Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Aout 2009

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Samedi 1

Le réveil sonne encore plus tôt que d'habitude, et je ne suis pas le seul à partir de bonne heure, il y en a pas mal qui m'ont précédé. C'est quand même balaise, le samedi on est censé avoir le temps de rentrer peinard à la maison en prenant le temps d'une relative grasse matinée, au lieu de ça, il faut partir encore plus tôt au mépris de toute sécurité pour ne pas être bloqué une journée en plein soleil. Bon, je suis vernis, j'ai juste le temps de rentrer à Lyon si ça veut bien rouler. Inutile de penser rentrer par Macon, à 5 h 00 la radio annonce que c'est déjà le merdier de Beaune à Orange, j'ai bien fait de rester sur cette bonne vieille RN7. C'est quand même incroyable, les autoroutes sont saturées et il n'y a presque personne sur la nationale, ça m'arrange c'est vrai. L'ami Chouchen me tient compagnie pour les derniers kilomètres, il est en plein dedans, il a fait un aller retour Marseille Lyon, il a eu donc droit aux deux sens de bazar, je suis mieux à ma place. Je retrouve le bazar au sud de Lyon mais, je prends la contre allée et je fille au dépôt, il est 7 h 07 quand je rentre dans la cours.

Il est temps de rentrer à la maison

Dimanche 2
 

Lundi 3

Rendez vous important ce matin, et il s'agit surtout de ne pas le rater, je dois être chez VOLVO à 8 h 00 pour faire réparer mon Bycool. Inutile de préciser que je suis à l'heure. Je vais passer la matinée au garage mais, pas pour rien, je ressors avec un machin en état de fonctionnement. En fin de matinée, je descends à Montélimar, je pensais naïvement que les gros départs étaient finis, je me suis trompé, l'autoroute est chargée comme pour un départ en vacances avec ses ralentissements dignes d'un samedi rouge. Je roule donc tant bien que mal et je sors à Montélimar Nord pour me retrouver dans le calme relatif de la nationale. Le client, c'est un magasin qui va s'ouvrir le long de la nationale et j'arrive au moment où l'équipe nouvellement promue en est aux présentations. Le temps de manœuvrer pour rentrer dans une cours pas très grande, tout le monde est à pied d'œuvre, c'est quand même drôle de voir un magasin tout vide avec quelques rayonnages et aucune marchandise dedans. Bon, j'attends un peu avant de recevoir le reste du programme et, je retourne à Andrézieux, il y a un resto pas loin du dépôt, mais, il est fermé pour cause de vacances et il n'y a rien d'autre dans le coin. Tant pi, je me pose au dépôt pour profiter de la douche et dormir au calme

Ca descend encore

Mardi 4

C'était bien la peine de faire réparer le Bycool, il n'a pas fait chaud de la nuit. La météo annonce de fortes chaleurs pour la fin de la semaine, je vais avoir le temps de l'essayer. En attendant, j'ai passé une nuit fraîche un vrai luxe en cette saison. Je fais le pleine et, je vais charger pas trop loin, c'est le mois d'aout, il y a moins de monde et je suis sorti pour 9 h 00 et il me reste toute la journée pour aller dans le nord. Montée tranquille sous le soleil qui commence à bien donner, RN 7 Moulin, Nevers … La traversée de Paris se fait sans heurt, vive le mois d'aout qui voit les embouteillages parisiens se déplacer sur la côte d'Azur. Avant, pour aller à Amiens, il fallait sortir à Roye mais, depuis l'ouverture de la nouvelle autoroute, les panneaux ont disparus, il faut faire une trentaine de kms de détour et payer le péage, j'ai quand même pris l'ancienne sortie, j'ai gagné du temps et mon patron de l'argent. La fin de mes heures coïncide à peu près avec mon arrivée à Hesdin, j'ai trouvé un parking avec une baraque à frite, il était temps, j'en étais à 9 h 57.

