Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!
Fevrier 2009
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Lundi 2
Départ sous la pluie pour aller à Aubenas, il pleut pour changer. La neige, qui était annoncée depuis trois jours, paralyse la région parisienne et, comme d'habitude, rien n'a été fait. Les journalistes se lamentent devant ces événements climatiques exceptionnels annonçant une couche de 5 cm, jusqu'à 6 cm à Roissy. Il y aurait de quoi rire si ce n'tait pas les usagers qui se retrouvent dans la merde pendant que les services d'Amédée restent tranquillement au chaud. Je vide mon premier client, j'aime bien aller chez eux, c'est sympa comme boite. Un seul détail, la cour est petite et c'est une vraie galère pour faire demi-tour. Heureusement, tout est dans le porteur. Au retour, j'ai repéré un parking la prochaine fois, je laisserai la remorque dessus, ça me fera gagner du temps. Digestion la Verpillière pour vider le reste et, j'attends qu'il y ait un peu de boulot. La crise est toujours là et, si j'ai fait un mois de janvier normal, je n'ai pas l'impression que février sera du même style. En fin d'après midi, je rentre chez moi, on va me téléphoner au cas où.
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C'est du haut de ce château ardéchois que les ancêtres de Bibi attendaient les envahisseurs avec des flèches et de l'huile bouillante
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Mardi 3
Je suis à la maison, il pleut et il ne fait pas chaud. Dans l'après midi, coup de fil du bureau, je charge demain. IL était temps, je commençais à me désespérer.
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Mercredi 4
J'ai deux ramasses à faire dans la banlieue lyonnaise, la première est juste à côté du dépôt et la deuxième à Vau lx en Velin. Pour la deuxième, c'est un peu rock'n roll pour entre dans le fond de la cour en marche arrière mais, j'y arrive en trois manœuvres. Il y a des jours comme ça. Je suis chargé comme un mulet, au moins 3T et je dois être au sud de Paris demain matin. Un après midi pour monter sur la capitale, j'ai le temps de musarder sur la nationale. Coup de téléphone de Petite Pomme, elle est sur le même chemin que moi et nous prenons le café à Chalon sur Saône. Nous nous séparons peu après, elle s'en va vers le nord et moi, je vais traverser la Bourgogne. C'est tout blanc vers la Rochepot. Je poursuis peinard et je m'arrête un peu avant Fontainebleau. Dans la soirée, j'ai reçu un texto de Dedieu, il a reconnu mon camion vers Arnay le Duc.
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Sur un parking avec Petite Pomme
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Jeudi 5
Comme je vais au sud est de la Grande Poubelle, j'évite le plus gros des bouchons, ce qui va m'éviter la galère de la semaine dernière. Je dois vider et recharger sur place, on a pire au niveau cadence infernale. J'ai chopé un torticolis cette nuit et je n'ai pas l'air con à me contorsionner pour remettre les poteaux en place vu que je ne peux pas tourner la tête. C'est assez vite torché pour le déchargement mais, comme il y a pas mal de camions, ça va moins vite pour recharger. Je suis quand même parti pour midi. En sortant, coup de fil de Dedieu, il remonte sur Paris, tout concorde, nous allons pouvoir faire une rencontre en route. Les dieux de la route et de la gastronomie sont avec nous, la rencontre a lieu au « Petit Périchois ». Phots, repas et nous repartons vers nos destinations respectives. Un peu de pluie en route pour changer et je bulle jusqu'à Tournus. Décidemment, cette semaine sera plutôt touristique. Ce soir, notre président bien aimé nous cause dans le poste mais, avec mon torticolis, je n'ai pas pu le regarder
