Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Decembre 2009

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Mardi 1

La pluie s'est enfin arrêtée, et, ça me change un peu de rouler sans le bruit des essuies glace mais ; le répit est de courte durée, je retrouve la flotte à Turin. Au moins, ce matin, je ne pas gêné par la circulation, il est 5 h 00 quand je traverse. Je retrouve la neige au Fréjus, mais ça roule toujours aussi bien et je ne perds absolument pas de temps. Par contre, j'ai droit au départ de l'escorte, ça compense largement. La neige est arrivée côté français et ça passe sans problème mais, j'ai droit au lever du jour sur la montagne enneigée. Passage à saint Rémi, je fais le plein et offre un coup de rouleau à Jimmy et Tarja, je sais bien qu'il pleut mais, ça va déjà enlever le sel. Je profite de la coupure pour prendre la douche, ça me change un peu d'avoir de l'eau chaude qui me coule dessus. Arrivée sur Lyon avant midi, je dois me mettre à quai au fond, là où c'est le plus étroit mais, je me colle dans le trou en trois manœuvres, j'en suis le premier surpris, mais pas désagréablement. Il y a un collègue à Bata dans la cour et je le regarde faire son cinéma, décrocher la remorque, bouger ses bennes, ça lui prends un temps fou et, nous finissons ensemble du coup, nous discutons entre chauffeurs de camions remorques à la cantine (ça fait vachement mecs qui se la pètent). Une ramasse à Saint Etienne, et je pose ça à quai, ça va m'occuper une partie de l'après midi et, je file dans le coin pour charger un complet pour le sud. Le temps d'aller là bas et de charger, mon amplitude se réduit comme une peau de chagrin, finalement, je n'ai même pas de quoi rentrer au dépôt, encore moins d'aller au resto et, je me pose sur un petit parking que j'avais déjà repéré et je finis ma journée en faisant chauffer un petit plat que je me suis préparé ce week end.

Matin neigeux

Mercredi 2

Abonné que je suis au départ à des heures où mon webmaster se couche, je suis en route à 4 h 00, au moins, il n'y a pas trop de monde sur la route et, je profite à fond de la musique qui m'empêche de sombrer dans le sommeil. Je m'autorise une petite sieste en route, il faut que je fasse une coupure, c'est une bonne excuse et, je suis en début de matinée à Sète ; la cours n'est pas bien grande mais, il n'y a qu'un camion, c'est plus facile pour manœuvrer. Ils sont trois caristes à s'acharner sur moi, il faut avouer que je suis un peu en retard et, comme par hasard, avec la marchandise la plus urgente. D'un autre côté, je suis vidé en peu de temps et je peu me présenter à Nîmes avant midi pour recharger. Ca doit être mon jour de chance, il n'y a personne et, je suis chargé tout de suite. Il faut dire qu'il y a un maximum de chargements de prévus et, presque personne n'a chargé ce matin. Je profite donc de la situation et, je sors un peu après midi. Pas grand-chose à signaler sinon qu'au péage de Saint martin de Crau, un charmant monsieur en bleu me fait signe d'arrêter, je sens que je vais avoir la facture du disque de lundi. J'ai serré les fesses pour rien, on me fait juste souffler dans un appareil électronique, je rétorque que j'ai bien fait d'arrêter de fumer et, le verdict tombe, 0,00, il faut dire que je n'ai rien bu depuis hier matin, ça aide. Une petit discussion s'engage, ils sont là suite à deux accidents de camion, les gars flirtaient avec les 3grammes, je suis assez indulgent avec le gars qui se laisse un peu aller mais là, c'est quand même assez fort, à ce tarif là, je suis incapable de monter dans le camion. Remarquons quand même que, sur 5 ou 6 camions au péage, seul le français à été contrôlé, un hasard certainement. Je finis au Luc, j'ai pas mal d'avance aujourd'hui, je vais la mettre à profit pour faire la coupure de 11 h ce soir.