Haute gastronomie à base de vermicelle et de Viandox

Mercredi 5

même pas une demi heure pour aller vider, cette journée, ça commence bien, en plus, le ciel bien nuageux laisse présager une journée pas trop chaude. Donc j'arrive pour vider et, je ne suis pas le seul, nous sommes une dizaine de camion mais je suis le seul à vider ce qui fait que je n'attends presque pas et ; comble de chance, je n'ouvre qu'un côté, c'est pas que je sois feignant, mais, moins j'en fais et mieux je me porte. Je ne bascule pas dans le côté obscure de la chance puisque la pluie se met à tomber au moment où je finis. La boiboite (le Transic) me file le programme, direction le Beauvaisis pour charger trois client sur la côte d'Azur. Au chargement, on se creuse un peu la tête pour savoir dans quel ordre je vais vider tout ça, consultation des plans et téléphone à l'acheteur, et, la décision est prise, l'acheteur sera vidé en premier et, je vais essayer d'en vider un deuxième demain. Justement, pour le deuxième, il faut transmettre le N° du camion et le nom du chauffeur, on ne rigole pas avec ces choses là, je sens que la livraison va être « rock'n roll ». Bon, il est presque midi, je file à la douche et, direction la cantine avant de me mettre au volant. L'après midi, je vais voir la couche de nuage se déchirer et la température augmenter au fur et à mesure que je descends vers le sud, je vais finir par regretter la fraicheur du nord. Fin des hostilités à Belleville, le resto est fermé pour cause de vacances mais, je n'ai pas de quoi aller à l'Ave Maria et puis, un resto qui ferme le vendredi soir, très peu pour moi. Cette nuit, je rêve d'une Lara Croft sur un Fenwick pour vider mas palettes et d'un acteur américain au pointage. Mais où Lagaffe va-t-il chercher de tels délires ?

Oh une route

Jeudi 6

Donc, lever dans la joie et la bonne humeur, passage au dépôt histoire de remettre du carburant pour faire marcher la chaudière de Jimmy et je descends vers la fournaise annoncée par Météo France. Effectivement, il fait de plus en plus chaud et, la coupure pour manger se fera fenêtres ouvertes et Webasto coupé. J'arrive à Brignoles chez le premier client, c'est assez vite envoyé et, je me dirige vers le deuxième avec l'ami Chouchen pour me guider au téléphone, il connaît bien le coin et il a déjà livré le même client. En suivant ses indications, j'arrive sans trop de mal, si l'on excepte l'étroitesse de la route bien sur. Tout est conforme, la grille, le vigile à l'entrée et la vérification du N° du camion et de mon identité. On me donne les consignes, il suffit de suivre la route qui n'est guère plus large que le camion et on arrive au domaine ou je serai attendu, surtout, PAS DE PHOTO. J'ai donné ma parole, il n'y a donc pas de photo, reportez vous à votre presse poubelle habituelle, dommage car le domaine est magnifique, la petite route (plutôt un chemin goudronné) serpente entre les arbres pour se jeter au milieu des vignes et des oliveraies, pour finir devant le château. Je ne le dit pas mais, je ne fais pas vraiment le fier parce que ce n'est pas très large et, si je glisse en contrebas, vu la largeur, pour sortir le camion, inutile d'appeler une dépanneuse, on aura plus vite fait de démonter le camion pièce par pièce pour le remonter un peu plus loin. Arrivé sur place, je rame pour faire demi tour, c'est pas vraiment prévu pour les camions et je laisse quelques branches d'arbre par terre mais, je m'en tire quand même et, on attaque à décharger. Je pensais naïvement que Brad Pitt viendrait me vider en personne mais, non, c'est le responsable qui conduit le Manitou. On vide, on discute un peu, je me fais offrir le café et, je refais le chemin en sens inverse. A la sortie, je discute un peu avec le vigile, c'est drôle de voir les voitures ralentir devant la porte en regardant le camion avec les yeux écarquillés c'est dingue, faire des kilomètres en voiture pour voir seulement la grille et le vigile, moi qui suis rentré, je n'en ai guère vu plus, j'ai bien essayé de ramener un autographe pour FDR mais, je ne suis même pas sur que Brad ou Angélina fussent sur place. Je repense à Chouchen, quand il est venu, il n'a même pas pu franchir la grille, il a donné ses colis au vigile, arf arf arf… Je file vers le Luc, la journée va se finir là, une bonne douche et au dodo.

