Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!

Fevrier 2010

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Lundi 1

Pas trop loin ce matin, juste de l'autre côté du tunnel de Fourvière mais, pour traverser avant les embouteillages, je dois être absolument parti du dépôt avant 6 h 45, ce qui me fait arriver avant l'ouverture mais, ça me donne le temps de boire un café peinard. Il fait un froid de canard mais, la neige nous a laissé en paix cette nuit Re traversée de Lyon pour aller dans la plaine de l'Ain charger, il y a déjà un camion sur place, un gars du à grommeler plutôt que de parler, n vrai bonheur d'essayer d'engager une discussion avec un tel ours, bon, le cariste est sympa lui, ça compense. Je me fais une petite gamelle une fois passé Lyon et, je roule tout l'après midi. Entre Macon et Moulin, je retrouve la neige mais, avec le redoux, elle ne tient pas trop au sol, enfin, pas sur la route. Le temps de la journée va se poursuivre entre les averses et les éclaircies pendant que je fais mes calculs, j'ai de quoi aller jusqu'à Dreux voire un peu plus loin mais guère plus. Finalement, ça me fait arriver à Tivoli, avec ce temps, le parking est un vrai bourbier.

Retour de la neige

Mardi 2

Il ne fait pas froid ce matin, le temps est devenu pluvieux et venteux, un vrai climat de normand. Entre Rouen et Dieppe, il reste un peu de neige dans les champs, reliquat de la tempête d'hier, le réceptionniste de Dieppe va m'expliquer qu'il a du en tomber 2 cm au maximum mais, que ça a suffit à faire paniquer le préfet du coin. C'est vide pour le début de la matinée et je retourne à Rouen charger dans une usine bien connue de Turbo, je me demande même si je ne lui ai pas piqué ce trafic. Arrivée en début de matinée dans cette usine où il y a pas mal de camions en attente mais, contrairement à mes craintes, je suis à quai tout de suite et ressorti pour midi. En fait, ceux qui attendaient étaient tout simplement en avance sur leurs rendez vous, c'est bien pratique quand on n'est pas en retard mais, quand ça veut coincer,… Traversée de paris aux heures creuses et, descente sous la pluie, ça dessale un peu le camion. Mais, ça ne décolle pas la crasse. J'ai visé pour manger au sud de Chalon Sur Saône et, quand j'arrive, il y a déjà Fred et Tony, je ne vais pas manger seul ce soir

Oh ! Le joli dodo

Mercredi 3

Départ de nuit pour changer mais, il fait doux et il ne pleut pas. Je suis parti assez tôt pour passer Lyon avant l'heure fatidique, ça me permet de faire le plein au passage et, poursuite de la route jusqu'à Loriol où j'arrive en milieu de matinée. Ca traîne un peu, il faut dire que je me suis planté dans l'heure de rendez vous, j'aurais du lire deux fois le bon de livraison, enfin, je suis en avance, vaut mieux ça que le contraire. Je suis quand même sorti pour midi et, une fois un rapide repas envoyé, je vais recharger à Saint Etienne. Le temps est à la douceur et le thermomètre dépasse les 10°, un avant goût de ma destination. C'est vite chargé dans ce petit dépôt où il n'y a pas grand monde et, même pas une heure plus tard, je file en direction de l'Italie. Arrêt au bout de mon amplitude à Chambéry, j'aurai pu rouler une heure de plus mais… Espérons que ça ne me manquera pas pour vider demain.