L'armée française de victoire en victoire

Jeudi 3

La routine, départ de nuit, circulation réduite et un peu de pluie au départ mais, ça ne dure pas et, c'est au sec que je traverse Nice ; An un peu plus de quatre heures, j'ai passé Gênes et je me fais la petite coupure en m'autorisant une sieste suivie d'un café. La traversée de Milan se passe mieux que lundi, du moins, dans mon sens parce que, de l'autre côté ça plante par endroit, la traversée de cette vile, c'est de la loterie et on ne peut pas perdre tous les jours. Comme prévu, j'arrive pour midi au nord de Bergamo, il y a quelques camions en attente, je vais manger avec un collègue en attendant mon tour et, je vide avant 14 h 00 mais, entre temps, le parking s'est rempli, les camions qui ont chargé hier arrivent les uns derrière les autres ; mon avance d'hier m'a bien rendu et je béni le bonheur de na pas passer mon après midi sur le parking.. La suite du programme est calme, je recharge demain à côté de Cremona, je redescends à Ospitaleto, le resto est sympa et ça me fait mes 9 h OO.

Le niveau a bien baissé depuis lundi

Vendredi 4

Grasse matinée ce matin, j'avais programmé le réveil à 6 h 00 mais, je suis debout bien avant, ça me donne le temps de déjeuner tranquillement. Pour changer un peu, il pleut et la météo annonce du froid pour le week end, il faut se rendre à l'évidence, l'été est fini. Je me rends à Cremona, je vais être un peu an avance mais, j'évite le gros de la circulation et, de ce temps, c'est toujours bon à prendre. Sur place, il y a déjà deux camions mais, ce sont des citernes, je ne pense pas que nous allons charger au même quai. Un peu d'attente à l'ouverture, le temps de finir de préparer la commande et, je me mets à quai et, je ne suis pas mortifié, bien au contraire, vu le temps, je ne vais ma me tremper en débâchant, rien que de me pencher à la fenêtre pour manœuvrer, j'ai déjà un shampoing gratuit. Une paire d'heures plus tard (2 heures pour être précis), je pars en direction de la France avec les essuies glace au travail. Ceux qui on lu ce carnet de bord en suivant bien l'ordre des jours auront remarqué que j'ai eu le temps de vérifier leur fonctionnement lundi. C'est fou, au lieu de me précipiter pour rentrer le plus tôt possible, je musarde, je prends le temps de manger tranquillement et de ne pas être obnubilé par la pendule. A partir de Turin, la pluie me lâche la grappe et je fini en laissant les essuies glace au repos ; L'avantage de passer le tunnel en début d'après midi, c'est qu'il n'y a pas grand monde et je peux m'arrêter à Saint Rémi histoire d'offrir un coup de rouleau à Tarja et Jimmy. Retours à la maison en début de soirée, c'est dr^^ole, je n'ai pas l'impression d'avoir eu une semaine stressante alors que j'ai fait mes 3000 kms habituels.

Un rayon de soleil

Samedi 5
Dimanche 6

Lundi 7

Au temps pourri du week end succède un temps pourri du lundi, pluie et pluie. Bon, je ne pars pas trop tôt juste assez pour voir l'embouteillage habituel de la rocade mais, je suis dans l'autre sens en direction de Givors pas de problème pour moi. Par contre, de mon côté il y un radar qui a l'air de bien fonctionner, eh oui, nos chères farces de police, qui refusent de se déplacer quand les jeunes font du rodéo avec des voitures volées dans Corbas, sont en plein racket autoroutier, la routine. Le client, je le connais depuis des années que je le livre en citerne pas de problème pour trouver pas plus de difficulté dans l'usine, je trouve le poste du premier coup et je peux débâcher tout prêt en attendant les caristes. Une heure plus tard je suis vide et humide vu qu'il pleut toujours. Direction Saint Etienne, j'ai une petite chance de charger ce matin vu qu'il est 10 h OO quand j'arrive, ça devrait le faire. J'ai de la chance, il arrête de pleuvoir quand j'arrive au chargement, je tombe sur un gars d'une autre boite, qui est fan de hard rock alors, bien sur, nous sympathisons tout de suite et nous entamons une discussion de furieux. Passage au dépôt dire un petit bonjour et récupérer le colis de Noël, je mange sur place et, direction Cognac. Histoire de varier un peu les plaisirs, je récupère la pluie vers Clermont Ferrand Avoir pu recharger ce matin, ça me donne pas mal de marge et, je suis à Angoulême dans la soirée sans avoir à me forcer ?