C'est pas large

Vendredi 7

Je laisse Tarja toute seule sur le parking et je vais vider mon troisième client du côté de Saint Tropez. Pour l'itinéraire, c'est facile, du Luc, il suffit de couper à travers par la Garde Freinet, c'est direct enfin presque, la route est d'une largeur assez… étroite et c'est tout en virage, j'ai bien fait de venir en porteur, c'est un vrai régal et je finis par arriver directement devant le client, c'est assez facile, la grande bâtisse de la cave vinicole a été refaite à neuf. Je poireaute un bon moment devant ce bâtiment qui est en plein centre ville. Et, ne voyant personne, je téléphone pour être sur de ne pas m'être trompé d'adresse. J'ai bien fais, c'est l'ancien bâtiment qui a été restauré pour faire joli alors que les nouveaux locaux sont en dehors de la ville. Cette boulette m'aura quand même fait perdre une heure. Bon, il n'y avait pas d'urgence, heureusement pour moi. Je refais le chemin en sens inverse mais, la circulation s'est intensifiée et le flot de touriste rend la conduite périlleuse. En général, ça ce passe bien, tout le monde se serre et on se croise sans problème mais, il y a toujours un âne qui se croit prioritaire parce qu'il est en vacance et qui ne comprend pas pourquoi il doit se serrer en catastrophe, les carrossiers du coin doivent faire fortune en été. Je récupère Tarja, elle nous a attendu sagement notre retour. Direction Avignon, ça nous rapproche de la maison et ça laisse le temps de manger en route. Chargement en début d'après midi et, retour à Lyon. Jusqu'à Orange, ça circule bien mais, un fois récupéré le trafic qui vient d'Espagne, c'est très chargé, à la limite du bouchon. De l'autre côté, la limite est passée et ça plant aux endroits habituels. Je ne sais pas pourquoi mais, quand tout ces gens vont rentrer, je sens que ça va pas être triste. Moi, j'arrive en fin d'après midi au dépôt. Le chef est au milieu de la cours pour faire garer les camions le mieux possible, avec les vacances, la moindre place disponible est convoitée. On a trouvé une jolie place pour Jimmy et Tarja, moi, j'en ai une dans ma maison.

Samedi 8
Dimanche 9

Lundi 10

Cette semaine, je renoue avec les départs matinaux, Jimmy et la fidèle Tarja sortent de la cours à 5 h 00. Nous n'allons pas trop loin, Clermont Ferrand mais, je veux y être à l'ouverture pour ne pas perdre trop de temps donc, départ dans la nuit (les jours ont raccourcis) avec une petite forme, la nuit n'a pas été régénératrice avec ces orages. En parlant d'orage, le temps est encore humide et il fait frais, c'est quand même agréable de rouler dans de pareilles conditions. Une petite coupure sommeillesque en route et, j'arrive pour vider dans un magasin de matériaux. Ca traîne un peu car le cariste servent les clients tout en me vidant mais, je ressors quand même assez vite pour pouvoir me présenter à côté de Thiers avant midi. C'est l'avantage de travailler au mois d'août, au lieu de patienter dans la file d'attente et de charger après manger, je rentre tout de suite et je suis chargé avant midi. Je retourne sur la côte d'Azur, ça ne me change pas beaucoup de la semaine dernière. Petit calcul, je peux rouler jusqu'au sud de Salon, ça va me faire les 9 h 00, bon début de semaine. Avec les fermetures pour congé, je fini par me poser comme prévu, il fait une chaleur d'enfer, vive la clim.

Pour doubler… 90 kms /h

Mardi 11

Je dois vider du côté de Vidauban, pas de problème, il y a une sortie d'autoroute donc, ça ne devrait pas être dur à trouver. Bon, c'est un domaine viticole, pas trop difficile à trouver, seulement, c'est au fin fond d'une petite route interdite à plus de 11T ? Heureusement pour moi, les gens du coin sont habitués à voir des camions galérer pour trouver, je suis vite orienté sur la bonne direction. Il y a pas mal de monde mais, je suis le seul à vider, ça limite un peu l'attente mais je ne sors qu'en milieu de matinée. Pas de conséquences fâcheuses, je recharge à la Ciotat, ce n'est pas trop loin, et j'y arrive sur le coup de midi. Je pensais manger tranquillement en attendant l'ouverture mais, ils travaillent pendant midi, j'en suis quitte pur manger sur un parking peinard une fois chargé. Comme hier, la chaleur est infernale et on est content d'avoir la clim pour monter la vallée du Rhône. Le rendez vous est fixé demain après midi, je vais donc faire la coure au dépôt, une nui à la maison, ça fait toujours plaisir. J'arrive même suffisamment tôt pour voir les mécanos, on programme la vidange pour demain matin.