ZZZZZZZZZ

Jeudi 4

La routine de la semaine est bien établie, après le café, les roues du camion tournent dès les 5 h OO. La Maurienne est encore enneigée et il fait un froid de canard, un temps à aller faire du ski (en essayant de ne pas casser un genou) Même temps de l'autre côté mais, j'ai droit au lever de soleil sur les montagnes, je ne me lasse pas de ce spectacle. Ici aussi il reste pas mal de neige dans les champs mais, dès que je bascule le Turchino, la température se met à monter pour atteindre les 12°, c'est le climat de la Riviera et, j'apprécie en connaisseur, ça change quand même de ces semaines de froidure. En prenant bien le temps de manger, j'arrive en début d'après midi chez un transporteur qui va se charger de la dernière partie du voyage, Livourne, Sardaigne (j'aurai bien fait ce voyage moi). J'ai trouvé du premier coup grâce aux explications de Vanvan, il faut dire que c'est assez compliqué quand on ne connaît pas mais, c'est juste à côté du dépôt pétrolier où je chargeais souvent chez Goubet. C'est un peu le bazar dans cette boite où les camions arrivent tous en même temps à la fin de la journée en se garant dans tous les sens mais, c'est dans la bonne humeur et je suis sorti en milieu d'après midi quand même. Entre temps, les camions se sont garés comme il faut et, j'arrive à sortir en quelques manœuvres. Je ne charge que demain donc, il me reste pas mal de marge, je me pose pas loin de Pise sur l'autoroute parce que, je ne connais rien comme resto dans le coin. Ce soir, c'est soupe en sachet dans le camion.

C'est solide ce truc ?

Finalement, ça à l'air de tenir le coup

Vendredi 5

Je suis réveillé par la pluie, et, je sens que nous sommes partis pour une journée complète sans un poil de sec. Le client est un peu plus loin que prévu mais, grâce à mon sens inné de l'orientation (et à quelques italiens qui m'ont bien renseigné) je trouve sans problème. On ne peut pas dire que je sois tombé sur une usine de rapides, le temps que tout soit en place, il est déjà plus de 9 h 00 et, je finis par sortir à 11 h 00. Bon, je commence mon voyage de retour sous la pluie qui ne s'est pas arrêtée. Jusqu'à Gênes, ça va mais, en haut du Turchino, ça change en peu de temps et je me retrouve sous la neige, c'est fou comme cette petit montagne peut amener comme changement. Moi qui pensais naïvement que ça ne durerait que le temps de descendre dans la plaine, je vais rouler comme ça jusqu'au tunnel. Messieurs les italiens, je vous tire mon chapeau, j'ai roulé tout le temps sans lever le pied malgré les flocons qui tombaient dru, ils sont vraiment bien organisés dans ce pays, mieux que chez nous en tout cas. Pas de neige sous le tunnel mais, je la retrouve de l'autre côté mais, partir de Saint Jean de Maurienne, il pleut. Petit arrêt à saint Rémi pour prendre la douche et, je finis à Aiton, il me manque un peu moins d'une heure pour rentrer alors, je vais essayer ce resto qui a changé de proprio. Ce soir, il y a un karaoké, déjà que, Barbelivien quand c'est bien chanté, c'est pénible mais, mal chanté, c'est un supplice.

Le Turchino côté sud

2 tunnels plus loin, le changement est impressionnant

Samedi 6

Encore une journée de pluie en perspective, J'ai la consolation de me dire que ça va encore rincer le sel. En parlant de sel, les effets de l'hiver commencent à se faire sentir, il y a des feus de position qui commencent à se désagréger. Geoffrey me change ça en un clin d'œil et, une fois la cabine lavée, surtout les intérieurs de porte, je me pose comme un grand sur le parking. Demain, je vais faire un tour de PEGASO, il va falloir que je fasse un reportage un de ces jours.

Pour changer une ampoule, faites appel à un professionnel

Dimanche 7

Lundi 8

C'est un début de semaine calme, je vide à Saint Chamond soit, 45 mn en traînant un peu mais, je n'ai pas trainé car je suis garçon sérieux n'en doutons pas. Manœuvre de haute volée dans une petite cours pas très accessible mais, je m'en sors. Le réceptionniste n'a pas l'air des plus aimables mais, quand il s'aperçoit que rien n'a bougé, il se détend et, deux heures plus tard, je vais en direction de Saint Etienne. C'est mon jour, il n'y a personne et je suis ressorti juste pour midi. J'ai toute mon après midi pour aller à Perpignan. Coup de téléphone à Philou pour savoir s'il ne va pas en Espagne par hasard mais, par hasard, il n'y va pas. Bon, j'ai pris le temps de prendre la nationale pour arriver en début de soirée au Poêlon. La pluie a pris le temps de m'attendre, c'est sympa de sa part je trouve.

