Mon Carnet de bord... Suivez mes aventures, semaine après semaine!
Avril 2010
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Jeudi 1
Donc, la coupure, réduite au minimum, me fait partir à 3 h 30, ça faisait bien deux semaines que je ne suis pas parti à de telles heures et, comme d’habitude, j’ai un peu de mal mais, j’arrive à tenir le coup, au moins jusqu’au lever du jour où je m’autorise une petite sieste le temps de la coupure. J’ai tellement bien gazé que, non seulement je suis Colmar bien avant midi mais, j’ai même le temps de faire une ramasse avant de manger. Il faut dire que ce n’est pas bien loin mais, ça me permet de manger avec un collègue qui vide à Strasbourg. Je fais ma BA du jour en l’emmenant chez son client, ça ne me fait pas de détour mais, il a gagné du temps en évitant de chercher. Juste à l’ouverture pour charger, c’est une petite boite où je suis déjà venu et, ils sont vraiment sympas, c’est un vrai plaisir d’aller chez eux. Je suis ressorti pas trop longtemps après et, je fini mes heures et mon amplitude sur petit parking de la RN4, pas envie d’aller au resto ce soir et puis, il y a un gentil soleil, je fais un peu de ménage dans mes coffres en attendant la soirée.
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Miam |
Vendredi 2
Même heure qu’hier, mais, j’ai repris le pli, c’est plus facile qu’hier et, vu que le temps c’est dégagé, je profite de la pleine lune. L’avantage de rouler à cette heure, c’est que je suis pratiquement tout seul sur la route. RN4, j’ai le droit au fameux tronçon qui a tant souffert de la neige mais, la réfection est en court même si tout n’est pas fini. A partir de Vitry le François, les camions commencent à quitter les parkings pour se jeter sur les routes, je roule encore un peu et, une fois les parkings de resto vidés, je fais une petite coupure crème croissant dans un resto déserté. Jusqu’à la Francilienne en une seule traite, j’ai bien gazé moi et je fais le reste de la coupure en attendant que ça se débloque un peu. Fin du parcourt à Longjumeau, un classique mais, ce n’est que la deuxième fois de l’année que je le fait, ça commençait à me manquer. Je suis content, le rendez vous est respecté et je vais pouvoir recharger avant midi dans la banlieue sud comme prévu. Le programme à été changé et, du coup, je recharge sur place, c’est encore mieux et, je suis sorti juste pour le repas de midi que je prends devant l’usine en prenant vraiment mon temps. Ce soir, c’est classé rouge pour cause de week end de Pâques mais, je suis en avance et, me reste tout l’après midi pour finir mes heures, descente par la RN6 en me prenant de la pluie et des rafales de vent à partir de Courtenay, ce week end de pâque s’annonce traditionnel, pluie et froid. Fin de la journée dans le Morvan un peu après Saulieu, je suis à moins de 4 h 00 de la maison, demain, je pourrai descendre d’une seule traite
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Route de nuit

Et pourtant, le printemps arrive
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Samedi 3
Je n’ai pas mis le réveil mais, l’habitude de ces deux derniers jours me fait ouvrir les paupières à 4 h 30, un peu plus tard quand même, c’est week end. Jusqu’à Chalon, pas de circulation mais, une fois sur l’autoroute, je rejoins le flot des vacanciers et c’est déjà bien chargé malgré l’heure matinale. A Belleville, la station est réquisitionnée par les pompiers qui s’occupent des passager d’un bus qui a fini dans le milieu d’un champ, heureusement, il est resté sur ses roues et la radio parle de blessés légers, il y en a qui ont du avoir une sacrée frayeur. Lever du jour à Lyon, grand week end en vue, et, je ne suis pas le dernier rentré.
