Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Janvier 2009

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Jeudi 1

 

Vendredi 2
Samedi 3
Dimanche 4

Lundi 5

Nouvelle année, nouvelle semaine, il faut se remettre au boulot sous réserve qu'i y ai du boulot bien sur. On commence par gratter le givre sur le pare brise de la voiture puis, on en fait autant sur le camion. Jimmy n'a pas tourné depuis une semaine mais, il démarre au quart de tour malgré le froid. Téléphone au bureau, je charge dans la plaine de l'Ain en milieu de matinée Ce n'est pas bien lourd mais ça prend toute la longueur du plancher. Je dois vider demain en fin de matinée à Mitry Mory, inutile de préciser que j'ai largement le temps, je vais donc monter tranquillement par la nationale à partir de Chalon sur Saône. La météo annonce la neige depuis hier et, je la trouve au pied de la Rochepot. Heureusement pour moi, il ne s'agit que d'averses passagères, pas de quoi faire une couche suffisante pour tout bloquer. Les routes sont salées et la circulation suffit à brasser suffisamment la neige pour que ça reste largement praticable. La radio annonce des fermetures de routes dans la région parisienne et même Roissy est fermé. Inutile de se jeter dans une file d'attente, je prends l'A5 à Sens et je me pose au premier parking. Il fait un froid de canard et le vent glacial ne rend pas l'atmosphère des plus tempérées.

Avallon sous la neige

Mardi 6

Une bonne grosse coupure avec le Webasto qui ne s'est pratiquement pas arrêté de la nuit, j'aurais du faire tourner u peu le camion hier soir résultat, les batteries sont à plat. Je me suis fait avoir comme un débutant. Heureusement, j'ai des câbles et un voisin compatissant me sort de ce pétrin. J'ai décidé de ne pas partir trop tôt pour passer la Francilienne après le bordel matinal mais, avec la neige, il y en a une couche de 3 à 5 cms, les bouchons se sont éternisés ; Quand je pense qu'on a fermé l'aéroport pour si peu Je suis quand même à l'heure à Mitry et je sors à midi. Direction Saint Quentin en passant par Soisson Les routes, fermées hier, ont été dégagées. Enfin presque parce que, entre Laon et Saint Quentin, on a bien mis du sel mais on n'a pas passé de lame. Résultat, ce sont les voitures qui ont assuré le déneigement en brassant la neige et le sel. Chargement dans la foulée et je me dirige vers l'Italie. J'arrive au bout de mes heures à Chaumont, il fait encore plus froid qu'hier, la douche est un vrai bonheur.

Tempête de neige française. Les lecteurs canadiens sont priés de rire un peu moins bruyamment, on les entend d'ici

Pour se mettre à quai, c'est facile, il suffit de longer la ligne blanche

Mercredi 7

cette fois, j'ai pris mes précautions, le camion démarre au quart de tour, ça me permet de dépanner un collègue qui n'a pas pu démarrer ce matin. Je bénis ces câbles que j'ai hérités de mon père et qui ne quittent jamais mon camion. La neige, attendue depuis ce week end fait son apparition sur la région marseillaise et, bien sur, les Amédée n'ont absolument rien fait comme d'habitude. Les préfets ont quand même pris la bonne décision, les camions sont stockés sur les autoroutes, les chauffeurs de régional, qui ne sont pas équipés pour rester plusieurs jours dans le camion, n'ont qu'à se démerder. J'évite la vallée du Rhône puisque je vais à Modane chanceux que je suis. Passage au bureau récupérer les nouvelles attestations d'assurance et, je retrouve Claude et son nouveau camion (je rappelle que son ancien est devenu Jimmy). Comble de chance, nous allons chez le même client, nous faisons donc la route ensemble. Après le Fréjus, c'est la tempête côté italien mais, les chasses neige sont au travail et nous passons, pas vite bien sur mais nous passons quand même. 0 partir de Turin, la neige se transforme en pluie et la chaussée redevient praticable. Il en est quand même tombé plus de 20 cms et les champs sont tout blancs. Nous nous posons devant le client et nous faisons gamelle commune avant d'aller au dodo.

