du Fréjus se fait à une bonne moyenne, je ne suis pas chargé bien lourd. Toni Iommy me berce avec sa guitare, un truc à vous donner une pêche d'enfer. Les données du problème sont simples, j'ai quatre livraisons à faire, si j'arrive à livrer avant midi à Lyon, je pourrai tout faire aujourd'hui. Le seul problème, c'est qu'avec la coupure, je ne suis à Montmélian qu'à 9 h 00. Un seul client mais, deux quais différents, avec un décrochage en prime. Heureusement pour moi, c'est assez rapide et on n'attend pas longtemps son tour. Je ne demande pas mon reste et je file à Lyon sans perdre de temps. J'arrive à Midi moins le quart en priant les dieux du transpalette qu'on veuille bien me prendre. Mes prières ont été entendues, on me saute dessus à peine arrivé et, cerise sur le gâteau, on vide les trois palettes par le côté, ça m'évite de décrocher. Je passe au dépôt faire le plein, j'en profite pour faire changer une planche et je fais la coupure le temps de manger. Direction Aubenas pour finir de vider. En fin d'après midi, j'annonce la nouvelle à ma chef qui s'attendait aussi peu que moi à me voir vider tout aujourd'hui. Du coup, je suis bon pour un tour supplémentaire en Italie. Chargement demain à la même place que lundi, je m'avance un peu jusqu'à Romans. Bonne douche, bon manger et bon dodo.

 

Jeudi 2

C'est mon lever le plus tôt de la semaine, à 5 h 00 le camion ronronne sur l'autoroute, j'ai intérêt à arriver de bonne heure pour charger si je veux livrer au moins un client aujourd'hui. Je suis à l'ouverture pour 7 h 00 mais, les chargeurs ne s'occupent de moi qu'à 8 h 30, le temps de charger, je ne sors qu'en fin de matinée, heureusement que j'étais le premier sur place, sinon je ne livrai pas aujourd'hui, un coup à ne pas rentrer le week end. C'est quand même rageant de se lever si tôt pour rien ? Ca va être tendu mais, ça doit passer. Pas de temps à perdre, je dois arriver à Turin en début d'après midi, ça ferme tôt chez ce client. Je me présente dans les temps, j'aime bien ce client, sans se précipiter on vide sans problème mais je subodore qu'ils ont fermé les portes derrière moi. Il me reste de quoi rouler jusqu'à Bologne mais, je m'arrête un peu avant Modena, je me garde ma dernière journée de 10 h pour demain.

Petite voiture italienne

Vendredi 3

Je me réveille en pleine forme, et je fais le petit bout de route qui me sépare de mon client, même pas un quart d'heure que je roule, et l'autoroute est bouchée, il y a un carton d'enfer, des camions et des voitures broyés les uns dans les autres, une vraie boucherie. Ne me demandez pas de photo, c'est un carnet de bord, pas une annexe d'un magazine poubelle. J'arrive quand même à l'heure, j'ai bien fait de partir en avance. L'entré n'est pas bien grande et il faut y aller en marche arrière, un vrai bonheur, mais je ne m'en sors pas trop mal. Une petite usine bien sympa et on me paye le café une fois chargé. Je ne perds pas de temps, je remonte sur Padova pour recharger. J'arrive un peu avant midi, je suis attendu, on est en train de préparer la commande. Je débâche tranquillement et je vais au bar du coin me manger un panino. Et je m'autorise une petite sieste en attendant que les gars reviennent. Le chargement est assez rapide mais je mets un temps fou à sangler toutes ces caisses ? Finalement, je ressors de là en milieu d'après midi. Je roule tout ce que je peux mais, mon amplitude s'arrête bien avant les 9 h 00 et je fini ma journée à Asti. J'avais espéré aller au moins jusqu'à Suse, tant pi, je roulerai un peu plus demain.

Ne me demandez pas comment j'ai réussi à rentrer ma remorque dans ce trou, je suis incapable de l'expliquer

Samedi 4

La dernière étape, mais, moralement, c'est la plus longue. Je ne peux pas rentrer d'une seule traite alors, une petite coupure le temps d'un capuccino en sortant de Turin et, une autre à Saint Rémi le temps de prendre une douche. La circulation du samedi matin est calme hormis les retardataires qui, comme moi, rentrent un peu tard. Je suis quand même chez moi à midi, juste pour me mettre les pieds sous la table.

