Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Septembre 2009

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Mardi 1

Toujours aussi stressé au niveau horaire, je fais une grasse matinée, je vais profiter de la marge que pour passer à Modane faire vider la mémoire du mouchard. J'en profite pour passer dans les bureaux dire un petit bonjour et je vais à Saint Rémi faire le plein et prendre une douche. La matinée est bien entamée mais, j'ai largement le temps, c'est un peu le contrecoup de ces dernières semaines et le retour des vacanciers, ça permet de souffler un peu. Direction l'Ouest pour vider demain après midi, je vais donc conduire mes 9 h sans plus. Poursuite de la route, Macon, puis RCEA, Digoin Montluçon Guéret. Vers Charolles, le ciel qui se noircit à vue d'œil, fini par me déverser des trombes d'eau sue la carrosserie, et c'est un déluge qui me contraint à descendre ma vitesse tellement la route est détrempée. Heureusement, ça ne dure pas mais, un copain du premier orage se manifeste vers Guéret. Fin de la route peu après, il va faire bon pour dormir cette nuit et, je crois bien que les grosses chaleurs sont finies pour cette année.

Mercredi 2

Poursuite de cette semaine touristique, j'ai rendez vous en milieu d'après midi aux Herbiers, Quatre heures de route ce qui me laisse encore beaucoup de marge. Je musarde donc en étant large sur les coupures, coup de téléphone à Greg 85 qui tourne dans le coin et, nous arrivons à nous voir au parking des Herbiers. Il n'a pas trop de marge (il travaille lui) mais nous allons prendre un café à la machine. Devant le prix du gobelet d'eau colorée, 1 € 30, nous prenons peur et nous nous limitons à la prise de photos. Je fais chauffer ma gamelle et je me présente en début d'après midi avec le mince espoir d'être pris en avance. Espoir déçu mais, j'ai quand même essayé, je n'ai plus qu'à prendre mon mal en patience. Finalement, on me fait entrer avec 2 mn de retard (je vous fais remarquer) et je vide mes palettes en un temps record pour ressortir une heure plus tard. On m'envoie du côté de Royan pour recharger demain matin, je prends l'autoroute jusqu'à Niort mais, je m'autorise la Nationale une fois passé, je n'ai pas envie de moisir sur une aire de repos, il doit bien y avoir un resto par là. Finalement, le resto est encore fermé pour les vacances et je fini dans une pizzeria bien sympathique.

Jeudi 3

Il ne faut donc pas longtemps pour me rendre à Royan et, le café, pris dans un bar au patron bien sympa, me permet de demander la route du client, c'est toujours mieux que tourner en rond. Je charge du déchet de plastique, ce sont des balles ou des rouleaux sur des palettes, c'est d'un joyeux à caller et, je sangle les palettes gerbées, ça n'a pas l'air bien stable ces trucs là. Même si le chargement a duré pas mal de temps, je suis quand même parti bien avant midi et, je vais à Saint Etienne en coupant par Limoges. J'avis pensé couper par Aubusson mais, les travaux ne sont toujours pas terminés et il faut passer par Tulles, ça permet à ASF de se faire un peu de blé ‘est ce qu'ils reversent une commission à Amédée ?) Je ressors quand même à La Bourboule, ça économise le détour idiot et payant par Riom. Bon, je fini ma journée à Andrézieux en me posant sur la dernière place libre du resto.

