Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Novembre 2009

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Dimanche 1

 

Lundi 2

Pour me remettre de la rentrée tardive de la semaine dernière, je ne commence qu'en début de matinée pour aller charger du côté de saint Etienne avant midi. La pluie, qu'on annonce depuis quelques jours, m'accueille en cours de route mais, dans sa grande mansuétude, elle m'épargne le temps du chargement pour m'accompagner le temps de la traversée des monts du Lyonnais. Petit manger en route et je suis à Belleville sur Saône un peu avant l'heure du rendez vous mais, il y a de l'avance et la cariste (charmante au demeurant) me vide tout de suite ce qui me permet de retourner illico à Saint Etienne et de me présenter avant la pause de l'après midi. Mine de rien, le fait de pouvoir me mettre en place et de débâcher pendant la pause me fait gagner un certain temps surtout que, ça s'accumule pas mal derrière moi. Direction Cognac en passant par Clermont Ferrand et, bien sur, en récupérant la pluie du côté de Thiers, j'ai même droit à quelques flocons de neige fondue dans le col de la ventouse, ce sont les premiers de l'hiver. Je finis comme mes espoirs les plus fous me l'avaient prédit à Ussel où j'ai l'incroyable privilège de traverser le parking sous la pluie. Et, une douche gratuite pour le Lagaffe.

Beurk

Mardi 3

La pluie n'a pas cessé de la nuit et, je me mets en route avec les essuies glace. Sur la route, les Kékéboubouilles ont allumé leurs anti brouillard, c'est passible d'une amende et d'un retrait de point mais, même les flics m'ont doublé avec leurs anti brouillards, je sais bien qu'ils ne sont pas soumis au respect du code de la route mais, ça fait mauvais genre quand même. Le jour fini par se lever et la traversée de Limoge se fait les doigts dans le nez et l'oreillette branchée sur la radio guidage de Dr@zick qui est en train de mouiller ses pneus du côté d'Orléans. La pluie daigne m'abandonner à partir d'Angoulême et, je vide au sec à Cognac. Je repars en direction de La Rochelle et le vent, qui a remplacé la pluie, me pousse sur la route, vivement que je sois chargé, ça bougera moins. Pour charger sur le port, c'est simple, il suffit d'aller chercher un badge à l'entrée du port, de se garer un peu plus loin et d'aller chercher le bon de chargement chez le transitaire, de traverser le port pour aller au hangar charger. Nous sommes 4 à attende le docker et nous débâchons pour être prêt. Le gars se point et il n'est pas du genre à traîner, il nous charge en Même pas une demi heure et, je n'ai pas eu besoin de lui expliquer longtemps, le chargement est équilibré au mieux, on voit le professionnel et je vais passer plus de temps à sangler qu'à charger. Retour chez le transitaire pour les papiers et, deux heures plus tard, je suis en direction de Lyon ; Niort, Melle, Confolens, je pensais manger du côté de Bellac mais, mes calculs étaient vraiment pessimistes et je fini à Saint Vaury qui va finir par devenir mon camp de base.

Mercredi 4

Programme de la journée, une matinée de route pour commencer parce que, pour aller à Vienne, 4 h 30 ne suffiront pas. Petite coupure à Moulin où je rencontre un ancien collègue de chez Lurit, une boite où j'ai fait un passage express effrayé que je fus par la minceur de la paye. Passage au dépôt, je fais le plein et la coupure et je me fais offrir le café. A mon arrivée à Givors, une bonne averse orageuse transforme la route en piscine, heureusement que ça ne dure pas, et, je me présente pour vider un peu avant midi. Ici aussi le cariste connaît son affaire et, une fois vide, je reste sur place le temps du miam. Retour à Saint Etienne pour recharger. Cette fois, il y a plus d'attente, ça ne peut pas gazer tous les jours mais, je repars en fin d'après midi avec largement assez d'amplitude pour aller à Chanas ; Ce soir, c'est la grande coupure, je vais pourvoir écrire le carnet de bord, je suis un peu en retard.