Il est trop fort ce camion, il me dessine un flocon de neige…

Et il y en a tout plein dehors

Jeudi 8

D'habitude, les camions prioritaires sont déjà devant la porte mais, aujourd'hui, il n'y a personne et nous entrons dès l'ouverture. C'est fait à l'italienne, on nous fait entrer un peu avant comme ça, le temps que les gars se préparent et boivent leur café, nous nous mettons à quai. Les navettes arrivent quand nous refermons les portes, le temps qu'elles ont perdu à cause de la neige nous a permis de sortir bien plus tôt que d'habitude. La pluie transforme la neige en une espèce de soupe et nous pataugeons pour aller boire un café avant de nous séparer ; Claude s'en va vers Milan et moi, je file à Turin pour recharger. La radio parle de ces automobilistes qui sont restés coincé 10h Sur les autoroutes marseillaises sans voir un seul gars des services de la voirie. Il faut comprendre que les autorités n'ont eu que trois jours pour se préparer et que, les Salins de Giraud étant distant d'une centaine de kms de Marseille, il était impossible de faire un stock de sel an si peu de temps. Amédée nous prouve une fois de plus que l'expression « con comme un préfet » prend tout son sens. Je retrouve la neige à Turin mais, Amédée n'est pas italien donc, c'est dégagé. Chargement par le côté, de ce temps c'est agréable mais, joie et bonheur, je charge sous un hangar donc au sec. Retours vers la France, je retrouve Claude à la sortie de Turin et nous faisons ensemble le chemin inverse d'hier. La neige ne s'est pas arrêtée mais, comme hier, les italiens travaillent et ça passe. Côté français, nous retrouvons le froid mais il ne neige pas. Arrêt à Montmélian, douche bien chaude et retour au camion. Sumo me téléphone, il est coincé depuis mercredi sur le port de Fos en attendant un hypothétique déneigement, ça fait quand plus de 24 h qu'il ne tombe plus rien mais, aucune mesure n'a encore été prise, a part celle d'interdire la circulation des camions dans la vallée du Rhône.

Il tombe de la neige, c'est dégagé, cette photo ne peut donc pas avoir été prise en France

Vendredi 9

Je pose le camion à Corbas et, j'en prends un autre pour aller le vider au nord de Lyon. C'est une auto portée et je me trouve comme un con quand il faut se garer en marche arrière sur le parking du client. Dans quel sens faut-il tourner les roues du camion ? Bon, les réflexes de la semi reviennent vite et je me dépêtre assez vite de ce dilemme. Direction Annecy pour recharger, la mise à quai se fait en une manœuvre, c'est quand même plus facile à reculer une caravane. Les radios annonce la réouverture progressive des autoroutes marseillaises, ça fait quand même deux jours que la neige ne tombe plus, on peut dire que les autorités ont réagit promptement. En fait, on a utilisé la technique habituelle, on a attendu que la neige fonde toute seule. Je pose le camion à Montmélian et j'attends un collègue qui va me ramener à Corbas. Je m'offre une petite sieste en l'attendant, je n'aurais pas du, j'ai fait un horrible cauchemar. Dans mes délires oniriques, une troupe d'invasion fondait sur notre pauvre pays, les armées, clouée dans les casernes par une tempête de neige, assistaient impuissantes aux ravages de cette horde guerrière. Il faut dire que (dans mon cauchemar) les ennemis avaient eu la perversité de faire précéder leur troupes d'un chasse neige. Mon rêve ne s'est pas si mal fini que ça, les félons ont traversé le pays si vite qu'ils se sont trouvé en Espagne en moins de deux.