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Visu avec Dedieu
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Vendredi 6
Du resto au client, il y a 5 kms, inutile de régler le réveil sur 4h30, je pense pouvoir y être à l'ouverture sans trop de fatigue. IL faut monter deux étages d'escalier pour porter les papiers au bureau, ça remplace le footing matinal et, on vide par l'arrière. Amener des palettes d'à peine 100 kgs au transpal, ça remplace la séance de musculation ; Tout ça pour dire que, sans me fouler, je suis sorti à 8 h 30. IL y a des clients bien pires. Téléphone bureau, on m'envoi à Lagneux prendre un chargement pour l'Italie. Il était temps, les pâtes commencent à me manquer. J'arrive un peu avant midi sous une pluie battante. Il y a pas mal de monde mais je suis en place tout de suite. Je ne sais pas si je vais charger avant midi mais, je commence à démonter la cabane. Démontage sous la pluie bien sur et, je file me mettre au chaud dans la cabine. Vu le monde, je ne vais charger qu'après manger, tant pi, je suis en place, tout est prêt, je me fais le repas essayant de chasser ce froid et cette humidité à coup de Webasto. Sitôt la reprise, le cariste s'occupe de moi. Il ne pleut plus, au moins, je vais rebâcher sans me remouiller mais, avec tout ce que j'ai ramassé ce matin, je vais pouvoir me passer de douche ce soir, LOL. Et voila, je peux retourner au dépôt. Petite semaine, la crise nous colle à la peau heureusement que, grâce à notre président, ça va aller mieux
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IL ne faut surtout pas que j'oublie d'arroser mon jardin ce soir
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Samedi 7 |
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Dimanche 8 |
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Lundi 9
Si je vaux vider avant midi un peu après Asti, j'ai intérêt à partir de bonne heure donc, à 4 h 00 le camion sort du dépôt. Rassurez vous, il n'est pas parti tout seul, je suis au volant. Dur dur ces départs avant l'aurore, une bonne nouvelle quand même ; il ne pleut pas. Pas beaucoup de monde sur les routes ce matin, si j'ai croisé dix camions entre Lyon et Chambéry, c'est le maximum. Les panneaux annoncent un bouchon au tunnel, j'ai la chance d'arriver au moment où ça se dégage, le péager m'explique qu'un camion est tombé en panne de gaz oil dans le tunnel. Pour info, l'amende est de 15OO €, il y en a qui commencent bien leur semaine. Côté italien, c'est le grand beau temps malgré la température négative. Une petite coupure après Turin histoire de faire dormir les yeux et, j'arrive en milieu de matinée. J'ai bien fait de partir si tôt, le cariste ne s'est occupé de moi qu'à midi. Se lever si tôt pour perdre du temps, c'est toujours agréable. Au moins, il n'y a pas de brouillard et le grand ciel bleu nous offre une tiédeur agréable. Juste le temps d'un panino et, je file à Turin attaquer mes ramasses. Les deux premières sont à deux rues l'une de l'autre, inutile de préciser que c'est vite torché, je vais de l'autre côté de Turin pour prendre le troisième lot. Ca a pris un peu plus de temps mais pas trop quand même. La fille qui m'a fait les papiers à réussi l'exploit de ne pas raccrocher son téléphone, clavier, tampons, signatures, tout d'une main, fortiche la dame. Je sors de là juste pour enfiler les bouchons du soir. Je me pose à Suse, j'aurai bien aimé passer le tunnel ce soir mais, j'ai le taf d'heures.