Les premières neiges

Dimanche 5

Lundi 6

Premiers tours de roue à 5 h 00, je dois livrer en début d'après midi à Chartres, j'ai donc calculé pour faire ma coupure et avoir le temps de manger un morceau avant d'arriver. Un petit peu de brouillard vers Digoin, un peu de pluie vers Orléans, un temps d'automne tout ce qu'il y a de plus normal. Je me présente juste après manger en me disant que ça va aller vite, le temps de vérifier toutes les caisses, je suis resté deux heures sur place, ça ne m'arrange pas, je dois recharger vers Malesherbes et c'est un coup à arriver après la fermeture. J'ai de la chance, c'est un petit dépôt où on n'est pas du genre à refuser de faire un peu de rab pour charger un camion. Chargement rapide et, je commence à descendre en direction de Lyon. Je pensais pouvoir aller jusqu'à Auxerre mais, il me manque un peu de temps alors, je me pose sur un parking et je gamelle tranquillement avant de faire un gros dodo.

J'ai bien sanglé les caisses, elles n'ont pas bougé.

Mardi 7

Je me réveille encore plus tôt qu'hier, à 4 h 00 les roues tournent. En temps normal, j'aurai du me retrouver sur un parking plein à craquer, nous ne sommes que trois, le boulot a baissé et ça se voit. Descente dans la pluie et sous la nuit (ou le contraire) pour arriver à l'entrée de Lyon à l'heure des embouteillages. Je me suis quand même arrêté en route pour faire un sort à quelques tartines beurrées. Un grand dépôt, c'est bien sauf que, je fais deux réceptions avant de trouver la bonne. Pas trop de temps de perdu et je vais à Modane charger directement au dépôt un petit tour d'Italie pour changer. Passage au bureau pour faire scanner les disques, je vois le chef vite fait, il a l'air content de moi, il ne m'a pas jeté de cailloux, peut être qu'il va me garder, lol. Je fini mes heures à Felizzano, un resto réputé où il faut arriver de bonne heure, le parking est petit.

Jolie surprise au détour de la route

Mercredi 8

C'est ma semaine « lève tôt », encore une fois, départ à 4 h OO, je vais du côté de Treviso, dans la montagne. L'avantage de partir tôt, c'est qu'il n'y a pas trop de monde jusqu'à Piacenza. Une fois sur l'autoroute Milano Venezia, c'est l'heure de la prise du travail et le calme relatif est terminé. A partir de Vicenza, je prends les petites route, inutile de préciser que la moyenne n'est pas très élevée et, plus je me rapproche du client, plus les routes sont étroites. Le premier moment de frayeur, c'est quand je vois la route que je dois prendre, déjà que ce n'est pas bien large quand on est sur la route principale mais, la petite route qui traverse les hameaux est une vicinale toute en virage. La cours du client est à l'échelle du réseau routier, toute petite. Le plus épique, c'est pour faire demi-tour, on pousse les palettes, on déplace quelques voitures et on me guide. Un quart d'heure pour ressortir, je suis tout content de n'avoir rien touché. Rechargement pas loin de Vérone, toutes ces petites route à refaire en sens inverse, un petit arrêt casse croute et je suis prêt à charger en début d'après midi. Il y a pas mal de monde dans cette grande usine mais je fini par entrer charger. Pas trop de problème pour compter les colis, j'arrive même à faire le calcul de tête, à 6m les bestiau, un dans le remorque et un dans le camion. 1 + 1, le compte est juste. S'il m'en manque à l'arrivée, j'ai du souci à me faire. Avec toutes ces manœuvres de ce matin, il ne me reste plus grand-chose à rouler, je me pose un peu après Vérone sur un petit parking où il y a un snack. Une petite toilette de chat au lavabo et, la journée est terminée.

Mon client se trouve tout en bas de la petite route

Jeudi 9

Une journée à ne rien faire d'autre que rouler, j'ai fait 11 h de coupure cette nuit et, je suis décidé à faire de même ce soir, c'est quand même plus facile quand on n'a pas de chargement à faire. Je pars à 5 h 00, c'est dans mes heures habituelles, comme hier, je profite du peu de circulation jusqu'à Piacenza. Petite coupure en sortant de Turin et je m'arrête prendre une douche à Modane. Je rencontre Claudius avec qui j'avais fait le voyage à Rome et je perds un peu de temps à discuter, je peu me permettre, j'ai de la marge. Poursuite de la route en passant faire le plein à Corbas et, je finis mes heures à la sortie de Saint Etienne. Il y avait un beau ciel bleu en Italie mais ici, c'est une petite bruine qui m'accueille.