Aurore Automnale et humide

Jeudi 5

Il ne pleut pas ce matin mais les nuages sont prêts à ouvrir les vannes. Je roule la paire d'heures qui me sépare d'Avignon et, comme prévu, c'est au moment où je commence à débâcher que la flotte se met de la partie, heureusement, ça ne dure pas plus longtemps que le déchargement et c'est avec un temps sec que je roule jusqu'à Nîmes. Je tombe bien aujourd'hui, il n'y a pas grand monde et j'arrive à sortir avant midi, cette avance est la bienvenue car, en prenant le temps de manger tranquillement, je traverse Nice avant le bordel du soir pour faire une petite coupure avant la frontière à l'aire de Beausoleil. Je retrouve un collègue qui va dormir ici pour vider demain à Pise, le pauvre va rentrer encore plus tard que moi. Reprise du volant pour finir les deux heures qui me restent et ; les nuages noirs, que je voyais sur la mer depuis Aix en Provence, me tombent dessus une fois arrivé en Italie. Je fini avec les essuies glace jusqu'à Savonna, si mes calculs sont juste et, si j'entends le réveil demain, je dois pouvoir passer Milan avant la merde

Bonjour Chouchen

Vendredi 6

J'ai bien entendu le réveil, mise en route bien matinale pour retrouver la pluie en haut du Turchino. La traversée de Milan était bien minutée mais, avec la pluie, les embouteillages commencent plus tôt que d'habitude, je ne perds pas plus d'un quart d'heure, ça aurait pu être pire. Je retrouve un collègue et nous faisons une halte « petit déjeunesque » pour fêter ça ; Dans l'autre sens, l'autoroute est complètement bouchée et, les embouteillages remontent même dans la banlieue de Bergamo. Mais, nous sommes dans le bon sens mais, ce déluge ne fait rien pour fluidifier le trafic. J'arrive à vider avant midi en trempant mes fringues, je n'ai plus qu'à tout faire sécher dans la cabine en mettent le chauffage à fond le temps d'aller faire un tour à Cremona pour recharger. Je me suis bien dépêché, il parait qu'ils ferment de bonne heure le vendredi. J'ai couru pour rien, la commande n'est pas prête, ils vont la finir le temps que le cariste enfourne les premières palettes. Un peu de répit dans cette journée humide, je charge à quai, c'est plus sec pour ma pomme. Il me reste un peu de temps à rouler, ça m'emmène à Felizzano. L'auriez vous deviné ? La pluie a cessé au moment ou je sortais du chargement.

Proverbe italien dont voici la traduction : « Quand il pleut sur le routier, le camion est mouillé  »

Samedi 7

Une bonne nuit sans la pendule pour me sortir du lit, j'ai ale temps ce matin mais, levé bien avant le soleil, l'habitude n'est ce pas. Je vais avoir droit au lever du jour dans la vallée de la Dora Riparia, je suis pratiquement tout seul et les parkings ne sont pas bien remplis, le trafic à quand même pas mal baissé ces derniers temps. Arrivée au dépôt en fin de matinée, le temps de faire le plein tout prêt pour lundi, il est l'heure de manger.

