Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Janvier 2010

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Vendredi 1

 

Samedi 2
Dimanche 3

Lundi 4

Hier soir, en sortant le chien, j'au vu les premiers flocons arriver sur mon jardin donc, en cette heure matinale, je m'attends a une petite couche blanche sur mon pare brise et, surprise, la petite couche fait plus de 10 cm. Premier travail de l'année, dégager le couche de neige de la voiture et aller à vitesse réduite jusqu'au dépôt. L'avantage d'habiter à Lyon, c'est que les services municipaux réagissent vite et, même si la neige en rajoute, les principales rues sont dégagées. Il est 4 h 30 et je suis un des premiers sur place, bientôt rejoint par quelques collègues. Je jette mes affaires dans le camion, je pose la voiturer et, quand je veux mettre en route, plus un poil de jus dans les batteries, même pas de quoi allumer une veilleuse. J'ai des câbles mais, les autres patinent lamentablement sur la neige fraiche avec leurs tracteurs en solo ; Jeoffrey, le chef de garage, arrive un peu plus tard avec des pelles et, une fois que Toni a réussi à accrocher une semi chargée, il arrive à s'approcher suffisamment de Jimmy pour me refiler un coup de jus. La panne est toute bête, les coffres de rangement ferment mal et, les lumières intérieures sont restée allumées depuis jeudi, de ce temps, ça ne pardonne pas, il faut dire qu'à force de rogner sur la qualité, la finition VOLVO se rapproche de plus en plus de celle de LADA. 2 h de retard avant même d'être parti, la nouvelle année commence bien. Inutile de paniquer, vu les chutes de neige, il y a de fortes chances qu'ASF nous parque comme du bétail en attendant le dégel. Pour l'instant, ça roule sur la rocade, ça roule mal sur une seule file mais, ça roule. La bonne surprise, c'est qu'après des décennies d'inefficacité, ASF a mis les moyens et on roule normalement sauf, bien sur, quand on tombe sur un train de saleuses mais, vaut mieux rouler pas vite derrière une saleuse que ne pas rouler du tout. A partir de Montélimar, la neige devient crachin bien épais et je me présente à Beaucaire avec pas mal de retard mais, tout le monde est en retard aujourd'hui et je suis vide juste pour midi. Direction Nîmes pour charger en début d'après midi, un peu d'attente mais, rien de bien méchant et, je charge sous un temps clément alors que la France se gèle au nord d'Orange. Vu l'heure du rendez vous, j'ai largement le temps alors, si ça veut bien rouler, je peux être à la maison ce soir. Je retrouve la neige à Montélimar et, comme ce matin, ça roule malgré les chutes de neige. Je retrouve le dépôt de Corbas tout blanc et, je vais dormir au chaud dans mon lit ce soir.

Ma voiture a changé de couleur

Le dépôt tout blanc

Mardi 5

Toujours les cadences infernales, je pars sur le coup de 9 h 00 pour éviter les bouchons. La neige est retombée cette nuit mais, ça roule aussi bien qu'hier et, à part le bouchon du matin qui dure un peu plus longtemps que prévu, ça roule jusqu'à Macon où la couche de neige disparaît. Je retrouve Brad en cours de route, il va vider à Côté de Lille comme moi alors, nous allons passer la journée ensemble. Rien de bien particulier à signaler, il fait froid et ça ne dégèle pas de la journée mais, avec le chauffage, à condition de ne pas sortir de la cabine bien sur. Brad, qui n'est pas un habitué du Nord, se demande où manger ce soir, je me transforme en guide pour l'emmener à Carvin où j'avais mes habitudes quand j'étais citernier. Nous avons bien mangé et nous sommes tombés tous les deux amoureux de la serveuse du bar mais, elle nous a trouvé trop vieux.