Retours sur les petites routes varoises

Mercredi 12

Donc, les mécanos me font la vidange de Jimmy, c'est assez vite fait, il s'agit de l'intermédiaire, la « petite vidange », ça me laisse un peu de temps pour laver la cabine et, surtout, les intérieurs de porte et les marche pieds, c'est incroyable la vitesse à laquelle ils se salissent vite sur le VOLVO. En fin de matinée, je vais vers Roanne pour vider, mise à quai en deux manœuvres (j'aurai du prendre une photo) et, je bulle un e peu en attendant les ordres. Ils arrivent à la reprise du bureau, je vais à Saint Etienne pour charger, au moins, ça ne fait pas trop loin et je suis ressorti en fin d'après midi. Il me reste du temps, le rendez vous est fixé pour demain après midi (encore) du côté de Nancy alors, je bulle un peu en montant par les petites routes, Digoin, Montceau et je fini à Chalon.

Jimmy chez le docteur

Jeudi 13

Je fais traîner un peu ce matin mais, je fini par me contraindre à mettre en route sur le coup des 6 h 30 pour continuer mon périple en prenant la nationale jusqu'à Langres, Je retrouve mon père Nonosse de chez Goubet, un gars passionné par la route comme moi, nous passons le temps de la coupure ensemble. Je continue et, en prenant mon temps, j'arrive sur place au moment du repas. Je fais chauffer ma gamelle pendant que le cariste fait sa pose et nous sommes d'attaque pour le déchargement, j'ai même eu le temps de débâcher tout prêt. Je remonte tout ça pour aller charger à Sarreguemines, même pas une heure de route et, j'arrive en même temps que la pluie qui va se faire un malin plaisir à m'offrir une douche le temps du chargement. Route humide jusqu'à Metz puis, reprise du temps lourd. Je suis chargé pour le sud de Paris, ça va me permettre de prendre cette bonne vieille RN4 qui a connu mes débuts sur les grandes distances en 1982, un petit tour de nostalgie. Je finis mes heures du côté de Somessous, il ne fait pas trop chaud, gage d'une bonne nuit.

Nonosse

Vendredi 14

Je dois être à Longjumeau à 9 h 00, il me faut donc passer la Francilienne avant les bouchons mais ; comme nous sommes au mois d'août, je m'offre un peu de rab de sommeil. Je reprends la route au lever au jour pour arriver sur la Francilienne à une heure de blocage. Vive les vacances, je me paye même le luxe d'arriver en avance, ça me permet de prendre une douche en attendant l'heure. Comme d'habitude chez ce client, je ne reste pas longtemps, il faut dire qu'on n'ouvre qu'un côté, ça va plus vite. Direction Malesherbes, c'est à une heure en coupant pas les petites routes, j'ai donc de bonnes chances de charger avant midi. Banco, il n'y a personne dans la cours quand j'arrive, je me mets à quai tout de suite et, on m'attaque ou plutôt, on attaque le chargement, tout est donc fini avant midi et, je me mets en route direction la maison. C'est le dernier grand chassé croisé de l'été, mais, il y a plus de retours que de départs, ça sent la fin des vacances. Jusqu'en début d'après midi, c'est assez calme mais, une fois arrivé à Beaune, ça se charge nettement tout en restant supportable. Dans l'autre sens par contre, les voies de circulation se remplissent à vue d'œil et les radios annoncent les premières difficultés dans la vallée du Rhône mais, rien de spécial dans mon sens, la rocade de Lyon est même d'une fluidité très… fluide. Finalement, j'arrive à Corbas en fin d'après midi et, au moment de me garer, un gars vient me dire bonjour, c'est Fafou un fidèle lecteur de mon carnet de bord, qui à vu le camion qui rentrait dans le dépôt. Nous tapons la discussion, Fafou est un jeune routier, un vrai passionné par son boulot pour l'instant, il fait du grand régional mais, il ne désespère pas de faire de la longue quand le crise sera passée. Mine de rien, c'est la deuxième fois qu'un lecteur vient me voir depuis que je fais ce CdB, le début de la gloire. Un jour, c'est Brad Pitt qui viendra me demander un autographe. Pas tout de suite mais un jour…