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Bientôt la maison
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Dimanche 4 |
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Lundi 5 |
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Mardi 6
Ce week end rallongé m’a donné l’impression d’être en vacance, des vacances pluvieuses bien sur mais, c’est la saison et, histoire de se consoler, maintenant qu’on a repris le boulot, il fait un grand soleil. Début des hostilités à Andrézieux pour vider, un classique quand on a chargé le vendredi mais, il est quand même utile de préciser. Bon, vous avez intérêt à bien suivre parce que je ne vais pas recommencer. Donc, je recharge pas loin, deux points de chargement et, je vais poser ça au dépôt, quand j’ai fini, la matinée est presque finie et je retourne charger à la même place mais, pour moi cette fois. Je me mets en place juste avant midi mais, la commande n’est pas tout à fait prête, ça me laisse, le temps de manger. En début d’après midi, je file à Corbas pour vider la remorque. Et oui, Tarja va passer la visite médicale des véhicule alors, le temps que les mécanos infirmiers lui donnent les soins et que le docteur lui fasse passer la visite, je vais prendre la remorque de Vanvan qui a pris des vacances pour cause d’arrivée d’un petit Corentin dans sa famille. Je repars donc avec la Vavanette en essayant d’ignorer le regard noir de Tarja qui voit son mec partir avec une autre. Je roule un bon moment pour aller au moins côté italien et, un coup de fil à Miko57 plus tard, je le retrouve à Bussoleno. J’ai du batailler un peu pour me garer sur la dernière place du parking mais, je suis les pieds sous la table avant que mon estomac ne me fasse des réflexions désagréables
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Juste juste
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Mercredi 7
J’étais peut être le dernier arrivé hier soir mais, je ne suis pas le dernier parti ce matin, je ne suis pas le premier non plus il y a des gens courageux quand même. Je laisse Miko avec ses rideaux encore tirés pour aller du côté de Novara vider le premier client. Les centrales d’achat italiennes ont l’avantage d’avoir le personnel suffisant pour vider les camions, au moins je ne me fatigue pas. Ca a un peu traîné ce matin et je suis limite dans le planning. Ce petit retard ne va pas me poser de problème, Milan est complètement bouché et je perds une heure dans cet embouteillage imprévu en ce milieu de matinée. La deuxième livraison ne pose pas de problème non plus, il n’y a pas de rendez vous mais, l’heure perdue ce matin me fait arriver une heure en retard au chargement à Bergamo. Les matheux auront remarqué qu’une heure de retard correspond à peu près à l’heure perdue dans les embouteillages, mes calculs sont donc vérifiés. Déjà que, chez ce client, on ne sait pas le tems qu’on va passer quand on arrive à l’heure, alors, avec mon retard… Je fais un peu plus connaissance avec la Vavannette en démontant les côtés. C’est drôle comme deux remorques d’un âge similaire peuvent avoir comme différences, un poteau tordu ici alors que, chez Tarja c’est un autre qui a un coup, plein de petits détails en somme. Finalement, je ne suis resté qu’un peu plus de trois heures, on peut considérer que la casse est limitée. Bien entendu, j’ai droit au bouchon milanais mais, alors que c’est l’heure habituelle, ça passe mieux que d’habitude. Pour se venger, le destin m’offre un joli bouchon non prévu à l’entré de Turin. Avec tous ces retards, moi qui me voyais manger dans la Maurienne, je fini ma journée dans la montée du Fréjus.