Vendredi 4

Je vais vider du côté de Montfaucon, il faut grimper un peu pour y arriver mais, pas de quoi effrayer Jimmy. La frayeur, c'est moi qui vais l'avoir en arrivant dans la cour du client, la bascule est difficilement accessible et, petite joie supplémentaire, il faut y aller en marche arrière, c'est pas large. Finalement, je m'en tire sans trop de mal mais, j'ai quand même ramé un peu et, je n'ai plus qu'à démonter la cabane pour vider tout ça. Je fini trempé. De sueur ? Non, de la pluie qui a eu la bonne idée de venir me rafraîchir en plein travail. Re manœuvre pour peser à vide et, je retourne au dépôt d'Andrézieux. Routine habituelle, on me paye le café, je prends le courrier pour Corbas et, je vais charger pas trop loin. Il est encore tôt et, tout le monde n'est pas encore là ce qui fait que je n'attends pratiquement pas derrière le cariste et que je file même pas une heure plus tard. La deuxième ramasse est à côté, avec un peu de chance, je dois pouvoir m'inscrire avant midi. On seulement je suis inscrit mais, je charge aussitôt, ils font un roulement pendant midi. Je mange un morceau et, je n'ai plus qu'à rentrer. J'avoue qu'après ces semaines folles, un peu de repos est le bienvenu. Pour fêter ça, j'offre un grand lavage à Tarja et Jimmy, ils l'ont bien mérité.

Samedi 5
Dimanche 6

Lundi 7

Pas trop tôt, pas trop tard non plus, disons que je suis dans mes horaires habituels, 5 h 00. IL n'y a pas le feu, je dois vider à Avignon ce matin, donc, une fois le plein effectué, je me mets en route et, un café crème et quelques kilomètres plus tard, je suis en place pour vider ; Il n'y a pas grand monde pour un lundi, je n'attends pas longtemps avant de voir le cariste arriver. Au début, ça va, j'arrive à suivre mais, son collègue vient lui donner un coup de main et je suis vite largué. Bon, je suis vite parti et je file à Aubenas pour recharger. Un complet en volume mais, pas en poids, une vingtaine de tonnes, pas de quoi affoler Jimmy. Ca tombe bien, parce qu'aujourd'hui, on va un peu oublier l'autoroute pour prendre les chemins touristiques ; Donc, l'itinéraire pour être à Langon demain matin se dé »roule comme suis Col de la Chavade, Mende, Marvejols et le nouveau viaduc tellement haut que je le prends en fermant les yeux pour ne pas avoir le vertige, Séverac le Château et, arrêt buffet parce qu'il n'y a plus d'heure dans la boite électronique.

Village ardéchois

C'est joli un château au fond d'une vallée

Mardi 8

Poursuite de la route d'un cœur léger, enfin presque, parce que, depuis hier, les radios n'arrêtent pas de nous foutre la frousse avec la grippe H1N1 (torpilleur touché). Je tremble de peur dans mon camion en imaginant ces millions de mort que l'épidémie a déjà fait et je suis à deux doigts de l'infarctus en pensant aux milliards de morts à venir, Sinon, il y a la nouvelle taxe carbone mais, comme on va tous mourir, (dans d'atroces souffrances) on n'est pas prêt de la payer. Donc, je reprends l'autoroute à Montauban et, je quitte ainsi les beaux paysages pour me retrouver sur le grand ruban. J'arrive à vider avant midi et je file à Villeneuve sur Lot, ce qui me fait encore passer par des petites routes. Je n'ai pas pris beaucoup de temps pour manger, j'aurai du en prendre plus parce que, je vais rester pas loin de Trois heures à quai. Au moins, j'ai le temps de prendre la douche ; Ils l'ont dit dans le poste, il faut se laver les mains pour le pas attraper la grippe mexicaine, j'ai lave tout le bonhomme en même temps. Je fini en fin d'après midi et il ne me reste qu'un peu plus de deux heures. D'après les gars du coin, je dois pouvoir aller à Villefranche de Rouergue où il y a un bon resto. Je vais donc encore traverser de jolis paysages, surtout entre Cahors et Villefranche.