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Coupure hivernale
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Mardi 10
Au moins, je suis recalé et je repars à mon heure habituelle, le temps de faire mon pipi le long de la roue du camion (ah non, ce n'est pas une FDR attitude et puis, c'est moi qui nettoie les roues) donc, le temps de faire pipi dans l'herbe, quelques gouttes de pluie se mettent à tomber. En montant, ça se transforme en neige mais, c'est bien salé et ça reste bien praticable. Côté français, c'est la pluie pour changer. Je me pose à quai à Saint Rémi, on me vide tout ça, il n'y a plus qu'à attende que les tournées soient classées pour savoir ce que je vais recharger. Il ne gèle plus et le portique de lavage est remis en service, le camion a droit à son coup de rouleau, je vais enfin avoir un camion propre ; j'en profite pour sortir les tapis et les nettoyer au jet, une toilette de printemps avant l'heure. En fin de matinée, les camions sont tous rechargés pour leurs destinations respectives, et je pars vers le mans en début d'après midi Mon amplitude m'emmène à Sancoins, quand j'arrive, il n'y a pas de lumière. Le resto serai-t-il fermé ? Sur le parking, les camions manœuvrent à la lumière d'une lampe torche et, derrière les vitres, on peut voir des bougies sur les tables. La tempête à coupé pas mal de lignes électriques et tout n'est pas rétabli. Un coup de chapeau à l'équipe qui a réussi à maintenir le resto ouvert même s'il n'y a pas le menu habituel (essayez de faire des frites sans courant pour la friteuse). Nous avons donc mangé à la lueur des bougies, il ne manquait plus qu'un tsigane avec son violon et on se serai cru à la saint Valentin.
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Enfin propre
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Mercredi 11
Si j'ai bien calculé, je dois arriver au Mans en 4 h 30, j'ai pris une marge de manœuvre quand même, on ne sait jamais. Je suis arrivé, en 4 h 45, j'avais bien fait de prendre mes précautions. Rendez vous en fin de matinée avec trois points de livraison, et, bien sur, je me présente pendant les pauses déjeuner. On se demande pourquoi on nous fixe des rendez vous quand les quais sont désertés par les caristes ? J'ai quand même eu le temps de manger un morceau pendant les attentes, heureusement pour moi, je ne sors qu'en début d'après midi. Bon, je recharge à même pas une heure d'ici vers La Flèche. Une fois rebâché, je roule jusqu'au bout de mon amplitude, ce qui me pose à Bernay.
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Ce kékéboubouille a tellement peur de ne pas être vu qu'il allume ses feux de brouillard en plein jour
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Jeudi 12
J'ai dormi comme un bébé cette nuit, heureusement que mon réveil à pensé à me dire d'aller au boulot. Je finis ma route en direction de Port Jérôme avec un peu de crachin, juste de quoi bien dégueulasser le camion. Il y a pas mal de monde dans cette usine mais, je suis le seul à vider alors, je suis sorti une heure plus tard. Pour une fois que ça va comme sur des roulettes, je ne recharge que cet après midi, au moins, ça me permet de buller jusqu'à midi. Pas loin de là, il y a la station de lavage citernes de GCA et un resto dans les bâtiments. Je vais me poser là et dire bonjour à Nico qui tient le resto avec sa mère, ça me rappelle le temps où je venais souvent laver Mémère ici. Une fois restauré, je vais charger au Havre. C'est un peu bordélique pour charger, il y a trois commandes en deux ramasses mais, j'ai largement le temps, tout ce vide demain du côté d'Amiens chez le même client. Inutile de préciser que je ne mets pas longtemps à monter sur place. J'arrive même avant la fermeture, comme ça, ils sont au courant de ma venue et, demain, ça devrait aller vite. Je me pose devant l'entrée, il y a une douche pour les chauffeurs, et elle est toute propre.
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Le Havre
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Vendredi 13
Au réveil, tout est blanc, il y avait une alerte à la neige, la météo ne s'est pas trompée, j'ai bien fait de dormir sur place. Il ne fait pas trop froid et ça fond assez vite mais, on a un peu patiné pour entrer dans l'usine. Pas besoin de chercher, Je vide et recharge sur place, je vais déjà gagner du temps. Je sors en milieu de matinée, direction la maison en passant par Senlis et Meaux histoire d'éviter la Francilienne. Normalement, je devrais passer au bon moment mais, avec cette neige (au moins trois centimètres) il y a des risques que ça bouche de partout. C'est un peu blanc dans les champs mais ça roule sans problème. Quand je retrouve l'A6, je trouve le flot des skieurs qui s'en vont à la neige ? Bison Futé annonce que demain ce sera rouge, je suis bien content d'éviter ça. Arrivée à Corbas dans la soirée, j'ai même réussi à me garer en une seule marche arrière. J'avais intérêt à ne pas me louper, la pendule affiche 4 h 29 de conduite.