Sans la neige ça change

Mercredi 6

Les radios annoncent la vague de neige sur l'ouest de la France, il y a même de la neige sur les pays de Loire, de Nantes à Montaigu la digue la digue…. Pardon pour ce calembour idiot mais, il est dédié à Chouchen. Le nord est épargné pour l'instant et moi, je vide à trois minutes d'ici mais le rendez vous est à 11h 00. Je me présente en avance et j'ai bien fait, ils m'ont pris presque tout de suite et, c'est tant mieux parce que la salle d'attente de cette grosse centrale logistique empeste les remontées de toilettes, une horreur mais, c'est bien assez bon pour des chauffeurs. Cette avance me permet de faire ma première ramasse avant midi au nord de Lille. Je me pose au centre routier de Lesquin pour manger, pas au resto qui jouit d'une mauvaise réputation, mais, dans la cabine comme tous les midis. La deuxième est au sud de Lille dans la campagne, j'y suis à l'ouverture et je charge dans le camion et dans la froidure mais, avec le sourire. Le camion est plein, un peu d'attente pour le reste du programme et, je file à Saint Quentin pour remplir la remorque. Avec un peu de chance, je vais pouvoir charger ce soir, le temps de trouver l'adresse, il est 17 h 15 et, s'il reste du monde dans les bureaux, la réception ferme à 17 h 00. Raté, on va charger demain et je file à l'entrée de la ville au resto.

Mercredi Un vieux train

Jeudi 7

Premier boulot au réveil, regarder l'épaisseur de la couche de neige et, il n'est rien tombé de la nuit, je peux aller charger sereinement. Les radios parlent de la tempête qui touche l'ouest de la France et le sud de Paris, c'est justement là où je vais. En attendant, je coupe à travers la campagne pour retrouver l'A1 à Compiègne. J'écoute les radios en me demandant jusqu'où je vais bien pouvoir descendre et, pour l'instant, l'est de Paris est complètement saturé mais, le périf ouest semble fluide. Je passe donc par l'ouest en croisant les doigts et, c'est impressionnant, il n'y a rien à la porte de la Chapelle alors qu'il y en a déjà 5 cm à Boulogne. J'ai de la chance, je passe après la vague, les routes commencent à se dégager et les bouchons se résorbent petit à petit, je n'ai donc presque pas perdu de temps et j'arrive même à me présenter avant midi pour vider aux Ulis. Là, c'est un peu différent, l'usine est complètement bloquée par 20 cm de neige et les déchargements n'ont pas encore commencé. Les collègues qui ont dormi sur place vont se faire une overdose de coupure. Les caristes arrivent à dégager un peu la cour et je suis vide en fin d'après midi. Je n'ai plus qu'à aller recharger à Reims mais, vu l'heure, ça va être reporté à demain. J'arrive en fin de soirée mais, chance, c'est ouvert toute la nuit vu que c'est une centrale d'approvisionnement. Vu l'heure tardive, je n'attends pas pour me mettre à quai et, si l'on excepte le crocher récalcitrant à cause du froid, tout se passe sans problème. Il est un peu plus de 21 h 00, la journée est finie, je me pose à côté ; on verrat bien demain.

En attendant la neige

La voilà

Vendredi 8

Il fait bien froid mais, la neige m'épargne encore. Une telle chance va-t-elle durer ? Pour l'instant, je pars de Reims avec un petit - 8° au compteur mais, le moteur arrive à me fournir une douce chaleur. Toujours pas de neige, et en arrivant sur Metz, j'ai même un peu de ciel bleu. Arrivée avec une heure de retard pour vider mais, on ne me fait aucun reproche et on me vide sans attendre. Je suis prêt à recharger alors qu'il n'est même pas 10 h 00, ça va me permettre de me présenter à Phalsbourg avant midi. Il y a toujours de l'attente chez ce client alors, je commence par prendre une bonne douche, je ne sais pas quand je vais pouvoir en prendre une autre, autant prévoir. Je fini de charger en milieu d'après midi au moment où la neige se met à tomber. Pour l'instant, ça roule, la RN 4 est salée, même une fois à Nancy, la police empêche les camions de sortir en direction des Vosges mais, ça reste praticable sur l'A 31. Je décide de descendre le plus loin possible mais, les radios annoncent que c'est bloqué à Langres Sud. Je sors à langres Nord avec la ferme intention de prendre la nationale mais, c'est bloqué et nous sommes un bon paquet qui avions eu la même idée à nous retrouver garés comme on peut. C'est d'autant plus rageant que es routes sont parfaitement traitées mais, comme nous l'expliquent les gendarmes, les préfets ont tellement peur de sauter qu'ils tirent la couverture au maximum sans se soucier des pauvres cons qui vont passer le week end à 10 kms de la première superette. Pourtant, à une certaine époque, les préfets faisaient montre d'un sens de l'organisation époustouflant pour organiser des convois ferroviaires en direction de l'Allemagne Nazie par n'importe quel temps. Pas de doute, le savoir faire se perd. Les gendarmes ont réussi à persuader un restaurateur d'ouvrir exceptionnellement ce soir, un petit kilomètre à pied sous la neige, ça ouvre l'appétit.