Entre Cahors et Villefranche, les Causses

Mercredi 9

Nuit agité, j'ai rêvé de camions de masque anti virus braqués par des malfaisants qui, délaissant les cargaisons de Portables font le trafic des masques et, de plus, j'apprends qu'un détenu s'est évadé en se cachant dans un des cartons du chargement d'un camion, je n'ose pas aller voir si mes cartons ne sont pas suspects. Bon, je dois vider à Saint Etienne avant midi et, c'est pas gagné, je n'ai pas intérêt à trainer en route. Je rejoins Rodez, je m'autorise un café là où j'avais dormi avant-hier (ça fait un quart d'heure) et je refais le chemin inverse d'hier jusqu'à Langogne. J'ai eu Malibu au téléphone, il est dans l'autre sens et, nous nous retrouvons juste avant la bifurcation du Puy. Séance photo, pas de bisou (mon dieu avec la grippe porcine !!!), je fais ma demi-heure de coupure et, je file pour arriver dans les temps au premier client. Pas de temps à perdre, on vide la remorque et je file la poser au dépôt juste à côté. Un petit bonjour à l'exploitation et, je reçois la panoplie anti virus préconisée par nos chères élites gouvernementales à savoir, un masque par personne. Grâce soit rendue à nos technocrates, nous sommes sauvés ce masque va éviter l'hécatombe qui doit voir les français mourir pas milliards, notre pays va sortir victorieux de l'épidémie de grippe cochonne. Cela dit, un masque par personne, il va falloir l'utiliser à bon escient et le faire durer un maximum (un peu comme le brumisateur anti canicule pour les vieux) mais, grâce à la clairvoyance de nos autorités sanitaires, les français vont survivre ; Bon, je vais vider le deuxième client à Saint Chamond après manger et, ne fois Tarja récupérée, je vais charger à Thiers. Retour à saint Etienne, au bout des heures, douche et dodo. Demain, je vais en Italie, peut être sont ils tous morts de la grippe là bas.

Lever de soleil sur le Gévaudan

Jeudi 10

La grippe a disparu des titres des journaux du poste de radio, il y a une nouvelle plus importante que les 8 825 millions de français contaminés par la grippe (ils n'avaient pas de masque), nos chers footballeurs ont fait match nul hier et, on n'est même pas sur de participer à la prochaine coupe du monde, un vrai désastre national. Moi, je me lève suffisamment tôt pour sortir de Lyon avant les bouchons et je fais un passage à Saint Rémi faire le plein, j'en profite pour faire réparer un feu de gabarit qui pend au bout du fil, un coup de rivet POP et il n'y parait plus. Madame qualité me tombe dessus et me donne des explications sur le remplissage des bons de notre plus gros client. Je charge très rarement pour eux mais, je suis prêt, la concurrence est suffisamment rude, inutile de se planter sur des petits détails qui peuvent faire la différence. Je poursuis ma route pour manger côté italien et, je perds une demi-heure en traversant Milan à cause d'un accident. Du coup, au lieu de manger à Solferino, je suis obligé de m'arrêter un peu avant Brescia, ça va faire un peu moins de temps pour demain, tant pi. Je suis sur le parking en train de taper mon carnet de bord quand un chevelu à barbichette en pointe vient frapper à la cabine du camion, c'est Miko 57 qui a reconnu Jimmy à son numéro de par, il est avec des collègues, nous allons encore nous coucher tard tellement nous allons discuter à refaire le monde.

Je sens déjà l'odeur des spaghettis

Vendredi 11

A peine deux heures pour arriver au déchargement pas loin de Mantova, il y a pas mal de camions en attentes mais, je suis le seul à vider donc, je n'attends pas et je suis dehors à 9 h 00. Direction Bergamo, plus précisément dans la montagne pas loin de San Pelegrino. Je ne charge pas de l'eau avec des bulles mais une grosse machine en deux parties. Je ne sais pas combien peut coûter un truc comme ça mais, je sens que j'ai intérêt à bien sangler tout ça si je veux que ça arrive en un seul morceau. Enfin, deux morceaux mais pas plus. Le chargeur me donne un coup de main pour passer les sangles, lui aussi, il a l'air d'y tenir à sa machine. Bon, tout est replié, bien rangé, je peux repartir en début d'après midi. Il me reste de quoi passer la frontière si je ne suis pas trop gêné en route. Pas de problème pour traverser Milan, il y a bien un accident mais, dans l'autre sens et à la même hauteur qu'hier. Petit arrêt à Novara pour vérifier que rien n'a bougé, tout va bien je peux rouler rassuré. Pas trop de ralentissements à Turin, j'attaque la montée du Fréjus d'un cœur léger et, c'est mon jour de chance, il n'y a presque personne au tunnel sauf que, il y a une panne d'électricité et on va poireauter un petit moment le temps qu'un responsable retrouve le chemin du disjoncteur. J'arrive à l'autoport de Modane sous la pluie, un orage ayant eu la bonne idée de venir nous rendre visite. Aujourd'hui, c'est l'anniversaire des tours de Nouillorque, deux tours parallèles comme les jambes de Mylène Farmer qui donne un concert ce soir, j'aime ben ses jambes moi, le reste aussi d'ailleurs. Ce soir, je vais citer une de ses chansons