 

 

 

Mardi 9

C'est écrit sur le bon de livraison, à partir de 7 h 30, j'arrive un poil en avance et, ils sont déjà au travail si bien que, je suis sorti un peu avant 8 h OO. Rechargement à côté de Foix et, j'ai deux itinéraires possible, faire le tour par l'autoroute en passant par Carcassonne ou, couper à travers par le pied des Pyrénées.

J'ai pris l'option petites routes et, j'ai eu droit à un joli voyage touristique sous la pluie et la neige fondue mais, moi qui ne connaissais pas du tout cette région, j'en ai encore pris plein les yeux. La route est parfois étroite, raide mais, à vide, ça le fait et je ne regrette pas cette petite escapade bucolique.

J'ai trouvé le client du premier coup et, moi qui pensais attendre l'ouverture de l'après midi, je vois deux caristes me sauter dessus et me charger en vingt minutes à peine ce qui me fais sortir juste pour midi, comble de bonheur, il n' pas plus pendant le chargement.

Comme hier, l'après midi se passe en conduite, remontée par la RN 20 sous un ciel qui me promet le retour de la pluie. En fait de pluie, j'ai droit à la neige à partir de limoges mais, ce n'est pas méchant et, ça blanchit un peu les champs par moment mais, rien sur la route. Fin de soirée à Châteauroux, plus exactement à l'Escale, ce resto archi connu et archi réputé, je vais y mettre les pieds pour la première fois de ma carrière, il n'est jamais trop tard pour bien faire.

 

Mercredi 10

Fait pas chaud au réveil mais, il n'est pas tombé de neige cette nuit mais, elle est annoncée, ne nous impatientons pas. Jusqu'à Orléans de nuit, lever du jour quand j'arrive sur la RN20, quelques averses de neige, heureusement, elles ne durent pas parce qu'il fait moins de 0°. J'arrive à Longjumeau en milieu de matinée et, je vois un camion de chez Cordier avec un Dédieu au volant, un petit café avant d'aller chacun de son côté de l'usine. Je ressors une heure plus tard pour aller recharger au sud d'Orléans. Comme à l'aller, des averses de neige en route mais, ça c'est réchauffé et ça ne tient pas sur la route. Je charge à quai, de ce temps, c'est pas un luxe. Combe de bonheur, le responsable me laisse décrocher à quai, ça économise une manœuvre. C'est moi qui charge pendant que la neige tombe bien fort et, ça se calme quand je sors de là. C'est y pas bien organisé ? Quand je rejoins l'autoroute, je m'aperçois que ça à bien tombé et il y pas mal de voitures en travers. Jusqu'à Bourges, rien à signaler si ce n'est que j'i rencontré Caniche le temps d'un café. A partir de La Palisse, ça se met à tomber dru et, comme la température a bien baissé avec la tombée de la nuit, ça devient vite blanc même sur la route qui a pourtant été salée. Je fini un peu avant Roanne sur le parking bien boueux du resto. La neige tombe bien fort mais, je mange au chaud, on va bien voir si on pourra repartir demain.