C'est parti pour la tempête du siècle

Tout le monde est là

Samedi 9

Réveil au lever du jour, même pas 10 cm de neige et des routes toujours dégagées mais, on ne circule pas, les radios parlent d'une amélioration sur Lyon mais, on ne sait rien de plus. Je rassemble un peu de courage pour sortir aller aux nouvelles et, c'est tout bon pour moi je peux partir. Pour les collègues qui vont sur Vesoul par contre, pas de levée de l'interdiction alors que les routes sont toutes noires. Je profite donc de cette embellie, ça ne va pas durer c'est sur, on annonce encore de la neige pour ce week end mais, je roule au taquet et ça tient Jusqu'au nord de Lyon, pas beaucoup de neige, 10 cm à tout casser mais, en descendant la rocade, la couche augmente et il y en a plus de 20 cm dans la cours de Corbas. Je n'ai même pas pu me garer comme il faut, je patine en marche arrière et je fini par me poser comme je peux au milieu de la cours. Je ne traîne pas sur place, la neige revient en force.

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Jimmy Page, une fête est certainement prévue mais, je n'ai pas été invité, De toute façon, avec ce temps, je n'aurai pas pu y aller

On nous a bloqué toute une nuit pour ça !!!!!!!!

C'est reparti de plus belle

Dimanche 10

Lundi 11

La neige du week end a bien recouvert les voitures mais, comme je suis un petit garçon prévoyant, j'ai dégagé mon carrosse (et celui de ma femme) hier soir, petit inconvénient bien insignifiant par rapport aux collègues qui ont passé le week end comme des grâce à l'incompétence de nos préfets. Il fait toujours aussi froid mais, la région lyonnaise est parfaitement dégagée, un exploit quand on voit ce qui est tombé en deux jours. Premier client à Roanne, j'y suis à l'ouverture mais, impossible de rentrer dans la cour, c'est tout blanc. Heureusement, le responsable n'est pas resté les deux pieds dans le même sabot, il a été chercher un tracto pelle au loueur juste à côté et il est en train de nous nettoyer la cours. Evidemment, ça prend un certain temps et, même si je suis vide dans la matinée, je ne pourrai pas vider à Ambert avant midi. Tant pi, je mets en route en passant par la fameuse A 89 qui est systématiquement fermée au moindre flocon de neige et, la réputation d'inefficacité d'ASF ne se dément pas, c'est ouvert mais, alors que, sur l'A31, les BAU sont dégagées depuis hier, ici, on n'a encore rien fait. A Ambert, je ne pas rentrer dans la cours avec la remorque, il y a trop de neige et le demi tour serait un peu scabreux, je décroche dans la rue et je vide le porteur et, je retourne à Saint Etienne. Sur l'A 89, plus de 24 h après les chutes de neige, on commence à peine à dégager les BAU. En fin d'après midi, je suis au chargement mais, entre les retards de vendredi et ceux d'aujourd'hui (y compris le miens) il y a un monde fou et je ne sors qu'en début de soirée. Je roule ce qu'il me reste d'amplitude pour me poser à Digoin avec deux minutes de dépassement d'amplitude, 135 € si je me fait contrôler dans le mois qui suit.

Les services techniques de Jacquemmoz commencent de bonne heure

Le « je m'en foutisme » d'ASF

Mardi 12

Toujours aussi froid, toujours aussi blanc, je devais vider ce matin à Reims mais, ça semble bien compromis. Un peu de brouillard givrant à Dijon et, je passe ma matinée à conduire vers le nord et, paradoxalement, vers le redoux pour finir en début d'après midi à Reims avec 1° au tableau de bord. Décidemment, c'est mon jour, je suis à quai en deux manœuvres dans une cours assez étroite. Une demi heure plus tard, je file à l'autre bout de la rue pour recharger, les kilomètres à vide sont réduits au minimum. Ici aussi, ça se passe assez bien et une heure plus tard, je suis en direction de Nantes. Il me reste assez d'heure pour aller dans la région parisienne mais, pas assez pour traverser, je trouve une petite place à Lieusaint, il y a un truc de restauration rapide à mi-chemin entre la baraque à frite et le resto, je vais manger au chaud ce soir. On parle de la vague de redoux accompagnée de neige et de pluies verglaçantes qui viens à ma rencontre, je sens qu'on va encore bien rire demain. Finalement, il y a une interdiction de circulation de Minuit à midi sur la région parisienne, je débranche le réveil et je me couche peinard.