Peut être…

Fafou, mon lecteur

Samedi 15
Dimanche 16

Lundi 17

Cette semaine s'annonce chaude, cette nuit a bien amorcé la tendance, j'ai cuit pour me réveiller trempé de sueur. Il faut se mettre en route dans la fraîcheur relative du petit matin mais, la chaleur revient avec les premiers rayons du soleil et la clim est mise à contribution sans tarder. Livraison à Beaucaire en début de matinée, pas dès l'ouverture, je ne suis pas très en forme en ce moment, mais, pas trop tard non plus parce que, il faut un peu de sérieux quand même. Mise à quai sans trop de problème, la cours est grande et, je transpire en faisant joujou avec le transpalette et il n'est pas encore midi. Je remonte vers Montélimar en prenant la nationale, ça me permet de trouver un coin à l'ombre le temps du manger de midi et je me mets en quête de mon client qui se trouve sur une petite route d'un petit patelin dans la pampa drômoise. Je fini quand même par trouver (en demandant mon chemin à droite à gauche) et, je débâche sous la fournaise Entre la transpiration et la poussière soulevée par les Fenwick, je sens que la douche de ce soir ne sera pas un luxe. Je me retrouve devant un grave dilemme, le client n'est pas loin de chez moi et, je peux rentrer au dépôt dans la limite des 9 h de conduite. Je pèse longuement le pour et le contre et… Je téléphone à ma chère et tendre pour qu'elle m'attende pour le repas. Il y a une circulation intense et, ça bouchonne de place en place, je décide de me poser le temps que ça se dégage, j'en profite pour retrouver Christophe, un copain qui tractionne chez Goubet avec qui je suis resté en contact, je le laisse faire sa coupure dans le cagnard et je poursuis pour arriver à Corbas dans la soirée.

Beaucaire

Mardi 18

Alerte canicule pour la vallée du Rhône, je suis bien content de vider du côté de Tarare, c'est un peu plus frais que dans la vallée. Je vide chez un transporteur et nous sommes en période de vacance en clair, je dois attendre que le cariste revienne d'une livraison pour pouvoir me mettre en place, ce qui ne me fait pas sortir trop tôt. Je coupe à travers les Monts du Lyonnais pour aller à Saint Etienne, Je passe au dépôt, histoire de faire le plein et de dire bonjour et, je me gare bien à l'ombre du hangar le temps de manger. La météo ne s'est pas trompée, c'est presque la fournaise et je redoute le pire au chargement. J'aime bien charger chez ce client, on ne démonte qu'un côté. Devinez lequel ? Côté soleil bien sur et je perds un bon litre de sueur rien qu'à ramasser les planches. Direction la vallée du Rhône et, au fur et à mesure de l'avancée de la pendule, je vois le thermomètre monter pour atteindre 40° vers Orange. Je quitte la fournaise rhodanienne pour aller vers Carcassonne, vers Nîmes, il ne fait plus que 33° et je fini ma route dans cette fraîcheur relative à Narbonne. Le Bycool va me bercer toute la nuit.

Qui aurait cru que j'étais capable de ça ?

Mercredi 19

Au réveil, il fait déjà une chaleur d'enfer et l'alerte chaleur est étendue à d'autres départements du sud. Je vais vider à Limoux, qui semble épargné par la chaleur, il ne fait que 26° à 8 h 00. Je vide chez des gens sympas et' comme souvent chez les producteurs de vin, j'ai droit au café. Le programme est arrivé, trois ramasses, la première pas loin de Béziers, je vais réussir à la faire avant midi, le cariste est une charmante jeune fille, ce qui augmente mon plaisir. Bon, ça me laisse surtout un plus grande marge pour manger tranquillement avant de me présenter à Clermont l'Hérault pour la deuxième ramasse. Là aussi, c'est vite enlevé et c'est tant mieux, la chaleur devient vraiment infernale. Je vais à Nîmes pour la dernière ramasse, c'est prévu demain mais, je vais faire un tour à tout hasard. Espoir déçu, déjà qu'en temps normal, ils ne sont pas réputés pour leur énergie mais, en période de vacance, il était vain d »espérer. Tant pi, pas loin de là, habite un des plus grand fan de Ritchie Blackmore, je lui passe un coup de téléphone, pas de problème, il est chez lui et, en plus, il a du monde chez lui, le responsable du fan Club de «  Blackmore Night ». La soirée sera consacré à des discutions musicales entre passionnés et, je vais même avoir droit à un concert privé.