Les premières neiges

Dimanche 8

Lundi 9

Je vide à côté, ça me lever à des heures un peu plus normales et, comble de bonheur, comme c'est au sud de Lyon, je suis en sens inverses des embouteillages. Pas trop rapides dans cette boutique, je redoute le pire mais, le temps qu'ils se mettent en route, ils arrivent à deux Fen Vite et je suis sorti une heure plus tard. J'ai paniqué pour rien finalement. Direction Lagnieu et, contrairement à mes craintes, il n'y a personne au chargement et je suis sorti avant midi. Je roule un peu et, pour changer, la pluie me rejoint en route. Il faut quand même avouer qu'elle m'a laissé tranquille toute la matinée. Pause mangeaille du côté de Bourg en Bresse et, direction Rouen que j'espère atteindre ce soir. Après midi à rouler sans rien signaler de spécial si ce n'est que c'est l'anniversaire de la chute du mur, que la joie des débuts pour ce peuple qui découvrait la liberté, a fait place à la désillusion de ce monde de chômeurs d'exploiteur et d'importation de main d'œuvre sous payée pour casser les prix. Souvenir de mes premiers voyages à l'Est, de l'espoir que j'avais de voir tout le monde aller partout. Maintenant, je fais partie des privilégiés qui vont partout en France et un peu en Italie alors que tous ces grands voyages nous sont interdits. Autre nouvelle aussi, il y a grève du RER et, si la banlieue sud de Paris passe sans problème, je vais quand même perdre une demi-heure au triangle de Rocancourt. Finalement, j'arrive à l'entrée de Rouen et, le temps de me garer sur le parking presque saturé du resto, j'en suis à 9 h 58 de conduite.

Pause déjeuner

Mardi 10

rendez vous à 7 h 00 à Dieppe, je n'y ai pas mis les pieds depuis mon départ de chez ND en 1999, nous étions dans un autre siècle. Les gars arrivent un peu après moi, le temps de se motiver, ils attaquent le déchargement, c'est long parce qu'ils vont ranger les palettes au fonde de l'entrepôt mais, un camion est un peu en retard et, le gars vient filer un coup de main à son collègue, c'est toujours un peu de temps de gagné. Direction Le Havre, j'espère bien charger avant midi ce qui doit être faisable vu l'heure. Sortie du chargement à 11 h 55, rien à dire. La traversée de Paris va donc se faire dans la fluidité vu l'heure où je passe. Il me reste de quoi aller à Chalon sur Saône, guère plus et j'envisage le jour férié sur une aire d'autoroute mais, Gaby, qui charge dans le coin, se propose de m'attendre pour me ramener au dépôt. Il ne me reste plus qu'à retrouver un moyen de remonter mercredi. La chef m'a trouvé la perle rare qui va me poser à mon camion demain, je peux donc rentrer en toute quiétude. Ce n'est pas que la perspective de passer une journée m'effraye mais, planter si près de la maison, je n'aime pas trop, quitte à planter, autant être bien loin de chez soi.

C'est fatiguant de surveiller le radar

Mercredi 11

Je vais au dépôt et, Olivier et à l'heure, pendant qu'il fini de faire le plein, je m'installe dans son camion et, en route pour Chalon. Je ne le connais pas vraiment Olivier, nous nous sommes croisés vite fait une fois ou deux mais, nous allons avoir le temps et, je tombe sur un mec bien sympa qui est sur la même longueur d'onde que moi. Il me pose au camion à minuit, un petit tour pour voir si Sweden mis ses menaces à exécution et, je vais dormir une paire d'heures

Jeudi 12

C'est quoi ce truc qui sonne ? C'est le réveil qui le signifie que j'ai assez dormi administrativement parlant, parce que, au niveau fatigue, je sens que la journée va être longue, je n'ai vraiment pas la forme et j'arrive à me trainer jusqu'au dépôt pour faire le plein. Une petite coupure à Roussillon, je dors une demi heure, ça me remet un coup de fouet bien utile et, je fini mon chemin jusqu'à Avignon pour vider en temps record et je fais le même programme que la semaine dernière c'est-à-dire un Nîmes Bergamo avec moins de marge que la semaine dernière quand même. Il y a pas mal de monde aujourd'hui, normal, on rattrape le retard du jour férié et, je débâche tout prêt pour cet après midi. Une gamelle de soupe gastronomique lyophilisée et une bonne sieste et, on enquille les palettes dans le camion. Il me reste moins de trois heures à rouler, ça doit me conduire au Luc mais ça va être juste. Arrivée en 9 h 00, pas une minute de plus mais, mas une de moins non plus