La vallée de la Marne repeinte en blanc

Mercredi 13

je me réveille à 8 h 30, il est tombé 5 cm de neige et un peu de plie verglaçante et ça a l'air fini Je vais au bar boire un café et, on me confirme que l'interdiction est levée, je peux donc me mettre en route. Hormis les reliquats de bouchon, la Francilienne est dégagée et je roule sans problème. Plus personne au péage de Saint Arnoult, les camions qui ont été stockés cette nuit, sont reparti et je suis presque seul sur la route. La vague de pluie est passée et le redoux c'est installé alors, COFIROUTE c'est contenté de déneige 2 voies, la troisième voie et le bande d'arrêt d'urgence seront dégagées par la fonte naturelle, j'ai quand même vu une saleuse en 200 kms. A partir du Mans, la neige disparaît et, en début d'après midi, j'arrive au sud d'Anceny à l'heure ou je suis prévu de recharger. La pluie se met de la partie au moment où je commence à débâcher, j'en profite pour sortir les tapis de sol histoire de les rincer un peu et, bien sur, la pluie s'arrête quand le déchargement est fini. Direction La rive sud de Saumur, j'ai encore droit à quelques averse en court de route, ça enlève le sel. On me fait mettre à quai aussitôt arrivé, être en retard a parfois du bon. Je profite que nous somme en fin de journée et qu'il n'y a plus personne à charger pour finir ma coupure à quai en prenant une bonne douche et, je fini le reste des heures pour me poser au centre routier de Poitiers, le parking est déjà bondé et je me pose en vrac dans un des rares coins encore disponibles.

Jeudi 14

J'ai un peu de mal à me réveiller ce matin mais, j'arrive quand même à poser Jimmy et Tarja sur le bitume et, direction Saint Etienne pour essayer de vider avant midi. Une bonne partie de route de nuit sous la pluie et, au lever du jour, je me rends à l'évidence, je ne vais pas vider ce matin. Je ne vous l'ai pas dit, ce week end, j'ai fait un pot au feu ; Quel rapport avec le carnet de bord ? Me direz vous, simplement, je me fais réchauffer la portion que je me suis mis de côté pour le dedans de mon estomac à moi-même. En résumé, miam miam miam. En début d'après midi, je suis à quai mais, aucune raison de courir, ils sont en réunion, vu que c'est moi qui vide, je me demande bien pourquoi j'ai du attendre qu'ils arrivent. Bon, mon chef m'a concocté un petit programme de ramasses dans Saint Etienne, un vrai bonheur de rentrer le camion chez le premier client mais, grâce à ma maestria légendaire, et un bon coup de bol (avouons le) je suis à quai en une manœuvre. Le deuxième client est à une portée de pétoire et, en arrivant dans la cours, je vois des éléments en tôle, chouette me dis in petto, c'est pas lourd. Pas de chance, ce n'est pas ça que je charge mais, des paquets de tôle bien lourds. Je n'ai plus qu'à transvaser une partie du premier chargement dans la remorque pour équilibrer tout ça. Je finis de sangler et de bâcher sous la neige qui revient faire un tour dans le coin. Je fonce vers le sud fermement décidé à aller le plus loin possible. Je fini à Valence avec 9 h 58. Chouchen vient me rejoindre dans la soirée histoire de ne pas me laisser manger tout seul et me montrer ses exploits hayonnesques.

Les exploits de Chouchen

Vendredi 15

La journée avait pourtant bien commencé, mais, une fois vidé le premier client à Vendargues, je suis parti à Carcassonne et, j'ai connu la vraie journée de galère, je n'ai vraiment pas envie de m'étendre sur la succession de foirades qui se sont succédées, Bilan de la journée, quatre points suivi d'une bonne engueulade avec des policiers qui se sont fais un réel plaisir d'enfoncer un gars dans le merde mais, que peut on attendre de plus de telles ordures ? un rechargement foiré et une journée qui se fini à Sète en bout d'amplitude. En plus, je n'ai même pas eu le temps de manger ce midi, je tape mon carnet de bord en essayant de me calmer, ça ira mieux demain.