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Matin blanc
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Samedi 14 |
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Dimanche 15 |
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Lundi 16
Petit départ tranquille ce matin, comme tous les lundis, depuis le début de l'année, je gratte le givre sur les vitres de la voiture, Je discute un peu avec les collègues en faisant le plein et, je vais à Modane pour faire la vidange, on m'a bloqué une journée vu que je passe aux mines en fin de semaine. En milieu de matinée, je suis sur place et, directement sur la fosse. On me fait la totale, remplacement de pneus, et réfection des freins de la remorque. Tout n'est pas fini à midi, on me prête une voiture pour aller manger et on fini l'après midi. On en profite aussi pour faire toutes les petites bricoles, une charnière de ridelle, une fermeture de poteau…. Tout ces petits trucs pas très urgents qu'on peut laisser traîner pour faire tout d'un coup Il y a un beau soleil mais, il ne chauffe pas beaucoup, on est toujours en hiver. Je repars en fin d'après midi. Soleil aussi froid côté italien pour ne pas changer. Je passe Turin et je me pose sur une « area de servizio. Je suis à une quarantaine de kms du client. Petite journée bien peinarde, j'aurai pu essayer de dormir plus près mais, je ne connais pas le coin et, j'ignore si on peut dormir devant alors, autant dormir ici où je suis sur de trouver de la place. J'ai encore fais mon Régis aujourd'hui, l'appareil photo est resté à la maison.
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Mardi 17
Je pars un peu plus tôt que prévu, je me garde une marge au cas où je tournerai un peu en rond pour trouver. A l'entrée du patelin, il y a une station service qui fait bar, cas de figure assez fréquent en Italie, et on me met sur la bonne direction sans problème. Il y a déjà du monde devant, je suis le quatrième et j'envisage de perdre pas mal de temps en attente. Mon pessimisme s'est avéré inutile, je suis sorti deux heures plus tard. 4 camions à vider par le côté en deux heures, chapeau les caristes. Je recharge dans le coin et même pas une heure lus tard, je suis à quai pour recharger. Ca m'arrange bien, c'est long à charger, et, comme je suis dans les premiers, je ressors juste après manger. Il y a un soleil printanier, ça nous change un peu du froid. Retour vers la France et, je vois les montagnes sous les nuages ce qui nous promet du mauvais temps côté français. En fait, il ne pleut pas encore mais, le ciel est bien chargé. Passage à Saint Rémi, je fais le plein et je profite de la coupure pour prendre une bonne douche. Je voulais passer un coup de rouleau mais, il y a déjà du monde et je veux rouler un maximum aujourd'hui. Tant pi, le camion va rester sale. En repartant, la pluie se met à tomber, j'ai bien fait de ne pas laver finalement. Mon amplitude me permet d'aller à Belleville, si mes calculs sont justes, Je suis à moins de neuf heures de mon déchargement.
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Mercredi 18
Donc, je vais du côté de Cholet ce qui pour moi est de l'exotisme. Jusqu'à La Souterraine, je connais, pas de problème, j'ai assez souvent parcouru cette fameuse RCEA, route de tous les dangers tant la circulation est intense. On a fait quelques morceaux de 4 voies mais, il reste encore du boulot. Bonne nouvelle en tout cas, les travaux avancent entre Montluçon et Gouzon. Les habitants du coin vont bientôt pouvoir dormir tranquillement Entre Bellac et Angoulême par contre, rien n'est fait et, avec l'interdiction de traverser Mézières, c'est pas demain la veille. Je bifurque vers Poitier pour finir chez le client en fin d'après midi avec une légère avance sur mon rendez vous. C'est une grande base d'hyper marché et je m'attends eu pire mais, mes craintes sont infondées, je suis bien reçu et vite envoyé au quai. Vu que je dois recharger à Nantes demain, j'alpague un gars du 44 et, sous la menace, il m'indique un resto et m'explique même où est mon client. Ce renseignement m'a quand même couté un café à la machine. Une fois vide, et muni de mes précieuses explications, je file sur Nantes, je cherche le pont de Chaviré (pardon Cheviré) pour trouver le resto indiqué. J'en suis à 9 h 30 de conduite, j'ai bien fait d'en faire un max hier.