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Signe du printemps, on inonde les rizières
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Jeudi 8
Je suis parti de bonne heure pour être à Corbas en milieu de matinée, j’ai même une marge mais, les cheminots sont en grève et, bien sur, c’est bouché à l’arrivée sur Lyon. J’arrive juste à temps pour sauter dans le camion de Vanvan pour l’emmener au contrôle technique avec Tarja. Le contrôle se passe bien, je pose tout ça au dépôt pour aller vider dans le coin juste après manger. Une fois vide, retour au dépôt pour récupérer Tarja, fini les escapades échangistes de ces véhicules, Tarja derrière Jimmy et, la Vavanette derrière le « Flying Vanvan » tout est rentré dans l’ordre. Le patron, qui est venu faire une petite visite, vient me dire bonjour, nous échangeons quelques mots, il a l’air un peu plus optimiste pour l’avenir immédiat ; Serait ce la reprise ? Ou seulement une embellie passagère ? Puisque je suis sur place, je charge des palettes vides pour les poser chez un client à Saint Etienne, ce petit intermède me fait perdre une demi heure mais, au prix des palettes... Quelqu’un calculera-t-il un jour ce que ces palettes peuvent couter en frais de transports cumulés ? Vive l’écologie et, surtout, vive la palette bleue. Chargement dans le coin, le fait d’arriver en fin de journée, me fait gagner du temps dans la mesure où il n’y a plus personne et, donc, j’évite l’attente puisque je suis le dernier et, je suis ressorti à peine une heure plus tard. Ce relatif gain de temps me laisse suffisamment d’amplitude pour aller manger à Digoin
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Pluie plus grève, embouteillages assurés
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Vendredi 9
Ca commence bien, j’ai tellement bien programmé le réveil qu’il n’a pas sonné ce matin. Heureusement pour moi, l’habitude m’a fait ouvrir les yeux un peu avant 6 h 00, même pas un quart d’heure de retard, ouf. J’aurai pu dormir plus longtemps, mes calculs ont été un peu juste, j’arrive juste avant midi, déchargement après manger. Bon, je me mets en place et, je ma fais à manger en attendant. Rechargement à Phalsbourg, avec ma chance habituelle de cette semaine, je traverse Strasbourg à la sortie du boulot et, je perds encore du temps. Heureusement pour moi, ils finissent tard, malheureusement pour moi, je ne suis pas tout seul et, avec cette semaine de 4 jours, il y a pas mal de monde devant moi. En attendant mon tour, je suis en conférence téléphonique avec Alexy et Guillaume. Je vous rappelle qu’Alexy est l’inventeur de la célèbre formule « on doit dire du mal des absents » formule à laquelle j’ai rajouté « surtout quand ils ne sont pas là ». Finalement, je ressors après 19 h 00, je roule un peu jusqu’à Lunéville, inutile de chercher un resto ouvert le vendredi, ça n’existe pas dans le coin. Je finis sur une station d’autoroute effrayé par le prix du repas sorti du congélo, je mange dans ma cabine.
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Bien garés à l’ombre
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Samedi 10
Grace matinée, c’est Sumo qui me réveille ce matin, il a certainement bien fait, il est pus de 7 h 00 et, il y a longtemps que les oiseaux chantent et il fait jour, je devais être bien fatigué ; Je me mets donc en route sans tarder enfin, après le café parce que, j’ai toujours un petit creux le matin. Il fait beau, un peu de brume annonciatrice d’une journée ensoleillée, un vrai plaisir de conduire. Chassé croisé des derniers vacanciers de pâques, on annonce des bouchons un peu partout mais, je descends par Epinal, Besançon, Bourg en Bresse en évitant tout ça. Un peu après midi, je suis sur l’autoroute pour les derniers kilomètres et, je dois me rendre à l’évidence, je suis le seul camion français à rouler, l’invasion des chauffeurs de l’Est est aussi un moyen de compenser l’absence de français pour travailler le samedi. Ce n’est peut être pas politiquement correct ce que j’écris mais, il faudrait que nos syndicats y pensent aussi au lieu de chercher à nous limiter sans cesse sur les temps de conduite. En début d’après midi, je suis dans la cour, il ne me reste pas beaucoup de temps pour faire les courses et un peu de ménage avant ce soir.