Samedi 16

Retours avec un collègue, le week end va me remettre d'aplomb

Dimanche 17

Lundi 18

Il est 5 h 30, je suis dans la cours à Corbas et, j'attends Jean qui doit me ramener à mon camion. J'attends tout seul dans ma voiture, j'attends dans la fraicheur relative de ce matin d'hiver qui serait très froid s'il n'y avait pas eu le redoux après cette tempête de neige récente, j'attends. Après une attente interminable ou j'ai vu s'égrener 2 minutes 47 secondes 18 dixièmes et deux centièmes, le pinceau des phares de la voiture de Jean trouent la nuit, pas si noire que ça vu que les lampadaires sont allumés. Le temps de faire le plein, je mets mes affaires dans sont camion et, nous partons dans la nuit aussi noire qu'il y a peu de temps vu qu'en cette saison, le soleil n'est pas encore levé. Je récupère l'attelage là où je l'ai posé, s'il a bouge pendant le week end, je ne m'en suis pas aperçu. Direction Nîmes pour le chargement, depuis le mois de décembre, je n'y suis pas retourné mais, ça semble reparti pour un tour. Pas trop de monde pour cette journée, je ressors en tout début d'après midi, je m'avance jusqu'au centre routier pour manger vite fait. La réputation du resto est tellement exécrable que le parking est presque vide, ça ne me gêne pas, je mange une boite vite réchauffée et je file. Le ciel est bien bleu et, la température passe les 10°. Une coupure juste avant la frontière et, j'arrive en Italie à la tombée de la nuit. Il me reste trois heures à rouler, ça doit me faire arriver à Tortona si tout va bien. Pour l'instant, le temps est le même qu'en France mais, une fois basculé le Turchino, ça se refroidit d'un coup et la neige est encore présente, Froid, brouillard givrant, pas de doute, je suis dans la plaine du Pô ? 1à mn de marge pour me poser sur le parking, c'est largement plus qu'il ne m'en faut pour me garer parce que, c'est fermé et le panneau d'Alberto n'est plus éclairé. Au moins, je n'aurai pas de mal à me garer

Touche-t-on la prime à la casse pour de tels véhicules ?

Mardi 19

J'ai donc trouvé un parking bien sympa et très calme, nous ne sommes que trois au petit matin alors que la réputation de ce resto faisait que le parking était bondé tous les soirs. J'enquille l'autoroute dans le brouillard givrant (c'est la saison) et je me présente à l'entrée de Milan vers 9 h 00, ce qui me fait trouver le reliquat des embouteillages. J'arrive au nord de Bergamo un peu avant midi, je retrouve Olivier qui a chargé un peu avant moi hier. Je prends donc sa place dès qu'il est vide et, nous mangeons ensemble à la cantines (il m'a attendu ce brave petit) et, nous partons chacun vers nos situations respectives, lui après Brescia et moi, pas très loin en allant vers Come. Chargement dans une petite cours mais, c'est suffisamment grand pour que je puisse manœuvrer et, même pas une heure plus tard, je suis parti. Le temps de traverser Milan, le brouillard revient avec les températures négatives. Une petite coupure en route, ça me permet de traverser Turin un peu après la bagarre, et, j'enquille la montée du Fréjus. Un peu avant Suse, il faut sortir de l'autoroute, les écologistes manifestent contre le tunnel ferroviaire, il faut croire qu'ils n'ont pas envie de récupérer un trafic qui gêne les antis camions de Chambéry, on ne peut pas leur donner tout à fait tort. En attendant, tout le monde traverse Suse pour reprendre l'autoroute dans la montée du Mont Cenis, ce qui, n'en doutons pas, a du donner pas mal de sueurs froides à certains chauffaillons. Terminus à Modane, il reste de la neige et il ne fait pas chaud, la routine