Oups ! Je m'ai trompé

Vendredi 13

Même heure qu'hier mais, j'ai bien récupéré. J'aurai même pu partir plus tôt mais, ça m'aurait fait arriver à Milan en plein bordel. Aucun ralentissement pour la traversée de Nice, il faut dire qu'il est à peine 4 h 00 quand j'arrive, il n'y a pas beaucoup d'administrations ouvertes à cette heure là. Je roule donc de nuit pour me poser dans le Turchino après avoir passé Genova. Je m'autorise une bonne sieste et un bon café et, je fini le périple. Il y a un carton sur la Tangenziale et ça occasionne un beau bouchon mais, c'est dans l'autre sens et je passe comme une fleur, ça doit être une de mes traversée les plus rapide de ma carrière. Du coup, moi qui penser arriver en un peu moins de 8 h de route, je suis à Bergamo en à peine plus de 7 h 00. Comme d'habitude, il y a pas mal de camion mais et je vais encore vider sur le coup de 13 h 00 mais, c'est pas grave, j'ai eu le temps de manger à la cantine avec deux collègues. Bon, je recharge à côté et sur la route du retour en plus, à Trezzo sull'Adda pour être précis et, je dois préciser que je ne voulais pas faire ce jeu de mot et que tout est de la faute de ma chef qui a osé m'envoyer un vendredi treize à Trezzo (excusez moi, je n'ai pas pu m'empêcher). Chargement à l'italienne, c'est-à-dire que le cariste se met en 4 pour charger comme je le veux et, une petite heure plus tard, je suis parti. Je vais tenter de passer Milan pour aller retrouver un collègue à Arluno, il faut juste que la traversée de Milan se passe sans problème. J'ai dépassé de 4 mn, comptons sur la mansuétude de l'agent en cas de contrôle.

Godzilla le retour

Samedi 14

Dernière ligne droite, mais après la grasse matinée, d'ailleurs, je n'ai pas mis le réveil. C'était sans compter sur le pli pris ces derniers jours, à 4 h 00, je ne dors plus. Je me mets donc en route sous une brouillasse jusqu'à Turin. Lever de soleil sur la rampe du Fréjus et, comme par hasard, il a un gars dont la carte ne passe pas au guichet. On fait reculer tout le monde pour qu'il puisse dégager, un peu de temps perdu et, surtout, une belle pagaille. J'espère pour le gars que ça va se démêler rapidement, se retrouver coincé à une frontière pour un problème de payement, c'est drôle pour personne. Petit passage par Saint Rémi, un coup de rouleau sur l'attelage et une bonne douche pour ma pomme et, c'est tout propres que nous partons pour les derniers kilomètres. Je suis accueilli par un vent qui souffle en tempête à partir de la Verpillière, je sens que les feuilles mortes vont tapisser mon jardin. Les feuilles mortes se ramassent à la pelle….

Road train

Dimanche 15

Lundi 16

L'art et la manière de passer d'un extrême à l'autre, au lieu de vider de bonne heure, aujourd'hui, je vide en fin de soirée pas loin de Dreux, huit heures de route en comptant large. Je pourrai ne partir qu'après manger et profiter d'un repas en tête à tête avec ma femme mais, je vais partir en milieu de matinée et faire trois heure de coupure, ça me fera déjà un repos fractionné pour la semaine. Donc, je pars de Corbas une fois le plein effectué et, je roule mes 4 h peinard pour me poser su un parking au calme un peu avant Bourges. Je peux manger tranquillement, j'ai trois heures pour ça et, pendant que je mâche soigneusement chaque bouchée (ce sont les docteurs qui disent que c'est mieux pour digérer) j'ai le temps de pester contre cette loi débile qui me fait poireauter trois heures d'affilée pour être en règle alors que je pourrai rouler peinard en faisant plusieurs coupures d'une heure, ce qui serait certainement plus prudent. Une heure pour manger, il me reste deux heures à tuer donc, je refais le calcul, une heure pour boire une série d'apéros en compagnie de collègues, une heure pour manger, une demi heure pour le pousse café et, une demi heure de sieste pour récupérer un peu avant de reprendre le volant, la loi pense à tout, sur que ce truc à la con a été voté par une bande de députés alcolos. J'ai tout fait comme il est prescrit sauf pour l'alcool bien sur et, je peux repartir sous le ciel bien gris, on se croirait en automne tellement c'est humide aujourd'hui. J'arrive dons de nuit et un peu en avance pour vider dans la campagne pas loin de Dreux. J'ai le temps de manger peinard parce que, ici, on prend s à l'heure et pas avant. Mise à quai de nuit et c'est pas évident parce que c'est mal éclairé mais, je m'en sors comme un pro, et si vous ne me croyez pas, il n'y avait personne pour me voir galérer alors… Je peux me poser sur le parking un peu après minuit pour faire un gros dodo