Si les nuages sont en haut, restes au dodo (proverbe mauriennais très reposant)

Vendredi 10

Départ à 5 h 00 avec du brouillard, je ne connais pas bien cette route, heureusement que c'est de la 4 voies, parce que je n'y vois pas grand-chose. Pas de brouillard dans la traversée du Puy, mais ça reprend quand je suis sur le plateau. Je sais qu'il y a un resto un peu plus loin, je vais pouvoir prendre mon café. Je l'ai vu trop tard avec cette purrée de pois, tant pi pour moi. Je bifurque vers Langogne pour aller sur Mende, le temps se dégage et il y a un resto à l'entré du pays, ouf, je peux boire mon crème. Je fais le reste du parcours en plein Gévaudan, le pays de la fameuse bête. Au dernières nouvelles, elle ne mange plus les gens, elle a du changer de régime, elle doit manger des antennes de téléphone parce que, il n'y a aucun réseau dans le coin. J'arrive à trouver le client entatonnat un peu, il faut dire que, si je n'avais pas demandé mon chemin, je n'aurai jamais pensé à tourner dans cette petite route. Je me mets en place et je commence à Débâcher, Chris, un collègue, me rejoint, lui aussi a un peu tourné pour trouver. Le gars du Fen doit arriver à 9 h 30, il n'arrivera qu'une heure plus tard. Nous nous sommes levé tôt pour rien, deux heures de perdues. Finalement, tout est fini un peu avant midi. Direction Brioude en prenant un minimum de temps pour avaler un sandwich. Je suis sur place en début de matinée, il faut débâcher et sangler tout ça et je vois la pendule tourner trop vite à mon goût. Je suis reparti juste dans les temps, mais je n'ai pas intérêt à trainer en route, l'avantage, c'est que je traverse Saint Etienne après la bagarre et que je ne perds pas de temps. Je suis au dépôt avec un quart d'heure de marge

Recomptons les colis

Samedi 11
Dimanche 12

Lundi 13

Début de semaine reposant, je dois vider à Nantua en milieu de matinée, inutile de partir trop tôt. Discussion avec les collègues pendant le plein et, je prends la rocade. Pour mon bonheur, Jean Luc, me prévient qu'il y a un accident (ça devient la routine sur cette rocade de tous les dangers) je suis donc prévenu suffisamment tôt pour passer par Satolas. Je livre sur le chantier du TGV et le rendez vous est sur le parking du restaurant des glaciers, ça me donne le temps de boire mon café en attendant le gars qui va me décharger. Je suis arrivé un peu en avance, j'ai bien fait, nous sommes 5 à vider et je suis le premier. Un seul côté à débâcher et c'est vite enlevé. Le boulot est toujours aussi calme, je descends donc tranquillement sur Lagneux par la nationale. En début d'après midi, je suis sur place, pendant le chargement, le bureau m'a appelé mais, bien sur, je n'ai pas entendu. Je rappelle donc et, divine surprise, le client a annulé la commande pendant que je chargeais, il n'y a plus qu'à re débâcher et tout vider. Je crois bien que je viens de réaliser le voyage le plus court de ma carrière. On me retrouve un voyage à charger demain à Chalon sur Saône, j'y vais par la nationale, je n'en ai pas fait lourd aujourd'hui alors, j'essaye de limiter les dépenses. Arrêt à Tournus, les cadences infernales, ce n'est pas pour moi.

La nature prend les couleurs de l'automne

Mardi 14

Poursuivons ces cadences folles, je charge donc à Chalon pour la région genevoise. Encore une petite journée, la crise semble s'installer malgré le plan de relance qu'on nous a concocté ce week end. Ces grands de la finance, qui se sont octroyé de belles primes avant de mettre leurs banques en faillite, peuvent se vanter d'avoir mis la planète dans une belle merde. Je ne sais pas qui va payer la facture de ces conneries mais, je sens que je vais avoir la réponse à la lecture de ma prochaine feuille d'imposition. En prenant mon temps, je suis sur place en milieu d'après midi. Il y a un resto juste à côté de l'usine, ça tombe bien, je recharge sur place demain.

 

Mercredi 15

J'ai rendez vous en fin de matinée mais, je me présente au petit matin au cas où il aurait un trou dans le planning. Je n'ai pas pris beaucoup de risques, vu le peu d'activité, je charge aussitôt. Je profite de cette avance pour prendre le chemin des écoliers entre Dijon et Troyes. La vieille route de La Margelle est pratiquement oubliée depuis l'ouverture de l'A5 et je retrouve les souvenirs d'antan. La vallée de la Seine sous ce paysage d'automne est magnifique et j'en profite à fond. La pluie m'accueille vers Troyes, ça va bien me salir le camion. Livraison demain à Nogent sur Seine, je n'aurai pas beaucoup roulé aujourd'hui. Coupure un peu après Troyes.