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Ben ! Elle va marcher moins bien forcément
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Dimanche 11 |
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Lundi 12
Il y a avait bien un mois que je n'étais pas parti de nuit, l'oubli est réparé, j'arrive au dépôt à 2 h 30, il ne fais pas très chaud et un petit vent vient refroidir un peu plus l'atmosphère, inutile de préciser que je ‘ai pas traîné pour passer mes affaires de la voiture au camion. Je fais tourner un peu le moteur pour gonfler les bouteilles, je règle le chauffage et, je suis parti à 3 h 00 et, comme toutes les nuits, il fait nuit… J'ai quand même un peu de forme, ça me permet de descendre d'une seule traite jusqu'à Aix où je fais une sieste bien profonde malgré l'aube naissante. Fin du parcours avec un peu plus de forme jusqu'à grasse ou, plus précisément, sur les hauteurs. En sortant de l'autoroute, je téléphone à Pingouin 06 qui est en vacances. Il me voit passer de sa fenêtre, ça devient un sport niçois de voir le Lagaffe passer sous ses fenêtres (coucou Caroto). L'accueil à l'usine est assez spécial, il faut juste respecter la procédure, à savoir, passer le téléphone au pompier qui filtre les entrées, il a la surprise de discuter avec son beau frère, un certain Chouchen (ces bretons ont de la famille partout). Sympa cette usine et, malgré une manœuvre un peu à l'étroit, je suis ressorti un peu avant midi pour redescendre vers Aix en Provence. Petite coupure pour faire chauffer mon petit plat et, comme la météo l'avait promis, la pluie m'accueille pour la fin du voyage. J'ai la bonne surprise de charger à quai, un décrochage c'est moins mouillant qu'un débâchage. Il y a un peu de monde devant moi mais, j'arrive à sortir de là avant 16 h 00, ça me fait 13 h 00 d'amplitude, je suis vraiment crevé et je me pose vite sur le parking du resto juste à côté. J'écris le carnet de bord en regardant la pluie tomber.
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La baie de Nice depuis Bar sur Loup
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Mardi 13
J'ai eu un peu de mal à me lever cette nuit, résultat, un quart d'heure de retard sur le planning, je ne suis parti qu'à 3 h 15, un vrai scandale une telle paresse, je serai patron, je m'enverrai une lettre recommandée tiens ; heureusement pour moi, je ne suis pas patron. Pour l'instant, la pluie a cessé, c'est toujours ça. Ca roule peinard sur l'autoroute déserte et, en arrivant à Nice, je reçois un coup de fil de Caroto qui passe devant le dépôt à Corbas et qui s'étonne de ne pas voir Jimmy et Tarja. Je lui rétorque que je suis tout aussi étonné de ne pas le voir me faire coucou à sa fenêtre. Il arrive chez son client et moi, j'attaque la Turbie et ses tunnels en même temps qu'un orage qui va me tenir compagnie jusqu'à Imperia, c'est sympa de sa part je trouve. Une petite sieste avant Gênes, et avec une traversé de milan aux heures creuse, j'arrive au nord de Bergamo juste pour midi et la cantine. De l'attente comme d'habitude, même plus que d'habitude, je ne rentre qu'après 16 h 00 et le cariste s'en va discuter avec des collègues après m'avoir enlevé 2 palettes si bien que je ne sors qu'à 17 h 00 l'heure où le client où je dois charger ferme ses portes. Ca valais vraiment le coup de se lever si tôt pour rien. Du coup, mon amplitude , qui en a pris un coup, me permet juste d'aller dormir devant le client du côté de Come, j'avais prévu de dormir là mais, après avoir chargé, la différence est infime.
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Au nord de Milan
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Mercredi 14
Mine de rien, j'ai bien dormi et, je suis recalé dans des horaires normaux L'usine ouvre à 7 h 00, inutile de préciser que je suis devant la porte à l'ouverture et, j'ai bien fait, ils ne chargent pas avant 8 h 00, au moins, je suis le premier, d'ailleurs, je suis le seul, je ne risque pas de ma faire piquer mon tour. Sortie un peu avant 9 h 00, ça me fait arriver à Milan un peu avant la fin du bordel, j'ai donc droit au reliquat et, je vais tenter de vider à Valence cet après midi. Un quart d'heure un peu avant Turin pour acheter « due panini », une deuxième coupure un peu avant la frontière et, il me reste l'après midi pour finir d'arriver. Arrivée à 5 h moins 10 juste à la fermeture, j'ai cavalé pour rien ; grrr. Le hasard vient à mon secours, il y a une équipe du soir et, ils me vident après la pause. Il est 18 h et des poussières, il me reste de l »amplitude et des heures, je vais à Saint Etienne. ASF a innové, on a installé un télé péage rapide 30 km/h mais, fidèle à leur réputation d'incompétence, le truc est déjà en panne. Le parking du resto à côté du dépôt est blindé mais, j'ai téléphoné et, le temps de prendre une douche, le patron vient me chercher, je n'aurai qu'à rentrer à pied, ça me fera une promenade digestive.