Samedi 10
Dimanche 11

Lundi 12

Premier travail de la journée, gratter la couche de givre qui recouvre le pare brise de la voiture, travail rendu encore plus ardu par le brouillard givrant. Une fois la voiture à peu près chaude, je refais le même boulot sur le camion. – 10 au compteur, nous sommes en hivers pas de doute. Je livre sur un chantier de la banlieue lyonnaise, avec ce brouillard, c'est facile pas à trouver mais je parviens quand même à destination. Je suis un peu en avance, ça m'a permis d'éviter le bordel matinal et habituel de la rocade. Le brouillard s'épaissi et, avec ce froid, il cristallise formant une fine pellicule blanche sur le sol. Un vrai bonheur de débâcher par ce temps, la bâche est toute figée par le froid et, malgré les gants, j'ai les doigts tout engourdis. Le cariste est un pro et il me vide ça vite fait. Je file à Saint Vulbas pour recharger, chargement à quai donc, à genou sur le sol froid pour décrocher et raccrocher, brrrr. Je sors pour midi, un petit miam bien chaud dans le camion et, direction l'Italie. Le soleil a fini par dissiper le brouillard et je profite de la douceur relative de l'après midi. Je renoue avec les températures négatives en arrivant dans la Maurienne et, une fois passé le Fréjus, je retrouve le -8 habituel de ce début d'année. Il est tombé pas mal de neige et, c'est un paysage tout blanc qui m'accueille côté italien. Je roule jusqu'à Piacenza on je trouve une place pas loin du péage. Sur le boulevard, des demoiselles très courtes vêtues hèlent les automobilistes. Comment font-elles pour tenir par ce froid ? C'est simple, la perspective de la raclée que va leur mettre le souteneur si elles ne ramènent pas assez d'oseille leur donne le courage. Esclavage des temps modernes.

Je fais comment pour vider ? Il n'y a pas de pont de déchargement

La peste soit de mon incroyable distraction, les ponts sont dans le camion

Mardi 13

Toujours aussi froid, toujours le même brouillard qu'hier, je vais vider à Cremona, pays de Stradivarius et de Giuseppe. La neige de la semaine dernière n'a pas fondu (avec ce froid…) mais, c'est dégagé. Heureusement que les italiens sont un peu plus démerdes que les français qui attendent que la neige fonde pour ouvrir les routes. Il ya déjà du monde et je sors en milieu de matinée. Rechargement à Bergamo, je coupe par les petites routes en admirant la campagne italienne enneigée. J'arrive à midi et je mange tranquillement en profitant du peu de chaleur que le soleil donne à son zénith. C'est vite chargé et je rentre sur Chambéry. Côté français, le redoux est arrivé et la température arrive à dépasser le 0°. Je crois que j'ai bien mérité la douche du soir.

Le soleil est bien froid ce matin

Mercredi 14

La météo l'annonce depuis plusieurs jours, les pluies verglaçantes sont attendues ce matin et la prévision était juste, je chope la pluie en arrivant à l'Isle d'Abeaux. Sur le réseau AREA, pas de problème, les saleuses sont au travail ; même chose sur le réseau public lyonnais, Amédée semble avoir pris les bonnes mesures. Je vide à Limonest et, juste en arrivent, surprise, l'autoroute est fermée ; En fait, APRR a pris des mesures radicales, les saleuses sont bien rangées et l'autoroute est fermée en attendant le dégel. La circulation est reportée sur la RN7 où le salage est payé par le contribuable. Les actionnaires peuvent dormir tranquilles, leur argent n'est pas dépensé inutilement. J'ai la chance de sortir juste avant le merdier et je vide pendant que les radios parle sans relâche de la situation dramatique de la région lyonnaise ; A les croire, il y a au moins 20cm de glace sur les routes alors qu'il n'a plu qu'une heure au maximum. Les seuls problèmes ont eu lieu sur le réseau payant. Le temps de vider, les axes secondaires sont traités et je file vers Thiers. Le périphérique nord, le fameux TEO et fermé, normal, c'est à péage. Il y a quand même une saleuse à l'entrée mais, elle n'est là que pour empêcher le trafic de passer. Il faut quand même savoir que le TEO est à majorité en tunnel. De là à dire que les propriétaires d'autoroute nous prennent pour des cons, il y a un pas que je franchi allègrement. J'arrive pour charger juste à l'ouverture et, avec ce redoux, c'est agréable de débâcher sans se les geler. Plus qu'à filer vers l'Italie, mes heures me permettent d'aller jusqu'à La Chambre.