Automne

Mardi 17

Le réveil me surprends à 8 h 30 et, ceux qui me connaissent peuvent témoigner que c'est un exploit pour moi qui suis du genre à être debout à 6 h 00 et même plus tôt. Je dois aller charger en dessous de Rambouillet et, je décide de couper par la départementale histoire de gagner du temps et sans le savoir, je vais me plonger dans une galère pas possible. 9a commence du Côté d'Anet, il y a une déviation et, bien sur, au bout d'un moment, plus de signalisation. J'arrive quand même à rejoindre la RN12 et re galère, pas moyen de couper à travers et je me retrouve à Trappes histoire de perdre encore un peu de temps. A un feu, j'aperçois le camion de Malibu, je lui passe un coupe de fil et, nous prenons le temps de boire un café, ça compense de la dernière croisure sur un bord de route déserte à mille miles du premier bistro. Rambouillet, Ablis Auneau, la fin de mon périple ? Non bien sur car les services de la DDE vont encore se surpasser dans la connerie, la traversée est interdite au PL et on nous envoi sur une déviation qui est aussi large que le camion avec, bien sur, la disparition de toute signalisation au bout de deux kilomètres. Je rame donc pour retrouver le chemin en demandant en route et je reperds une demi-heure ce qui fait que j'arrive juste à midi pour voir le chargeur partir manger. J'ai largement le temps de me mettre à quai et de faire à manger, ça va me calmer de cette matinée de galère. Plus qu'à descendre en direction de Lyon. Heureusement qu'il n'y a pas trop d'urgence, cette perte de temps na va pas trop porter à conséquence mais, je vais finir ma route à Macon et pas de bonne heure.

La connerie à l'état brut, l'itinéraire PL interdit aux camions à Anet

Toujours plus loin dans la connerie, la déviation PL d'Auneau

Mercredi 18

Réveil juste à temps pour traverser Lyon avant la merde et, j'attends Gaby qui doit m'apporter une palette à livrer à Roman. Il doit arriver un peu après moi, ça me laisse le temps d'aller prendre une bonne douche ; la palette est enfournée dans le camion en un coup de maître et de fenwick par Joffrey, je mets une jolie sangle la dessus et, en route pour la région drômoise. Je livre la palette dans une petite boutique, j'ai bien fait de la mettre dans le porteur, ça me permet de décrocher dans la rue et de manœuvrer sans peine. Deuxième livraison à Valence mais, la cours est grande et je peux me mettre à quai sans peine. Tout ceci est terminé pour midi et je peux prendre le temps de me faire chauffer un menu gastronomique à base de nouilles. Rechargement à Loriol et, retour à la maison. Petite journée mais, la joie de passer une soirée en famille me rend tout guilleret.