Les voyageurs sont priés de se présenter sur le quai 23

Mercredi 20

Attention, la journée promet d'être chargée, je dois être impérativement au garage à 8 h 00 pour la vidange. Il fait toujours froid et on a droit à un petit brouillard givrant de saison. Je sui sur la fosse à l'heure dite et, j'ai droit à la totale, Vidange, filtres, freins pneus…. La matinée y passe et, quand je sors de l'atelier, je constate avec surprise que le brouillard du matin est remplacé par la pluie, il ne gèle plus même s'il ne fait pas bien chaud. Je fais le plein et je vais manger avec deux collègues il faut dire que je ne suis pas pressé vu le reste du programme. Je me mets quand même en route, sous la pluie bien sur, parce que, ça n'arrête pas. Suivant une routine bien établie, je sors à Macon pour prendre la direction de Moulin. Il y a encore de la glace sur les arbres, reliquat des pluies verglaçantes de ce matin et, en une dizaine de kilomètres, le thermomètre remontre d'une dizaine de degrés, impressionnant. Je poursuis jusqu'après Vierzon, mon amplitude est finie juste au resto, ce soir, je suis tombé sur un fan de Jimi Hendrix, inutile de préciser que la conversation c'est pas mal éternisée.

Seb soigne mon camion

Jeudi 21

Grasse matinée, je n'ai pas vraiment l'habitude mais, j'en profite pour buller tranquillement avant de me mettre en route au lever du jour et, Dieu sait s'il se lève tard en cette saison. Je vde du côté d'Etampe avec un rendez vous en fin de matinée, le parking de cette grosse société est minuscule et je manœuvre comme un diable et à contre main pour réussir à me garer, sur toute la bande de chauffeurs en attente, un seul est venu me guider, avec son aide, je m'en suis pas mal sorti et, ce n'est pas peu fier que je suis allé m'inscrire au bureau devant tous ceux qui se sont contenté de me regarder sans intervenir. 5 mn avant l'heure du rendes vous, on me fait entrer et, deux caristes me sautent littéralement dessus, je n'ouvre qu'un côté et, une demi heure plus tard, je suis reparti en direction de Coulomier. Francilienne tout du long, ça tombe bien, il y a un resto à Lieusaint et, Seb alias Dr@zick charge dans le coin Depuis le temps que nous ne nous sommes pas revus, nous avons énormément de choses à nous dire mais, la pendule nous regarde d'un sale œil et, c'est devant un plat express que nous mangeons en allant à l »essentiel. Un café, une séance de photo et, nous filons pour être dans les temps. J'arrive dans la campagne de Coulommiers en début d'près midi pour charger une machine. J'ai peut être un peu trop couru, ils sont en train de l'emballer quand j'arrive, je prépare le camion en attendant et, on m'offre le café en attendant. La machine est chargée avec précaution et son Fenwick, je sangle tout ça et, je vais au bureau faire les papiers avec une charmante brune aux yeux verts fan de Ian Anderson en plus. J'ai du temps, je ne suis pas lourd, je décide de musarder par les petites routes, Cézanne, Troyes, Chatillon et je fini dans une petite zone à Dijon entre deux concessionnaire de voitures.

Dr@zick, le seul, l'unique, le vrai

Vendredi 22

Encore une journée chargée, je dois vider en début d'après midi à Vienne, 3 h de route à caler dans la matinée, à bas les cadences infernales. Le réveil n'a pas sonné trop tôt, j'ai calculé pour arriver à Lyon après les embouteillages. Passage au dépôt mais, comme l'entretien vient d''être fait, je n'ai fait que vider la mémoire du tachygraphe, discuter un coup avec les collègues… je me présente un peu avant midi au cas où mais, l'équipe ne sera là que cet après midi, je prépare le camion, j'enlève les sangles et, j'attends tranquillement en me faisant chauffer une soupe, j'aurai pu aller à la cantine mais, je suis bien dans ma cabine à classer mes fichiers musicaux, il y a un bordel là dedans…. A l'heure dite, les monteurs sont sur place, il n'y a plus qu'à sortir cette machine qui fait la longueur du camion sans rien casser. Les gars ont assuré comme des bêtes, la machine à ranger les yaourts dans les cartons est intacte, vous pourrez penser à moi quand vous en mangerez. Toujours ces horaires de fou, je rentre au dépôt pour charger à quai, encore un coup à rentrer de bonne heure le vendredi. Arf