Je veux bien mais, pour ralentir plus, il faut que je recule

Jeudi 15

Donc, je dois vider aujourd'hui à Vérone, j'ai donc le temps mais je ne dois pas trop trainer non plus, je pars donc le plus tôt possible. Il n'y a pas grand monde au tunnel et, une fois passé, je renoue avec les températures glaciales, -10. Passé Turin, la pluie se met de la partie et, même si le thermomètre est un peu remonté, il gèle encore et le verglas se met de la partie. Un accident à Alexandria entraine la fermeture de l'autoroute et je perds une bonne heure. Re bouchon à Piacenza, la chance qui m'a permis d'éviter les bouchons d'hier semble m'avoir abandonné. J'arrive quand même à vider dans l'après midi mais, je rage de m'être levé si tôt pour rien. Retour vers Bergamo pour recharger demain. Histoire de ne pas perdre la main, j'ai encore droit à un accident et son bouchon vers Brescia. Toutes ces attentes cumulées font qu'il me manque une demi-heure pour dormir chez le client. J'arrive à trouver une place sur une « area de servizio » dans la limite de mon amplitude

C'est tout bouché

Vendredi 16

Vu que je n'ai pas dormi trop loin du client, j'y suis en peu de temps et dans les premiers. Jour de chance, il n'y a presque personne et je suis sorti vers 9 h 00. En fait, je suis sorti si tôt que j'arrive sur la Tangenziale avant la fin des bouchons. UN capuccino en attendant que ça s'éclaircisse et, direction la maison. Petit passage à Modane, j'ai un petit trou dans la Bâche de la remorque, rien de bien méchant mais, un petit trou qui s'agrandi, ça fini par faire des cartons mouillés les jours de pluie et, je ne sais pas pourquoi, ça enlève le sens de l'humour des clients. Retours à la maison sans traîner, je serai ce soir avec ma famille pour le repas

Un petit coup de Blanc

Samedi 17
Dimanche 18

Lundi 19

Le temps s'est remis au doux, enfin relativement doux, mais c'est quand même un net progrès part rapport aux semaines différentes et, même s'il ne fait pas très chaud, il ne gèle pas. Bien sur, la pluie est annoncée et je la récupère à la sortie de Lyon, Je suis bien au chaud dans mon camion et je me dis que ça va déjà enlever tout ce sel que je récupère depuis plus d'un mois. Vers Auxerre, le vent s'en mêle et, je suis secoué comme un prunier. Il est 9 h 00, je crois que j »ai bien roulé et je décide de m »autoriser un café. C'est en entrant sur le parking que j'entends comme qui dirait comme un bruit. Je profite de cet arrêt pour faire un tour du camion histoire de voir ce qui a bien pu provoquer ce bruit inhabituel et incongru. Les soupçons qui trottaient dans ma tête sont confirmés, il y a un pneu de la remorque qui est plus plat que les autres. Je vais donc étrenner l'outillage du camion, je sors les barres et le cric de leur emballage et je me colle au démontage avec la pluie et le vent comme compagnons. Cyril, un gars de Corbas vient me rejoindre et il ma donne un coup de main pendant sa coupure, c'est bien sympa de sa part et, une fois fini, je lui offre le café, ça va nous réchauffer. Avec tout ça, je n'ai même pas pensé à prendre une photo, je me rattraperai à la prochaine crevaison, promis. Si on tient compte du fait que j'avais la coupure à faire, je n'ai pas perdu trop de temps. Je poursuis, j'évite Paris en passant par Meaux et, en prenant le temps de manger, je vide un peu avant Soisson ; Je suis même un peu en avance sur le rendez vous. Bien sur, on ne me prend pas à l'heure, c'est normal, si on n'est pas à l'heure, on se le fait dire et on attend des plombes mais, si on est à l'heure, on attend aussi ; Je finis par entrer quand même, pour vider le camion, pas de problème mais, avec ses semaines de sel sur les routes, le crocher commence à gripper malgré le dégrippant que je mets régulièrement et je rame pour raccrocher la remorque. Bien sur, je recule la remorque sous une pluie battant et, comme la remorque est surbaissée, le transpal patine sur le pont humide et j'ai un mal de chien à sortir les premières palettes, heureusement qu'un collègue est venu me donner un coup de main en poussant les palettes pour aider le transpal. Ce n'était pas ma journée, c'est sur. Bon, je file pour dormir pas trop loin du client à Creil. Je sens que la douche de ce soir sera la bienvenue.