C'est une belle journée

Je vais me coucher

Mordre l'éternité

A dents pleines

Une partie de la machine

L'autre partie

Samedi 12

2 h 00 de route pour retrouver un copain et boire le café avant d'arriver à Lyon, une petite demi-heure pour arriver au dépôt. Passage par la boulangerie, la famille aura du pain frais au petit déjeuner

Dimanche 13

Lundi 14

Dure journée pour moi, j'ai un rendez vous IMPERATIF, pour vider ma machine et, comme il y a une grue qui vient pour moi, je n'ai pas intérêt à être en retard. Donc, je me lève suffisamment tôt pour emmener ma fille au métro, voir mon fils partir au collège et, faire un bisou à ma chère et tendre pour prendre encore un peu de temps avant de me diriger d'un pas ferme et convaincu vers le dépôt où Tarja et Jimmy m'attendent d'un stationnement non moins ferme. J'ai pris un peu de marge, ça me laisse le temps de trouver ce client qui s'avère être au bout d'une petite impasse pas loin des Monts du Lyonnais mais, la cours est assez grande pour manœuvrer, ça me permet de faire demi tour et d'enlever mes sangles tranquillement et de manger la gamelle que je me suis préparé amoureusement ce matin. La grue arrive à 14 h 00 suivie de près par l'équipe de montage. C'est vidé sans problème et, je constate avec joie et soulagement, que tout est arrivé intact. Une heure plus tard, je file à Saint Etienne pour recharger, j'ai coupé par l'Arbrèle, ça me permet d'éviter la traversée de Lyon. Je ne sais pas si j'ai gagné du temps, mais je n'en ai pas perdu. L'avantage de charger en fin de journée, c'est qu'il y a moins de monde et, je n'ai pas trop longtemps à attendre. Il ne me reste plus qu'à rouler le plus loin possible avant de me poser sur le parking d'un resto.

Les morceaux ne sont pas cassés

Mardi 15

Pas de grasse matinée comme hier, je suis sur le pont aux aurores pour livrer en début de matinée à Béziers. En arrivant, je croise Yvan, il s'en va charger à Nîmes mais il n'a pas le temps de trainer, juste le temps d'un café à la machine et il est déjà reparti. Nous sommes seulement deux camion mais, comme par hasard, nous vidons au même endroit et le deuxième arrivé (c'est pas moi) doit attendre. Inutile de préciser que ça n'a pas trainé et, je file à Nîmes. Je retrouve Yvan au moment où il s'en va charger, pour moi, vu le monde, je ne vais charger qu'après la pose et nous allons encore nous croiser. Thierry pointe le bout de son DAF pendant que je suis ne train de manger, ça fait un bon moment que je ne l'ai pas vu. C'est lui qui m'avait lassé son camion et donné ma première leçon de manœuvre il y a un peu plus d'un an. Il a l'air satisfait de son élève et m'offre le café. Chargement en début d'après midi et, direction l'Italie pas la Côte d'Azur. D'après mes calculs, je dois pouvoir passer Vintimille mais pas beaucoup plus. Je chope un orage à Aix en Provence et la pluie ne va plus me quitter avant Menton. Je vais quand même arriver jusqu'à Imperia, c'est la première fois que je m'y arrête avec le camion remorque, le parking n'est pas très grand mais, avec l'aide d'un voisin serviable, je suis garé en deux manœuvres.