La route de La Margelle

Jeudi 16

Lever à 5 h 00, enfin une journée normale. Je suis à Nogent un petit peu avant l'heure du rendez vous et je ne suis pas le seul. Pas de problème, la cours est grande et le cariste ne perds pas de temps, une demi heure plus tard, tout le monde est sorti. Je veux changer une ampoule sur un feu de position, le support est cassé et ça me mets tout un côté en rade, j'aurai mieux fait de ne toucher à rien. Heureusement, le jour va bientôt se lever, ce n'est pas trop prudent de rouler avec un seul côté d'éclairé. Direction Malesherbes pour recharger, je coupe par les petites routes, Montereau, Fontainebleau et j'évite les embouteillages parisiens. Chargement à quai, Je suis en place en deux manœuvres (un exploit). Il y a une agence à Puiseaux, on m'envoi dans un garage où on est en compte, le gars me change le feu qui était en court jus et je repars avec un éclairage correct, c'est plus prudent. Le reste de la journée, je descends tranquillement à Macon. Avec la pluie, les routes humides me permettent de crépir le camion d'une couche jaunâtre pour la première fois de la semaine, je vais approcher les 9 h de conduite.

Ciel tourmenté

Vendredi 17

Livraison à côté du resto, je profite du déchargement pour passer un coup de bombe dans les glissières des poteaux et des bâches. Retour au resto pour attendre les ordres. Sur le parking, il y a un joli VOLVO avec une fond mouvant ? Serait ce thom@s? C'est un des ses collègue, nous prenons un café. Le boulot arrive un peu plus tard, je vais charger à Thiers. Je passe par Digoin et Vichy, c'est plus court, plus rapide et moins cher que de redescendre à Lyon. J'arrive vers midi, petit miam en attendant l'ouverture. Le cariste n'est pas du genre à perdre du temps, et j'ai tout juste le temps de tirer la bâche au fur et à mesure qu'il pose les palettes, comme ça, je pars suffisamment tôt pour passer Saint Etienne avant la sortie des bureaux. Je suis au dépôt en fin d'après midi, un vendredi à la maison, c'est une habitude de fonctionnaire.

Une charmante dame qui ne peut pas sortir sa voiture, c'est grâce à ce genre de comportement que les camions se font jeter de partout

Samedi 18
Dimanche 19

Lundi 20

Comme la semaine dernière, je ne pars pas de bonne heure, le planning de la journée est assez rapide à établir, je dois aller jusqu'à Imola pour dormir pas trop loin du client. L'équation est vite posée, faire moins de 13 h d'amplitude et arriver suffisamment tôt pour pouvoir faire une coupure de 11 h. Donc, je sors de Lyon avant que la rocade ne soit bouchée et je me prépare à une journée assez peinarde. Passage à Saint Rémi, je passe mon attelage tout crépi sous le portique, ça lui redonne un coup de propreté qui fait un peu plus sérieux. Passage à Modane, pour poser les rapports et, ma fois, un petit passage à l'atelier pour les petites bricoles. IL y a un petit trou dans la bâche et, j'en profite pour faire vérifier le toit, inutile d'attendre d'avoir de la marchandise mouillée pour s'apercevoir qu'il y a un trou. Je suis du côté italien pour midi et, une fois le manger terminé, je fini le reste de mon trajet. Le temps est nuageux mais assez chaud. Vers Piacenza, il y a un carton dans les travaux, un qui roulait trop vite est rentré dans un qui ne roulait pas assez vite. Situation habituelle sur cette autoroute chargée et ça occasionne un bel embouteillage. Heureusement pour moi, c'est dans l'autre sens mais, ça m'encourage à ne pas trop coller au cul de celui qui me précède, on ne le dit jamais assez, un moment d'inattention, c'est parfois fatal. IL n'y pas qu'en France que le boulot se réduit, il reste des places sur les parkings alors, qu'en temps normal, c'est plein à partir de 19 h 00. Je mange à Imola dans un resto conseillé par Thom@s.