Il pleut

Mardi 8

Le croiriez vous ? Il ne pleut pas et j'ai même droit à un peu de ciel bleu au lever du jour. Même pas une heure pour aller à Cognac, je suis donc en place à l'ouverture et ressorti une heure plus tard, ça a tellement bien gazé que je suis obligé d'aller boire un café en attendant la suite du programme. Direction La Rochelle, comme hier, je suis bien an avance et, j'arrive à charger sur le port avant midi mais, je vais devoir attendre l'après midi pour les papiers, ça va me laisser le temps de bien mâcher mon miam réchauffé avec amour. Comme hier, je récupère la pluie au retour. J'ai une coupure à faire en route mais, j'ai oublié que sur cette fameuse RCEA, il n'y a que deux parking entre La Souterraine et Montluçon et, ils sont saturés dès 17 h 00 alors, je finis dans une ZI garé comme une pute. Heureusement pour moi, je ne reste pas mais, certains sont des habitués des coupures à la con secoués à chaque passage de véhicule, bonjour la sécurité quand on ne peut pas se reposer normalement. Je finis un peu après Montmarault, il pleut mais, je suis garé pas trop loin du resto, ça imite la quantité de boue ramenée dans la cabine.

Plus mal garé c'est possible ?

Mercredi 9

Il pleut, il est tôt, il fait encore nuit et j'entame ma journée avec les essuies glace et le dégivrage, la routine. Rien de bien particulier à signaler jusqu'à varennes sur Allier sauf un accident à un rond point, un camion frigo s'est couché, les pompiers sont sur place mais, il n'y a pas l'air d'avoir de blessé, c'est le principal. Poursuite de la route, lever du jour en arrivant à Saint Etienne, passage au dépôt faire le plein et, je suis à Vienne en milieu de matinée et je retrouve tout ceux qui ont chargé hier à La Palice ; il y a même un pu de tout, polonais, tchèque, lituanien et même quelques français … Il faut croire que le cabotage intéresse de moins en moins les transporteurs français. Je recharge à Lagneux, j'y arrive sur le coup de midi et je mange et fait une petite sieste en attendant la réouverture. A côté de moi, il y a un gars de chez Cayon, nous nous entraidons mutuellement, c'est toujours plus agréable et, après un bon moment de tchatche, nous filons chacun de notre côté. Direction l'Italie pour moi, si ça veut bien le faire, je vais manger à Suse ce soir. Finalement, ça l'a fait…A deux minutes près. Sur le parking ; il y a déjà un collègue qui ne peut plus bouger, il y a une valve bloquée dans la centrale d'air, il sera réparé dans la soirée par le mécano qui a fait le voyage depuis Modane.

Il pleut est ça à cartonné

N'importe quelle heure, n'importe quel temps, on peut compter sur Saver

Jeudi 10

La journée promet d'être assez peinarde, le planning ressemble à une journée de vacance. Premier boulot, je vais vider à Asti, ça ne doit pas prendre trop de temps ; Enfin, ça n'aurait pas du mais, je poireaute plus d'une heure avant que le cariste, qui est occupé à autre chose, ne se ramène pour me vider en une demi heure. GRRR je sais bien qu'il n'y est pour rien mais, GRRR quand même. Je devais charger sur place mais, on a changé mon voyage, un collègue, qui va vider ici aussi, a pris de retard alors, il va prendre mon voyage, ça va lui permettre de rentrer quand même. Moi, je vais recharger à une bonne heure d'ici, il n'y a pas de quoi fouetter un chat et, je serai bien content qu'on fasse la même chose pour moi. J'arrive du côté de Cuneo en fin de matinée et, ce n'est pas encore prêt, je ne chargerai qu'à 14 h 00. Ca me donne le temps de manger peinard et de faire une bonne sieste. Bon, ce n'était pas encore prêt à 14 h 00 et je vais attendre encore un peu plus, à 15 h 00 non plus, ce n'est toujours pas prêt… Finalement je rentre à 16 h 00 pour qu'on commence à me charger à 17 h 00 et, comme c'est tout en vrac, je ressors de là a 18 h 30, Plus de 7 h pour charger, un genre de record et, une attente comme je n'en avais pas vu depuis que je ne vais plus chez Rhodia à Roussillon. Moi qui pensais me retrouver peinard dans la Maurienne ce soir, je fini à Suse dans la limite de l'amplitude, en 15 h, j'ai roulé, même pas 5 h. Il ya des jours comme ça, la douche de ce soir va me consoler.