L'Estérel sous la Pluie

Mercredi 16

Ce matin pas besoin de réveil, les orages ont eu la bonne idée de traverser la frontière et la pluie tambourine sur le toit du camion. Je me mets en route sous le déluge et ça me poursuis toute la matinée. Je ne peux pas arriver en 4 h 30 chez le client donc, je dois faire une coupure, ça me permet d'arriver sue la Tangenziale sur le coup de 9 h 00, le plus gros des bouchons doit être passé. Mauvais calcul, je ne sais pas si c'est la pluie mais, ça ne se dégage pas avant 10 h 00 et je perds une heure pour arriver à Bergamo un peu avant midi Je re croise Yvan et Thierry et, comme hier, nous n'avons pas trop de temps à perdre. Renseignement pris au poste de garde, j'ai le temps d'aller à la cantine avant mon tour et c'est avec un ventre plein que je vais débâcher sous la pluie qui ne m'a pas quitté de la journée. Je ressors trempé et, les fringues humides font un maximum de buée que j'essaye de dissiper avec l'aération à fond. Je recharge à une vingtaine de kilomètres et, je croise (encore une fois de nouveau) Yvan qui a rechargé pour la même destination que moi. Chargement par le côté mais, la pluie c'est enfin calmée et je reste sec. Je n'ai plus qu'à retourner en direction de la Maurienne en priant pour que la Tangenziale nord ne soit pas trop saturée. Je suis passé juste à temps, ça me fait aller jusqu'à Turin si tout va bien. Finalement, je vais arriver à Rivoli entre averse et éclaircies.

JIMMY rencontre YMMIJ

Jeudi 17

Lever aux horaires habituels, je passe le tunnel et je fais le passage réglementaire à Saint Rémi pour faire le plein et prendre une bonne douche. Vanvan me retrouve et nous allons passer la journée à nous suivre vu que nous allons chez le même client. Il doit faire changer ses pneus à Montmélian, je l'attends, nous ne sommes pas trop pressé puis, montée tranquille par la nationale jusqu'à Macon. Une petite présentation de Vanvan, il est jeune (enfin par rapport à moi) il aime la bonne musique et son boulot et, il est chevelu comme un Robert Plant et son orchestre (mais sans l'orchestre) nous allons finir à Courtenay.

Avec Vanvan

Vendredi 18

Il faut partir suffisamment tôt pour passer Paris avant la merde donc, nous sommes sur le pont à 5 h 00 ce qui va nous faire arriver à Corbeil vers 6 h 00, La Francilienne sud n'est pas encore trop chargée et, nous arrivons à Saint Quentin en Yvelines un peu avant 7 h 00 en ayant perdu un minimum de temps dans les bouchons, L'ambiance de la petite usine est sympa et nous vidons chacun notre tour en nous filons mutuellement la main. Il est inutile de courir pour retomber dans les bouchons, mieux vaut attendre que la circulation se calme en buvant tranquillement le café avec l'équipe de l'usine. Vanvan me quitte pour aller recharger loin dans les brumes du nord, a Creil pour être précis (c'est au nord de Paris) et moi, je vais à Longjumeau, un bon quart d'heure de route au moins. Chez le chargeur, on a un peu l'impression d'une invasion de camions savoyards, ça me permet de voir pas mal de collègues que je n'avais pas vu depuis mon arrêt. Je suis ressorti avant midi et, je commence à descendre en prenant mon temps. C'est pas croyable comme on est peu motivé quand on a une marge énorme. Je trouve quand même le courage de rouler jusqu'à Lyon, la perspective de rentrer à la maison me motive. Arrivée à Corbas en début de soirée, la pluie, que je n'ai pas vue de la journée, se fait une joie à m'accueillir au moment ou je vair rejoindre ma voiture