J'ai vu Dedieu

J'ai vu Caniche aussi

Jeudi 11

Réveil bien froid -8° et le chauffage qui tourne bien mais, la neige s'est arrêtée cette nuit et la route est praticable. Passage par le dépôt pour faire le plein, BRRRR, je mets une doudoune pour ne pas geler sur place mais, vu les nouvelles de la radio, je suis un petit privilégié par rapport aux collègues qui sont plantés un peu partout dans le Nord Ouest alors que je vais dans le sud. Au sud de Lyon, il n'y a plus grand-chose et même si quelques flocons volètent, ça ne gène pas du tout. Plus au sud, c'est une autre histoire, le Mistral se met de la partie et, avec mon chargement ultra léger, le camion devient difficile à tenir. Vers Mornas, je croise un Citron qui me fait des appels de phares désespéré, c'es Chouchen qui s'en va faire une course à Lyon. Arrivée dans les temps à Avignon pour vider, je suis même un peu en avance, juste un peu, seulement un peu plus de 24 h d'avance, une paille. J'avoue que, mon chef m'ayant dit de vider aujourd'hui, j'ai vérifié l'heure mais pas la date, nous avons fait la faute tout les deux mais, heureusement, c'est une boutique sympa et, on me prend dès qu'il y a un trou dans le planning soit, à peine deux heures plus tard. En attendant, je me fais un petit miam en regardant tomber la neige qui m'a rejoint, moi qui croyais m'en être débarrassé… Je recharge à Nîmes, ce n'est pas trop loin et j'y suis en milieu d'après midi pour être chargé assez vite. Retour à Lyon, du moins, ce qui me reste à rouler. En route, j'apprends que le préfet des Bouches du Rhône s'est surpassé dans la connerie en interdisant le trafic des camions vers Marseille pour cause de chutes de neige à… Nice. En plus d'être d'une intelligence limitée comme le reste de ses collègues, celui là n'est même pas fichu de trouver la ville où il est affecté sur une carte de France. L'expression « bête comme un préfet », que je n'ai pas inventée, prend encore tout son sens. Moi, je fini un peu au nord de Montélimar, il fait toujours un vent terrible, sa secoue la cabine.

Je connaissais le Mistral et la neige mais, je n'avais jamais eu les deux en même temps

Quand Chouchen oublie de vérifier les niveaux

Vendredi 12

Le vent m'a secoué toute la nuit et je suis debout avant mon réveil alors, je pars un peu en avance sur mes prévisions, ça va me permettre d'arriver à Lyon avant les bouchons. J'avais pensé laver le camion, vu que j'ai pas mal de marge mais, vu le gel et la neige qui continue à tomber, je n'insiste pas. Je débâche sous la neige dans la plaine de l'Ain. Je dois recharger à côté cet après midi, je me présente quand même ce matin au cas où mais, ce n'est pas encore prêt,  je n'ai plus qu'à tirer les rideaux et me mettre à jour dans le carnet de bord en attendant l'heure. 14 h 00, ce n'est pas encore tout à fait prêt, je dois attendre une heure, heure qui va se doubler pendant que je regarde la pendule avancer en me demandant, avec une angoisse grandissante, si je vais pouvoir finir dans la limite de l'amplitude. Finalement, les 4 dernières palettes arrivent et je file à Montmélian pour passer tout ça à quai. Ils sont prévenus, tant mieux pour moi parce que, ça va être juste pour rentrer sans exploser l'amplitude. A peine arrivé, je me mets à quai et on me saute dessus, je suis sorti même pas une heure plus tard et je rentre vite fait à la maison pour arriver au dépôt avec une marge de 5 mn, comme dirait un copain, il y a de la chance pour les crapules et, je suis une crapule.

Marre de la neige

Samedi 13
Dimanche 14

Lundi 15

Pas de programme surchargé ce matin, Jimmy passe la visite technique en début d'après midi, donc les mécanos s'occupent de tout et moi, je n'ai qu'à me présenter en milieu de matinée pour ranger mes affaires et lester le camion. Pendant ce temps, Tarja a droit à un changement de freins sur l'essieu avant. Le passage aux mines s'effectue sans problème, en attendant que la remorque soit terminée, je lave un peu la cabine (elle est quand même restée propre trois jours la semaine dernière) et, en milieu d'après midi, je raccroche Tarja pour aller charger à Saint Etienne. Chargement à quai, d'abord la remorque puis le temps d'aller décrocher, un slovaque qui attendait son tour, me grille la place en vitesse. Le chargeur l'a fait bouger mais, un tel culot m'a époustouflé. Je descends jusqu'à Nîmes, il n'y a pas beaucoup de camions sur la route et le parking du resto est presque vide et, a 21 h 30, je me retrouve tout seul dans le resto.