Samedi 23
Dimanche 24

Lundi 25

Je dois vider à côté d'Arluno, pas de rendez vous, il suffit de savoir que, tous les matins, il y a des navettes prioritaires et des régionaux qui n'ont aucun mal à se présenter à l'ouverture donc, inutile de courir, je n'ai qu'à me présenter en fin de matinée. Pluie et froidure au départ de Lyon, mais, ça se calme vers Chambéry et je poursuis jusqu'au tunnel dans la nuit froide et hivernale. Lever de soleil côté italien, la brume me rejoint vers Suse et, à la sortie de Turin, la neige se met de la partie mais, ça reste largement supportable. J'arrive comme prévu sur le coup des 11 h 00 mais, alors qu'habituellement il n'y a plus beaucoup de monde, c'est bondé et un collègue qui est arrivé depuis une heure, est encore à attendre. Le temps de s'inscrire et de boire un café, arrive l'heure de la pause, nous n'allons vider que cet après midi. Je n'ai jamais vu une telle attente ici, passé 15 h 00, le collègue entre enfin et, je dois me rendre à l'évidence, je ne serai pas vide avant la fin de l'après midi. Finalement, je ressors de là à 17 h 00, je n'avais plus l'habitude de ces temps d'attente dignes des usines chimiques de Lavéra. Inutile de penser recharger ce soir, le temps d'arriver, ce sera fermé, pourtant, ce n'est pas très loin. Je vais me poser à côté de la sortie de l'autostrada, le voyage que je devais vider demain, je ne vais le charger que demain. Une demi journée de perdue en attente, j'ai la piètre consolation d'avoir pu faire une coupure fractionnée mais, ce lever au milieu de la nuit pour en faire si peu… J'ai l'impression d'avoir perdu mon temps. Il ne fait pas bien chaud mais, il ne tombe plus de neige et il ne gèle pas.

Neige en Italie

Mardi 26

Je suis parti en avance pour trouver mon adresse dans la petite couronne milanaise, il vaut mieux chercher quand il n'y a pas encore trop de circulation. Finalement, malgré la proximité du centre ville, c'est facile à trouver et très accessible, je me suis levé un peu trop tôt. Tant pi, je suis sur place et j'ai le temps de me faire un café en attendant l'ouverture. Le temps de débâcher et de charger, il est un peu plus de 9 h 00, ça veut dire que je vais prendre la Tangenziale après le bazar matinal. Temps égal à celui d'hier, à peine au dessus de 0° mais, il ne neige toujours pas. Passage par la vallée d'Aoste, c'est tout blanc et c'est joli même que j'ai pris une photo pour illustrer cette journée. Côté Français, il neige par intermittence jusqu'à Nantua. Petit contrôle au péage après Genève, je suis tombé sur un gendarme bien sympa (il en reste encore) il faut dire que, vu le calme de ce début d'année, les temps de conduite ne sont pas trop chargés, du coup, j'ai fait ma coupure sur place avant de poursuivre jusqu'à Beaune. Il ait froid et le vent qui se lève nous promet une nuit bien glaciale.

C'est blanc

Mercredi 27

Je vide à 10 mn du centre routier, encore une grasse matinée. Je me présente un peu avant l'ouverture, il y a déjà du monde. Il fait moins 4°, avec le vent, c'est vraiment glacial et le débâchage va être un vrai plaisir. Pour ne pas voir mes oreilles geler, j'ai mis un bonnet, je n'ai pas envie de les voir tomber par terre si j'éternue. Une fois de plus Je ne suis pas tombé sur des rapides mais, j'arrive quand même à sortir en milieu de matinée. Je recharge à Chalon sur Saône, même pas une demi-heure de route, ça compense. Arrivé sur place, j'ai le plaisir de voir qu'il n'y a pas grand monde et, un quart d'heure plus tard, je suis en place pour charger. Il fait toujours froid malgré le timide soleil qui ne semble faire que de la figuration. Sortie à midi pile, un quart d'heure de route pour trouver un parking et, une fois la haute gastronomie butagazesque terminée, je vais en direction de Lille. Un après midi à ne faire que rouler et, paradoxalement, au fur et à mesure que je vais vers le nord, la température augmente pour franchir le cap des 0° du côté de Laon. Ca tombe bien parce que, la pluie se met de la partie et les saleuses sont en marche à titre préventif. J'arrive donc à Lille dans la soirée, il pleut mais ça c'est bien réchauffé enfin, si l'on peut dire, il fait 5°.