Derniers instants ensemble

Samedi 19
Dimanche 20

Lundi 21

Toujours plus loin, toujours plus fort, je vide à… 5 kms du dépôt, un vrai périple pour y aller, au moins œ mn de conduite avec les ronds points. Je suis donc devant l'usine à l'ouverture et, pendant que les routes d'accès à Lyon se saturent doucement, je m'autorise un café machine pendant que l'équipe se met en place, c'est lundi, donc c'est un peu plus ardu que les autres jours mais, on arrive quand même à vider pour que je reparte une heure plus tard. J'ai la satisfaction perverse de voir les embouteillages pour rentrer alors que je suis dans l'autre sens. C'est vraiment la journée où tout se déroule à merveille, je vais charger à Saint Etienne et, bien sur, j'arrive après le rush du matin mais avant tout ceux qui est encore entrain de vider donc, je suis ressorti bien avant midi. Petit passage au dépôt, me chef m'a gardé un peu de café au chaud, ou alors, il en restait un peu pour moi par hasard. Je roule encore un peu pour m'offrir la pause repas du côté de Thiers. Il me reste l'après midi pour aller le plus près possible de Bordeaux ce qui semble du domaine du possible. Sur la route, c'est un vrai désert, il n'y a pratiquement pas de trafic et les camions sont rares, c'est assez inquiétant et je vois resurgir le spectre de la récession comme l'année dernière. Comme prévu, j'arrive à Bordeaux dans la soirée et, le parking du centre routier est déjà saturé mais, j'arrive à me garer dans une rue pas trop loin. Ma journée est finie, si ça pouvait se passer aussi bien tous les jours.

Un pont

Mardi 22

Le rendez vous est en milieu de matinée donc inutile de courir se planter dans les bouchons, j'attends tranquillement, ça me fait une grasse matinée, un vrai record de coupure. En buvant mon café, j'ai droit au scoop du jour, le nouveau roman de Giscard où il est question des amours d'une princesse et d'un président Le grand déplumé aurait donc des fantasmes princessique ? Pourtant, le seul qui peut se vanter d'avoir culbuté Lady Di, c'est monsieur Paul sous le pont de l'ALMA. Restons sérieux, j'ai rendez vous en milieu de matinée mais, je compte bien me présenter un peu avant. Je me mets donc en route sur le coup des neuf heures soit, juste après les bouchons et je me présente et, après une courte attente, je me mets en place et on me vide aussitôt. Du coup, je suis en avance et, je vais dans le Médoc pour recharger, avec mon avance, j'envisage le reste des hostilités avec un optimisme certain. Je suis en place à l'ouverture mais, je ne suis pas le seul et, entre l'attente et le temps de charger, je ne ressors qu'en milieu d'après midi et, le temps de retourner à Bordeaux, c'est le début de la sortie des bureaux, si je rajoute le temps d'aller à Saint Emilion et de trouver le client, il est 18 h 00 quand je me pointe et, bien sur, on me dit : «  Demain matin ». Je n'ai plus qu'à me mettre en quête d'un resto, on m'en indique un pas trop loin. Je sens que la douche de ce soir n'est pas vraiment imméritée. Cette journée n'a pas été aussi bien qu'hier comme quoi…

Le Médoc

Mercredi 23

J'arrive donc à l'ouverture, Je vois des caristes en plein travail sous le bâtiment et, je me dirige vers eux mais, c'est le côté production. Un des gars avec la blouse du domaine (ça fait classe je vous jure) me barre le chemin d'un geste péremptoire.

•  Les chauffeurs, c'est là bas

•  Bonjour

•  Les chauffeurs c'est là bas

•  BONJOUR

Il me dit enfin bonjour. C'est vrai quoi, c'est pas parce qu'on est loufiat chez les rupins qu'il ne faut pas être poli. Heureusement, le reste des employés est super sympa, j'ai du tomber sur un chefaillon qui se la pète. Bon, je suis dehors une heure plus tard et je file en direction de Lyon. Vu mon poids et mon heure de départ, j'ai même le temps de faire une ramasse à Saint Etienne histoire de finir de remplir la remorque. C'est à vider demain matin, je calcule donc pour me rapprocher au maximum et, mes cogitations me font poser le camion à 5 kms du client, c'est-à-dire, à Corbas. Direction la maison, une petite soirée en famille en milieu de semaine c'est toujours un plaisir immense.