On vide dans de beaux endroits parfois

jeudi 20

J'arrive à l'ouverture mais, je ne suis pas tout seul, il y a déjà du monde mais, j'ai de la chance, je suis le seul à charger, ce qui limite relativement mon attente. Je ne sors qu'en milieu de matinée et, je file à Lyon pour vider en début d'après midi. La chaleur n'a pas quitté la vallée du Rhône, le thermomètre monte tellement que j'ai peur de le voir exploser dans la cabine. Je vide en début d'après midi et il fait déjà 38°, inutile de préciser que je suis trempé de sueur dès que j'enlève la première ridelle. Je recharge sur les hauteurs de Saint Etienne, il fait un peu moins chaud mais, j'ai encore vu les 40° s'afficher sur le tableau de bord. Ca traîne au chargement, il y a du monde et ; comme partout, il y a moins de caristes. Je ressors en fin d'après midi, passage au dépôt pour le plein, j'en profite pour prendre une douche en vitesse, et, c'est tout décrassé que je me remets en route. La fraîcheur doit arriver par l'ouest qu'ils ont dit à la météo et, j'e peux constater qu'ils ne se sont pas trompés, je rencontre les nuages vers Clermont Ferrand. Je roule au maximum pour être à moins de 4 h 30 du client et je fini par me poser du côté d'Aubusson en pleine nature, je vais passer une nuit au frais.

Il fait chaud

Vendredi 21

Cette nuit, il y a eu comme qui dirait un bruit orageux et, ce matin, je suis réveillé avec le son de la pluie fine sur la carrosserie, un vrai bonheur surtout avec la baisse de la température. Je me mets donc en route avec la perspective de vider avant midi sans problème. C'est sans compter avec Amédée, la route est interdite aux PL après Bourganeuf, je suis donc les panneaux (pour une fois que c'est indiqué) et je me tape pas loin d'une heure de détour sur des petites routes pour arriver à Limoge. Cette petit escapade va peut être m'obliger à faire une coupure avant d'arriver à Cognac et, dans ce cas, je vais y passer le week end car ils ne vident pas le vendredi après midi. Finalement, j'arrive à 11h 30 avec 4 h 20 de conduite, les gars sont super sympa et il me vident en un clin d'œil pour que je ne perde pas de temps, on me laisse même faire la coupure dans la cours, ce qui me permet de repartir pour la Rochelle juste après la gamelle. J'arrive donc en début d'après midi sur le port de la Palisse, il faut prendre un badge à l'entrée et aller au bureau des expéditions avant de se présenter au chargement. Je fini donc par arriver au bon hangar et je me renseigne auprès du cariste parce que, c'est la première fois de ma vie que je charge ce truc, des balles de papier. Le gars connaît son métier, il m'équilibre ça comme il faut et je sangle tout ce bazar, ce qui va me prendre un bon moment. En sortant du port, le voyant de frein s'allume et le tableau de bord me dit de m'arrêter immédiatement. Téléphone au garage qui m'envoie chez VOLVO à Niort, le diagnostic va tomber, il y a un capteur ABS qui déconne à l'avant mais, ils n'ont pas la pièce mais, comme le circuit s'est disjoncté par sécurité, je peux rentrer comme ça, je n'aurai qu'à faire comme dans le temps où on roulait sans ABS. Avec tous ces retards, je ne vais pas aller plus loin que les Maisons Blanches, au moins, il y a un resto où je pourrai prendre ma douche.

Samedi 22

Mise en route au lever du soleil (il se lève quand même plus tard en ce moment) et, je n'ai plus qu'à finir mon trajet. Les radios me tiennent au courant de l'évolution des embouteillages sur les chemins des retours de vacances mais, je ne suis pas inquiet, je suis dans l'autre sens.. Il n'y a pratiquement pas de camion en circulation et je me sens un peu seul au milieu de ce flot de voitures. Petite coupure vers Moulin et, alors que ça avait été relativement calme, je retrouve le flot migratoire à partir de Macon. Je vais avoir le bonheur de voir les premiers bouchons se former dans l'autre sens sur la rocade avant d'arriver au dépôt. 7 h de route quand même, ça me arriver chez moi pour le café.