Ca doit être pratique un gros ventilateur pour les jours de canicule

Vendredi 11

IL faut quand même livrer ce matin à Saint Etienne, ça devrait le faire d'une traite si la rocade de Lyon veut bien me laisser passer sans encombre. Un café à La Chambre avec un collège et, la traversée de Lyon vers 9 h 30, ça passe sans problème, le gros du trafic est parti et, j'arrive avant 11 h 00 pour vider. Tout en vrac et à contrôler mais, je suis à quai tout de suite et je ressors pendant midi. Le temps de manger vite fait parce que, je dois charger un lot pour un collègue avant de ramasser mon lot à moi. C'est à côté, ça ne devrait donc pas prendre trop de temps sauf incident. Ca n'a pas pris trop de tems pour charger mais, pour faire les papiers, ce fut une autre histoire, l'informatique est tombée en panne et, de nos jours, on ne peut plus rien faire sans un ordinateur qui sait, lui, où est la came à charger. Le serveur s'est remis à fonctionner et, j'ai pu charger. Je passe au dépôt, mon chef me pose tout ça sous le hangar et, après un café, je file,' pas loin non plus, en espérant qu'il n'y ai pas trop de monde. . Je suis tout seul dans l'usine, c'est assez rare mais, la fin de l'année arrive, ça se sent. D'habitude, on a le temps de débâcher tranquillement le temps qu'un cariste se libère mais, aujourd'hui, j'ai à peine commencé que le gars arrive. Je dé monte les côtés sans perdre de temps, et il charge au fur et à mesure, pas de perte de temps et, à peine une heure plus tard, je rentre à la maison. La journée se termine mieux qu'elle n'a commencé et, comble de bonheur, j'arrive à éviter les bouchons de Saint Etienne.

Gris, froid, BRRR

Samedi 12
Dimanche 13

Lundi 14

Je renoue avec les départs matutinaux, avant 5 h 00, je suis en route. Il fait froid, il a fait froid tout le week end et un petit vent du nord vient réfrigérer encore plus le Lagaffe qui va finir par ressembler à un Schtroumf. S’il ne met pas le chauffage en route. Descente à Orange avec le vent qui se renforce pour finir par ressembler au Mistral. Un vrai bonheur de débâcher par un temps pareil, inutile de préciser que je suis bien couvert. Rechargement jute pas loin d’à côté de là où j’ai vidé, ce qui me permet d’arriver bien avant midi et, vu que c’est le genre d’usine où il y a pas mal de trafic, j’ai une chance de ne pas y passer la journée. En comptant le changement d’équipe et les navettes prioritaires, je ne m’en sors pas trop mal et, sous le Mistral qui continue à se renforcer, je commence à remonter vers Chambéry. Heureux que je suis de quitter la vallée du Rhône et le Mistral à Valence, je m’autorise une traversée de Grenoble, je n’en ai pas fait beaucoup depuis que je ne travaille plus ici, ça me rappelle des souvenirs, et je poursuis jusqu’à Chambéry. Il n’est pas bien tard, il fait froid et je suis à 5 mn de mon client. Début de semaine peinard.

Le Vercors émerge de la brume

Mardi 15

Sans courir, je suis à l’ouverture pour vider et, ils sont deux caristes à s’acharner sur moi en sifflotant. Une équipe vraiment sympa qui ne perd pas de temps mais moi, j’ai du mal à tenir le rythme, ça réchauffe de bon matin. Même pas une demi-heure plus tard, je quitte Chambéry pour Lagnieu, là aussi, j’ai bon espoir de charger avant midi et, je suis exaucé et même bien, il n’est pas 11 h 00 quand je m’en vais pérégriner en direction de Rouen. Il fait toujours froid, le thermomètre refuse obstinément de passer au dessus des 0° et, dans la traversée du Morvan, j’ai droit à quelques flocons qui volètent par ci par là. La traversée de Paris m’angoisse toujours mais, ça ne passe pas trop mal enfin, si l’on tient compte de la grève du RER, disons que je n’ai pas perdu plus d’une demi heure. Je finis à Rouen à un resto que je connais bien, j’aurai pu aller plus près du client mais, je n’aurai pas pu prendre la douche et j’en avais bien besoin.