Saint Emilion

Jeudi 24

Ce matin, j'ai fait chauffer le déjeuner pour le reste de la famille avant de partir au boulot et j'ai parcouru les quelques kilomètres qui me séparent du client, c'est dire si je suis parti de bonne heure Je pensais que ça irait vite mais, il n'en est rien, je reste deux heures sur place et, vu le reste du programme, ça ne m'arrange pas vraiment. Je file charger à Lagneux et, bonne surprise, il n'y presque personne et, j'ai tout juste le temps de débâcher quand le cariste arrive. En comptant le temps de m'inscrire, je ne suis même pas resté une heure sur place, ça rattrape tout le retard et je suis à nouveau dans les temps. Ma foi, il ne me reste plis qu'à rouler le plus loin possible sous le soleil d'automne. Un arrêt miam miam avant de rejoindre l'autoroute de Chambéry, une petite coupure après Turin et, j'arrive à rejoindre Peschiera, il y a un resto que je n'ai jamais essayé. Pas de chance, le parking est archi plein et je suis obligé de me rabattre sur un petit parking près du péage. Pas le courage de me taper un kilomètre à pied, je me fais une bonne gamelle de soupe. Il y a 6 mois, j'allumais ma dernière cigarette, il faut fêter ça, une bonne cuite, ça ne fait pas très sérieux ; un bon cigare pour marquer le coup, c'est pas vraiment raisonnable non plus. J'ai trouvé, je vais l'écrire sur le carnet de bord.

Ca fait un bout de temps que j'essaie de prendre cette cascade en photo

Vendredi 25

La journée commence bien, je suis à une heure du client et j'arrive à passer Vérone avant les embouteillages et, j'arrive avec un peu d'avance dans le patelin. Vieille méthode qui vaut tous les GPS du monde, je m'arrête à un bar et je demande : «  Capuche, brioche y una informazionne per favore » et, bien sur, je suis chez le client sans encombre. Je le sens au plus profond de mon être, cette journée va bien se passer. Premier round, je suis reparti alors qu'il n'est même pas 9 h 00, direction Padova et j'arrive avant midi en prévoyant, avec un optimisme béat, que je vais être chargé avant midi. C'est que du vrac mais, il y a deux chargeurs et ça s'annonce bien. A la pause de midi, ils ont chargé une moitié de remorque, tant pi, je vais manger tranquillement, on va partir un peu plus tard que prévu mais, rien de bien méchant. Finalement, le chargement sera terminé à 15 h 00, il e reste de quoi rentrer en France ce soir, ça ne me fera pas rentrer trop tard demain. Ce qui n'était pas prévu, c'est la panne informatique, je vais attendre les papiers plus d'une heure jusqu'à ce que, en désespoir de cause, on me fasse partir comme ça, ils faxeront le détail au client. Il est plus de16 h00 et mon amplitude fini à 21 h 30. En clair, je peux conduire 4 h 30 pas plus. Je file et je calcule ce que je peux faire en délais. Si ça veut bien aller, Santhià sinon, Arluno. Vu l'heure où je passe Milan, je ne suis pas trop gêné par la sortie de boulot et j'arrive à Carisio en 4 h 29 manœuvre pour se garer comprise. Je me venge de mon repas raté d'hier sur une plâtrée de spaghetti ayo olio y peperochino. Et je file au dodo sans demander mon reste.

Une rivière italienne

Samedi 26

Je me réveille sous une petite pluie, le week end commence bien. L'avantage du samedi matin, c'est que je traverse Turin en ne voyant pratiquement personne. Tant mieux d'ailleurs, parce que, la petite pluie s'est transformée en orage et on ne voit pas grand-chose. Je m'autorise un petit dej à Rivoli. il y a un chauffeur qui laisse son camion, je l'embarque, je vais le ramener dans la Maurienne. L'avantage d'avoir un passager à ces heures matinales, c'est que le temps passe plus vite. Je pose donc mon passager pas loin de Montmélian et j'en profite pour faire le reste de la coupure. La pluie est restée en Italie et c'est un beau soleil d'automne qui m'accompagne jusqu'à Lyon.