La rocade est encore relativement calme

Dimanche 23

Lundi 24

Je ne vais pas trop loin, ça compense pour cette rentrée tardive de la semaine dernière et, je n'ai pas besoin de me lever trop tôt pour être à 8 à Vienne, je suis même en peu en avance, ça me donne le temps de débâcher tout prêt et de ranger mes sangles tranquillement. Il fait déjà très chaud, la dernière journée de canicule selon la météo, je ne sais pas si la prévision est bonne mais, il fait déjà bien lourd. Je remonte à Lyon pour aller faire un petit tour chez VOLVO parler de mon ABS. Ils sont surbookés ce matin, ils ne pourrons me prendre que cet après midi, c'est pas grave, je passe au dépôt ramasser un client sur le quai et, je me représente en début d'après midi. IL y a un peu d'attente mais, la pièce est vite changée et je rentre au dépôt. Je dois livrer dans le coin demain matin et, avant de rentrer chez moi, je m'autorise un lavage de la cabine et des intérieurs de portes (lis salissent vite sur le VOLVO) au jet d'eau. Une petite journée pas trop fatigante, mais, avec cette chaleur, il ne faut pas trop forcer

Avec ces chaleurs, une panne de clim peut avoir des conséquences dramatiques.

Mardi 25

Les orages sont arrivés hier soir, arrosant enfin la terre qui avait soir et, surtout, faisant baisser la température nous offrant enfin une atmosphère respirable. Comme hier, je ne me foule pas trop, je vide au nord est de Lyon dans une petite boutique sympa. Le seul problème, c'est la taille de la cours, elle n'est pas vraiment prévue pour les camions remorque et je rame un tantinet pour me mettre en place mais, je parviens quand même à mettre la remorque droite. Pour le porteur c'est une autre histoire… Le déchargement fini, je file à Lagneux en espérant pouvoir charger avant midi ce qui devrait être possible s'il n'y a pas trop de monde. Il n'y a pas trop de monde et, je file en direction de Rouen. Fini la tranquillité d'hier, il faut vider demain matin de bonne heure, je vais donc rouler un maximum aujourd'hui. La pluie me quitte du côté de Macon, elle laisse place à un ciel nuageux. Je raccompagne les vacanciers sur le retours jusqu'à paris que je traverse sans trop de difficulté, profitons en ça ne va pas durer. J'arrive à traverser Rouen dans la limite des 10 h et je me pose sur une station d'autoroute à quelques kms du client

Pas facile la mise à quai

Mercredi 26

Encore une nuit fraîche c'est agréable. Je n'ai pas trop de mal à trouver le client, le pompiste habite juste à côté et il m'a fait un plan. Là où je rame, c'est pour me mettre à quai, il n'y a pas beaucoup de place entre le mur et la remorque et, comble de bonheur, c'est côté droit dans l'angle mort, en pleine nuit, c'est pas vraiment évident et je suis obligé de descendre plusieurs fois pour vérifier que je n'accroche pas. J'ai bien apprécié l'aide des collègues qui sont resté dans leur cabine pour ne pas me déranger, ce genre de comportement devient hélas de plus en plus fréquent. Bon, j'ai fait quelques manœuvres de plus et, si certains ont été obligés d'attendre un peu pour pouvoir passer, tant pi. Heureusement, pour compenser, les gars du quai sont d'une amabilité extrême. Je vais du côté de Beauvais pour charger, ce n'est pas trop loin et je suis sorti avant midi. Il ne me reste plus qu'à descende en direction d'Angoulême pour vider demain. La chaleur augmente au fur et à mesure que je vais au sud mais, rien à voir avec la canicule de la semaine dernière. Je fini ma journée à Limalonge, il n'est pas trop tard, je vais avoir le temps de prendre une bonne douche et de « clavioter » mon carnet de bord.

C'est pas moi qui le dis

Jeudi 27

Départ un peu plus tard que d'habitude mais, je suis à un peu plus d'une heure du client à Cognac alors, je fais la grasse matinée pour me présenter à l'ouverture. En comptant le café à la machine, je reste juste une heure sur place et je vais recharger à une dizaine de kms. Au moins, je ne vais pas chercher longtemps mon adresse, les régionaux m'ont bien expliqué et, je tombe directement au bon endroit en pleine campagne. Merci les collègues. La aussi, je reste à peine une heure sur place si bien que je n'ai plus qu'à rouler dans le sens inverse d'hier pour vider au Havre demain. Je remonte donc sous un ciel nuageux avec un peu de soleil en fin d'après midi. Il me manque à peine une heure pour aller jusqu'au Havre histoire de trouver un resto, je me pose sue l'autoroute, ce soir, je gamelle dans le camion.