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Trop forts chez ASF, à peine mis en service, le péage rapide est déjà en panne
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Jeudi 15
Chargement à côté, avec, bien sur, un déchargement dans la foulée. Pour l'instant, il fait encore nuit et, les palettes ne sont pas encore prêtes, du moins, il en manque deux, j'ai comme qui dirait comme l'impression de m'être fait avoir. Finalement, le temps de charger le reste, c'est fini de préparé et, je suis reparti avant 7 h 00, je n'ai perdu que 20 mn. Comme hier, les coupures sont réduites au minimum, un quart d'heure pour le café et, une demi-heure pour faire chauffer (plutôt tiédir) une boite de cassoulet et, je suis en milieu de matinée aux alentours de Cognac. Là, je suis le premier surpris, entre le temps de me présenter pour vider et le temps de charger, il ne c'est pas passé deux heure. Je sais bien que j'ai rechargé à trois kilomètres de là mais, quand même… Ne boudant pas mon plaisir, je file vers la Normandie, pays de mes aïeux avec plus de temps que prévu.moi qui me voyais finir du côté de Coué, je me pose au centre routier de Poitiers, ça fera toujours ça de moins à faire demain.
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Ouarf, c'est pas large
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Vendredi 16
Pour changer de ces derniers jours, je suis réveillé avant le réveil, tant pi ou, tant mieux, je pars plus tôt. Un volcan islandais a eu la bonne idée de balancer des cendres un peu partout dans l'atmosphère et, les avions sont bloqués au sol, ils risquent de se cracher. Vu l'altitude à laquelle je vole, je ne risque pas grand-chose mais, je reste prudent, je ne voudrai pas avoir une panne de réacteur, surtout aujourd'hui, je voudrai recharger et rentrer chez moi. N'empêche que, on devrait affréter des camions citerne d'AD Blue pour les vider dans le cratère ça filtrerai peut être les particules. J'ai réussi un atterrissage au havre avant midi et, même, juste avant Jeannot, je vais lui griller la priorité et toc. Bon, je suis un garçon gentil et, comme il recharge à Beauvais, je le laisse passer, j'aimerai bien qu'on me fasse la même chose. De plus, je n'ai pas perdu de temps, je suis quand même à l'ouverture pour recharger. Il faut dire que je recharge dans la rue en face et que j'ai quand même réussi à vider avant midi et que je n'ai pas vraiment perdu de temps. Début d'après midi, je suis reparti, il me reste de quoi aller à Chartres, inutile de penser rentrer par Paris, entre les départs en vacances, les trains en grève et les avions cloués au sol, ça va être joli sur l'A6. Donc, une bonne douche plus tard, je suis les pieds sous la table.
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Le nuage de cendres volcaniques en direct live (ne vous inquiétez pas, je n'ai rien vu non plus)
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Samedi 17
Il fait beau et, comme après me 11 septembre 2001, il n'y a pas une trace de condensation d'avion dans le ciel. Encore un samedi à rouler, les joies de la vie de routier, vie que j'ai choisi, inutile de me plaindre. Ceux qui me connaissent l'auront deviné, je suis réveillé avant le réveil et, à 5 h 00 Jimmy ronronne. Que dis, je ? Il hurle tant l'impatience de rentrer à la maison me taraude. Bon la nationale est calme mais, une fois sur l'autoroute, je rejoins le flot des départs en vacances et, il y a déjà du monde. Sortie à Bourges, retour au calme relatif de la nationale et, arrêt un peu avant Moulins pour la coupure et, une rencontre avec Alexy, Le spécialiste du Blues. Rets e de la route sans problème jusqu'à Montbrison où une voiture me double en klaxonnant. Arrêt en catastrophe sur le premier refuge et, gros nuage de fumée qui sort de l'essieu avant de la remorque. Un merci au gars qui repart aussitôt, il a sauvé la remorque parce que, le frein est en train de serrer et, le feu n'était pas loin. Je sors les outils pour desserrer la tringle et je rentre en surveillant. Il est plus de midi quand je me gare au dépôt, il fait beau mais, c'est le week end papier peint à la maison, madame Lagaffe est intraitable là-dessus, vivement lundi