Dernière sortie

Dimanche 27

Lundi 28

Toujours les départs matinaux, mais les jours ont bien raccourci et je fais presque tout le chemin avec les lumières allumées. Je trouve le client sans difficulté et sans GPS, il faut dire que j'ai eu la chance de tomber dessus par hasard. La cours n'est pas bien grande et je rame en essayant de me mettre à quai. Aux troisièmes essais, je dois me rendre à l'évidence, il manque un bon mètre pour que je puisse manœuvrer et je n'ai plus qu'à faire demi tour pour me poser à contre main. Heureusement, le gars qui vide à côté vient me guider. C'est drôle, une fois la remorque vide, je mets le camion à quai sans peine ; Etonnant non ? Bon, je suis vide avant midi, avec tout ce détail, je n'y croyais pas mais, je ne boude pas mon bonheur et je file charger à Chalon sur Saône en prenant le temps de manger peinard en route. J'arrive au moment du changement d'équipe et ça me donne le temps de débâcher tout prêt pour ressortir « pas tard ». Je dois vider demain à Strasbourg, j'ai donc de la marge, ça va me permettre de faire la coupure de 11 h ce soir. Je finis dons mes pérégrinations au Pont d'Aspach ou un fan de Deep Purple vient me rejoindre avec son épouse (on s'est donné rendez vous. Une soirée à parler de musique et à faire des jeux de mot au raz des pâquerettes.

Impossible de faire mieux

Mardi 29

Inutile de se presser, le rendez vous este en milieu de journée dans Strasbourg. L'avantage, c'est que je vais arriver en ville après es bouchons du matin, un peu d'énervement de gagné. Déchargement par le côté et, à peine mis en place, deux caristes viennent s'occuper de moi, même pas une heure plus tard, tout est rebâché prêt à partir. Partir un jour partir toujours…

Je ne vais pas loin, 5 kms au plus mais, j'ai tout le centre à traverser mais, ça ne se passe pas trop mal et je suis arrivé bien avant midi. Une petite boutique sympa et, on me charge tout de suite et, si les gars finissent un peu après midi, ça ne pose pas de problème, on fait un peu de rab pour que je puisse partir sans attendre. Il me reste une ramasse du côté de Saverne, en comptant large, j'ai le temps de manger avant de me présenter. Bizarrement, ça va me prendre bien plus de temps que la première ramasse alors qu'il n'y a qu'une moitié de remorque mais, nous en milieu d'après midi et il me reste pas mal d'amplitude alors, direction la région parisienne par la RN4. Il fait beau, et c'est un plaisir de rouler dans ces conditions. Ce soir, je vais m'approcher le plus possible de la région parisienne, ça fera toujours un peu de stress en moins demain matin.

Grrr les centres villes

Mercredi 30

J'ai calculé pour passer avant le bordel, il faut dire que je suis dans le bon sens du moins, au début, vu que je vais vers le sud. Mon problème, c'est quand je vais arriver sur la partie ouest, j'ai donc pris de la marge. Je vais ralentir un poil à partir de Montlhéry mais, ça va bien se passer et je sors de là juste au moment de la pointe des bouchons. Arrivée un peu en avance, j'ai rendez vous à 9 h 00, ça me donne le temps de filer à la douche. C'est bien, je recharge sur place et tout est torché bien avant midi. Direction Lyon, ça laisse la perspective d'un dodo à la maison. En trainant, ça doit pouvoir le faire alors, je m'autorise la RN6, ça va être ma semaine routes nationales. Les calculs étaient bons, je suis en famille pour la soirée.

Avec une bonne loupe, on peut voir la maison de Petite Pomme

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