Vendredi 28

Je fais la petite heure qui me manquait hier pour aller livrer. Au moins, je ne vais pas chercher les clients aujourd'hui, je vide et recharge sur place pour fais de l'inter usine, ça me fait déjà gagner un débâchage. Ca va vite et je suis reparti en direction de Beauvais en milieu de matinée. Arrivée en fin de matinée, il y a déjà pas mal de monde mais, je suis prévu pour cet après midi et, je profite de l'attente pour aller manger à la cantine, on y mange aussi bien voire mieux que dans certains restos pour un prix plus que raisonnable. On me vide juste après manger et, je retourne sur le parking prendre ma place dans le file d'attente. Je n'attends pas trop longtemps et, je suis chargé en début d'après midi. Une bonne douche et, je discute un coup avec les collègues. C'est drôle, on est vendredi et je devrai courir pour rentrer chez moi mais, comme je n'ai pas de quoi rentrer ce soir, je ne suis plus pressé et je bulle au lieu de me rapprocher un maximum de la maison. Je réunis quand même le peu de courage qu'il me reste pour rouler jusqu'à Courtenay, on verra le reste demain. J'aurai pu aller plus loin mais, nous sommes au mois d'août et, je ne suis pas sur de trouver un resto ouvert plus loin.

Si j'économise, je pourrai peut être m'acheter une maison comme ça pour mes vieux jours

Samedi 29

Encore un samedi sur la route. Tout un samedi ? Non, seulement la matinée et je suis parti de bonne heure pour arriver avant midi. Je décide de m'arrêter à Beaune au « Truck Store » histoire de prendre un café et… C'est fermé alors qu'il est déjà plus de 7 h 00. Les gérants s'étonnent de voir leurs gargotes désertées alors que les parkings sont pleins de chauffeurs qui mangent dans leur camion mais, ils ne font aucun effort pour attirer les clients. Je fais donc comme tout le monde, je me fais chauffer un café dans la cabine et, je me remets en route afin que de faire le reste du parcours qui me ramène à la maison en passant par le dépôt de Corbas où je gare mon camion. (Une phrase de trois lignes pour ne rien dire, je suis trop fort). Sur la rocade, il y a une voiture garée à un endroit stratégique, l'appareil photo est en mode automatique et, le flic dort comme un sonneur avec les Ray Ban. Pendant que les délinquants courent peinard, on rackette l'automobiliste, la routine. Dommage, je n'ai pas eu le temps d'armer mon APN

Dimanche 30

Lundi 31

Cette semaine commence le plus calmement du monde, Je dois vider en début d'après midi un peu au sud d'Asti, autant dire que j'ai le temps et, si je pars avant 7 h 00, c'est uniquement pour éviter le blocage rituel de la rocade. Je fais le plein et, pendant que le généreux liquide pétrolifère et générateur de gaz à effet de serre provoquant l'ire de nos amis écologistes, coule dans le réservoir, je range mes affaire dans la cabine et, je m'aperçois avec stupeur, que, tel un Régis des temps modernes, j'ai oublié mon appareil photo à la maison. Qu'importe, je vais quand même aller au devant de mon destin et de mes clients sans APN. Les vacances sont finies, ce qui ne me touche pas beau et, les radios n'arrêtent pas de nous bassiner avec la grippe cochonne, vivement qu'on soit tous morts et qu'on n'en parle plus. Bon, en prenant le temps de manger en route, je suis en début d'après midi pour vider avec l'avantage qu'il n'y a pas la queue du matin et que je rentre sans attente. Je recharge ç 30 kms plus loin et j'y suis en milieu d'après midi. Il n'y a personne et, la marge de sécurité que je m'étais octroyé ne m'a pas été utile, tant pi et tant mieux. Je n'ai plus qu'à rouler un poil pour me rapprocher de la frontière, Miko 57 a annoncé sur le forum qu'il avait l'intention de faire sa coupure à Bussolene, je vais donc l'y attendre. Je ne l'attends pas longtemps, à peine une heure plus tard, je vois un barbu au volant d'un camion Bleu, on va passer la soirée à discuter comme des fous.

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