BRRRR

Mercredi 16

C’est tôt, et il fait toujours froid, encore plus qu’hier mais, il n’y a pas un poil de vent, c’est donc supportable. J’arrive de l’autre côté de Rouen en même temps que le personnel et, le temps de m’inscrire et de me mettre à quai, ils sont au boulot. Il n’est pas 6 h 00 quand je m’en vais et je traverse Rouen bien avant les premiers travailleurs. Le thermomètre frôle les moins 8 par moments mais, c’est salé et il n’y a pas un poil de verglas. Je m’autorise un café et un croissant en route parce qu’il est tôt, que j’ai les crocs et parce que je le vaux bien. Traversée de Beauvais ou, plutôt, je fais la connaissance de la nouvelle rocade et ça fait gagner un temps fou même s’il n’y a aucune indications pour trouver la bonne sortie d’autoroute. J’arrive à Creil juste un peu après l’ouverture et, c’est tellement vite chargé que j’ai le temps de traverser Paris avant midi. Décidemment, c’est ma semaine « je ne perds pas de temps ». Il fait toujours aussi froid et, quelques flocons continuent à voleter par ci par là. Suivant ma routine quand j’ai de la marge, je sors A vallon et, à la Roche en Brénil, ça tombe plus fort, il y a bien un petit centimètre de neige au sol. Depuis hier qu’il gèle et qu’on sait que la neige va arriver, la DDE n’à rien fait et ce petit centimètre, une fois bien tassé par la circulation, forme un couche de glace et, bien sur, à la première côte, les camions sont en travers. J’ai moi-même du mal à rester droit alors que le porteur est bien chargé, la DDE du Morvan nous avait habitués à plus d’efficacité. Dans l’autre sens, Pierre 70, qui a réussi à passer, me salue vite fait, c’est la croisure la plus rapide du site. Finalement, la saleuse est enfin passée et, une dizaine de minutes plus tard, tout le monde peut repartir mais, j’ai perdu une demi heur sur ce coup. L’épisode neigeux ne dure pas et, après Arany le Duc, il n’y a plus rien et je finis ma route à Chalon Sur Saône. A table, des gars me parlent de collègues qui sont resté coincées sur la RN 6 qui a été fermée entre temps

C’est bloqué

C’est salé

Pierre70

Jeudi 17

Toujours aussi tôt, toujours aussi froid mais, pas de neige ici alors que les radios ne parlent que de la fabuleuse tempête du siècle qui va s’abattre sur nous. Pour l’instant, rien jusqu’à Lyon où j’arrive un peu avant l’ouverture, au moins, on ne pourra pas dire que je suis en retard. Après une manœuvre dans le style « c’est pas encore tout à fait ça mais avec les années tu y arrivera un jour », je suis à quai et, quelques coups de transpal plus tard, je suis sur la rocade en direction du dépôt pour aller faire le plein et attendre le reste du programme. Je recharge à Lagnieu mais pour l’Italie cette fois. En court de route, la neige se met à tomber mais, rien de bien méchant et il n’y a presque rien au sol malgré le froid de canard et, je suis encore rechargé avant midi, un peu de route, une pause mangeaille en écoutant les nouvelles des contrées du nord qui sont paralysées par la neige. En Normandie, on a fait suivant le rituel bien établi, on a interdit la circulation des camions et on attend que ça fonde, la routine. Je bénis le fait de ne pas être la haut et, je continue en passant par Saint Rémi pour la douche coupure café. Coup de téléphone du chef, le rechargement ne sera prêt que demain après midi, inutile donc d’aller vider aux aurores, j’ai tout mon temps. C’est bien ça, depuis le début de la semaine, j’ai pris le pli de me lever sur le coup des 4 h 00 et demain, il va falloir que je traîne au lit jusqu’à 8 h 00, on ne peut pas dire que mon boulot est routinier. Donc, je fini à la sortie de Turin et, avec la coupure que je vais m’offrir, je vais risquer un dépassement de temps de repos.