On ne peut pas vraiment parler de sécheresse

Mardi 20

Je suis à quai dès l'ouverture, une manœuvre presque de pro, n'exagérons rien, j'y suis parvenu en trois fois. Quand je vois la hauteur des palettes qui rentrent dans la remorque, je constate qu'il n'y a pas d'échappatoire, je dois remonter le toit du camion. C'est pas que c'est compliqué, mais c'est gonflant, il faut débâcher et démonter tout pout rallonger les poteaux et puis tout remonter bien sur. Par contre, tout le dégrippant que j'ai mis sur le crochet hier, à fait son œuvre, je décroche sans trop de peine. Le temps qu'on me charge le porteur, je n'ai plus qu'à régler les sangles, et c'est fastidieux. Je sors de là en fin de matinée et je prends la même route qu'hier à la différence que j'ai le temps alors, je prends un maximum de nationale. Pas de pluie aujourd'hui, il fait presque doux. J'arrive à Corbas dans la soirée comme je vide dans le coin, je ne juge pas utile de passer la nuit dans le camion. Mon fils à été tout surpris de voir son « Pôpa » en milieu de semaine.

Ce signe prémonitoire me dit que, demain, je vais vider au transpal

Mercredi 21

Vider le matin à Givors en partant de Corbas, ce n'est pas une tache insurmontable et j'y parviens sans trop de peine. Une fois vide, je n'ai plus qu'à redescendre le toit du camion et a re régler les sangles bien sur. GRRRRR ça m'a pris presque autant de temps que pour décharger. Téléphone bureau, on me sort un voyage à Perugia, je ne boude pas mon bonheur et je file à Saint Etienne, le chargement est bouclé avant midi, voila une matinée qui s'est bien passée. Je me suis arrêté manger avec un collègue, j'ai perdu un peu de temps mais, j'en ai un peu en rab. Direction l'Italie, passage par Saint Rémi avec l'espoir de laver le camion mais, la machine est encore arrêtée, vivement le dégel, ce camion commence à me faire honte. Il est retombé une couche de neige sur les montagnes, les skieurs vont être contents. Côté italien, c'est blanc jusqu'au Turchino mais, comme d'habitude, c'est doux le long de la côte. Je m'arrête après Gêne sur un petit parking assez loin de l'autoroute.

C'est Blanc

Jeudi 22

Départ au petit jour qui est tellement petit qu'il fait encore nuit. Il y a de la brume et, quand le jour se lève enfin, l'eau dans les champs me laisse penser qu'il a bien plu ces derniers jours. La Spezia, Firenze, Perugia et, j'arrive sur le coup de midi un peu au sud d'Assise, pays de Saint François. Je n'ai plus qu'à faire chauffer ma gamelle tranquillement e, attendant l'ouverture. C'est vide en très peu de temps et je vais vers Sienne pour charger demain. Je vais quand même voir à l'usine s'il y a de la place pour se garer. Raté ; moi qui pensait trouver un resto pas trop loin, je suis quitte pour retourner sur la voie express et je me pose sur une station service où je me nourris de panini.