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Discussion sérieuse entre un DAF et un VOLVO
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Dimanche 18 |
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Lundi 19
Pas de précipitation pour le départ, il faut d’abord passer à l’atelier pour faire vérifier les freins, le temps de faire le plein, les mécanos sont à l’œuvre et, on met Tarja sur la table d’auscultation. Verdict, les leviers de commandes sont un peu vieux, il suffit de les changer, même pas une heure plus tard, je suis reparti en direction d’Avignon pour essayer de me présenter avant midi. L’autoroute est bien chargée, entre la fumée du volcan et la grève des trains, pas d’amélioration en vue et, malgré mon arrêt du tabac, les avions ne sont pas prêts de revoler. Non seulement je suis arrivé avant midi mais, je suis même vide en 15 coups de fenvite juste pour le miam. Miam que je fais un peu plus loin avant Aubenas. Je suis passé devant le rond point du Picodon fromage cher à Bédie. Le chargement se passe presque aussi bien, sitôt inscrit, sitôt mis en place et, je n’ai pas le temps de finir de débâcher que le cariste commence à me charger. Cette journée a vraiment bien gazé, je n’ai plus qu’à finir mes heures en direction de Langon en coupant par le centre histoire de me régaler les yeux. Montée de la vallée de l’ardèche et le col de la Chavade, Le printemps n’est pas encore arrivé sur les hauteurs mais, c’est bien parti et, sous le soleil, je roule jusqu’à l’entrée de Rodez. J’ai encore eu une chance inouïe ce soir, j’étais attablé avec un collègue de chez ND mais, à la table voisine, un « Moi Je » nous a bassinés avec ses affabulations. Comment peut-on garder son sérieux en racontant autant d’âneries ? Un grand moment de rigolade quand même.
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Le Gévaudan
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Mardi 20
Normalement, je dois vider cet après midi mais, j’arrive un peu avant midi à côté de Langon en pleine forêt des Landes. Là, j’ai fait une grosse erreur, je suis arrivé à l’accueil en me fendant d’un « Bonjour » et d’un grand sourire et, j’ai eu droit à la gueule. Un habitué des lieux m’explique que je peux aller vider directement, les deux abrutis ne s’occupent que des expéditions ; je vais donc directement me présenter derrière le bâtiment, c’est un peu bordélique, il y a des camions un peu partout mais, les caristes sont nettement plus sympas que mes deux blaireaux et, j’arrive à vider pendant midi. Il y a un fourgon à frite devant la boutique, je m’enfile un sandwich et je vais charger à Cognac. Les radios parlent toujours des avions qui ne volent pas mais qui vont bien tôt voler s’ils ne sont pas interdits de vol et, bien sur, on nous raconte les misères des passager bloqués un peu partout, c’est sur que ça ne doit pas être drôle mais, en bon égoïste que je suis, je suis content de voir que les camions peuvent rouler, les préfets n’ont pas pensé à nous interdire de rouler au nom du principe de précaution, mais on n’est pas passé loin. Au chargement, j’ai la surprise de voir la cour presque vide gage de peu d’attente et, une heure plus tard je suis en route vers la Normandie jusqu’à la fin des 10 h 00 de conduite, ce qui me pose à Poitiers. Douche, manger et dodo de bonne heure.