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Jeudi 19
Du resto au client, il y a bien 5 mn de conduite, je suis donc sur place à l'ouverture. Chargement par le côté, la routine sauf que, je ne débâche qu'un côté, c'est toujours ça de moins à faire. Une heure plus tard, je suis sorti et j'enfile le périphérique nantais direction, la plus belle ville du monde, la ville lumière, la grande poubelle Parsi sur Seine. Enfin, la banlieue sud. Si je ne traine pas, je peux y être en début d'après midi. Je n'ai pas trainé, juste une coupure de 15 mn pour le café et une de 30 mn pour manger vite fait à midi. Ca gaze vraiment bien aujourd'hui, montre en main, inscription, déchargement, rechargement sur place et obtention des papiers, 1 h 10. J'étais pratiquement tout seul dans l'usine mais, ne boudons pas notre plaisir, moi qui me voyais dormir vers Avallon (qui est aussi une chanson de Brian Ferry, note pour le Webmaster) ce soir, je me retrouve à faire la coupure à Chalon sur Saône. Le parking de ce restaurant n'est pas bien grand et il y a déjà pas mal de camion quand j'arrive. J'ai bien apprécié le voisin qui m'a regardé ramer pour me garer à contre main sans avoir l'obligeance d'allumer ses feux pour m'aider. Un deuxième camion remorque arrive peu après, j'essaie de ne pas être aussi égoïste, je vais le guider. Un autre chauffeur, voyant les difficultés du collègue à se couler dans un trou, a vite refermé ses rideau, par ce froid, ne mettons pas le nez dehors. Il a bien raison Chouchen, la FDR attitude n'est pas une généralité.
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Vendredi 20
Dernier jour de la semaine, je me lève de bonne heure pour vider à Villefranche, je veux en partir le plus vite possible, d'abord parce qu'on est vendredi et puis, je passe le contrôle technique en fin de matinée. Pour vider, pas de problème, le cariste est sympa et il est comme moi, le vendredi, plus vite il a fini, plus vite il est chez lui. Descente à Corbas pour mettre des gueuses dans le camion histoire de le lester un peu. Pas de contrôle à faire, tout a été fait lundi. On vérifie quand même l'éclairage histoire de. J'ai de la chance, le banc de freinage dit n'importe quoi (vive l'électronique) on refait l'essai et, cette fois, tout est bon. Contrôles divers et variées, un remarque au sujet de l'éclairage, une ampoule a eu la bonne idée de claquer pendant le contrôle. Pourquoi ce genre de truc lâche-t-il quand il ne faut pas ? J'en suis quitte pour une observation sur le PV, ça fait amateur quand même. Retour au dépôt, on vide tout ça et, je file charger à Chalon sur Saône. Je récupère ma fille au passage, c'est les vacances. Elle se ramène avec l'Appareil Photo, il y aura au moins une photo cette semaine. Elle trouve le VOLVO nettement plus grand que le vieux Premium (et pourtant je l'aimais bien « Pépère). Pour la montée, il n'y a pas trop de monde mais, dans l'autre sens, c'est la deuxième vague des départs au ski. Je sens que le retour va être épique. Il y a du monde mais, je ne reste pas trop longtemps, direction la maison. Ma fille décide de faire un essai de couchette. Verdict, c'est plus grand et plus confortable que le Premium et, elle dort déjà du sommeil du juste à Chalon Sud. La circulation est intense mais, comme il n'y a pas trop de camion, (c'est toujours la crise) je ne suis pas trop gêné.