Spécialité italienne, les villages perchés sur les collines

Vendredi 23

Ce qu'il y a de bien, c'est que ça ouvre de bonne heure et je suis le deuxième donc, je suis chargé très tôt, ce qui m'arrange bien, je suis quand même assez loin de la maison, plus de 10 H de route. Ce que j' n'ai pas prévu, c'est qu'il va falloir Trois heures pour obtenir les papiers et je ne pars qu'à 11 h 00. Un texto de Petite Pomme m'annonce que le Fréjus est fermé à cause de la neige, espérons que ça va se dégager dans la journée. Pour l'instant, je me mets en route avec la ferme intention de rouler un maximum aujourd'hui. Je ne suis pas chargé bien lourd et, je monte les côtes sans ralentir un poil. Aux environs de Luca, je trouve la pluie et ça tourne même au déluge un peu avant Gêne. En haut du Turchino, le vent se met de la partie et je suis à deux doigts d'être déporté par une rafale, c'est dans ces moments qu'on regrette la citerne, ça a moments de prise au vent qu'une remorque grand volume. Je continue avec un œil sur la pendule, si tout va bien, je serai à Coises ce soir. Vers Suse, la pluie se transforme en neige mais, c'est dégagé. En haut, c'est une autre affaire, il y a une demi heure d'attente, je vais devoir réviser mes calculs, cette demi heure va me manquer et, je m'arrête à Modane. IL ne fait pas chaud, il y a du vent et la neige tombe un peu, espérons que demain, il n'y en aura pas trop.

Paysage de Toscane

Samedi 24

Au réveil, le parking est tout blanc est ça tombe bien dru, malgré mon peu de poids, j'arrive à sortir du parking sans trop patiner. Une fois sur l'autoroute, c'est tout blanc. Les chasses neige sont au travail mais, il n'y a pas assez de trafic et la couche se reforme rapidement. Avec mon chargement bien léger, je descends précautionneusement sans trop faire le malin. A partir du péage, ça va un peu mieux et à Saint Jean de Maurienne, la pluie prend le relais. Avec mes 5 tonnes, Jimmy n'a pas de peine dans les côtes et il me fait le coup du solo de guitare qui déchire plus dans le genre « Nobody fault but Mine » que « Since i've been loving you ». Tout ça pour dire que je suis en train de faire le plein à Corbas au lever du jour.

Ouf, le plus dur est fait

Dimanche 25

Lundi 26

Début en douceur, j'ai rendez vous en milieu de matinée dans la banlieue lyonnaise. Je regarde tranquillement le cariste faire son travail en buvant un café, ce n'est pas très foulant. Je vais à Saint Rémi pour le début de l'après midi, ça me donne le temps de manger en route. Tout est prêt et c'est vite chargé ce qui me donne le temps de laver un peu le camion. La station est toujours arrêtée à cause du gel mais je lave quand même la cabine au balai et au jet. C'est peut être un peu succinct mais, mon Jimmy a quand même une meilleure allure. Direction Maubeuge, il me reste assez d'amplitude pour aller manger à Comblanchien.

Décidemment, le parking payant de l'Isle d'Abeaux n'a pas beaucoup de succès

Mardi 27

Grasse matinée, parce que, pour être en fin d'après midi à Maubeuge, inutile de courir. La pluie me rejoint dès le départ, le pauvre camion n'aura pas été longtemps propre. Je passe ma journée à rouler en prenant mon temps que la nationale. Le brouillard m'accueille un peu avant la fin du voyage. Avec le froid et c'est dans une ambiance cotonneuse que j'arrive. Il y a un peu de monde et c'est un bonheur d'attendre son tour sur le quai glacial. Deux heures plus tard, c'est un vrai bonheur de retourner dans sa cabine et de mettre le chauffage . Je roule ce qui me reste d'heure en Direction de Paris, Le brouillard daigne m'abandonner vers Valencienne et je me pose à Roye.