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La Garonne
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Mercredi 21
Départ à 4 h 00, je reprends les habitudes, mais si je veux avoir une chance de vider avant midi, je n’ai pas intérêt à traîner. J’ai droit à un peu de gelée blanche en Normandie mais le soleil va nous faire fondre tout ça. Une petite coupure sieste et me voici en fin de matinée pour vider pas loin de Dieppe. Pas de chance pour moi, il y a déjà un camion et, le temps de le finir, il reste le temps de vider la moitié du camion avant la pause, le reste après manger. La routine, rechargement à Beauvais avec, encore une fois, la cour est pratiquement vide, ça me fait partir en milieu d’après midi. Il me reste deux heures à rouler, ça m’emmène à Rouen où je retrouve Cyril. Nous n’avons pas trop traîné au resto, demain, il va falloir se lever de bonne heure
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Arrivée de Cyril
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Jeudi 22
Réveil, café et, la route de nuit pour voir le soleil se lever au sud de Tours, tenir la grappe à Chouchen pour qu’il n’ait pas envie de se coucher, la routine de mes nuits. J’arrive à Cognac un peu avant midi, J’arrive à négocier avec les caristes ils me mettent en place me vident deux palettes urgentes avant la pause et, me laissent sur place. Brad, qui charge à côté, vient me chercher pour aller manger à côté et ; il me ramène, ça me laisse le temps de faire une petite sieste avant la reprise et, le temps de me vider, il est 15 h 00, ça me fait une coupure fractionnée. Je vais charger à côté, j’avais donc de la marge et, cette coupure me fait même arriver après tout le monde donc, pas d’attente, je suis à quai tout de suite. Une fois le camion chargé, je mets la remorque à quai et, je file sous la douche parce que, c’est pas pour me vanter mais, je colle de partout et, j’ai l’air d’un épouvantail. Je repars donc tout propre pour remonter à Poitiers qui va finir par devenir mon port d’attache.
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Route de nuit
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Vendredi 23
Même heure, même luminosité qu’hier mais, dans l’autre sens, ce qui ne me rapproche pas de la maison ‘soit dit en passant. Arrivée au Havre en avance sur mes précisions, tant mieux me dis je n’en serai vide que plus vite. Il y a quelques camions mais, j’arrive à sortir juste pour midi, ça va me permettre ‘en sautent le repas, d’arriver à Rouen avec un minimum de retard sur le rendez vous, s’il y a du monde, je vais perdre une bonne partie de l’près midi. J’ai de la chance, c’est journée calme et, quand j’annonce mon retard le gars de la réception me répond « vas te mettre au quai 7 au lieu de faire des discours ». Je ne demande pas mon reste et, je me mets à quai. A côté, un gars qui débute en camion remorque et en bâché nous demande des conseils. Je lui file quelques tuyaux comme, lever la suspension du camion avant d’aller se couler dessous pour brancher les tuyaux,c’est con mais ça évite de ramper et, c’est bien pratique quand il pleut. Du coup, je n’ai pas perdu de temps et, j’arrive au sud de Dreux dans la limite de mes heures, je sens que je vais bien dormir ce soir.
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Samedi 24
Je n’ai pas mis le réveil pour ce matin mais, l’habitude aidant, le camion est en route à 4 h 00, je me suis donc réveillé comme un grand sans l’assistance d’une machine. Il y a moins de circulation que la semaine dernière, c’est toujours ça d’énervement de gagné et, coupure à Moulin où je retrouve Alexis qui devient un habitué des retours le samedi, je me sens un peu moins seul. Je pose le camion dans la cour à Midi, avec ces week end raccourcis, je suis un peu en retard dans les coupures hebdomadaires, il va donc falloir rattraper tout ça avant de friser l’infraction, ne l’attendez donc pas lundi, je vais buller un peu
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Je devrai faire une collection de levers de soleil avec mes horaires matinaux
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Dimanche 25 |
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Lundi 26
RC
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Mardi 27
C'est bien les jours de récupération mais, c'est encore plus dur de reprendre le boulot après cet avant goût de vacances mais, j'ai une journée assez calme ne perspective. Hier, les mécanos ont fait l'entretien et réparé quelques bricoles, je n'ai qu'à faire le plein avant d'aller vider à Loriol en début de matinée. Elle avait vraiment mauvaise réputation cette base qui est une des plus vielle de cette chaine de super marchés mais, l'accueil s'est amélioré et, si tout n'est pas parfait, au moins, les horaires de rendez vous sont à peu près respectés et, je suis sorti avant midi pour aller recharger à Aubenas. Vu les contraintes horaires et le temps qu'il me reste, je prends le temps de téléphoner à Bédie et, nous nous retrouvons pour manger tranquillement. Elle me fait remarquer que, depuis que je ne suis plus chez Goubet, j'ai retrouvé ma sérénité, j'avais oublié que j'étais tellement à cran sur la fin. Mine de rien, ça fait deux ans aujourd'hui que je suis arrivé en camion remorque. Fin de l'intermède, je vais donc charger et, comme la semaine dernière, il y tellement peu de monde que je n'ai pas fini de débâcher que le cariste est déjà arrivé. Retour à Lyon, je vide à côté du dépôt demain, le camion va dormir dans la cour et moi, avec madame Lagaffe. Une petite journée de régional de temps en temps, je n'ai rien contre, bien au contraire.