La ville des verts est toute blanche

Mardi 16

Pour une fois, il ne gèle pas ce matin, j'avais perdu l'habitude de ne pas me les geler quand je sors du camion. Le rendez vous est en milieu de matinée de l'autre côté de Nîmes dans une usine chimique, ça me fait tout drôle de renouer avec les procédures de sécurité encore que, j'ai échappé au port obligatoire des lunettes. Je suis arrivé un peu en avance et reparti en avance aussi. Direction l'Italie à vide, alors que, les mois avant Noël, on a ramé comme des malades pour assurer le boulot entre Nîmes et Bergamo, plus rien à transporter. Je mange un peu après Salon et, je m'autorise une coupure à Vintimille histoire de faire le plein du bar de la maison. Je rencontre un collègue de chez ND, lui aussi, il s'en va en Italie à vide pour assurer un retour, j'espère que ce cas de figure n'est que temporaire. Je finis mes heures à Altopascio, j'ai repéré un resto la dernière fois que je suis passé par là, je vais l'essayer. Finalement, j'ai bien mangé et, bien payé aussi.

Il y a eu un court jus dans la cabine de péage

Mercredi 17

Le client n'est pas bien loin mais, avec les petites routes, je me suis arrêté demander mon chemin c'est plus prudent et, j'ai bien fait parce que, c'est dans une petite rue à sens unique. Il y a déjà un polonais qui roule dans une boite hollandaise spécialisée dans le trafic hollande, Italie Pologne. Nous avons réussi à avoir une discussion avec des mots italiens, allemands, anglais et les trois mots de polonais que je connais. Je suis parti en milieu de matinée sous un soleil printanier mais, la pluie me rejoint un peu avant Gênes. Histoire de me rappeler que l'hiver n'est pas fini, j'ai droit à la neige du haut du Turchino à Ovada. Pluie dans la vallée du Pô et un peu de neige en montant le Fréjus, la routine mais, un temps clément côté français. Histoire de faire une coupure et de prendre une bonne douche, je fais une halte à Saint Rémi et, bonne surprise, avec le dégel, les rouleaux sont remis en route. Jimmy et Tarja ont droit à un bon coup de propre, avec tout le sel accumulé sur la carrosserie, il y a certainement de quoi faire cuire 500 kg de spaghettis. Il me reste à peine deux heures pour rentrer à Corbas, comme je vide pas loin du dépôt, je vais dormir à la maison ce soir.

La Toscane sous le soleil

Jeudi 18

A la maison, préparation du petit déjeuner pour madame Lagaffe qui se lève un peu plus tard et, direction le dépôt récupérer le camion. Livraison dans le coin, c'est dire si le disque est chargé quand j'arrive chez le client. Nous sommes quelques uns ce matin mais, j'arrive à sortir avant midi pour aller recharger à Saint Etienne, la routine. La température printanière m'autorise un débâchage en chemisette. Il me reste une bonne partie de l'après midi pour descendre à Béziers. J'avais prévu de manger à l'Opidum mais, le parking est archi bondé alors que le parking payant (19 € la nuit) situé à côté est presque vide comme tous les soirs. Du coup, je dors dans la zone industrielle devant le client

Il reste encre un tout petit peu de neige.

Vendredi 19

Je me réveille au son de la pluie qui a tambouriné sur le toit toute la nuit. C'est un client qui ouvre tôt, il ne fait pas encore jour que je suis déjà en route pour Castre, il y a quelques années que je ne suis pas repassé sur cette route et, le paysage est toujours aussi beau et je prends des photos.