Spectaculaire, pas de blessé heureusement

Vendredi 18

15 h 30 de coupure, je pense que je peux penser à me mettre en route. Le jour se lève tout blanc parce que, le brouillard est arrivé dans la nuit. Brouillard, givrant bien sur, il fait un petit moins 5. Traversée de la campagne en direction du sud d’Asti, sur les hauteurs, le brouillard se lève un peu et, en profitant du paysage tout blanc de givre, j’écoute les infos françaises qui ne parlent que de la tempête de neige qui s’abat sur mon pauvre pays livré à la fureur du climat. Comme si les millions de morts de la grippe à Chain Nain Nain ne suffisait pas, maintenant, il y a une couche de neige de plusieurs mètres d’épaisseur. Que va-t-il rester de mon pauvre pays quand je vais revenir ? Restera-t-il des survivants. Au bureau de la réception de l’usine, je discute un peu avec un Italien qui attend aussi ses papiers, il est écroulé de rire en me parlant de mon pays paralysé par 2 centimètres de neige, Je lui rétorque qu’il est tombé pas loin de 3 cm, ça n’arrête pas son rire. Une fois enregistré, je m’en vais vider mes palettes dans la froidure mais, le débâchage me réchauffe un peu. Direction Turin, enfin, un peu avant pour recharger. J’ai bien calculé mon coup, j’arrive juste à temps pour m’enregistrer et, ils s’en vont manger, j’en fais autant dans mon camion. 13 h 00 pétantes, ils sont prêt et me font signe de me mettre en place. Une heure plus tard, je suis parti et, je serre les fesses en entendant les nouvelles à la radio, jusqu’au tunnel, je ne crains rien, le italiens sont habitués à la neige mais, côté français, ça risque de coincer. Je rencontre la neige après Turin mais, comme prévu, les saleuses sont au boulot et ça passe sans mal. Côté français, la Maurienne est dégagée et je vais jusqu’à Saint Rémi pour faire une petite coupure ? J’en profite pour faire le plein, ça fera ça de moins à faire en arrivant à Corbas, je devrai avoir de quoi faire le voyage de la semaine prochaine. Stéphane Jacquemmoz est là, nous discutons un peu sous la neige qui tombe doucement, il m’explique qu’il a la ferme intention de continuer à n’embaucher que des français et des italiens même si il a parfois l’impression d’être un des derniers patriote ; Je continue pour aller à Lyon, la circulation se fait sans problème, à part quelques ralentissement quand on se trouve derrière un chasse neige mais, c’est quand même eux qui nous permettent de rouler. J’ai des nouvelles de Vanvan qui est bloqué à Auxerre, APRR, qui dégageait TOUJOURS la route autrefois, ne fait que le minimum depuis la privatisation et stocke les routiers comme de la merde en attendant que ça fonde. Même chose pour ASF entre Clermont Ferrand et Saint Etienne mais, pas de surprise, ASF nous a toujours considérés comme des sous hommes. J’ai eu de la chance, je fais parie des privilégies qui n’ont pas été ralentis.

Folklore italien impensable en France

Samedi 19
Dimanche 20

Lundi 21

Il a fait bien froid ce week end, pas un « tabarnak de frette » comme disent les québécois mais, on a frisé les moins 8° à Lyon. Cette nuit, il fait un peu moins froid 0° mais, corolaire du redoux, la neige est annoncée dans le Nord Est et, c'est le haut que je vais. 2 h 30, je sors du dépôt, pas de problème en vue, ça roule bien vu qu'il n'est pas tombé grand-chose se week end. A partir de Macon, la couche de neige dans les champs prend de l'épaisseur, sur la route, le bitume est tout noir, tout est parfaitement dégagé. A partir de Dijon, quelques flocons font leur apparition mais, rien de bien méchant. C'est à partir du nord de Dijon que ça s'épaissi mais, les saleuses sont au travail et, même s'il faut parfois lever le pied, ça reste largement praticable une petite sieste à Langres, je suis réveillé par le tracto pelle qui dégage la neige sur le parking, je lui fait un salut en faisant chauffer mon café et, je me remets en route toujours sous la neige mais, toujours sur une chaussée dégagée. APRR a renoué avec la tradition de l'A31 ouverte par n'importe quel temps, moi qui suis le premier à râler quand ça ne va pas, je souligne le fait. Je suis à Metz en milieu de matinée, la neige continue à tomber mais, la température commence à se radoucir et la couche de neige se transforme petit à petit en une espèce de soupe. Je recharge du côté de Phalsbourg, je mange tranquillement en admirant le paysage enneigé et, chez le client, il y a pas mal de monde, je pourrai digérer peinard. Sortie en milieu d'après midi, je roule ce qui me reste d'amplitude pour finir ma journée sur un parking pas loin de Lunéville, j'aurai pu rouler u peu plus mais, c'est le dernier avant Nancy. Ce soir, la neige est devenue pluie, le redoux est bien là.