Le petit lac est un peu gelé

Jeudi 28

Je vais finir par devenir n spécialiste de la grasse matinée, le rendez vous est à 13 h 00, alors, je bulle, je prends mon temps, je vais au bar boire mon café, j'ai bien le temps de discuter et, je me présente à tout hasard à 11 h 00. J'ne ai connu des réceptionnistes mal embouchés maos, celui passe toutes mes espérances, le mot bonjour ne fait pas partie de son vocabulaire. Ordre de me présenter à 13 h 00 et pas à 12 h 55, faut pas déconner avec ça. Bon, vu le temps qui est annoncé plus au sud, inutile de courir se jeter dans les interdictions, je retourne au parking buller encore un peu plus. A 13 h pétantes, je me présente au guichet enfin, devant le bâtiment parce que, pas plus de deux personnes à la fois, le reste peut attendre dehors. Je suis en place à 13 h 30, le cariste commence à s'occuper de moi à 15 h 00 pour me lâcher une demi heure plus tard, je n'ai plus qu'à faire la queue devant le bureau, trois quarts d'heure pour mettre un tampon sur le CMR, un record. Je n'ai plus qu'à retraverser Lille pour recharger au sud, il était temps que je passe, ça commence à bien s'embouteiller. Pour trouver mon rechargement, je suis guidé par Luc, pas de perte de temps. L'usine, comment dire ? Un beau merdier, pas mal de monde et un Fenwick en panne, je vais encore bouffer un max de temps. Le temps de charger tout le monde dont les navettes prioritaires qui me passent devant, je suis reparti à 20 h 00. Heureusement, Luc est venu me tenir compagnie un moment histoire que le temps passe un peu plus vite. J'ai bien fait de ne pas partir trop tôt ce matin, ça va me permettre de rouler tard. Je finis à Vitry le François sous la pluie.

Routiers parqués comme des chiens en plein froid chez Heineken Lille

Vendredi 29

Je me réveille sous la pluie mais, l'est de la France est en alerte orange et je crains la neige et les interdictions de circuler. A partir de saint Dizier, la pluie devient neige fondue et, ça tient une fois qu'on est sur le plateau. Tous les lignards de la RN4 le savent, si Ligny en Barrois passe, le plus dur est fait. C'est salé et ça passe, une fois redescendu dans la vallée de la Meuse, ça ne tient plus. Même combat entre Lunéville et Salerne et, j'arrive à Strasbourg à 12 h 30. Bien entendu, j'avais rendez vous ce matin et les retards cumulés d'hier m'ont bien aidé donc, je n'ai plus qu'à attendre qu'il y ait un trou dans le planning, ce qui n'est pas évident. Finalement, je rentre à 15 h 00 pour ressortir une demi-heure plus tard. Le plus drôle de l'histoire, c'est que j'ai livré chez le même client qu'hier et que, la gentillesse proverbiale des ch'tis ne semble pas de mise chez Heineken alors que j'ai été bien accueilli par les alsaciens qui ont la réputation inverse. Direction Phalsbourg et, je retrouve le temps de ce matin, à savoir la neige qui n'a pas arrêté de la journée et, à la tombée de la nuit, ça tient encore mieux. Les routes sont salées mais, entre Phalsbourg et Lunéville, tout le monde panique et, ça n'avance pas la palme étant détenue par un routier allemand qui nous a baladé à 20 km/h sur une route dégagée, j'ai quand même réussi à le doubler sur un bout de 4 voie à la vitesse folle de 60 km/h. Arrivé à Nancy, même punition, tout le monde se traine sur une autoroute noire. Je parviens à m'extraire de ce merdier et, une fois sur l'A 31 traitée comme d'habitude, c'est-à-dire parfaitement, je m'en donne à cœur joie en pensant au resto de Bulgnéville où je m'autorise une plâtrée de frites parce que je le vaux bien

Neige sur le Barrois

Encore la neige

Samedi 30

Il ne neige plus, l'alerte météo est levée et moi, j'ai du mal à me lever mais, la perspective du retour à la maison me donne le courage nécessaire. Les saleuses sont encore au travail mais, elles en sont aux finitions et ça roule sans problème. A partir de Dijon, la couche de neige s'amenuise et, au dessous de Beaune, il n'y a plus rien. Je suis à la maison pour l'apéro, pour les prochains samedis, il y aura les interdictions de circuler, espérons que je serai rentré plus tôt

C'est la semaine du blanc

Dimanche 31
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