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Scoop Lagaffe en plein travail

Le reporter à la chasse au scoop

Ne riez pas, je souffre atrocement
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Samedi 21 |
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Dimanche 22 |
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Lundi 23
C'est reparti pour un tour, un tour d'Italie bien sur. Pas trop de boulot aujourd'hui, je n'ai pas à recharger ; Je dois vider en début d'après midi un peu avant Bologne, ça me fait quand même partir vers 4 h 3O. Petite pluie fine en partant au boulot mais, ça ne dure pas et je roule sur du sec. Pas beaucoup de circulation ce matin, ce n'est qu'en arrivant à Saint Jean que je commence à croiser des camions. En arrivant au Fréjus, je croise aussi pas mal de Jacquemmoz qui reviennent d'Italie, il y a quelques chauffeurs italiens chez nous. Petit café rituel à la sortie du tunnel et, poursuite du voyage. Il y a du brouillard mais rien de bien méchant si ce n'est qu'il empêche le soleil de nous réchauffer. Ou alors c'est le soleil qui ne chauffe pas assez pour enlever ce brouillard. Le résultat est le même, il ne fait pas bien chaud. Le temps d'une coupure et d'un arrêt gamelle (chez Phil, on dit arrêt Bolino) je suis en début d'après midi pour vider dans la campagne modénaise. C'est vite torché, le cariste est efficace et, je fini le reste de mes heures en me rapprochant du chargement. Jean Luc m'a donné l'adresse d'un resto sympa du côté de Parme, ça coïncide avec mon planning, je vais essayer. Non seulement j'ai réussi, mais en plus, j'ai vraiment bien mangé. Merci Jean Luc
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Premier garé sur le parking
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Mardi 24
Ce matin, brouillard givrant, je prends mon capuccino avec un autrichien au volant d'un camion slovaque, d'habitude, c'est le contraire l'Europe a vraiment des mystères impénétrables. Bon, je fini le bout de route qui me sépare de mon client en pleine purée de pois. Ca se lève un peu après Cremona et, j'arrive à l'ouverture pour charger. Petit problème, ils ont tous dormi devant la porte et je me retrouve le dernier. C'est une boutique où on ne perd pas de temps pour charger mais, avec la crise, ils travaillent en effectifs réduit et je ne charge qu'après manger ce qui me fait partir en début d'après midi. Entre temps, le brouillard c'est levé et je file en direction de Turin sous un soleil printanier. Ma fois, je roule tout ce que je peux, une coupure avant le tunnel et je poursuis ma route. Sous le tunnel d'Orelle, une voiture me croise en faisant des appels de phare. Oups, c'est la voiture du patron. Bonjour patron. Je finis ma journée à Coises. Si les journées sont printanières, les nuits restent hivernales. Brrr que c'est bon une douche bien chaude par ce temps.
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Le brouillard se lève enfin
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Mercredi 25
Rendez vous dans l'après midi vers Orléans, j'ai donc le temps de monter tranquillement, sans trainer non plus, on n'est pas là pour rigoler. Il fait encore froid ce matin, même si nous n'avons plus les matins glaciaux de ces derniers temps. Le soleil se lève sur un ciel bleu quand j'arrive à Lyon et je roule avec un temps plus que clément. Vivement que le printemps arrive, cet hiver m'a semblé interminable. Petite pause gastro vers Moulin suivie d'une petite sieste d'un quart d'heure à Bourges (à mon âge, on fatigue vite) Je suis pile poil à l'heure pour vider et, cerise sur le gâteau, je me mets à quai sans problème et l'attelage est tout droit. Il faut que note cette date. Pendant qu'on me vide, je m'offre un café et, quand je demande à la fille des bureaux de jeter mon gobelet dans sa poubelle, elle me dit que d'habitude, le gars je jette dehors et qu'elle retrouve même des bouteilles de pipi par terre alors qu'il y a des toilettes. Avec de tels spécimen, pas étonnant que les routiers aient une si mauvaise image. Direction Malesherbes, pour recharger dans une boite qui ne fini pas à 16 h 00, ça devient rare aussi. Je n'ai plus qu'à me poser sur le parking de la zone, il y a un resto pas trop loin.