De la neige

De la neige

Mardi 22

J'ai dormi un peu plus tard qu'hier, 2 heures de sommeil en plus, c'est toujours bon à prendre. N'est ce pas ? Vu l'heure, la traversée de Nancy se fait sans problème ou presque, un abrutit c'est collé sur la voie du milieu à 60 km/h, il a fallut que je le double par la droite parce qu'il avait décidé que cette voie lui appartenait. Il faut dire qu'il restait un peu de neige dans les champs alors, il faut être prudent. En court de route, je me suis arrêté boire un café, j'en ai profité pour laisser un message de remerciement aux équipe de déneigement sur le cahier de réclamation, je pense qu'il faut le dire aussi quand tout va bien. Donc, je vais jusqu'à Dijon avec un grand éclat de rire quand même, sur un panneau à message variable, il y a une pub pour le vaccin contre la grippe à Chain Nain Nain, en être réduit à faire de la pub sue les autoroute pour fourguer leur truc, c'est pathétique. Bon, moi, je suis à l'ouverture pour vider mais, je provoque une belle surprise, personne n'attend ce que je viens livrer. Renseignements pris, c'est bien là que je dois vider, je respire un grand coup mais, j'ai passé un moment à me demander ce que j'allais faire de tout ça dans le cas contraire. Le chargement tombe sur le TRANSIC, je file à Chalon sur Saône mais, je ne vais pas pouvoir rentrer demain soir comme prévus ce qui compromet mes vacances. J'ai paniqué pour rien, l'exploitation a prévu un relais, je ne sais pas encore où mais, mes vacances sont sauvées. Pour une fois, je suis bien tôt pour charger et, vu la période de l'année, il n'y a pas grand monde, je suis reparti une heure plus tard. Le relais prévu à Bourges, va se faire à Moulins, je m'autorise une toute petite pause sandwich pour ne pas faire attendre le collègue et, je suis là bas à 14 h OO. Surprise, je découvre mon véhicule, c'est une semi avec un SCANIA devant. Le transfert des affaires est vite expédié, j'en laisse pas mal dans mon camion ne prenant que le couchage et le linge, je laisse tout le reste. Le collègue, qui ne fait que des remplacements, à la réputation d'être soigneux et, il m'a promis de ne pas mettre de Johnny ou de Cloclo dans le poste de radio, Jimmy aurait mal supporté. Je me retrouve comme un débutant à faire attention à chaque rond point, c'est fou comme on perd vite les habitudes. Vu l'heure de rendez vous, je vais passer la nuit à la maison, c'est peut être pas plus mal, parce que, pour un camion de se prix, SCANIA aurait pu faire l'effort de mettre une couchette avec un matelas. J'ai galéré pour me garer en marche arrière au dépôt, je sens qu'on va bien rire demain.

Mon véhicule de remplacement

Mercredi 23

Une matinée de farniente avant de me mettre en route, j'ai eu le temps de faire quelques courses en prévision de demain mais, il faut quand même faire cette dernière journée de l'année alors, je me mets en route pour aller vider pas loin de Genève côté français. J'arrive en début d'après midi et en avance d'une heure mais, il y a de la place alors, attaquons la manœuvre pour se mettre à quai. Bien sur, je pars à l'envers et, je dois me reprendre mais, j'ai réussi à me mettre comme il faut sans trop ramer. C'est moi qui vide et, j'avais oublié qu'une semi c'est vachement long, plus long qu'une remorque, ça me fait le footing de la journée. Je ais poser ce camion à Montmélian, un collègue m'a gentiment fait remarquer qu'une semi ne se décroche pas comme une remorque et qu'il ne faut pas oublier de baisser les béquilles parce qu'il n'y a pas de roues devant comme sur ma remorque. Il est sympa ce collègue de m'accorder une telle confiance. Finalement, j'ai réussi à décrocher sans rien casser, je pose le tracteur et, mon impression sur le Scania n'est pas très bonne, hormis le moteur qui est une vraie bombe, je suis vraiment déçu par le confort et la tenue de route. Jeannot passe me chercher en fin d'après midi, il ne lui reste plus d'heure alors, je vais encore changer mais pour un DAF en camion remorque, j'adore ce camion qui est vraiment pensé pour les chauffeurs et ça me fait plaisir d'en reconduire un. En début de soirée, je suis à la maison, je ne vais pas vous revoir avant l'année prochaine alors, je fais un rapide bilan. Pour cette année qui a bien commencé et qui, malgré un intermède du à un genou qui est maintenant réparé, ne fini pas si mal que ça.

 

Joyeux Noël et Bonne année

Il reste encore de la neige mais elle est en hauteur

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