L'Isère

Jeudi 19

Départ au frais, il y a une bonne couche de buée sur la voiture mais, pas encore de gelée blanche mais, on va bientôt y avoir droit. Je décolle de Lyon dans le brouillard qui n'est pas très épais. Je vide un peu au nord de Macon, j'y suis au lever du jour ce qui m'évite de ramer pour trouver parce que, le brouillard ne semble pas décidé à se lever. La livraison, que je pensais voir expédiée en peu de temps, va s' éterniser parce que, le Fen est en panne et , le temps qu'on arrive à le faire démarrer, j'ai perdu une heure. Pas vraiment perdue, il y a un café pas loin et je m'autorise un bon café le temps de la réparation. Pas trop de mal malgré le retard, je recharge à Chalon sur Saône et, s'il n'y a pas trop de monde, je pense pouvoir charger avant le changement d'équipe. Ca c'est bien passé et, je peux descendre peinard jusqu'à Béziers. Au fur et à mesure que je descends, la grisaille se lève et c'est un temps presque estival qui m'accueille à l'arrivée. Je pensais essayer le nouveau resto de l'oppidum mais, le parking est blindé et je suis obligé de me poser devant le client pour manger dans ma cabine

L'affluence est tellement grande au « Truck Etape » que le resto à fait faillite

Vendredi 20

Au moins, je n'ai pas besoin de rouler beaucoup pour arriver chez le client, c'est en face et ça ouvre de tellement bonne heure qu'il ne fait même pas jour et qu'on est obligé de débâcher dans le noir. Bon, je sors de là, il fait encore nuit et le lever de soleil m'accompagne sur le chemin de Montpelier. Le client, je ne sais pas trop où il est mais, je vais demander mon chemin au « Châtaigner » vu que c'est dans le coin, ils doivent connaître. Je me gare donc devant le resto et, je suis juste devant le client, et, une jeune fille (charmante au demeurant) me saute littéralement dessus, tombée sous mon charme légendaire, n'en doutons pas. « C'est vous le camion pour Lyon ? Vous tournez à la prochaine à gauche pour prendre l'autre entrée et, on vous charge tout de suite. L'ambiance de la boite est vraiment sympa et, on m'offre le café le temps de finir un chargement et, c'est à mon tour d'entrer en piste, en marche à recule bien sur mais, j'ai réussi à y arriver en une seule manœuvre. C'est un peu long mais, je suis parti avant midi et, je vais essayer de vider dans la foulée à Lagnieu. Petit arrêt miam vraiment limité et, vroum vroum fait le camion pour arriver en milieu d'après midi à destination et à quai. Plus qu'à rentrer au dépôt pour charger un voyage qui m'attend sur le quai. Je savoure le plaisir de rentrer un vendredi soir, en plus, c'est à livrer lundi pas trop loin.

Samedi 21
Dimanche 22

Lundi 23

Ce long week end m'a fait du bien, un peu l'impression de vacances buissonnières mais, il faut quand même penser à travailler un peu alors, je pars sur le coup des 8 h 00 pour livrer à Valence en milieu de matinée. Les lecteurs les plus perspicaces auront constaté que le rendez vous et facile à respecter, normal, le Lagaffe se fait vieux, il faut le ménager de temps en temps. Ca vide sans attente et, je file à Saint Marcelin en espérant pouvoir charger avant midi. Là aussi, je cumule les coups de chance, il n'y a personne et le cariste accepte de faire un peu de rab pour me charger tout de suite, il reviendra un peu plus tard de la pause déjeuner et moi, je file d'ici pour rouler un peu et réchauffer tranquillement le petit plat que je me suis mitonné hier. Poursuite de la route et, au niveau de Chalon sur Saône, il me semble reconnaître Pierre 70 sur la descente, j'aurai confirmation par MP. J'ai de la marge alors, je passe par la RN 6 et, en haut de la Rochepot, un vent violent m'accueille. Je finis ma route en faisant quelques embardées mais, Jimmy tient le coup et j'arrive à rester sur la route. Terminus à Courtenais, Les camions sont biens rangés sur le parking, ça va nous permettre de ne pas être trop secoués cette nuit.