Jérémie fait des travaux de haute couture

Mardi 21

Un petit peu de route pour aller chez le client que je trouve assez vite en demandant mon chemin à une station service. Pas de manœuvre, je vide enligne droite dans la cours et c'est vite expédié, il n'est pas 9 h 00 que je suis déjà parti. Ce que je remarquais hier ce trouve confirmé, il n'y a rien à charger. Je me pose devant un bar et j'attends les ordres. Le chargement tombe en début d'après midi, je vais à Bergamo. Inutile de courir, je coupe par la nationale, j'ai largement le temps et ça ne va pas si mal que ça. J'ai le droit de croiser un convoi exceptionnel sur les petites routes, un truc bien large et on se croise tout juste même guidé par les escorteurs. Je suis sur que c'est Sumo qui me l'a envoyé pour se venger du mal que j'ai dit des chauffeurs de convoi Cette petite péripétie mise à part, la route se passe sans encombre et je me pose un peu après Brescia. Il était temps que j'arrive, il n'y a presque plus de place.

On n'a pas idée d'voir un truc aussi large

Mercredi 22

Je n'ai pas cherché longtemps pour trouver ce client, il est juste à la sortie de l'autoroute à Bergamo. Je me paye même le luxe d'arriver avant l'ouverture, j'avais prévu ne mare le temps de chercher. Une usine sympa et le cariste, qui est guinéen, parle parfaitement le français. Il en faut du temps pour charger, c'est pas que c'est lourd mais, il y a plein de références et, bien sur, il faut tout pointer. Je suis sorti ne milieu de matinée juste assez tard pour ne pas avoir les embouteillages quand j'arrive à Milan. Passage du tunnel du Mont Blanc, ça me change de passer par là. Je suis accueilli par la pluie qui ne va pas me quitter de la journée. Je fais tirer jusqu'à Chalon sur Saône où je prends la nationale. Il y a un resto pas loin de la sortie de l'autoroute, une bonne douche avant le dodo.

La restauration autoroutière à fait beaucoup de progrès

Jeudi 23

Il ne pleut plus, c'est déjà ça mais, la température à bien baissé, le thermomètre flirte avec le 0° et je vois les premières gelées blanches de la saison. Puisque j'ai le temps, je garde la nationale jusqu'à Paris, il ya du brouillard mais, rien de bien méchant. Petite pause à Corbeil et, je me présente dans la banlieue nord en début d'après midi. Comme hier, on met plus de temps à pointer la marchandise qu'à la vider. Pas de panique, je ne recharge que demain. En fin d'après midi, je monte tranquillement jusqu'à Saint Quentin. Une petite journée bien peinarde.

La forêt de Fontainebleau

Vendredi 24

Chargement au petit matin, j'aime bien venir ici, il y a rarement de l'attente et les caristes sont vraiment sympas. La nuit n'a pas été trop fraiche et un soleil d'automne accompagne mes premiers kilomètres sur le chemin du retour. Je prends vraiment mon temps musardant par les petites routes bordées des arbres jaunis par l'automne. J'ai quand même parcouru la vallée de la Saône sur le grand ruban. Je retrouve les nuages en arrivant sur Lyon.

Paysage de la Champagne

Samedi 25
Dimanche 26

Lundi 27

Bon, il est un peu plus tard que si c'était moins bonne heure que si on n'avait pas mis le réveil moins tôt que plus tard. Vous l'avez compris, on a changé d'heure ce week end Je me bats avec la pendule du camion et je me mets en route dans le noir. Parce que, ce qui n'a pas changé, c'est que je parts avant le lever du jour. Je dois passer à Modane pour le graissage, je sais, on aurait pu le faire la semaine dernière mais la fosse était prise. J'arrive juste au moment où les mécanos ouvrent les portes. C'est y pas synchro tout ça ? Je repars en milieu de matinée pour me diriger vers la banlieue milanaise. Inutile de courir, il me suffit d'y être en début d'après midi ce que j'arrive à faire sans problème. L'avantage de vider l'après midi, c'est qu'il n'y a pas l'affluence du matin et qu'on n'attend pas trop longtemps. Petite journée Qui se termine assez vite. Un gars d'une autre boite arrive un peu après moi, comme il ne connait pas trop le coin, je l'attends pour l'emmener à un resto pas loin de là. Ce resto est toujours bondé mais, vu l'heure où nous arrivons, nous pouvons nous garer sans problème. Un autre français nos rejoint un peu plus tard et nous discutons tranquillement en attendant l'heure du repas. Comme je le disais plus haut, le parking est plein tous les soirs mais, quand nous sortons, il n'est rempli qu'au tiers. On ne peut pas dire que l'optimisme ait gagné nos voisins italiens.