La plaine champenoise

Mercredi 28

Pas question de traîner ce matin, je charge au sud de Paris et j'ai intérêt à traverser avant les embouteillages. Vu l'heure où je pars, 5 h 30, c'est un peu raté mais, j'espère en éviter un peu quand même. Mon calcul était presque exact, je me traîne sur le périph mais j'ai réussi à éviter le plus gros quand même. Je charge du côté de Palaiseau et, bien sur, la rue ne se trouve pas sur mon plan (il faut dire qu'il date un peu, je l'ai acheté en 1985 lol) alors, je tourne en rond. A un rond point, il y a la gendarmerie en plein contrôle et nos braves agents m'invitent à m'arrêter histoire de causer un peu. Présentation des papiers, du permis et édition de ticket de tachy. J'en profite pour demander ma route et je repars avec une signature sur un ticket et mon renseignement. Finalement, cet arrêt m'a bien rendu service. La cours où je charge n'est pas très grande et, en plus, il y a des travaux ce qui met pas mal de boue sur le parking. J'en ramasse une bonne partie avec mes pneus, ça va repeindre le camion d'une belle couleur ocre. Je sors de là à midi en rejoignant mon camion, un directeur me rattrape en courant, je me demande bien ce que j'ai bien pu faire pour me valoir une telle chasse à l'homme. En fait c'est mon ancien chef quand j'étais chez SRT, il a vécu en direct live les manœuvres d'approche auxquelles je me livrais avec une des filles du bureau. Manœuvres qui se sont soldées par un mariage. Nous parlons un peu du bon vieux temps et je prends la route. Il y a des hasards quand même ! Avec tout ce temps passé dans les embouteillages, il ne me reste même pas de quoi aller à Lyon et je me pose à Belleville. Moi qui pensais pouvoir vider demain matin, c'est raté.

La vision qui fout les boules

Jeudi 29

Donc, je ne vais vider que cet après midi mais, il n'y a pas de lézard, c'est la fin du mois et le boulot est encore plus calme que d'habitude. Donc, je mets en route assez tôt pour passer Lyon avant la merde mais, pas trop tôt non plus, à la même heure que d'habitude quoi. Passage en matinée pour faire le plein à Saint Rémi, le portique de lavage est toujours arrêté, vivement le dégel. Petite pause après le tunnel et, manger un peu avant Alessandria, juste devant le client. On me prend dés l'ouverture, c'est bien, on me vide par le côté et comme les palettes ne sont pas très lourdes, c'est facile de les faire glisser, ça m'économise l'ouverture du deuxième côté. Une fois vide, je n'ai plus qu'à attendre un éventuel chargement pour aujourd'hui mais, vu 'heure, il n'y a pas beaucoup d'espoir. En fin d'après midi, j'ai mon retour, c'est à charger demain après midi, inutile de préciser que j'ai le temps. Je me rapproche donc de Bergamo, comme ça, j'aurai un maximum d'heures pour demain.

Maurienne, neige et froid. La routine

Vendredi 30

Je fais une vraie grasse matinée et, je me présente un peu avant midi chez le client. Inutile de préciser que ce n'est pas encore prêt mais, il y a un centre commercial juste à côté et je vais y faire une petit promenade. Début d'après midi, le gars vient me chercher, une belle marche arrière pour se mettre en pace au fond de la cour et, il n'y a plus qu'à décrocher pour charger. On m'amène les palettes au cul du camion, à moi de les ranger, ça va, elles ne sont pas lourdes. Il y a cinq livraisons donc, on a intérêt à bien ranger tout ça dans l'ordre. Ils ont été sympa à l'usine, quand ils m'ont vu arriver ce matin, ils ont accéléré la fabrication pour que je n'attende pas trop ce qui fait que je suis parti avec une heure d'avance. Mine de rien, cette avance me permet de traverser Milan avant le blocage du soir. Quand j'enquille l'autoroute de Turin, je suis accueilli par le brouillard, un vrai brouillard italien, de ce brouillard qui nous limite la visibilité à même pas 50 m. Je me cale sur les feux de brouillard de ceux qui précèdent en laissant un maximum de distance. J'ai bien fait, vers Greggio, ça a planté d'un coup et je n'ai eu qu'une craint, le faire rentrer dedans. On est passé pas loin de la catastrophe, ici les accidents dans le brouillard sont toujours impressionnants impliquant beaucoup de véhicules. Ca se lève vers Santhià, finalement, ça n'a pas duré trop longtemps. Il faut avouer qu'il n'y a pas eu beaucoup de brouillard en Italie cet hiver. L'hiver n'est pas fini non plus. Je fini ma journée à Modane, il fait froid mais la douche est chaude.

Le brouillard

Samedi 31

Un petit passage à Montmélian pour poser une partie de chargement sur le quai, sur les cinq clients du départ, il ne m'en reste plus que deux que j'irai vider lundi. Midi à la maison

Tarja attend sagement

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