La vallée de l'Isère

Mardi 24

Il faut partir tôt pour arriver dans la banlieue est avant les embouteillages, j'ai calculé que, le temps de vider, ça devrait aller un peu mieux. Double erreur de calcul, c'est vidé en un rien de temps même en comptant la manœuvre assez fine, surtout de nuit, je suis sorti même pas une demi heure plus tard. Je tente quand même d'aller du côté ouest tout de suite mais, avec la pluie, ça a cartonné un peu partout et ça coince du côté de Corbeil ; Du coup, je me pose dans un coin calme et j'attends que ça se décante un peu, inutile de perdre des minutes de conduite. Je suis resté une heure à attendre, vu que je n'ai pas d'urgence il n'y pas péril en la demeure. Je suis reparti avec un trafic fluide mais, les panneaux annoncent qu'il plus d'une heure pour rejoindre le Périph, j'apprendrai plus tard qu'il y a eu un joli carton en direction de Paris. Chargement à Longjumeau, il y a pas mal de monde mais, les caristes sont efficaces et, tout le monde et reparti avant midi. Redescente sous un temps moins humide mais, toujours gris. Rien de spécial pour cette descente, je finis à L'hôpital. Non, pas dans une chambre avec infirmière, je suis à l'Hôpital sur Rhins à côté de Roanne.

Avec la dernière tempête, il n'y a plus de feuille sur les arbres

Mercredi 25

La journée commence bien, je n'ai pas entendu le réveil et, je saute vite fait au volant sans même prendre le temps d'aller boire un café ni de me laver. Bravo pour l'image de marque. J'arrive juste à l'ouverture pas loin de Saint Etienne, finalement, je n'ai pas pris de retard. Une heure plus tard, je suis reparti. Passage par le dépôt, j'ai droit au nouveau Télé pass et, je peux enfin prendre la douche qui manque à mon charme légendaire. Chargements dans le coin, ça traîne un peu à la première ramasse mais, la deuxième est enlevée sur le coup de midi. Je n'ai plus qu'à descendre vers la côte languedocienne, autant dire que j'ai de la marge. Vers Lyon, je suis accueilli par un vent violent qui vient du sud mais, ça se calme en descendant. Petit passage par Pont Saint Esprit, j'ai le temps, c'est joli et, en prime, on peut apercevoir le PONT DU Gard en arrivant à Remoulins, il faut savoir où regarder mais, on en voit un bout. Je finis ma journée du côté de Béziers, au péage, des CRS casqué comme pour la parade sont en attente, il y a manifestation des vignerons alors, forcément, on prend quelques précautions et, on oublie de s'occuper de nous rançonner... Petite journée, ça repose un peu mais, je crains que le mois de décembre ne soit un peu trop calme.

Pas bête de mettre un compteur

Jeudi 26

Je suis parti un peu en avance mais, un coup d'œil sur la carte m'a fait comprendre que je ne vais pas arriver sans quelques sueurs froides, on ne peut pas dire que les routes soient classées à grande circulation vu qu'il faut une loupe pour les voir sur la carte. Béziers, direction Bédarieux, jusqu'ici, je suis encore sur les grandes routes mas, il faut bien bifurquer à un moment pour aller chez le premier client pour prendre une départementale encore plus étroite puis une autre encore plus étroite ; J'arrive enfin chez le client dans un hameaux perdu au milieu de la campagne et, on vide sur la route tellement c'est grand chez lui. On en vide un peu, j'avance le camion et on vide le reste. Livraison entrecoupée par les passages de voiture mais, l'ambiance est sympa. Une fois fini, je vais faire demi tour à 2 kms et, je refais le chemin en sens inverse jusqu'à Béziers. Le deuxième client est dans les Corbières, et aussi accessible que le premier mais, comme la remorque est vide, je décroche au péage de Sigean et j'y vais en porteur. Le calcul va s'avérer bon parce que, c'est encore plus étroit et plein de virages. Retour à Sigean pour retrouver Tarja et me faire chauffer un bon miam car, mine de rien, ces aventures m'ont pris la matinée. Depuis plus de vingt ans que je passe sur l'autoroute A9, je n'avais jamais mis les pieds dans ces coins et, j'en ai pris plein les yeux. Comme je le pronostiquais hier, le boulot se calme et je n'ai plus qu'à aller tranquilou à Nîmes pour essayer de charger ce soir mais comme le voyage est prévu demain, je n'ai pas trop d ‘espoir mais, on va essayer avant de s'avouer vaincu. Il y avait trop de monde, dommage. Il y a un resto juste à côté, j'y retrouve Brad et Tony, on va passer une bonne soirée à refaire le monde.