A castre, je crains le pire quand je vois le style d'usine où je charge mais, j'ai flippé pour rien et, une fois entré, le cariste me charge rapidement et efficacement en répartissant bien la charge entre le camion et la remorque, un vrai pro qui ne confond pas vitesse et précipitation.

Du coup, je suis reparti avant midi et je mange du côté de Saint Pond devant une cheminée immense, un resto qui vaut le détour rien que pour son accueil.

Poursuite du retour, ça me permet de rentrer chez moi en début de soirée, il n'a pas gelé de la semaine, je vais pouvoir ressortir mon vélo ce week end.

c'est beau

C'est beau aussi

Samedi 20
Dimanche 21

Lundi 22

Depuis hier, il y a un vent d'enfer, un vent à décorner les bœufs, voire même les cocus, un truc à vous faire bouger la remorque dans tous les sens, je suis chargé lourd, ça leste un peu. Une bonne nouvelle malgré tout, il ne pleut pas et je peux traverser la cour sans mettre en danger la mise en plis que je viens de me faire en prenant ma douche en vitesse. Je suis à Chalon sur Saône à 8 h 00 pile et, comme au chargement, je tombe sur des caristes efficaces, même pas une heure en comptant le décrochage et le raccrochage de la remorque. Aucune minute à perdre donc pour recharger pas loin dans la même ZI mais, avec un peu plus d'attente, malgré le fait d'arriver de bonne heure, il y a déjà pas mal de monde mais je suis quand même sorti avant midi, j'aime bien quand les journées se déroulent comme ça. Je n'ai plus qu'à finir mes heures en allant en direction de Vérone avec le luxe de traverser les Alpes sous le soleil enfin, côté français parce que, une fois passé le tunnel, je retrouve le temps gris et frisquet, l'hiver n'est pas encore fini de toute évidence mais on est quand même loin des températures polaires de fin janvier. Petite coupure à Aoste et, un certain Miko 57 pointe le bout de sa calandre étoilée sur le parking. Nous buvons un café et nous nous donnons rendez vous à Carisio comme il était convenu sur le forum. J'arrive un peu avant, ça me laisse le temps de changer une ampoule de code qui vient de claquer et, pendant que je commence la rédaction du carnet de bord, je vois surgir un camion bleu foncé dans la nuit noire, heureusement qu'il est éclairé, c'est un coup à rater mon chevelu barbu préféré.

Je n'avais jamais pensé à prendre le Mont Blanc en photo

Mardi 23

Ils l'ont dit hier soir à la météo de la télé du journal, il va pleuvoir aujourd'hui et, au réveil, il pleut. Déjà que c'est pas marrant de se lever de bonne heure, avec les essuies glace, c'est pas terrible non plus mais, j'ai au moins la satisfaction de traverser Milan au calme. Arrivée pas loin de Vérone dans un petit patelin, dans une petite rue et dans une petite cour. Je rentre en marche avant, il reste juste la place de fermer les portes derrière moi, et, je démonte les côtés sous la pluie qui a oublié de m'oublier. Pour ressortir, c'est facile, on ouvre les portes de la cour qui est de l'autre côté de la rue et, je n'ai qu'à traverser la rue à reculons. Direction Vicenza pour recharger, vu que ça c'est vraiment bien passé, j'arrive en milieu de matinée et, la cour et vide si bien que je suis ressorti à midi. Comble de bonheur, la pluie condescend à nous lâcher un peu et, je fini ma journée entre éclaircies et nuages amis, sans pluie. En chemin, j'ai croisé Miko mais, avec cette circulation, je ne l'ai pas vu. J'avais espoir d'arriver à Suse mais, il me manque plus de 15 mn du coup, je me pose à la sortie de Turin.