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L'Allier
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Jeudi 26
Aujourd'hui, je vais faire un tour à Puiseaux, histoire de faire connaissance avec mon nouveau chef. Je fais le plein et je tape le CDB en attendant que les bureaux soient ouverts. Je fais donc connaissance de l'équipe en buvant un café mais je ne reste pas trop longtemps, il faut vider cet après midi. Descente pas la RN7, Petite Pomme remonte du centre de la France et, nous nous croisons du côté de Cosne sur Loire. On va s'offrir un café le temps de quart d'heure de pause. Sur le parking, les deux camions se retrouvent côte à côte. Il s'ensuit une conversation entre Dédé et Jimmy
_Tu es content de ta patronne ?
_On ne peut pas trop se plaindre, mais c'est une femme avec son caractère.
_ Le miens aussi à sale caractère, mais je ne plains pas trop en plus, je ne suis pas trop chargé aujourd'hui.
_ Ben moi, elle m'en a mis 25 t sur les dos et elle m'a fait passer par des routes de montagne, j'en ai vraiment bavé, vivement la fin de journée.
_ Le seul problème avec mon patron, c'est qu'il met sa musique de sauvage à fond, heureusement, il est souvent au téléphone, ça me repose un peu les oreilles.
_ Par contre, excuses moi de te le dire mais, tu n'es pas très propre
_Je sais, soit disant qu'il n'avait pas le temps de s'arrêter à Saint Rémi mardi, il m'a promis de s'occuper de moi vendredi, j'espère qu'il va tenir parole
Bon, il ne faut pas s'éterniser, nous repartons chacun vers sa destination, Je me dirige vers Macon pendant que Pomme s'en va vers les brumes nordistes ; J'arrive en milieu d'après midi et, le cariste me saute quasiment dessus, c'est vraiment urgent et je suis attendu comme le messie, ils ont besoin de la marchandise tout de suite sinon, ils vont arrêter la chaine ce soir. En fait, ce n'est pas moi qui suis attendu, c'est une autre commande d'un autre fournisseur. On me vide donc en regardant fébrilement la pendule et en espérant voir ce fameux « autre camion » arriver. IL n'est toujours pas arrivé quand je repars en direction de Corbas, j'espère pour eux qu'ils vont avoir quand même leur marchandise mais, j'ai un doute. Moi, je vais passer une nuit à la maison. |

Arrivée de Dédé
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Vendredi 27
C'est quand même bien de passer une nuit à la maison et de partir tranquillement au boulot le matin, j'arrive donc dans la cours en même temps que le personnel du bureau. Cadences infernales, je dois impérativement charger à Saint Etienne aujourd'hui, je décide donc de passer au lavage, il y a moins de monde le matin. J'ai bien fait d'arriver tôt, la queue s'étire jusque dans la rue quand je ressors au volant d'un camion propre comme un sou neuf. J'arrive sur place un peu avant midi en comptant le changement d'équipe, je suis parti un peu après 13 h 00. Vite vite, direction la maison. En passant par le dépôt bien sur, surtout que je vais pouvoir profiter de ce après midi pour remplacer quelques planches. Il fait beau, on annonce un week end ensoleillé, ça tombe bien, je vais faire du ski demain.
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Message privé à destination de Dédé : « Il a tenu sa promesse »
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Samedi 28 |
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