Livraison Rock'N Roll

Les Corbières

Vendredi 27

Pas de précipitation ce matin, on charge juste à côté avec Brad, il suffit de faire deux kms et, bien sur, nous sommes les premiers et nous nous payons même le luxe de voir les caristes arriver au travail. Notre arrivée aurorale n'est pas pour leur déplaire, il y a pas mal de chargements de prévu aujourd'hui. Mise en place et entraide mutuelle pour le débâchage, c'est toujours plus sympa, et, en début de matinée, nous sommes en route pour nos foyers respectifs. Nous allons rouler de concert jusqu'à valence et, Brad s'en va vers la Maurienne tandis que je rentre à Corbas. Vu l'heure où j'arrive, début d'après midi, je m'autorise un lavage de la cabine au jet d'eau, ça ne fera pas de mal surtout avec la boue qui est collée depuis mes pérégrinations dans la Beauce et surtout, je nettoie les intérieurs de porte, c'est dingue comme ils peuvent ramasser la crasse sur le VOLVO. Je fais aussi reboucher deux trous dans la bâche, les fêtes approches et les visites dans les chargements se font plus fréquentes et vu la passivité des gendarmes qui préfèrent nous racketter pour une minute de dépassement plutôt que de s'occuper de la délinquance, ce n'est pas prêt de s'arrêter.

Les deux frères

Samedi 28
Dimanche 29

Lundi 30

Le vent, qui a soufflé comme un damné tout le week end comme, s'est calmé hier soir, en échange, la pluie est arrivée et, c'est de bonne heure et sous la flotte que je me mets en route. En plus, il ne fait pas bien chaud et, dès que je m'élève en altitude, j'ai droit à la neige mais, ça ne tient pas au sol. Je retrouve Brad dans la Maurienne, ce veinard ne s'est levé qu'à 3 h 00 ce matin, normal, il est plus près du client que moi. Nous allons pouvoir rouler un bon bout de route ensemble, au moins jusqu'à Turin. Nous cheminons donc de concert bercés par le flic flac des essuies glace avec un répit pendant la traversée du Fréjus. Côté italien, nous sommes accueillis par la neige mais, nous sommes en Italie et les saleuses sont au travail, on descend un peu moins vite c'est tout. J'arrive à passer Turin avant le bordel et je m'autorise une petite sieste histoire de faire la coupure (ou le contraire), Brad continue tout seul vu qu'il a moins roulé que moi. J'au calculé pour arriver à milan après 9 h 00 mais, avec cette pluie, ça roule très mal et je perds une heure sur la Tangenziale. J'arrive quand même dans la matinée au nord de Bergamo avant midi. Je mange à la cantine avec Brad et je vide sous la pluie en regardant avec effarement la rivière en crue. Je finis complètement trempé, je n'ai plus qu'à disposer les fringues mouillées devant les bouches de chauffage histoire de faire sécher tout ça. Je dois recharger à l'ouest de Milan et, j'envisage de ne pas y arriver si ça roule comme ce matin. Heureusement, ça passe et, je suis dans les temps à quai. Je pensais dormir devant le client une fois chargé mais, le client me conseille de ne pas rester ici, avec les filles qui attendent les clients le long de la route, ça craint vraiment. Tant pi, je ne vais pas avoir un beau disque mais, je vais manger à Arluno, c'est plus sur.

Premières neiges

Rivière en crue à Bergamo

 
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