Moyen efficace de régler la hauteur de la remorque

Mercredi 24

Pour être dans les temps à Montélimar, je dois partir à 4 h 00, ça fait tôt quand même mais, j'ai l'avantage de passer le Fréjus en pleine heure creuse et d'avoir la pluie pour moi tout seul une fois arrivé en France. Passage à Saint Rémi pour faire le plein, j'aurai bien pris une douche mais, j'ai intérêt à traverser Grenoble le plus tôt possible si je ne veux pas perdre une heure dans ce qui ressemble plus à un bouchon permanent qu'à une rocade. Chouchen est en train de charger à Grenoble, nous allons boire un café un peu avant Roman le temps de la coupure, je suis effaré par le prix du gobelet de café sur l'autoroute, 1 € 30 alors que c'est le même que celui qu'on trouve à 30 Cents dans les usines, 1 € de marge, c'est fort… de café et ça me conforte dans mon habitude de boire mon Nescafé dans le camion. Bon, nous ne sommes pas restés longtemps et j'arrive dans les temps à Montélimar mais, il y a déjà du monde, ça me laisse le temps de prendre enfin une bonne douche. La pluie me laisse un peu tranquille, ça tombe bien vu que je débâche et, après le temps d'un casse croute vite avalé, je file à Saint Etienne. Il y a pas mal de monde et je ressors en fin d'après midi. Passage au bureau en vitesse et, je descends un poil jusqu'à Chanas histoire d'aller au bout de mes heures.

Arrivée de Chouchen

Jeudi 25

J'ai dormi un peu plus tard aujourd'hui, inutile de courir, il y a toujours de l'attente chez ce client alors, à moins de camper devant, ce n'est pas la peine de se lever tôt pour y passer la matinée. Arrivée en milieu de matinée donc et sortie en fin de cette même matinée, tout est conforme à mes calculs. Je recharge à Sète, ça me laisse du temps pour faire chauffer mon miam devant le client en attendant l'ouverture de l'après midi. Il fait bon, on sent que le printemps n'est pas loin et c'est un plaisir de débâcher par ce temps. Je suis vite chargé et, je roule le reste de mon amplitude pour me poser à Montélimar. Je me suis arrêté à la même place il y a trois semaines, il ya avait un Mistral d'enfer et un froid de canard, rien de tout cela ce soir, je vais passer une nuit calme.

On s'attend à l'attaque de ma diligence par les indiens

Vendredi 26

Concert de Pink Floyd sur le parking, effets pyrrol techniques, roulements de batteries et un bon bruit avec une sono à faire exploser les tympans d'un régiment d'artilleurs. Heu, c'est pas un concert mais un orage d'enfer avec la bonne averse qui va bien qui me réveille un peu avant la pendule, un truc du genre qu'on est content d'être à l'abri le temps que ça tombe. Je vide à Villefranche sur Saône, petit arrêt au centre routier, histoire de boire un café, il y a l'ami Pingouin 06 qui essaye vainement de trouver une station avec du gaz oil depuis hier ; Coup de chance pour lui, la station du coin a été ravitaillée, il va pouvoir rentrer chez lui ce soir. Moi, je vide à côté et je recharge à Lagneux pour changer. Je suis bien de bonne heure ce matin et j'arrive même à charger avant la pause, ça va me faire rentrer de bonne heure. Ca tombe bien pour mon chef aussi, il y a un camion à aller charger à Saint Quentin, je vais faire de l'intérim le temps d'un aller retour et puis, reconduire un DAF, ça me change. Ca me change à un tel point que, je passe mon temps à oublier qu'il y a quatre vitesses, heureusement que la première partie du parcours se fait à vide, ça me donne le temps de reprendre les habitudes. Pendant ce temps, Geoffrey s'occupe de ma remorque, il y a un problème de palpeur, avec le sel de cet hiver, ça grippe par endroit, quand je reviens, Geof est en train de garer mon attelage, je n'ai qu'à passer d'un camion à l'autre pour récupérer mes affaires.

Le Bugey sous les éclaircies

Samedi 27
Dimanche 28
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