La saison des brumes commence un peu tôt cette année

Mardi 28

Il a plu un peu cette nuit mais, rien de bien méchant. Je bulle une partie de la matinée, inutile de courir, ce ne sera prêt qu'en début d'après midi. Direction Milan, après les embouteillages bien sur, puis Varese. La vague de pluie, qui a traversé la France hier, arrive en même temps que moi, je me sens un peu moins seul. Je prends une partie de la commande et, je change de quai, les gars sont en pause casse croute, j'en fais autant et je pique un roupillon. On vient me réveiller et, pour me réveiller, j'ai le droit de me mettre à quai au font du hangar. Il y a intérêt à se présenter bien droit. Bonne école pour me perfectionner. Je sors de là en fin d'après midi et, je rentre en France sous une pluie battante. Je continue mon périple jusqu'à Modane où je pensais trouver un peu de la neige annoncée à la météo, elle n'est pas encore arrivée, tant mieux.

Petit lac sous la Brume

Mercredi 29

En tirant les rideaux, j'ai trouvé un parking tout blanc, la météo ne s'était pas trompée. Ca ne dure pas et il n'y a plus rien au bout d'une dizaine de kilomètres. Je vide vers Lyon avec un rendez vous. J'ai bien fait de venir u peu en avance, il y a déjà pas mal de monde mais, je passe le premier, pile à l'heure. Il y a du boulot aujourd'hui (enfin pour moi) et je file vers Annecy. Inscription juste avant midi, je serai le premier après la pause comme ça, je ne partirai pas trop tard. Avec cette pluie, il y a un feu de la remorque qui s'est mis en court jus, elle n'est pas toute jeune « Tite Mère ». C'est quand même rageant quand on sait que je sors de l'entretient. Comme si ces trucs là ne pouvaient pas arriver sur la fosse ! Je passe faire changer ça à Montmélian et je file pour vider à Milan. Je suis sur place dans la soirée, ça me permet de m'inscrire ce soir. Parce qu'il y a toujours pas mal de monde dans cette boutique.

Réveil blanc

Premières neiges de la saison

Jeudi 30

J'ai bien fait de venir hier, parce qu'il y a pas mal de monde ce matin. Je discute avec un collègue de chez Chevrier en attendant mon tour, il y a un petit vent froid et des averses, un vrai temps de novembre. La radio annonce que la neige est un peu partout en France, ça doit être un beau bordel, finalement, je suis mieux ici. C'est enfin mon tour, ça vide vite, il y a deux quais et ils arrivent à vider une semi le temps que j'enlève la remorque pour mettre le camion en place. Le problème, c'est qu'il y a un trafic fou. Ne nous plaignons pas, pour une fois qu'il y a un client qui a du boulot…. Train train habituel de ce mois sans travail, je ne recharge que demain de l'autre côté de Milan. Je me présente quand même dans l'après midi au cas où ça serai prêt, dommage la commande n'est pas finie et je me pose devant l'usine. La pluie est arrivée, elle va me tenir compagnie toute la nuit.

Qui se souvient de la douane de Concorezzo ?

Vendredi 31

On est quelques uns à se présenter ce matin, l'avantage, c'est que je suis déjà inscrit. L'inconnue, c'est de savoir quand ma commande sera prête. Pour l'instant, tout le monde est entré dans l'usine, il n'y a plus qu'à attendre l'ouverture du quai. Au moment où je vais pour me présenter, on m'appelle, je charge le premier ? Inutile de préciser que je ne fais pas la grimace et je file me mettre en place. On charge par le côté mais sous un hangar, vu le déluge, je ne me plains pas. Je sors en début de matinée et j'ai même droit au reliquat de bouchon quand j'arrive sur la Tangenziale. Je suis quand même assez content, je suis à 6 h de route de la maison, je ne devrai pas rentrer trop tard. Juste avant Turin, on nous fait sortir de l'autoroute, il y a une manifestation, je vais perdre 1 h30 rien que pour traverser Chivasso. Ma belle avance fond d'un coup et je ne suis sorti de Turin qu'après midi. La pluie est remplacée par la neige dans les derniers kilomètres avant le tunnel mais, je ressors sous le soleil. Passage à Saint Rémi pour passer un coup de rouleau histoire d'enlever le sel et je prends une douche le temps de finir la coupure. Embouteillages en arrivant à Lyon, les grands départs de la Toussaint, je suis tout guilleret, demain, c'est le salon du cheval.

Pluie italienne