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Illustration drômoise de l'expression « bête comme un préfet »
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Mercredi 28
Le rendez vous est en milieu de matinée donc, je vais offrir un lavage complet à Tarja et Jimmy, avec ce beau temps, il faut que ça brille un peu quand même. Je suis donc devant le lavage à l'ouverture et, une fois que tout le monde est propre, direction le bout de la rue pour vider. Je suis même en avance, tant pi, je vais attendre mon tour pour repartir avant midi comme c'était prévu. Rechargement à Lagnieu, j'arrive pendant la pause mais, les cases de chargement sont vides, je prépare tout et, je me fais un repas peinard en attendant que le cariste revienne. Du coup, je suis reparti en début d'après midi et, il ne me reste plus qu'à aller à Rouen. Vu les heures qui me restent, je pourrai presque y être ce soir mais, l'amplitude va me faire stopper avant, en me laissant de la marge pour passer paris quand même. Une petite sieste en route pour la coupure obligatoire et, passage de la région parisienne un peu après le bordel du soir. Un embouteillage quand même parce qu'il y a un accrochage qui ne cause aucune gêne mais, tout le monde ralenti des fois qu'il y aurait du sang à voir. Malgré tout, j'arrive à passer paris et, je me pose à Chaufour un peu avant 22 h 00, le resto me fait quand même à manger malgré l'heure tardive.
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Ca doit être la dernière citerne aux couleurs de Giraud
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Jeudi 29
Encore une journée sans stress au moins pour le début, je vais donc tranquillement vider au nord de Rouen et, avec le nouveau pont, la traversée se fait en un quart d'heure au lieu de plus d'une heure avant. Je suis même un peu en avance pour vider mais, comme il n'y a personne, c'est vite expédié et, je vais recharger au sud de Rouen. Là aussi, je suis un peu en avance, pas de beaucoup, deux heures, une broutille sauf que, ce n'est pas prêt bien sur mais, au moins, je suis sur place et que je vais quand même charger un peu en avance. Début d'après midi, je suis reparti en direction du sud et, j'ai tout le reste de la journée pour descendre tranquillement en coupant par Orléans, Moulin, ça me permet d'éviter Paris. Je fini un peu avant Roanne dan un resto pas terrible mais, je voulais l'essayer pour le site des restos routiers. Une jolie rencontre tout de même ; un chauffeur qui parle un peu espagnol était à table, la discussion c'est engagée, finalement, notre routier est ukrainien et il tourne dans une boite espagnole. L'Europe a du bon parfois.
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Arrivée à Nouilorque
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Vendredi 30
Dernière journée de cette coure semaine, je vais vider ç Loriol, comme mardi et, comme mardi, je suis un peu en avance et, comme mardi, j'ai le même pointeur et, comme mardi, ça se passe bien. Il est midi, je menace ma chef de casser la G à un bifteck si elle ne me donne pas mon retour tout de suite, elle m'envoi donc les références sur le transic et, vu que j'ai le temps, je casse quand même la G à un bifteck qui ne m'avais pourtant rien fait. Chargement à Saint Etienne, je m'attendais à avoir pas mal de monde mais, ils sont tous venus ce matin et, je dois courir pour débâcher tellement le cariste est arrivé en vitesse, lui aussi a du sentir la fin de journée. Retour à Corbas, en évitant les bouchons, j'aime bien ces fins de semaine où on a le temps de trainailler pour finir quand même de bonne heure.
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